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mardi, 07 février 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Bartelby

Une chaise, un pupitre, une carafe, un verre. Un jeune comédien commence par lire, puis petit à petit va interpréter seul sur scène le copiste Bartelby et les différents personnages gravitant autour de lui.
" Bartelby" est un roman d'Herman Melville (auteur de Moby Dick) paru en 1843 avec pour narrateur un célèbre juriste new yorkais. Celui-ci va prendre à son service Bartelby, homme mystérieux, sans histoire, mais qui va s'opposer à ses volontés. Ne parlant pas, se nourrissant exclusivement de biscuits au gingembre, Bartelby refusera d'obéir à son employeur en répondant systématiquement par la célèbre phrase " Je préfèrerais pas". Deux copistes Dindon et Lagrinche travaillent à ses côtés, et peu à peu, il va contaminer tout le monde. Notamment son patron qui va se prendre d'une véritable passion pour lui.

Le texte est magnifique, quelque peu grinçant, et bien mis en valeur par Romain Arnaud-Kneisky. Happant totalement le public, il montre bien le véritable chamboulement que va faire naître Bartelby autour de lui. Au moyen de belles variations de ton, d'une bonne diction et d'une voix qui porte, il arrive à faire défiler sur le plateau avec brio tous les personnages. La troublante personnalité de Bartelby est également bien reproduite. Bruno Dairou le metteur en scène a su diriger de main de maître Romain Arnaud-Kneisky et tous deux nous font passer un très agréable moment...

Agnès Figueras-Lenattier

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Guichet Montparnasse 15 avenue du Maine

Métro : Montparnasse, Edgar Quinet

11:39 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 30 janvier 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Alma Mahler

 Ce spectacle dédié à Alma Mahler surnommée " muse de tous les génies" est vraiment de toute beauté. Que ce soit côté écriture, interprétation, mise en scène.

Nous sommes à New York en 1960. Alma Mahler vient d'écrire ses mémoires, et attend son éditeur en retard de plus de 25 minutes. Elle ne manquera d'ailleurs pas de lui faire remarquer, ce qui prouve déjà son caractère bien trempé…

Tout au long de la soirée, Alma Mahler va raconter aussi bien ses moments d'allégresse, que ses heures beaucoup moins réjouissantes. , Sont évoqués ses trois maris le grand musicien Mahler, l'architecte inventeur du Bauhaus Gropius, ou le poète Werfel .Sans oublier ses nombreux amants tels que le compositeur Zemlinsky, les peintres Klimt, Kokoschka ou encore le théologien père Hollnsteiner. Celle qui connut les deux guerres mondiales fut donc plongée toute sa vie dans le domaine de la musique, de l'architecture, de la littérature, et de la peinture, ce qui lui vaudra un autre surnom de la part de ses amis : " Veuve des Quat'z arts".   Ne voulant jamais abandonner le nom de Mahler, elle rêvait d'être la première femme à composer un grand opéra. Ayant écrit une centaine de lieder, elle revendiquait également l'art de la survie.

Le metteur en scène a choisi de faire revivre deux Alma. Celle qui vient de rédiger ses mémoires (Geneviève Casile), et une bien plus jeune que l'on voit agir avec tous ses soupirants (Julie Judo). Toutes deux sont joliment habillées, et donnent une belle image de cette femme brillante, déterminée, combative, sensible, distinguée, et possédant une forte personnalité. Stephane Valensi interprète également avec aisance les trois maris et les amants. Quant à la musique présente lors de cette soirée, elle est on ne peut plus magnifique. On jubile vraiment…

Agnès Figueras-Lenattier

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Théâtre du Petit Montparnasse 31 rue de la Gaité

Métro : Gaité ou Edgar Quinet

 

 

 

11:08 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 16 janvier 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Noces de sang

 

 Belle et dramatique histoire que cette pièce "Noces de sang" du poète espagnol Federico Garcia Lorca assassiné à 38 ans par les milices franquistes.             .

Le metteur en scène péruvien Antonia Diaz-Florian a également traduit le texte et l'a adapté en huit tableaux tous plus intenses les uns que les autres. Le décor est simple, juste un tréteau, mais à chaque nouvelle partie, l'un des comédiens explique l'environnement dans lequel se déroule l'histoire. Une initiative astucieuse qui permet aux spectateurs de bien se plonger dans l'atmosphère de la pièce.

Un mariage va avoir lieu. Mais la fiancée n'aime pas celui avec qui elle va convoler. Elle est passionnément amoureuse de Léonardo son ancien fiancé, mais le destin les a séparés. Or le soir de la fête, Léonardo va venir enlever la future mariée, et l'emmènera dans la forêt. Le fiancé actuel partira sur leur trace, et les deux hommes s'entretueront…

L'interprétation est magnifique, les voix puissantes, la diction impeccable. Cela fait plaisir de voir du beau théâtre, d'autant plus que cela se déroule dans ce superbe endroit qu'est le théâtre de l'Epée de bois. Bref, tout est fait pour que l'on se régale…

Agnès Figueras-Lenattier

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Théâtre de l'épée de bois route du Champ de Manœuvre

Métro : Château de Vincennes

10:22 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noces, enlèvement, tuerie

lundi, 19 décembre 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

La famille Semianyki

Connaissez-vous la famille Semianyki, troupe de Saint-Pétersbourg qui promène partout son spectacle depuis 2005? Si tel n'est pas le cas, précipitez-vous à La Cigale voir ces six clowns déjantés. Entre une mère enceinte d'humeur joyeuse, un père aimant la boisson, et les quatre enfants, les relations ne sont pas toujours faciles. Personne ne parle, mais les mimiques, les comportements entremêlés de multiples facéties en disent long. Et l'on rit, même beaucoup.

Sur des musiques discos, ces six personnages n'arrêtent pas une minute, et le rythme est endiablé. Les idées fusent, et les gags s'enchaînent avec une facilité déconcertante. On est littéralement happé du début jusqu'à la fin par cette famille qui déploie un humour teinté de folie et de vivacité. Réellement vertigineux!...

Agnès Figueras-Lenattier

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La Cigale 120 bd Rochechouart

Métro : Pigalle

12:08 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 08 décembre 2016

La vie à l'envers

Les dimanche 11 et 18 décembre, ainsi que le jeudi 29 se jouera au théâtre du Nord Ouest la pièce " La vie à l'envers" de Charlotte Rita Pichon auteur, comédienne et metteur en scène. C'est l'histoire d'une vieille dame Marie quelque peu neurasthénique qui implore le fantôme de son ancien amant de conquérir sa jeune voisine. Pour ce faire, il devra employer les mêmes mots dont il s'était servi 50 ans plus tôt. Poésie et intimité feront partie du décor.

14:14 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 novembre 2016

Theatre

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20:06 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

"Audience", " Vernissage"

 

Ces deux pièces de Vaclav Havel né à Prague en 1936, se situent sous le régime communiste tchèque des années 70. L'humour y tient une grande place et l'auteur fait référence à des personnalités du monde artistique.
Dans " Audience" Ferdinand Vanek (incarnation théâtrale de Vaclav Havel) auteur de pièces de théâtre censurées est employé dans une brasserie. Son chef imbibé de bière le convoque et lui propose tout en le forçant à boire un poste de magasinier. Ce qui lui permettrait de monter en grade. Mais cette offre n'est pas gratuite et il existe une condition… La mise en scène est astucieuse, et l'interprétation des comédiens habile. Les deux personnalités sont bien dessinées avec le calme et l'intériorité de l'un, et la nervosité et l'humeur bilieuse de l'autre.

La deuxième pièce "Vernissage" est vraiment amusante; et le ton humoristique et caustique de l'écrivain ressort bien. Vanek est invité au vernissage de ses amis, (un couple), qui ont décoré leur appartement d'une nouvelle façon. Avec sur les murs le célèbre tableau de Miloslav Mucha " Champ de Colza" reproduit maintes fois sous différents formats. Ce couple bourgeois affiche de manière quelque peu outrée son bonheur, son goût de la culture, persuadé que de cette manière il va convaincre Vanek de changer de vie. Un brin précieux et envahissants, ces deux personnes n'arrêtent pas de crier leur amitié à Vanek et de le chouchouter. Vanek cèdera t-il?

Lors de ces deux spectacles, il s'agit pour Ferdinand Vanek d'accepter ou de résister aux offres alléchantes de son supérieur hiérarchique et de ses amis. On le voit se dépatouiller du mieux qu'il peut, afin d'être fidèle à ses principes.

Vaclav Havel définit le théâtre comme un endroit ou scène et salle se retrouvent pour éprouver le plaisir d'être sur la même longueur d'onde. Du reste, on sent bien lors de cette soirée, la symbiose qui règne entre les comédiens et le public. Vaclav Havel est donc bien mis à l'honneur avec toute sa finesse et son ironie…
Agnès Figueras-Lenattier

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Théâtre Artistic Athévains 45 bis rue Richard Lenoir

Métro : Voltaire

20:01 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 10 octobre 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Le chien

Ce texte savoureux d'Eric Emmanuel Schmitt raconte l'histoire d'un écrivain narrateur (Mathieu Barbier) et de son ami ancien médecin Samuel (Patrice Dehent) qui s'est suicidé 5 jours après la mort de son chien Argos écrasé par une voiture. Pourquoi? Tout le monde se pose des questions tellement Samuel était discret sur sa vie et ses sentiments. Personne même pas sa fille Miranda ne sait quel homme était son père et ce qui se tramait dans sa tête. Or il se trouve que ce docteur plein de pudeur a écrit une lettre à Miranda qu'il a confié à cet écrivain.. .

Ainsi petit à petit, Samuel qui s'était contenté d'écouter son ami parler, va se confier sur scène. La vérité va alors éclater au grand jour, et l'on va comprendre le secret de cet homme âgé de 80 ans. Son passé va resurgir et le suspens qui jusqu'à présent battait son plein va enfin se terminer. Dans un décor presque nu, l'on est tenu en haleine du début jusqu'à la fin. En effet, ces deux comédiens et les deux metteurs en scène (MF et JC Broche) ont l'art de faire progresser le fil du récit de manière à exciter vivement notre curiosité. Quant à Eric Emmanuel Schmitt, par le biais de cette grande affection qu'éprouve Samuel pour son chien, il nous fait réfléchir avec finesse sur le rôle de cet animal, et sur la manière dont il peut retourner cet amour. Une atmosphère émouvante, et séduisante…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos Théâtre Rive Gauche 6 rue de la gaîté Métro : Edgar Quinet

14:19 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecin, chien, mystère

vendredi, 30 septembre 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Les jeux de l'amour et d'Offenbach

 

" La vie parisienne", " La Périchole", " Orphée aux enfers", " Pomme d'Api"… Ce programme musical en l'honneur de Jacques Offenbach rappelle sa tournée triomphale aux Etats-Unis fin avril début juillet 1876. C'est d'ailleurs l'occasion pour Yves Coudray auteur du texte et metteur en scène du spectacle, de faire naître sur scène une histoire entre une soprano Ernestine et un baryton Alphonse. Nous sommes en 1875 et ces deux chanteurs se sont connus et aimés des années en arrière. Or les voilà tous deux réunis dans l'anti chambre d'un impresario. Avec pour but de passer une audition destinée à faire partie de la troupe d'Offenbach qui prépare son périple américain.

Après leur étonnement de se retrouver là tous les deux, les voilà évoquant leur histoire passée, passant du rire aux larmes. Grâce à leur magnifique voix, leur humour complice, ils nous font revivre leurs différentes émotions. Aussi bien leurs joies que leurs peines avec l'emballement du début et leur séparation. Une grande connivence les unit, cela se voit dans leurs gestes, leurs mimiques et il suffirait de pas grand chose pour que tout recommence…

La pianiste quant à elle prend un réel plaisir avec son piano. C'est un vrai plaisir de la voir évoluer, et son attitude s'harmonise bien avec la verve et la musique enjouée d'Offenbach. Dans cette salle où les sièges sont situés près des comédiens, où l'acoustique est bonne, l'on a donc la possibilité de partager un délicieux moment avec ces trois personnages.

Agnès Figueras-Lenattier

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Théâtre de poche Montparnasse 75 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse Bienvenüe

 

mardi, 13 septembre 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Vient de paraître

  

Le prix Zola va bientôt être décerné. Or à la grande surprise de tout le monde, c'est un inconnu qui remporte le prix. Ce coup de théâtre imaginaire est l'occasion pour Edouard Bourdet auteur dramatique, journaliste, administrateur de la Comédie Française né en 1887, d'écrire une violente satire du monde de l'édition et des prix littéraires.

Cette comédie de mœurs créée le 25 novembre 1927 n'est pas tendre avec les gens de lettres, et l'on peut se rendre compte que les " magouilles" qui règnent dans ce milieu étaient déjà bien présentes à l'époque. Même principe pour les rivalités entre écrivains, et la manière de promouvoir un livre et son auteur. Autre thème abordé lors de ce spectacle : l'infidélité conjugale.

Les dialogues sont mordants, l'écriture de qualité, et l'interprétation excellente. Sur fond d'humour parfois acide, et sur une mise en scène dynamique ponctuée d'extraits musicaux, les comédiens apparaissent, disparaissent constamment, et font revivre avec brio des situations où les coups bas et la cupidité sont de mise.

On ne s'ennuie pas une seconde, et l'on est happé par une atmosphère de création littéraire qui d'après l'auteur représente la capacité de se regarder souffrir et de raconter ensuite ce que l'on a vu… Vraiment poignant.

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos

Théâtre 14 20 avenue Marc Sangnier

Métro : Porte de Vanves