Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 22 mai 2007

Inquiétude des parents d'élèves au sujet d'une "enquête" sur la santé des enfants

Une étude de la Fondation de la Mgen (Mutuelle générale de l'Education nationale) sur "la santé mentale et physique des enfants" suscite l'inquiétude des parents d'élèves parisiens de la FCPE. Suite à une réunion organisée le 14 mai dernier, le Conseil d'Administration de la FCPE Paris s'est prononcé pour l'arrêt de l'étude menée dans certaines écoles parisiennes par la fondation MGEN. Notons également que la Ville de Paris, par la direction en charge de la santé scolaire, a suspendu l'opération.

L'enquête, un questionnaire à remplir, comporte 44 questions et des sous-questions qui ont pour but de repérer notamment l'hyperactivité ou des troubles du comportement chez l'enfant aussi bien que de réunir des données sur la relation parents-enfants ou les antécédents familiaux (alcoolisme, dépression). Certains parents d'élèves parisiens se sont émus de l'"indiscrétion" des questions et craignent que l'anonymat de l'enquête ne soit pas garanti... Que fera-t-on des données de ces enquêtes une fois "utilisées" ?

 

Cela nous rappelle l'enquête sur les poux de décembre 2006, qui a été annulée le lendemain de sa distribution pour cause de questions "indiscrètes" : origines éthniques des parents, leur niveau d'études, etc... reliées à l'identité et à la classe de l'enfant ; bref un questionnaire qui cherchait à rentrer dans l'intimité des familles. Pourquoi ?

Cela pourrait encore être le cas aujourd'hui ; cette impression de voir analyser génétiquement donc intimement les familles des écoliers ne fait pas bon ménage avec les valeurs de laïcité comme d'égalité des droits et des chances, véhiculées par l'école de la République. Une question (provocatrice) : la médecine scolaire deviendrait-elle génétique ? Les limites légales de l'utilisation des informations devraient rester un garde-fou (ici Républicain), mais pour encore combien de temps ne permettrons-nous de ne pas pouvoir "tout faire" en matière de santé - ici scolaire ? Y-aura-t-il un jour de "l'eugénisme" (une sélection des meilleurs gênes) pour inscrire des enfants à l'école ? Ou repérer leur famille ?

 

Dan

Commentaires

Enquête de santé mentale de la MGEN : la FCPE-Paris dit non !

Saisie par des parents d’élèves, à propos d’une enquête sur la santé mentale diligentée par la fondation MGEN, co-pilotée par l’Académie de Paris et la DASES (Direction de l’action sociale de l’enfance et de la santé de la Ville de Paris), la FCPE-Paris, à l’issue de son conseil d’administration du 21 mai 2007, demande l’arrêt immédiat et sine die de cette enquête, et la destruction sans traitement des données déjà recueillies.

La FCPE-Paris a pris toute la mesure du rejet par les parents de cette enquête qui s’appuie sur un questionnaire particulièrement intrusif dans la vie des familles, qui a soulevé depuis quelques semaines l’émoi de nombreux parents.

La FCPE-Paris tient à souligner que le caractère facultatif de la réponse est d’autant moins évident pour la majorité des parents que le questionnaire est transmis par l’école, avec une convocation à une visite médicale obligatoire de surcroît.

La FCPE-Paris observe, qu’encore une fois, l’enquête concerne exclusivement les facteurs de risque liés à la famille, mais n’interroge aucunement l’institution scolaire – une approche cohérente avec la culpabilisation des parents, s’exonérant de toute réflexion sur la responsabilité de l’école.

La FCPE-Paris constate que le lancement de cette enquête, qui demande tout aux parents jusque dans le plus personnel, n’a fait l’objet d’aucune information des parents d’élèves et de leurs représentants dans les écoles concernées.

La FCPE-Paris observe, enfin, que le protocole brille aussi par son absence de précision quant aux hypothèses de travail, aux finalités de l’enquête et aux recommandations en matière de politique de santé (immédiates et à moyen, long terme).

La FCPE-Paris, au-delà de l’abandon de l’enquête, réaffirme que la priorité est la prévention, via les médecins scolaires, les infirmières et les assistantes sociales, dans le cadre d’une politique de santé scolaire digne de ce nom, qu’elle revendique depuis de trop nombreuses années. C’est à cela que doivent s’attacher, dès maintenant, l’État, l’Académie et la Ville de Paris.

Contact presse : Bernard Dubois, 06 63 36 38 47

Écrit par : FCPE Paris | mercredi, 23 mai 2007

Il était normal que lors de la conférence de presse donnée par le ticket PC-PS-Verts, une critique compète soit faite sur Marielle de Sarnez et Nicole Guedj. Difficile de tendre les bras, voire ne serait-ce que débattre. Cependant, les critiques sont étonnantes. Notamment en ce qui concerne le lycée Francois VILLON. Certes, il a été question de ce sujet lors d'un voeu du maire à la mairie de Paris mais... une simple lettre ne peut en aucun cas signifier apporter une solution au problème. Il est donc totalement faux d'affirmer que le problème n'existe plus. En effet, il y aura toujours pour le moment 1300 élèves supplémentaires lors de la prochaine rentrée scolaire, qui viendront s'ajouter aux 1200 élèves déja présents. Nicole Guedj s'engage dès lors à apporter une solution concrète au problème: s'assurer que les élèves du Lycée Louis Armand du 15ème arrondissement n'y soient pas tous affectés.

Écrit par : VPM | mercredi, 23 mai 2007

VPM semble-t-il s'est trompé de billet sa réponse n'a aucun sens ici.
Dan en pose une très importante : pendant combien de temps et de tentatives, les parents d'élèves réagiront-ils sainement à ce type d'enquêtes inquiétantes qui aboutiront à ficher les enfants par tous les bouts si l'on n'y prend sérieusement garde.
Et il a raison de se souvenir que c'est la seconde tentative de fichage, aux motifs plus que vaseux. Va-t-on au prétexte de suivi sanitaire vers une "traçabilité" du "bétail humain" ? Et pour quoi faire ?

Écrit par : msg | samedi, 26 mai 2007

Les commentaires sont fermés.