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jeudi, 26 janvier 2006

Interview de Pierre Castagnou...

...Elle est programmée. Sollicité à l'issue du dernier Conseil d'arrondissement, le Maire du XIVe a accepté bien volontiers notre demande d'interview et Cyril Boitel, chargé de communication à la Mairie du XIVe, nous a confirmé que Pierre Castagnou, nous recevra le 3 février prochain pour un entretien qui devrait durer une heure.

Vous nous avez déjà suggéré de nombreuses questions (part. I / part. II) et nous nous en inspirerons très largement au cours de la discussion. Pour le moment, voici les grands thèmes que nous souhaitons aborder (1/4 d'heure par thème ?) :
1. Pierre Castagnou, qui êtes-vous ? Ensemble de questions pour mieux connaître notre Maire.
2. Etre Maire à quoi ça sert ? La fonction de Maire d'arrondissement au quotidien.
3. Les grands dossiers locaux. Saint Vincent de Paul, la Ferme Montsouris, bilan du quartier vert, tramway, requalification du site de Broussais, antennes relais...
4. Les grands dossiers généraux. Logement, petite enfance, environnement, emploi, déplacements...

Cela vous convient-il ? Des suggestions ? Merci d'avance pour vos conseils avisés et modérés :-)

Pierre

Plus d'info :
+ Pour des raisons qui nous paraissent évidentes, nous n'aborderons pas les questions d'ordre privé, individuelles ou personnelles qui ont pu être adressées via Paris14.info au Maire du XIVe. Il s'agit d'une interview, pas d'un dépôt de plainte ou de la remise d'un cahier de doléances. Merci d'avance de votre compréhension.

lundi, 23 janvier 2006

Pension de Famille : une réunion pour s'informer

L'association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance invite tous ses adhérent-e-s et ami-e-s à venir discuter du bénévolat dans la future pension de famille lors d'une grande réunion publique, mercredi 25 janvier 2006 prochain au café associatif le Moulin à café, place de la Garenne (Zac Didot). La charte sur laquelle a travaillé le conseil d'administration vous sera présentée.

Cela sera aussi l'occasion, si ce n'est pas déjà le cas, pour vous, de découvrir le café associatif le Moulin à café qui vient d'ouvrir.

Pour le CA, Régis Marzin

Plus d'info :
+ Association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance - 30, rue Didot 75014 Paris
+ Site officiel : http://pensiondefamille.14e.free.fr/

dimanche, 15 janvier 2006

Conseil d'arrondissement : préparez-vous...

...En lisant l'ordre du jour de la prochaine session qui nous vous le rappelons aura lieu lundi soir prochain, 16 janvier à partir de 19h à la Mairie du XIVe arrondissement. Une séance qui s'annonce d'une durée modeste à en juger par son ordre du jour "raisonnable"... Nous en profitons donc pour vous le livrer à peu de choses près dans son intégralité.

Ordre du jour du Conseil d'arrondissement - séance du 16 janvier 2006.

- Adoption du compte rendu de la séance du 2 novembre 2005.
- Adoption du compte rendu de la séance du 28 novembre 2005.

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-  Communication de Monsieur Pierre CASTAGNOU, Maire du 14ème arrondissement, sur le bilan des attributions de logements sociaux dans le 14ème.

-  Communication de Monsieur Pierre CASTAGNOU, Maire du 14ème arrondissement, sur les vœux des conseils de quartier et les suites données.

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Examen des mémoires en délibération ci-après sur saisine de Monsieur le Maire de Paris :

-  Approbation des modalités de passation d’un marché de travaux relatif à la réalisation des travaux de restructuration du bâtiment « B », la fermeture de deux préaux et la construction de deux auvents pour les bâtiments « A » et « C » du groupe scolaire Maurice d’Ocagne 7, avenue Maurice d’Ocagne (14ème) - Rapporteur : Monsieur Vincent JAROUSSEAU.
Subvention à l’association « Paris Rythmique » d’un montant de 2 000 € - Rapporteur : Madame Carine PETIT.
-  Autorisation à M. le Maire de Paris de signer des conventions relatives à l’occupation du domaine public pour les théâtres suivants, notamment dans le 14ème arrondissement : Théâtre 14 situé 20, avenue Marc Sangnier – 75014 Paris - Rapporteur : Madame Danièle POURTAUD.

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-  Proposition de voeu

Proposition de vœu présentée par Pierre CASTAGNOU, Marie-Thérèse ATALLAH et les élu(e)s de la majorité municipale relative à l’application du protocole d’accord entre les résidents du foyer des Arbustes et la direction du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris.

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- Question orale

Question de Monsieur Jean-Paul Millet à Monsieur Pierre CASTAGNOU, Maire du 14ème arrondissement concernant le devenir de l’hôpital Saint-Vincent de Paul dans les dix ans à venir.

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Plus d'info :
+ Le Conseil d'arrondissement a en théorie lieu une fois par mois (en dehors d'une coupure estivale et des fêtes de fin d'année). Il se tient généralement le premier lundi du mois.
+ Le public a la possibilité d'y prendre la parole. Pour cela, il doit transmettre au Maire du XIVe via les huissiers présents - et si possible en début de séance - ses demandes d'intervention. Les questions et interventions doivent néanmoins avoir un lien direct avec l'ordre du jour. Le Maire accorde alors la parole à celles et ceux qui la demandent moyennant une levée de séance. Innovation de cette mandature, cette procédure ne permet pas de voir les questions du public figurer au compte-rendu de séance (puisque celle-ci est levée pour donner la parole au public...).
+ Cette ordre du jour est encore indicatif. Il peut subir de légères variations en fonction des débats urgents à mener au Conseil de Paris - qui reste le réel lieu de la décision politique à Paris.
+ Mairie du XIVe - 2 place Ferdinand Brunot - 75014 Paris.

mercredi, 04 janvier 2006

Pierre Castagnou nous écrit...

Le Maire du XIVe arrondissement revient sur le contenu de deux de nos articles. Il nous apporte dans un courrier en date du 19 décembre dernier les précisions suivantes :

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Monsieur,

J'ai pris connaissance des informations parues sur votre blog paris14.info, le mercredi 14 décembre dernier.

Je souhaite porter à votre connaissance les éléments que je viens de recevoir du commissariat du 14ème après la mort d'un sans abri devant le centre commercial, 95 avenue du Général Leclerc, le dimanche 11 décembre.

Comme vous, je déplore la mort de ce sans abri connu dans le quartier sous le prénom de Jean-Michel. Cette personne est malheureusement décédée dans la rue, des suites d'une insuffisance hépato-cellulaire sur cirrhose et d'une bronchite purulente, après avoir refusé toute prise en charge de la part des équipes de la BAPSA et de la protection civile jusqu'à quelques heures avant sa mort.

Son décès n'est donc pas dû au froid ou à une hypothermien, comme Le Parisien l'a relaté.

Par ailleurs, vous n'hésitez pas à parler de "scandale" qui aurait éclaté lors de la séance du conseil d'arrondissement du 28 novembre dernier au sujet de logements vides faisant partie des immeubles situés 41, rue Sarrette, pour lesquels il a été décidé une opération de réhabilitation PALULOS.

Les logements vacants en question, qui sont au nombre de cinq dans ce groupe d'immeubles géré par l'OPAC, relèvent du contingent du 1% patronal pour 4 d'entre eux et pour le cinquième du patrimoine propre de l'OPAC.

L'attribution de ces logements bloquée par le bailleur pour faciliter les opérations de travaux PALULOS, conformément aux obligations réglementaires qui prévoient de mettre à disposition 5% des logements concernés par ces travaux.

Ces logements sont provisoirement transformés d'une part en un appartement témoin, pour permettre la meilleure information des locataires, d'autre part en quatre logements "tampon", afin de loger ponctuellement des personnes âgées ou handicapées qui ne peuvent décemment supporter les inconvénients de ce type de travaux.

Ces cinq logements libres seront bien évidemment immédiatement remis dans le circuit des attributions des différents réservataires, lorsque les travaux seront définitivement terminés.

Enfin, quant à l'immeuble neuf de la rue du Commandeur, il n'est pas la propriété de la Ville et son propriétaire l'a toujours destiné, selon mes informations, à un usage de bureaux.

Je vous prie de croire cher Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs et cordiaux.

Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Nos article sur la mort de Jean-Michel et sur la réhabilitation des logements du 41, rue Sarrette.

 

mercredi, 21 décembre 2005

La Croix-Rouge s'installe rue Didot...

...Comme vous le savez, sur les locaux de l'Hôpital Broussais. Dès la rentrée, une école d'infirmière va ouvrir sur le site. A ce sujet, nous avons reçu ce mail. Nous vous le retransmettons.

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Bonjour à tous,
Nous sommes deux jeunes filles du pays-basque, et a partir du 30 Janvier 2006, nous venons faire nos études a la Croix Rouge, rue Didot.
Nous n'avons toujours pas trouvé de logement donc si vous avez quelques tuyaux... Pensez a nous !
Merci d'avance.

Maider et Amaia

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Alors puisque nous sommes sur un blog et que vous ne laisseriez pas deux jeunes filles dans la panade à Paname, profitez de notre fonction "Commentaires" ci-dessous et donnez leur quelques conseils !

Maroun

Plus d'info :
+ Si vous avez une offre de logement à faire, vous pouvez nous adresser un mail. Nous ferons suivre.

mercredi, 14 décembre 2005

Jean-Michel est mort de froid...

Un "SDF" est mort de froid devant la galerie marchande du 95 avenue du Général Leclerc, il y a de cela deux nuits. Sa compagne, en hypothermie a été hospitalisée. Les journaux nous apprennent qu'il s'appelait Jean-Michel. Allez savoir pourquoi, les sans-abri ont un prénom mais jamais de nom.

Cela n'a peut-être rien à voir, mais suite au scandale qui a éclaté lors du dernier Conseil d'arrondissement au sujet des logements HLM vides du 41 rue Sarrette, d'autres logements nous sont signalés comme vides, à la RIVP Porte de Châtillon ou rue des plantes sur un secteur proche.

Dans un autre genre, rue du Commandeur, l'immeuble construit par la SAGI aurait du être constitué de logements, mais il a été transformé en bureaux. Nous avons donc tout un immeuble de 4630 m² en bureaux aménagés et déserts, depuis 3 ans.

Dan

mardi, 13 décembre 2005

Un bon plan pour lutter contre la crise du logement

Heureux propriétaire d’un 3 pièces acheté dans le 14ème arrondissement tout juste avant la flambée des prix de l’immobilier, Yann, jeune père de famille, accueillit un beau jour au sein de son foyer ...un second enfant. Commença alors une longue période de recherche d’un appartement un peu plus grand dans ce quartier tant apprécié. « Pendant 1 an et demi, ma femme et moi avons tout essayé ! Agences immobilières, chasseurs d’appartements, petits annonces, tracts dans les boîtes aux lettres et les commerces, visites des gardiennes d’immeubles…sans aucun résultat. »

Exaspéré par les prix de l’immobilier, le manque de sérieux de certains professionnels et la pénurie de biens à vendre dans son arrondissement, Yann, après une discussion avec un notaire de ses relations, eut une idée qui allait peut-être lui permettre de trouver enfin l’appartement de ses rêves : l’échange définitif de biens immobiliers.

Le système existait à la campagne. Pourquoi ne pas le transposer à la ville ? Basé sur le contrat d’échange avec ou sans soulte, cette méthode d’acquisition applicable à tout bien immobilier (appartements, maisons, terrains, boutiques, garages…) a un triple avantage : des frais de notaires réduits et partagés entre les co-échangistes, une seule et unique transaction chez le notaire (pas de délai, aucun risque de promesse de vente « cassée », pas de prêt relais), un prêt moins important qui ne porte que sur la différence de valeur entre les biens (soulte).

Mais comment faire partager cette idée au plus grand nombre? Fort des réactions positives de ses voisins et amis qui étaient dans la même situation de recherche, il décide de créer en octobre 2005 le premier site Internet d’annonces immobilières d’échange, www.echangimmo.net.

Depuis, le bouche à oreille fonctionne bien… notamment dans le 14ème ! Alors, si vous êtes propriétaire un logement et souhaitez vous agrandir, si vous recherchez un logement sans succès depuis pas mal de temps déjà, faîtes découvrir cette nouvelle méthode ! Le nombre d’annonces en ligne ne cesse d’augmenter sur le site…

Vous me direz, le problème, c'est que ça n'arrange que les gens qui sont déjà propriétaires... Dans un premier temps, oui. Mais ce système accélère la mise sur le marché des biens immobiliers. S'il n'augmente pas l'offre, il réduit la demande. A terme, il pourrait donc influer sur les prix immobiliers. De l'art d'enclencher des cercles vertueux ? En tout cas, vous retrouverez dans nos colonnes le lien vers Echangimmo...

Pierre

Plus d'info :
+ Pour passer votre annonce d’échange : contact@echangimmo.net.
+ Plus de 100 000 personnes sont en attente d'un logement social sur Paris intra-muros. Il y a plus de 4000 demandeurs sur le seul 14e arrondissement de Paris.

vendredi, 09 décembre 2005

Compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë : un show bien huilé (2/2)

[suite de notre article d'hier]

Une autre nouvelle ? En négatif, oui. En dépit d'une question précise - combien de logements sociaux nouveaux réellement disponibles chaque année ? - nous ne saurons pas ce que Bertrand Delanoë entend par le "financement" de 4000 logements sociaux par an. Tout juste aurons-nous droit à une confirmation : oui, au nom de la mixité sociale, la Mairie de Paris achète des logements occupés dans les beaux quartiers de Paris... Taux de rotation sur ces logements ? 3%. Au final, moins de 1200 logements sociaux nouveaux seraient mis sur le marché chaque année. Un chiffre inférieur à celui de l'époque Tibéri !

Alors faut-il lutter contre une réalité sociale ou répondre à l'urgence ? Interrogé sur ce sujet, le Maire de de Paris enfourchera son plus beau cheval de bataille. Oui, on peut compter sur lui pour rétablir la mixité sociale dans ces quartiers riches. Quel noble combat, quel panache, quel courage ! Et Bertrand Delanoë de dénoncer ce méchant Maire de droite du 7e (...bouhhhh) qui ergote (...BOOOUUUUHHH) sur le nombre de logements sociaux que l'on pourrait construire dans son arrondissement.

...Un "botté en touche", qui suscite de nouvelles interrogations. En période de flambée immobilière, combien coûte un logement social acheté occupé dans le 16e ou le 7e ? Avec la même somme d'argent ne pourrait-on pas construire plus, mieux et éradiquer plus rapidement le logement insalubre parisien ? Pourquoi les 18e, 19e et 20e arrondissement ne seraient-ils pas demain les 7e et 16e arrondissement de Paris ? C'est bien une explication de ses choix politiques que nous attendions. Car si moins de logements sociaux sont disponibles au nom d'une idéologie et pour un budget supérieur, les 100 000 demandeurs de logement sociaux - un nombre en hausse constante - inscrits à Paris (4 000 dans le seul 14e arrondissement) doivent le savoir.

Avons-nous glané d'autres informations ? Certainement. Mais dans cette opération d'auto-promotion habillée aux couleurs de la démocratie directe, difficile de trier info et intox, chiffres avérés ou assénés et présentés de façon objectivement tendancieuse. "75% des Parisiennes et des Parisiens utilisent les transports en commun pour leurs déplacements" affirme ainsi Bertrand Delanoë. Bien. Les utilisent-ils tous les jours ou occasionnellement ? Seuls les Parisiens se déplacent-ils dans Paris ? Si Bertrand Delanoë base sa réflexion sur ce type de données pour définir sa politique en matière de déplacements intra-muros, c'est-à-dire en considérant Paris comme une île au milieu de nulle part, il ne faut pas s'étonner de voir l'attractivité économique de Paris aux oubliettes et son taux de chômage - autrefois point fort de la Capitale, Paris, c'était notre Amérique à nous... - devenir supérieur à la moyenne nationale. Difficile dès lors de dégager le vrai de la "réalité virtuelle communiquante", ce Paris irréel dans lequel vit notre premier Magistrat Bertrand Delanoë.

Mais si nous ne sommes pas sûr d'avoir appris la vérité, Bertrand Delanoë, lui, aura peut-être lui enregistré quelques retours du terrain et mis les pieds dans le réel. A condition qu'il n'analyse pas les questions les plus dérangeantes comme émanant systématiquement de groupuscules télécommandés par le Parti des Travailleurs ou l'UMP. De manière assez choquante et avec une condescendance certaine, deux habitants ont ainsi vu leurs questions moquées ou disqualifiées au  prétexte d'une appartenance (supposée ? suspectée ? confirmée ? Bertrand Delanoë dispose-t-il d'un service de renseignement chargé de lui désigner les "encartés" qui se seraient glissés dans la salle ?) à une formation politique. Quel toupet, tout de même !!! Tous résidents ? Tous citoyens ? Pour Bertrand Delanoë, le premier militant socialiste parisien, le champion du communautarisme, il y a visiblement des citoyens plus égaux que d'autres, qui méritent des réponses et un respect différenciés.

...Une dernière info avant de se quitter. Bertrand Delanoë, de son propre aveu, ne prend pas les transports en commun. Il est d'ailleurs reparti comme il est venu, en voiture, une 106 - électrique - avec chauffeur. On peut être modeste et ne pas vouloir connaître les problèmes de stationnement.

Pierre

Plus d'info :
+ Notre reportage photo.
+ Bertrand Delanoë reviendra dans le 14e arrondissement samedi prochain à 11h15 (voir notre agenda) pour une balade en bus de quartier. Rassurez-vous, il s'agit d'une inauguration.
+ Le Journal des bonnes nouvelles parisiennes - édition 2005 est disponible en ligne en cliquant ici.

Bonus :
+ Thomas Dufresne, président du Collectif pour la sauvegarde de la Ferme Montsouris a profité d'une question pour remettre au Maire de Paris en main propre les propositions du Collectif pour sortir du bourbier dans lequel le promoteur continue à entraîner la Ville. Bertrand Delanoë doit apporter une réponse prochaine à ces propositions.

jeudi, 08 décembre 2005

Compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë : un show bien huilé (1/2)

Lundi 5 décembre 2005. Dans un gymnase de la rue du Commandant Mouchotte dont tous les accès viennent d'être soigneusement récurés par les services de la Ville, Bertrand Delanoë vient faire son compte rendu de mandat annuel devant une foule attentive.

Allons-y directement : cet exercice de démocratie directe est une escroquerie intellectuelle. Il sonne faux. A force d'être trop cadré dans sa communication, de nous étourdir par sa maestria verbale, d'endosser les habits des plus nobles chevaliers pour mieux enfoncer à la cantonade toutes les portes ouvertes des plus belles luttes, d'être de tous les combats et élans compassionnels du camp des Justes, Bertrand Delanoë en devient imperméable, inaccessible, factice.

D'autant que le déroulement de la soirée aura laissé sur leur faim tous ceux qui attendaient des réponses précises du Maire de Paris. Une heure de discours suivie d'une heure de questions suivie d'une grosse demie-heure de réponses... On imagine la difficulté pour un professionnel de la politique comme Bertrand Delanoë, de répondre avec une heure de recul aux questions d'habitants intimidés par un micro... Et même pas une deuxième séance de questions pour que les éventuels mécontents ou insatisfaits puissent venir à nouveau s'exprimer. Avec un schéma de réunion comme celui-ci, notre Maire de Paris ne risque pas de perdre la face. Certains communiquant jugent peut-être cela habile, mais nous avons trouvé cela plutôt grossier et pas très courageux. La démocratie directe devrait sans doute s'organiser avec plus de spontanéité, dans un échange véritable.

D'autant que les réponses apportées ne sont finalement pas à la hauteur. De l'art de botter en touche... Car, si certains habitants étaient visiblement venus avec leurs questions en poche, Bertrand Delanoë était, lui, venu avec ses réponses toutes faîtes en tête, préférant déléguer aux élus de sa majorité présents en nombre - à l'exception remarquable de René Dutrey, Président du groupe Vert au Conseil de Paris - le soin de se débrouiller avec les questions les plus pointues... Bertrand Delanoë ne répond pas sur les questions concrêtes. Il est dans la Geste, les grandes lignes, la poésie sociale épique et les grandes luttes solidaires qui font vibrer les meilleures heures du Zola qui sommeille en chacun de nous...

Qu'avons-nous donc appris au milieu de ce fatras de bonnes nouvelles assénées comme telles et de formules communiquantes et creuses distribuées avec le sourire mécanique des grands showmen du music-hall ? Pas grand chose. Allez, au milieu de ce florilège, deux infos.

La concertation sur l'accompagnement artistique du tramway tout d'abord. "Elle aurait déjà du démarrer, selon Betrand Delanoë puisque j'ai déjà été consulté..." Aveu confondant d'un Maire de Paris, général en chef de l'armée morte de ses consultants, surpris que sa-démocratie-locale-à-lui puisse dysfonctionner sans qu'il ne s'en rende compte. Car interrogé lors de ses comptes rendus de mandat, Pierre Castagnou nous a déjà confirmé d'une part qu'il n'y aurait pas de concertation mais une réunion d'information des habitants et d'autre part que la Ville ne saisirait pas cette occasion pour promouvoir des artistes du XIVe arrondissement. 4 millions d'Euro seront donc bien dépensés pour installer durablement sous nos fenêtres des oeuvres d'art sans que les habitants du XIVe aient eu leur mot à dire. La concertation, il y a ceux qui en parlent... Espérons simplement que nous échapperons à la fameuse saucisse sur un Doughtnut.

[suite de notre compte rendu du compte rendu, demain...]

Pierre

Plus d'info :
+ Notre reportage photo.
+ Le Journal des bonnes nouvelles parisiennes - édition 2005 est disponible en ligne en cliquant ici.
+ Un autre regard sur ce compte rendu mandat ? Les articles de ParisXIV.com ou de 13EspritMedia.

mercredi, 07 décembre 2005

Appel à la communauté bretonne du 14e

Allez, si vous n'êtes pas émus par l'histoire de Marie et de ses deux enfants, histoire que nous conte le quotidien Ouest-France, c'est que vous avez égaré votre coeur dans cette grande ville ou que vous vous appelez Patrick Balkany et que vous pensez que les "Sans Domicile Fixe ont choisi de vivre en marge de la société"...

Le problème de Marie ? Le logement. Elle a beau travailler - Marie a décroché un CDI à Paris - elle est sans domicile fixe, est baladée de services d'entraide en commissions, et en a "assez de vivre dans une valise". Et l'on voit bien que toutes les structures d'aide municipales ou étatiques - débordés ou non - services sociaux en tous genre ont perdu de vue les deux premières choses que l'on devrait exiger d'eux : la rigueur et l'humanité.

L'urgence pour Marie ? Trouver très rapidement un logement car sans domicile fixe, on risque de lui enlever la garde de ses deux enfants. C'est aujourd'hui 7 décembre que le juge doit rendre sa décision.

L'occasion pour Paris14.info de lancer un appel à la solidarité des habitants du 14e et plus particulièrement à la très nombreuse communauté bretonne de Paris, très active dans notre arrondissement avec l'école Diwan, ses Bagad (*) ou encore avec les nombreux restaurants des alentours de Montparnasse.

Parlez-en à vos voisins ou amis. Il est certainement possible de faire quelque chose pour cette jeune femme. Faîtes suivre cette note à votre carnet d'adresse. Une mobilisation en ligne peut certainement l'aider. Noël pour tous ? On fait le pari...

Si vous avez une idée, une piste, écrivez-nous. Nous ferons suivre.

Pierre

(*) Euh... Le pluriel de Bagad ? Bagads ?

Plus d'info :
+ La Fondation Abbé Pierre estime à trois millions, le nombre de personnes vivant aujourd'hui en France dans des conditions précaires.
+ Il y a plus de 100 000 demandeurs de logements sociaux à Paris et plus de 4 000 dans le seul 14e. Ce chiffre augmente chaque année.
+ Notre fil d'actu logement & 14e arrondissement.