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vendredi, 10 mars 2006

Quartier Vert : le débat se poursuit...

Les "Chroniques du Quartier Vert" que nous avons récemment diffusées et que nous avait adressé Laurent, un habitant de la rue du Père Corentin, continuent à faire couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, Ariane lui répond...

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Tramway, travaux et pollution : et si on élevait le débat ?

Le quartier vert a été l’objet d’une attention plus que soutenue sur ce blog : pas moins de cinq articles nous ont conté, dans les moindres détails, les désagréments rencontrés par un habitant du 14ème, suite à cet aménagement dont la réussite semble effectivement contestable.

Plusieurs des arguments avancés dans ce témoignage sont assez d’une portée discutable : certes, il est très pénible d’habiter près d’un dépôt de bus RATP… On attend les témoignages des habitants des immeubles situés Porte de Vanves, en bordure du périphérique, ou de la rue Vercingétorix, le long de la voie ferrée, pour une comparaison des nuisances respectives de ces différents modes de transport urbains.

En outre, si les travaux du tramway font beaucoup de bruits et créent des nuisances, c’est une réalité terriblement difficile à vivre pour les riverains, mais malheureusement assez inévitables… Même la précédente équipe municipale, qui a voté la mise en place du tramway, n’aurait pu apporter de réponse miracle à ce problème.

Ces arguments, couplés aux difficultés de circulation qu'occasionnent ces travaux, sont d’une portée assez limitée : toutes les villes qui se sont dotés d'un réseau de tramway (je pense, pour les connaître particulièrement bien, à Grenoble ou Strasbourg, ce fût aussi le cas à Bordeaux sans doute..), ont connu ce genre de polémiques, avant qu’une fois en service le tramway ne soit plébiscité par tous…

L'instrumentation politicienne de ce débat est par ailleurs assez gênante : faire croire que les embouteillages parisiens datent du tramway fait sourire, quand on passe depuis 25 ans par le carrefour de la Porte d’Orléans... Au delà de ces aspects « temporaires », se pose en filigrane la question plus fondamentale de la place que l’automobile prend, et doit continuer à prendre, dans les modes de transport urbains.

Paris, comme toutes les grandes villes, est confronté à un problème d’engorgement des axes de circulations automobiles, et d’augmentation de la pollution, qui est un vrai problème de santé publique. Toutes les grandes villes sont confrontées à ce problème, et tentent de prendre des mesures pour en limiter les conséquences. Cela peut prendre la forme de péage à l'entrée (comme à Londres), de limitations des places de stationnement (Amsterdam , Zurich…), de circulation alternée permanente (Athènes), d’incitation au covoiturage ou de droits à polluer pour les employeurs (Californie…).

Faire donc croire que cette question n'est que le fait d'"ayatollas verts", ou de bobos parisiens est une pure escroquerie. Une constante de ces mesures, dont l’efficacité est variable, est cependant leur impopularité.
Dans toutes ces villes, comme à Paris, l'objectif est d'inciter les gens à NE PAS prendre leur voiture. Ce n'est effectivement pas de faciliter la vie des automobilistes : comme le rappelle Laurent D., il est plus difficile d’atteindre son garage quand de multiples sens interdits complexifient les trajets. La question qui se pose est : est-il vraiment impossible de se passer de sa voiture, quand on habite à 5mn d’une station de métro (et de multiples lignes de bus : après tout, ces derniers n’ont pas comme unique vocation de gâcher la tranquillité des riverains…).

La réussite de ces politiques ne peut en effet, et heureusement, venir uniquement d’en haut ou de la politique municipale: elle relève avant tout des aptitudes individuelles à se prendre un peu en main, et à dépasser ses réflexes individualistes.

En conclusion, s’il semble intéressant et nécessaire, de discuter des modalités des politiques les plus efficaces, il est impossible de faire l’économie de cette réflexion sur la place de la voiture, en gardant à l’esprit que la somme des intérêts collectifs ne conduit pas forcément à l’optimum collectif (et inversement…).

Ariane

Plus d'info :
+ Notre fil d'actu "Quartier Vert".

 

mercredi, 08 mars 2006

On s’en fou(t) ?

Une faute d’orthographe innocente est venue me prévenir : en omettant le « t » d’« on s’en fout », le fou (la folie) s’incruste ; un danger lointain en apparence, se rapproche de chez nous. Comment vous/nous entendre lorsque des fondations de notre raison d’être, de notre conscience, s’effacent ?

L’Iran, cinq heures d’avion : un grand pays issu d’une grande civilisation. Non content de souhaiter supprimer de la carte un voisin, son président s’en prend à la culture, à celle qui ne lui ressemble pas, action habituelle préfigurant les massacres à venir… On n’a ainsi officiellement plus le droit d’écouter du Mozart ou du Beethoven en Iran, désormais considérés comme issus d’une « musique occidentale dégénérée » (sic), terme déjà employé au temps où les nazis régnaient en Europe. Les médias n’en ont pas fait de bruit ou si peu, ainsi faut-il entendre qu’on se fout d’un fou ?

Moins loin que l’Iran, la Palestine vote pour le Hamas, pour ceux qui revendiquent d’avoir tué des Israéliens. Une députée femme a même envoyé son enfant se kamikazer. Une fois élus, ces gens sont en costume/cravate, devenus respectables, sourires aux caméras. Quelle est la signification pour nous autres occidentaux, du sens de respectable ? De responsable ? Va pour le Hamas, élu démocratiquement ! Qui est fou ?

Toujours moins loin, en Algérie un journaliste est emprisonné pour ses écrits, son opinion : c’est un délit qui ne bénéficie pas de la loi d’amnistie graciant tueurs, éventreurs et massacreurs des groupes armés passés. Le journaliste, c’était peut-être pour nous écrire … Qu’ici tout près cette fois, à Bagneux, quelqu’un a été torturé puis mutilé - à mort : aurions-nous été capables d’entendre les cris de la victime, venant des sous-sols ?

Le périphérique est-il la dernière barrière de notre confortable vie ? Lorsqu’il nous est imposé, à nous autres automobilistes, de faire des détours pour renter chez nous, quel tollé ! « Mais de quel droit, m’oblige-t-on à rallonger mon trajet lorsque je rentre chez moi en voiture ? ». Que de bruits et d’hurlements faits lorsqu’il a fallu intervenir sur notre bien être… « Regardez, je suis dans ma voiture, et maintenant je ne peux plus rouler tranquillement : sens interdits implantés un peu partout, nous vivons sous une dictature (sic !), c’est un scandale, vous allez nous entendre !».

Ouf, pas trop tôt, j’aimerais bien vous/nous entendre un peu, mais au-delà de nos fenêtres ! Allons dire, écrire, hurler, quand personne ne prête assistance, là-bas à un (gendarme) blanc agonisant (sur l’île de St Martin), ici quand une jeune musulmane se fait tabasser par son compagnon pour un délit d’émancipation. Mais pardon, de vous/nous déranger.… Une seule petite question encore, mais brutale : quel prix sommes-nous prêts à payer pour préserver notre confort, notre « je m’en fout » de l’intérieur du périphérique de chacun, qui risque à tout instant de perdre son t ?

Article coécrit par Danielle et Dan

samedi, 04 mars 2006

Conseil de quartier Montparnasse - Raspail : compte-rendu des débats

Frédéric Almaviva nous transmet le compte rendu du Conseil de quartier Montparnaasse -Raspail en date du 24 janvier dernier. Le contenu de ce texte est certes un peu aride, mais nous vous le livrons in extenso car ce document est très révélateur de la formidable énergie citoyenne qui anime les membres de ces Conseils - énergie qu'il convient de saluer et d'encourager - mais également des limites de ces Conseils...

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1. PDP : Plan de Déplacements de Paris

Mme Bonnard, responsable de la commission du PDP, explique que les Parisiens remplissent un questionnaire reçu chez eux. Seuls 2 membres du public ont reçu le document. Les habitants sont contents que le Conseil leur en distribue. Ils déplorent l’absence d’un adjoint pour présenter le PDP. La Présidente excuse Mme Bellenger, participant à un autre Conseil de Quartier et Séverine Chiesa, chargée de mission, retenue à une autre réunion. N’ayant pu obtenir un rétroprojecteur, Mme Bonnard détaille le questionnaire réservé au Conseil de quartier. Puis la parole est donnée à la salle dont voici les remarques :
• Boulevard de Port-Royal : la circulation des voitures sur une seule voie dans le sens Ouest-Est condamne définitivement l’usage de ce boulevard et fait perdre du temps aux usagers pour le contourner. Il constitue un handicap économique pour le quartier.
• Synchronisation des feux tricolores à revoir sur le parcours du 91.
• Il faudrait utiliser 2 types d’arceaux distincts pour les 2 roues à moteur et pour les vélos
• Réaménager complètement la Place du 18 juin...
• Place Catalogne : continuer bandes blanches y compris sur les croisements
• Meilleur partage de l’espace entre piétons / 2 roues / handicapés / mères / planches à roulettes / rollers
• Revoir piste cyclable du Boulevard Raspail, sorte de slalom entre piétons, potelets, voitures mal garées, etc…
• Meilleur respect des réglementation : terrasses sur trottoir, poubelles, feux tricolores, réglage des moteurs
• Offre préférentielle de stationnement aux commerçants
• Réserver un emplacement à 1 car devant l’hôtel « bleu, blanc, rouge », Place de Catalogne
• Revoir livraisons pour Inno : les horaires ne sont pas respectés et les camions gênent souvent les entrées et sorties du Parking situé au 33 rue du Départ
• Concernant les transports en commun : revoir les tarifs à la baisse, manque 1 tarif pour les 60/65 ans, ne pas être obligé d’utiliser 2 tickets quand on change de bus, ne pas interrompre le service RATP/RER/SNCF le vendredi et le samedi soir, s’inspirer de la province (Lille)
• Priorité à l’anneau Place de Catalogne : cette décision a été prise il y a plusieurs mois par la Mairie du XIVème. Pourquoi devons-nous attendre sa réalisation  qui ne nécessite pas beaucoup d’investissement et pourrait être mis en œuvre en attendant le réaménagement complet de la place.
• Chaussée étroite rue Emile Richard : danger permanent pour les cyclistes depuis qu’il y a une file de voitures garées, de sorte que beaucoup de vélos montent sur le trottoir...

2. Le budget du Conseil de quartier

Frédéric Almaviva rappelle que chaque Conseil dispose d’un budget de fonctionnement annuel de 3.300 €, non reportable d’une année sur l’autre, et en général consommé. Cette année, 2 fois 1.000 € seront alloués à 2 associations qui organisent des fêtes de quartiers : Associations de la rue Campagne Première et de l’Immeuble Mouchotte. Le reste servira au fonctionnement du Conseil, en particulier les frais d’envoi et d’affichage. Chaque conseil dispose en outre d’un budget annuel d’investissement de 8.300 €, cumulable d’années en années. A part un investissement commun avec les 5 autres Conseils pour aménager la salle commune de la rue Boulard (où se réunissent les bureaux élargis), ces budgets n’ont jamais été consommés depuis 4 ans et nous disposons d’un solde de 30.000 €. Cette somme doit être dépensée avant la fin de la mandature ; elle sera sinon reversée dans le budget général de la Ville. Frédéric Almaviva rappelle que le Conseil n’a jamais voulu utiliser cette somme pour des dépenses habituelles qui incombent à la Ville : entretien de voirie, amélioration de l’éclairage, ralentisseurs, potelets, etc. Il convient de trouver un projet plus séduisant qui demeure. La salle évoque des plantations d’arbre, des bancs plus nombreux, etc. Un habitant rappelle que J.-P. Sartre et S. de Beauvoir ont longtemps habité le quartier, y sont enterrés, et qu’il n’y aucune statue d’eux dans Paris. Cette proposition rencontre un large écho très favorable. Beaucoup penchent pour le Bd Edgar Quinet. Le Bureau prend bonne note de l’enthousiasme général.

3. Les groupes de réflexion

Ils sont présentés par M. Bergeron :
- Plan de Déplacements de Paris : animé par Mme Marie Bonnard
- La Propreté du Quartier animé par Mme Parvine Kalantari
- Les Personnes Agées : animé par M. Jean-François Moreau
- Préservation et Mise en valeur du Patrimoine animé par M. Georges Bergeron
- Art et Culture Parnassiens animé par Clément Masson
- Rencontres festives animé par M. Henri Germani
- Immeuble Mouchotte (40ème anniversaire en 2 006) animé par Mme Kalantari
- St Vincent de Paul et Maternité Port-Royal animé par Mme Odile Baudel
- Utilisation d’un blog de communication créé et animé par Clément Masson.

4. Questions diverses

• Un habitant demande où en est le projet de statue pour la contre-allée Georges Besse : la présidente répond que M. Catagnou et Mme Pourtaud ont, avec l’appui de notre Conseil, proposé Bourdelle lors de la Commission des Arts dans la Ville et que la décision finale revient au Maire de Paris
• Problèmes de propreté : rue du Commandant Mouchotte et square Delambre
• Webmestre : M. Cédric Grunenwald explique que le site de la Mairie a été mis à jour
• Un habitant souhaite que les noms des végétaux des squares soient précisés dans les jardins publics.

4. Lecture de la réponse du Maire à notre dernier vœu

« Les analyses ont été réalisées sur les premiers mois d’exploitation (du 1/12/2002 au 31/07/2003) et comparés aux 8 mêmes mois avant la création du couloir en site axial (du 1/12/2004 au 31/07/2005) : (ces dates sont inversées !? ou fausses ? à vérifier sur lettre du Maire) :
- Baisse du nombre d’accidents 12 après contre 15 avant
- Baisse légère du nombre de victimes 16 après contre 17 auparavant
- Le nombre de victimes deux roues a diminué légèrement (10 avant et 8 après) et le nombre de victimes piétons a augmenté légèrement (3 avant 5 après)
- Le nombre de conflits impliquant des transports en commun a augmenté (4 après, dont 2 conflits avec des transports en commun-piétons, contre 1 avant transport en commun- voiture).
- Aucun accident n’implique de cycliste ni avant ni après
- Concernant les 2 accidents impliquant des piétons : une femme a traversé hors passage protégé pour l’un ‘t pour l’autre une femme a travers en lisant son journal et a été déclarée responsable.

5. Vœu du Conseil de Quartier

Installer de nouvelles statues c’est bien, mais ne faut-il pas commencer par rétablir celles qui ont disparu de notre arrondissement pendant la dernière guerre et que les français des générations précédentes avaient élevées pour honorer la mémoire des grands hommes.

Le Conseil de quartier a donc émis le vœu que soient rétablies sur leur socle désespérément vides depuis 60 ans les statues de François Raspail (place Denfert-Rochereau, square Jacques Antoine) et de François Arago (Bd Arago). Ces deux grands hommes ont contribué dans les domaines scientifiques et politiques à la grandeur de notre pays et méritent notre reconnaissance.

Tous les présents ont pu s’exprimer, et le Conseil se termine à 21h25

Le prochain Conseil de Quartier se tiendra le mardi 4 avril à l’école élémentaire, 24 rue Delambre. De 19h30 à 21h30.

Frédéric

Plus d'info :
+ Le blog (tout neuf) du Conseil de quartier Montparnasse - Raspail.

lundi, 27 février 2006

Pour en finir avec le Quartier vert...

...Ras le bol du Green Neighborhood. A Londres, vous pourrez certainement vous changer les idées :-)

Pierre

samedi, 25 février 2006

Quartier Vert : le feuilleton (5/5)

Laurent est un habitant du quartier vert Alésia - Tombe-Issoire. Il nous livre sa vision des travaux conduits sous ses fenêtres au cours des dernières années. Un feuilleton qui ne laisse pas indifférent (suite).

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Chronique d'un quartier vert (2003-2006)
Par Laurent D., habitant du "Quartier Vert" Alésia-La Tombe Issoire, dans le 14ème arrondissement. Ou comment pourrir la vie des gens pour leur bien...

Après 2006 – La fin du cauchemar ou le début d'un nouveau ?

Selon les dires de la Mairie et sa belle propagande sur papier glacé, il est beau, magnifique et écologique et arrive à la fin de l'année : c'est le Tramway. Ce serait donc la fin de nos souffrances ? Je crains bien que non :

1. Il nous reste au moins 8 mois à souffrir jusqu'à l'inauguration en grande pompe du Tramway, à moins que les travaux ne traînent pour que les inaugurations s'adaptent à des échéances électorales.

2. Ensuite, il y aura les embouteillages terribles dus au cycle très compliqué des feux donnant toujours la priorité au Tramway dans les carrefours et au rétrécissement des files de circulation de voitures.

3. Les travaux de prolongation de la ligne 4 vont monter en puissance avec de grosses perturbations Porte d'Orléans et le projet pharaonique de « requalification » de la Porte d'Orléans en espace intermodal de transport (c'est du Mairie de Paris / RATP dans le texte).

4. Toujours plus, n'oublions pas que la Mairie caresse le rêve de la requalification de l'avenue du Gal Leclerc en quelque chose genre boulevard Saint-Marcel ou boulevard Montparnasse, ce qui est réjouissant.

5. Enfin, la Mairie a certainement plus d'un projet non encore dévoilé en stock et je ne doute pas qu'elle ait encore d'autres surprises que nous n'imaginons même pas.

Epilogue

Habitant depuis 1993 un quartier que j'aime beaucoup, je suis effrayé de voir comment en à peine 5 ans, la municipalité l'a détruit à tous niveaux pour, selon un concept cher au Maire de Paris, le transformer en quartier « Sympa » :
- Sous prétexte de diminuer la place de la voiture, le Maire de Paris a provoqué une guerre d'usure contre les automobilistes ce qui a engendré des embouteillages monstres qui font que la pollution est certainement pire qu'avant,
- Des travaux se font, se défont et se refont sans aucune logique apparente,
- Les commerces traditionnels du quartier vert sont en train de mourir malgré une propagande de commande qui dit le contraire. Par exemple, il n'y a plus aucun kiosque à journaux dans le secteur de la Porte d'Orléans,
- Une minorité dort au calme pendant que les autres souffrent,
- L'insécurité augmente,
- Nous aurons des travaux au moins jusqu'en 2009.

Laurent

Plus d'info :
+ Notre fil d'actu Quartier Vert.

jeudi, 23 février 2006

Quartier vert : le feuilleton (4/5)

Laurent est un habitant du quartier vert Alésia - Tombe-Issoire. Il nous livre sa vision des travaux conduits sous ses fenêtres au cours des dernières années. Un feuilleton qui ne laisse pas indifférent (suite).

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Chronique d'un quartier vert (2003-2006)
Par Laurent D., habitant du "Quartier Vert" Alésia-La Tombe Issoire, dans le 14ème arrondissement. Ou comment pourrir la vie des gens pour leur bien...

Saison 2006 – Episode 4

Les dernières nuits difficiles se sont déroulées il y a quelques jours avec la pause des mâts du Tramway. Il y a l'espoir futile de penser que le plus dur est derrière nous et que c'est fini.

Eh bien, non ! La Mairie casse encore une fois la rue du Père Corentin entre la rue Paul Fort et le boulevard Jourdan, pour des travaux liés au chauffage urbain. Le 2 février, entre le 66 et le 77, le séparateur de piste cyclable a été démonté et j'ai appris la nature des travaux par le bouche à oreille. En effet, la Mairie pratique l'information sélective. Dans mon immeuble par exemple, certains habitants ont reçu l'information sur les travaux par courrier de la Mairie, d'autres comme moi, non.

Depuis le 7 février, c'est donc reparti pour une durée de 3 mois avec les bruits de marteaux-piqueurs, d'embouteillages, etc.

Le problème est que depuis 2003, cela va faire 3 fois qu'on fait et défait la rue du Père Corentin entre le 66 et le 77. Clairement, les travaux du Tramway de 2004-2005 nécessiteraient des travaux de chauffage urbain dans cette rue, alors pourquoi avoir fait quand même la piste cyclable en 2003, en sachant qu'il faudrait la casser ? Tout ça dépense beaucoup d'argent public et il serait temps que la Mairie communique clairement le coût de tous ces travaux. Dans une entreprise privée, les responsables d'une telle gabegie auraient été remerciés depuis longtemps.

...A suivre...

Laurent

Plus d'info :
+ Très prochainement, le dernier épisode et l'épilogue de notre feuilleton : "Après 2006 – La fin du cauchemar ou le début d'un nouveau ?"
+ Notre fil d'actu Quartier Vert.

mercredi, 22 février 2006

Rue Alphonse Daudet : une interdiction de tourner à gauche à l'horizon...

Suppression annoncée du "tourner à gauche" depuis la rue Alphonse Daudet vers l'avenue Général Leclerc direction Porte d'Orléans. Objectif : sécuriser la traversée de l'avenue du Général Leclerc particulièrement dangereuse à cet endroit. Montserrat Sarvise (1) nous livre son compte rendu d'une réunion de concertation en extérieurs (2)...

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Pour convaincre le Conseil de quartier Jean Moulin - Porte d'Orléans du bien-fondé de cette opération décidée par la Mairie, plusieurs acteurs se sont rassemblés : Pierre Castagnou (Maire du XIVe), un représentant de la Préfecture de Police, Geneviève Bellenger (adjointe auprès du Maire du XIVe en charge de la voirie et des déplacements) et Bernard Leguay (Direction de la Voirie du XIVe) ...Ainsi que le propriétaire du café Magne - situé en face du passage piéton, avenue du Général Leclerc, en face de la rue Alphonse Daudet - où le petit groupe s'est réfugiée en raison du froid.

Côté Conseil de quartier (et "groupe déplacements" du Conseil), Isabelle Brossard, Denise Lapierre, Michel Honorat et moi-même assistons à la réunion. Rappelons que l'objet de cette réunion sur le terrain, est de valider les propositions du Conseil de quartier Jean Moulin - Porte d'Orléans pour sécuriser cette intersection mais également toutes les traversées piétons de l'avenue du Général Leclerc, de la Porte d'Orléans à la Place d'Alésia (Victor et Hélène Basch).

...Mais cela commence mal. La Préfecture explique le principe et le pourquoi de l'impossibilité de réaliser le déplacement demandé par le Conseil de quartier du passage piétons après la sortie de la voie latérale face au Champion. Sur ce dernier point l'explication est vraiment peu convaincante et assez incohérente. Il serait gênant d'avoir un second feu (le premier ne peut être supprimé) à si peu de distance du premier, (même synchrone comme nous le suggérons). A 100 mètres de là, deux feux identiques à ceux que nous proposons nous narguent... Par ailleurs, le risque de voir la place Victor Basch bouchonner un peu plus, ne semble pas déranger le représentant de la Préfecture de Police. Selon lui il n'y a pas beaucoup de véhicules qui seront obligés de faire le tour de la place pour quitter Paris. Mais si peu de véhicules tournent à gauche vers la porte d'Orléans, alors pourquoi leur interdire de tourner à gauche ? Et l'objet de cette réunion n'est-il pas d'éviter qu'un nombre important de véhicules ne tournent à gauche et crèent une situation dangereuse pour les piétons ???

Nous avons rappelé la position du Conseil de quartier sur ce "projet" et insisté sur la sécurisation demandée par le Conseil de toutes les traversées piétons de l'avenue, avec puisque nous avions un représentant de la Préfecture sous la main, exemples à l'appui : élargissement de toutes les traversées trop étroites, déplacements des barrières sur trottoirs trop près du passage piéton, génant la traversée (les piétons traversent de fait en dehors du passage protégé et en biais), feux rouges grillés par nombreux automobilistes (devant la boulangerie Thevenin, on se fait raser de près la baguette !)... Autant de problèmes qui nous paraissent tout aussi urgents à traiter que ce tourner à gauche - une signalisation dont on se demande du reste si elle serait respectée ? Emprunter des sens interdits, rouler en marche arrière sur de longues distances et à vive-allure, tourner à gauche ou à droite interdiction ou pas sont des sports locaux particulièrement populaires au sein du quartier vert et à la sortie de celui-ci, à 18h, devant une place d'Alésia embouteillée, on peut compter sur le sens de la débrouille de nos concitoyens automobilistes ou motocyclistes...

Nous obtenons donc un premier engagement : la Préfecture interviendra auprès du commissariat local pour que ces traversées de l'avenue soient surveillées de près. La direction de la Voirie fera étudier les élargissements des traversées piétons protégées, la Préfecture ne s'y opposant pas.

Pour celle située près de Victor Basch, Geneviève Bellenger a indiqué que  de la traversée des piétons s'effectuant souvent en dehors du passage piétons, sur la piste dessinée "vélo" en ligne droite, la traversée protégée serait déplacée à cet endroit et celle existant actuellement, supprimée. Etude déjà réalisée par la Direction de la voirie et des déplacements (Dvd).

Pierre Castagnou a tenté de nous faire dire qu'il y avait donc consensus pour cette suppression du tourner à gauche. Nous avons réaffirmé que non, il n'y avait pas consensus. Et Geneviève Bellenger faisant la sourde oreille, réaffirme :  "Je constate qu'il y a consensus". Ce dialogue de sourds délibéré de la part de la Mairie montre que la décision étant prise, elle ne cherchait que l'habillage démocratique en nous consultant.

Montserrat

(1) Montserrat Sarvise est membre du Conseil de quartier Jean Moulin - Porte d'Orléans. Habitante du quartier vert, elle est Présidente du Collectif "On bouge en bus" et participe au groupe de travail Déplacements du Conseil de quartier.
(2) La réunion s'est tenue le 2 février 2006 à 18h.

Plus d'info :
+ La question de la disparition des espaces verts de la Porte de Châtillon et la demande d'un terrain de pétanque délimité à cet endroit a été posée. Réponse de Geneviève Bellenger, très différente de ce qu'elle disait lors de la réunion publique du 15 décembre : "Il n'y aura pas d'espaces verts à cet endroit. Vous en avez été informés lors d'une réunion spécifique à l'aménagement de la Porte de Chatillon. Il n'y aura pas non plus de terrain de pétanque  à cet endroit, qui est prévu pour être minéral". M. Leguay est intervenu pour proposer l'étude d'un terrain de pétanque du côté de l'avenue Maurice d'Ocagne où les trottoirs sont larges. Geneviève Bellenger ajoute que l'étude est en cours ....ce qu'apparemment la Dvd ignorait.
+ Egalement abordé, l'éclairage de la rue Auguste Caïn. Geneviève Bellenger affirme que les travaux seront réalisés prochainement mais ne peut donner une date de réalisation précise. M. Leguay était ici encore, moins affirmatif qu'elle.

mardi, 21 février 2006

Quartier vert : le feuilleton (3/5)

Laurent est un habitant du quartier vert Alésia - Tombe-Issoire. Il nous livre sa vision des travaux conduits sous ses fenêtres au cours des dernières années. Un feuilleton qui ne laisse pas indifférent (suite).

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Chronique d'un quartier vert (2003-2006)
Par Laurent D., habitant du "Quartier Vert" Alésia-La Tombe Issoire, dans le 14ème arrondissement. Ou comment pourrir la vie des gens pour leur bien...

Saison 2004- 2005 – Episode 3

Je pensais que nous en avions fini maintenant que nous avions une belle autoroute à bus sous nos fenêtres, doublée d'une belle piste cyclable ou passent un maximum de 5 vélos par jour. Nous avions presque fini par nous habituer au bruit des bus de la RATP quand débutèrent… les travaux du Tramway des Maréchaux.

2004 fut peut-être l'année la plus calme. Les mesures se prenaient pour la construction du Tramway et ainsi la première partie de 2004 fut relativement tranquille. En deuxième partie de 2004, se firent les travaux de déplacement des canalisations sur le boulevard des Maréchaux afin de préparer l'arrivée du Tramway. Cela créa beaucoup d'embouteillages très bruyants à la Porte d'Orléans et sur les Maréchaux.

En 2005, commencèrent les gros travaux du Tramway. Depuis, les travaux se poursuivirent sans relâche à un rythme effréné tous les jours ainsi que de nombreuses nuits et week-ends. En effet, sous couvert de ne pas perturber la circulation (dans l'état où celle-ci se trouve, un peu plus ou un peu moins), certains gros travaux du Tramway se sont déroulés la nuit en 2005 et 2006. Cela a signifié des bruits de camions qui reculent en faisant « bip-bip-bip… », d'ouvriers qui parlent fort, d'engins de chantier qui cassent des pierres. Un jour, il y eut même un brouillard puant et étouffant rue du Père Corentin à cause de la poussière engendrée par la découpe bruyante de dalles de pierre. La seule bonne nouvelle fut la suppression temporaire du couloir de bus mentionné plus haut.

A chaque nuisance nocturne, j'appelai la Police du 14ème pour faire constater le tapage. Chaque fois, ils refusèrent de venir dans la mesure où la préfecture avait à chaque fois donné toutes les autorisations de travail la nuit. Cette impression déplaisante d'être le pot de terre contre le pot de fer… que nous ne pourrons que subir… et même pas en silence.

Je m'investis aussi dans le Conseil de Quartier Jean-Moulin Porte d'Orléans toujours avec l'espoir de changer les choses mais déchantai rapidement. Notre conseil de Quartier semble peu se préoccuper de ses concitoyens qui souffrent d'un environnement dégradé. Les Conseils de Quartier (tout de moins celui que je connais) seraient-ils des faire-valoir pour nous faire croire que l'on peut choisir notre environnement ? Ceux que je connais sont sur la même longueur d'onde que la Mairie…et n'ont aucune influence à part faire planter deux ou trois arbres…

Ce serait être incomplet si je ne mentionnais pas les hélicoptères, les voitures de police toutes sirènes hurlantes dans la nuit ainsi que nos amis voisins de la RATP pour qui l'usage du klaxon est un sport et enfin un groupe de SDF particulièrement embarrassant que nous eûmes grand mal à faire partir de la rue du Père Corentin.

Bilan : le bruit nous épuise toujours, il faudrait songer à déménager mais la tentation est forte de tenir jusqu'à 2008 puisque seul l'isoloir permettra de régler les comptes…

...A suivre...

Laurent

Plus d'info :
+ Quartier Vert, le feuilleton, épisodes 1 et 2.
+ Notre fil d'actu Quartier Vert.

dimanche, 19 février 2006

Quartier vert : le feuilleton (2/5)

Laurent est un habitant du quartier vert Alésia - Tombe-Issoire. Il nous livre sa vision des travaux conduits sous ses fenêtres au cours des dernières années. Un feuilleton qui ne laisse pas indifférent (suite de l'article publié hier).

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Chronique d'un quartier vert (2003-2006)
Par Laurent D., habitant du "Quartier Vert" Alésia-La Tombe Issoire, dans le 14ème arrondissement. Ou comment pourrir la vie des gens pour leur bien...

Saison 2003 – Episode 2

Pistes cyclables et couloirs de bus, le paradis vert Comme le plan de circulation de 2002 n'allait pas, il fallut donc tout changer à l'été 2003 et c'est là que les choses se gâtèrent pour mes voisins et moi. Sans aucune concertation ni information préalable, malgré les dires de la Mairie, nous apprîmes par affiche le dernier samedi de juillet que des travaux commenceraient le lundi suivant notamment dans la rue du Père Corentin pour :
- réaliser une piste cyclable tout le long de la rue du Père Corentin
- réaliser un couloir de bus à contresens rue du Père Corentin entre le boulevard Jourdan et le dépôt de bus RATP du 73, rue du Père Corentin.

Le couloir de bus à contresens pour le retour des bus au dépôt avait existé jusqu'en 1991. Depuis 1991, les bus 28 et 38 desservaient au retour la rue d'Alésia, puis la rue de la Tombe-Issoire et la rue du Père Corentin. Ainsi, ceux qui rentraient au dépôt le faisaient simplement après le terminus d'arrivée face au dépôt et ceux qui reprenaient le service tournaient à droite dans l'avant-cour RATP et le terminus de départ des bus 28 et 38. C'était bien et permettait une bonne desserte du quartier. La Mairie et la RATP décidèrent le programme « Mobilien » pour le 38 et ainsi, le 38 resta sur l'avenue du Général Leclerc pour tourner à gauche rue Beaunier en coupant la circulation. Sans explication, le 28 suivit le même chemin. Les habitants de la rue Beaunier râlèrent donc car il passait selon leurs dires presque 400 bus par jour dans leur petit bout de rue.

Le projet de couloir de bus rue du Père Corentin avait 2 objectifs : 1 immédiat et 1 à moyen terme.

Le projet immédiat avait pour but que les bus du dépôt autres que les 28 et 38 rentrent au dépôt par le couloir à contresens de la rue du Père Corentin. Cela concernait les bus 21, 67, 88, 297 et Noctambus J à l'époque.

Le projet à moyen terme (2007-2009) semble prévoir que les 28 et 38 restent sur l'avenue du Gal Leclerc, traversent la Porte d'Orléans (comme si elle n'était pas assez chargée) et retournent au dépôt par l'avenue Paul Appell et la rue Henri Barboux puis la rue du Père Corentin, CQFD.

Fin 2003, une réunion discrète se tint entre la Mairie, la RATP et l'association « Beaunier Vert » à ce sujet. M'étant invité (au culot) à cette réunion, je fis remarquer que je trouvais choquant que l'on transforme le bout de la rue du Père Corentin en autoroute à autobus. Le projet s'inscrit dans le cadre d'une requalification de la Porte d'Orléans qui se fera probablement au moment de l'extension de la ligne 4 du métro.

Les travaux de construction du couloir de bus durèrent 2 mois pendant août et septembre 2003 en pleine canicule. Pendant que nos vieux mouraient de soif et de chaud dans leurs appartements surchauffés, les travaux rue du Père Corentin, eux, tournaient à plein régime de jour et même parfois de nuit. Luttant contre des températures atteignant 38°C dans mon appartement, il fut très dur de subir aussi des travaux la nuit. L'été 2003 fut un cauchemar de canicule et de travaux pendant que nos élus étaient injoignables puisque partis en vacances.

Au retour des vacances, avec mes voisins, j'exposai à l'élue en charge de la circulation et des transports, Mme G. Bellenger, les problèmes vécus et les inquiétudes pour l'avenir de notre bout de rue. Je lui remis une pétition contre le couloir de bus signée par plus de 50 personnes. Ce fut sans effet. Officiellement, nous faisions partie du Quartier Vert et de ses bienfaits.

Au moins de novembre, il y eut même des sujets sur le Quartier Vert dans l'émission « Combien ça coûte » de TF1 ainsi que dans « Zone Interdite » de M6. Le Maire de Paris les rejeta d'un revers de la main comme manipulation politique.

Bilan 2003 : nous finîmes 2003 éreintés par les travaux pendant la canicule et le bruit ; les conducteurs de bus des 21, 67, 297, J rentraient au dépôt par la rue du Père Corentin. Ils roulaient à des vitesses excessives au mépris de la sécurité et utilisaient leur klaxon à toute occasion et à toute heure du jour et de la nuit. Nous essayâmes de discuter avec notre voisin RATP du bruit et de la vitesse des bus. Sans succès.

...A suivre...

Laurent

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samedi, 18 février 2006

Circulation et déplacements dans le quartier Montsouris - Dareau (suite)

Chose promise, chose due ! Après nous avoir adressé les propositions de la Commission circulation & déplacements du Conseil de quartier Montsouris - Dareau (voir notre article en date du 16 février), Isabelle Cheyroux, Présidente de ce Conseil nous propose un document actualisé (version ".pdf") qui permet de mieux visualiser ces propositions.

Un document à consulter d'urgence pour une concertation la plus large possible... Vous pourrez le télécharger en cliquant ici !

Pierre