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samedi, 16 septembre 2006

Journées du Patrimoine : c'est parti...

medium_journee_europeenne_patrimoine.gif...Envie de découvrir de nouvelles facettes de notre arrondissement ? Aujourd'hui et demain, 16 et 17 septembre 2006, le patrimoine du XIVe s'ouvre à vos yeux - y compris un certain nombre de lieux habituellement fermés au public - puisque ce sont les Journées Européenne du Patrimoine.

 Le Ministère de la Culture publie sur un site dédié la liste des lieux que vous pourrez visiter. A consulter en cliquant ici.

Dans un autre registre, les commerçants du village Losserand organisent dimanche (17 septembre) de 9h à 18h rue des Arbustes, square Auguste Renoir et au Métro Porte de Vanves. Une fanfare animera le quartier et il devrait y avoir près de 160 stands. Avis aux amateurs !

Pierre

mercredi, 13 septembre 2006

Entrepreneurs du XIVe : Christophe Becker, Geneanet

Rencontre avec un jeune entrepreneur du XIVe arrondissement de Paris, Christophe Becker, directeur de Geneanet, leader européen des sites de généalogie...

Pierre

Plus d'info :
+ Cette vidéo est la première d'une série d'interviews que nous consacrerons aux entrepreneurs du XIVe arrondissement... Dans une volonté de vous faire découvrir celles et ceux qui font la vie du XIVe au quotidien !
+ Notre rubrique Interviews.

 

mardi, 12 septembre 2006

Violences scolaires : les chiffres dans le XIVe arrondissement

Après une longue bataille avec l'Education Nationale, le magazine Le Point est parvenu à obtenir le chiffre des violences scolaires recensées établissement par établissement.

Voici les résultats de son enquête en ce qui concerne le XIVe arrondissement (cliquer sur le chiffre pour le détail des faits recensés) :
- Collège Giacommetti : 5
- Collège Jean Moulin : 19
- Collège Alphonse Daudet : 14
- Collège Paul Bert : 27
- Collège François Villon : 10
- Collège Saint-Exupery : 1
- Etablissement régional enseignement adapté Croce Spinelli : 4
- Lycée Paul Bert : 10
- Lycée François Villon : 5
- Lycée des métiers Raspail : 9
- Lycée Emile Dubois : 2
- Lycée professionnel Erik Satie : 23

Pierre

Plus d'info :
+ Toutes les statistiques recueillies par la rédaction du Point.
+ Nos fil d'actu Education et Jeunesse.

 

mercredi, 06 septembre 2006

Un nouveau centre de loisirs rue du Moulin Vert

Voici un temps important pour la Communauté catholique du XIVe arrondissement. La Paroisse Saint Pierre de Montrouge s'appuie sur les talents de tous pour créer dans le quartier Alésia un nouveau pôle d'activité destiné au 12-18 ans et situé 16, rue du Moulin Vert... Nom de code : Alésia Jeunes - Le Rocher.

Ce nouveau centre accueillera :
- l'aumônerie des collèges et des 15-18 ans, la mission étudiante, le groupe des Scoutes et Guides de France...
- un centre de loisirs "Le Rocher" pour les 12-18 ans (création et expression artistique, rencontres parents-jeunes, soutien scolaire, ateliers photo, théâtre, musique et chant...).
...On y trouvera en outre une cafétéria, un baby-foot, du ping-pong, etc.

Pour inaugurer la nouvelle salle Jean-Paul II de ce nouveau centre de loisirs, la paroisse Saint Pierre de Montrouge convie petits et grands pour un spectacle d'Anne Marbeau "humoristique et catéchétique". Titre : "Les Grandes Oreilles" ou la preuve par la Bible que les ânes ne sont pas si bêtes... 100 places sont à retirer pour chaque représentation. Serez-vous assez rapide ? :-)

Pierre

Plus d'info :
+ "Les Grandes Oreilles", samedi 9 septembre prochain à 21h et dimanche 10 à septembre à 15h - entrée : 2€... Les places sont à retirer au centre paroissial (9, passage Rimbaut) ou directement 16, rue du Moulin Vert lors des inscriptions au catéchisme.
+ Le blog de la Paroisse Saint Pierre de Montrouge.

 

mardi, 05 septembre 2006

Crèche ou logement social ? Lettre ouverte à Bertrand Delanoë

La pause estivale n'a pas démobilisée les riverains de la rue Morère qui continuent à se battre pour qu'une crèche voit le jour au n° 19 de leur rue... Regroupés dans l'association "Les 3 Portes", ils nous adressent une lettre ouverte au Maire de Paris, Bertrand Delanoë. Nous vous la retransmettons.

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Recommandé AR
URGENT : 19 rue MORERE- 75014 PARIS

Monsieur le Maire,

Nous nous permettons de vous interpeller à nouveau dans le cadre d’un projet d’implantation par la SEMEA 15 au 19 rue Morère 75014 Paris, en lieu et place d’une petite maison et d’un atelier préemptés par la Mairie d’arrondissement.

Loin de remettre en cause la nécessité de créer des équipements sociaux (logements, petite enfance, etc.) les riverains se plaignent d’un manque d’écoute et s’interrogent sur la bonne utilisation des fonds publics.

Les riverains, pragmatiques, avaient demandé depuis fort longtemps que le 19 rue Morère soit affecté à l’implantation d’une crèche, au lieu des logements sociaux initialement prévus lors de la préemption en 2001, dès lors qu’était apparu qu’un premier projet de logements devait être abandonné (juin 2004) pour des raisons architecturales mais également de bon sens (déficit total de crèche face à une abondance de logements sociaux dans cette partie du 14éme).

Conscient de ce déséquilibre, M. CASTAGNOU faisait voter, en janvier 2005, un amendement en Conseil d’arrondissement public, pour  installer une "Maison de la Petite Enfance" dans la même rue, au 13, sur un terrain plus récemment préempté par la Mairie.

Au delà de l’effet d’annonce, ce projet a du être rapidement abandonné au profit d'une "pension de famille" à caractère social, avec logements sociaux, car la parcelle trop petite a été achetée à coût prohibitif (2M€).

La Mairie, pourtant régulièrement interpellée sur le sujet depuis 2003, s’est constamment refusée d’examiner la possibilité d’implanter cet équipement pour la Petite Enfance au 19 de la même rue, préempté en 2001, malgré :
- Une surface plus importante;
- La possibilité d’utiliser l’existant (une construction actuelle idéale pour l’implantation d’une crèche ou halte garderie, réalisable, donc, à moindre coût et en peu de temps) ;
- Un coût de réalisation en tout état de cause nettement inférieur, le 19 ayant  été préempté à la moitié du prix.

Ignorant la voix des riverains et des associations, la Mairie s’arqueboute sur un deuxième projet de logements sociaux dans une rue qui est bien loin d'être uniquement bourgeoise. Le 14ème sud compte déjà 27 % de logements sociaux. Et la Mairie ne fait pas valoir  son droit de préemption sur d’autres parcelles au nord de l’arrondissement (ex. au 3 rue Boulard, près de Denfert-Rochereau, un promoteur privé construit de l’habitat haut de gamme)

En revanche, le 14ème , dans son ensemble, ne propose que 1200 places en crèche pour 5000 enfants de moins de 3 ans  taux (taux de service : 24 % quand votre équipe promettait 75 %  pour début 2007 !)

Aucune crèche ou halte garderie n’existe dans le triangle formé par les avenues Jean Moulin (puis général Leclerc jusqu’à Denfert) et René Coty… 2 crèches seulement (100 lits) si on étend le secteur entre Plaisance et la limite du 13ème… Seulement 1% des places crées dans Paris par votre équipe l’ont été dans le 14ème !

Quant au projet actuel au 19 rue Morère, nos élus imposent, sous prétexte de « faire du social », un projet :
• ne s’intégrant pas architecturalement dans la rue ;
• détériorant la qualité de vie au 17 d’une vingtaine de logements, extrêmement modestes (pièces uniques, avec WC sur le palier) en élevant un mur à 6 m de leur unique fenêtre ;
 au profit d’une construction étrange comportant 11 studios ou 2 pièces donnant sur des coursives fermés par des claustras (tellement sont nombreuses les servitudes de vues sur cette parcelle) et surplombée d’un Duplex aux deux derniers étages avec double terrasse …

En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir faire réexaminer de toute urgence ce dossier en ordonnant l’examen très sérieux de l’implantation d’une structure pour la Petite Enfance au 19 rue Morère.

Dans le cas, hautement improbable, où la création d’une Maison de la Petite Enfance ne serait techniquement pas possible, nous vous demandons de respecter les objectifs affichés par la Mairie de Paris en matière urbanistique (préservation du bâti architectural urbain et des îlots de vie intérieurs, volonté de maîtriser la densification de l’espace urbain et de préserver la diversité architecturale parisienne) en ordonnant la construction d’un ensemble harmonieux dans le style de l’habitat de faubourg qui domine la rue Morère (R + 3 maximum), respectant, au delà des servitudes purement administratives, les îlots intérieurs, la clarté et l’ensoleillement des habitations voisines, à l’identique de ce dont elles jouissent actuellement.

Persuadés, en tant que citoyens et électeurs, que vous comprendrez notre démarche qui va dans le sens des objectifs affichés par la Mairie de Paris, nous vous remercions par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier.

Dans l’attente de rencontrer l’un de vos collaborateurs, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Pour le bureau de l’Association,

Pierre MICHAUD
Président


Plus d'info :

+ Association "Les 3 Portes" - 21 rue Morère 75014 PARIS.
+ La loi SRU oblige à 20 % de logements sociaux. Faut-il aller au-delà de la loi ? Faut-il s’arrêter là ? La réponse de Pierre Castagnou.

 

dimanche, 27 août 2006

Le chantier de l'été...

...C'est la rue d'Alésia où le bus 62 va bénéficier de nombreux nouveaux aménagements. Un chantier dont vous aurez également été nombreux à bénéficier puisqu'une mise en sens unique de la rue d'Alésia, même temporaire, ça se remarque ! La rue d’Alésia en partie bloquée par les travaux, la circulation automobile avait dans un premier temps été reportée (par qui ? Voirie, RATP, Mairie ?) dans les petites rues avoisinantes. Le flot de véhicules s’engorgeant dans des ruelles inadaptées, a très vite fait monter la température des riverains... Une cellule de crise a donc été mise en place et ce plan provisoire a finalement été modifié : la circulation pendant les travaux est désormais orientée vers l’avenue René Coty, ce qui est un moindre mal ...Sauf bien entendu pour les habitants de cette avenue qui recevait déjà le surcroît de trafic détourné du quartier vert et qui goûtait jusqu'alors les bienfaits de la pause estivale...

Mais revenons-en à l'objectif de ces travaux. La ligne du bus 62 va se voir agrémentée d’un arrêt supplémentaire (place Victor Basch, coté avenue du Maine dans le sens est > ouest) ainsi que de quais élargissant le trottoir au niveau des arrêts afin de faciliter l'accès au bus des personnes à mobilité réduite, pères et mères de famille armés de poussettes, etc.

Autre nouveauté, le transfert des bus articulés de feu la ligne PC1 vers la ligne 62, au début de l’année 2007, lorsque le tramway entrera en service. La ligne la plus chargée de Paris - 56 000 voyageurs / jour - pourrait ainsi connaître une augmentation substantielle de son nombre de passagers...

A la suite des aménagements de la rue d’Alésia, le principe sera le suivant : un bus, roulant ou bien à l’arrêt, ne pourra pas se faire doubler par d'autres véhicules. Ainsi se dégagera devant lui un espace qui lui permettra de rouler d’une manière plus optimale, et donc d’avoir un temps de parcours plus régulier. Voila pour la théorie, que l’on vérifiera à l’usage, car la ligne 62 a toujours été épouvantablement engluée dans les embouteillages. Attention néanmoins à l’exaspération des automobilistes, taxis et autres professionnels, dans cette rue déjà fort saturée. Tenteront-ils de doubler "à contre-sens" ?

Cet aménagement est en réalité un premier et petit pas vers une rue d’Alésia uniquement vouée à la circulation de transports en commun et « doux », un projet trottant dans la tête des élus à la Ville de Paris depuis quelques années : dans un conditionnel-futur contrat de mandature, cette rue serait parée de larges couloirs de bus, plus ou moins alternés, coupant ainsi le flux de la circulation automobile en plusieurs endroits par des sens uniques. Ce qui la transformerait en une voie de desserte plutôt que de circulation urbaine... favorisant donc les transports en commun et doux, mais reportant la circulation automobile et polluante... euh... ailleurs ?

Un projet urbain dont on peut souhaiter qu'il soit clairement exprimé et présenté avant une prochaine mandature. Un électeur averti en vaut deux et il serait bon de voir nos représentants élus sur des programmes plutôt que sur des rumeurs ou non-dit.

Maroun

mercredi, 16 août 2006

Une interview de Pierre Castagnou (Part. I)

C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...

Aujourd'hui ZAC Montsouris & passerelle - Aménagements avenue du Général Leclerc...

PARIS 14 (P14) : Quelques questions concernant des points précis dans nos quartiers… Quartier Montsouris – Dareau. La seconde sortie du RER promise pour relier la ZAC Montsouris à la station du RER B directement par l’avenue Reille : qu’en est-il ?

Pierre Castagnou (PC) : Promise par qui ? Pas par moi !
Comme nous n'arrivons pas à faire évoluer ce dossier du côté de l’Etat et de la RATP, la Ville de Paris a décidé de faciliter l’accès par le parc Montsouris dont le site est classé. Ce n’est pas une réponse pleinement satisfaisante. Et, à ma demande, l’adjoint au Maire de Paris chargé des transports, est intervenu auprès du Préfet pour qu’il réétudie ce projet qui avait été repoussé par la Commission des sites, qu’il préside, avant les élections municipales de 2001. Nous attendons toujours sa réponse !

P14 : Parce que les habitants de la ZAC Montsouris n’ont pas accès à un RER qui leur passe sous le nez…

PC : J'avais plaidé à l’époque, lorsque j’étais élu de l’opposition, pour la création d'une nouvelle station. Réponse négative, au motif que la distance entre les 2 stations aurait été insuffisante…
…Nous ne désespérons pas de finir par convaincre la Ratp et l’Etat de l’intérêt d’une passerelle. Restera encore à la financer.

P14 : Avenue du Général Leclerc, métro Mouton Duvernet, il n’y a une sortie que côté Mairie. Est-il envisagé de créer un jour une sortie de métro de l'autre côté (coté est) de part et d’autre de l’avenue du Général Leclerc…

PC : Je ne sais pas ce qu’envisage la RATP qui, je le rappelle, n’est pas une entreprise municipale, comme à Marseille ou à Lyon. Je n'ai reçu à ce jour aucune demande, ni de vœu du Conseil de quartier…

P14 : Nous avons invité nos lecteurs à nous laisser leurs questions. C’est une question d’un de nos lecteurs, de Solal, en l'occurence...

PC : Ah… D’accord…

P14 : Sous la responsabilité de la Préfecture, l’avenue du Général Leclerc échappe à la compétence de la mairie de Paris. Il en résulte un abandon de son projet d’aménagement. Allez-vous pouvoir sortir de cette impasse avant la fin de la mandature ?

PC : Je ne suis pas un marchand d'illusions. Cette voie, qui est utilisée pour les convois pénitentiaires et les cortèges officiels, est de la compétence de la Préfecture de Police. Elle s'est opposée à notre projet de réaménagement… arguant qu’ il faut attendre la fin du chantier du tramway »… Donc fin 2006 ! Je crains que cette réponse ne soit dilatoire.
Malgré ce blocage, nous nous efforçons d’améliorer la sécurité des piétons, notamment à la hauteur de la rue Daguerre et de la rue Alphonse Daudet, avec ce tourner à gauche qui pose véritablement un problème.

P14 : L’opposition de la Préfecture n’est-elle pas factice ? Son argument phare est la volonté de préserver une voie de passage pour les convois officiels et / ou en direction de la Prison de la Santé… Mais si les convois officiels arrivent à se frayer un chemin place d’Alésia un vendredi soir à 18h30 dans les conditions actuelles, on peut légitimement penser que deux couloirs de bus centraux – comme dans le projet que vous avancez – leur permettraient d’avancer dans de bien meilleures conditions… N’y a-t-il vraiment aucun espoir de voir ce projet dit « d’axe civilisé » prendre forme avant la fin de votre mandature ?

PC : Je suis d’accord avec vous. La Préfecture de Police préfère le statut quo pour des tas de raisons… un peu politiques. Elle ne veut pas s’embêter avec l’aménagement de cet axe important. Nous attendrons la fin du chantier tramway, à la fin de l’année, pour réinterroger la Préfecture de Police.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview demain avec l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...

 

mercredi, 12 juillet 2006

Nos lecteurs se prennent la tête...

...en photo ! A l'approche du 14 juillet et - nous l'espérons pour chacun d'entre vous - d'une pause estivale bien méritée, Paris14.info vous propose un petit concours spécial "lecteurs en vacances"... Pour participer, une seule condition : avoir une webcam et cliquer sur ci-contre colonne de droite sur le lien "Tu veux ma photo !"

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Vous êtes équipé-e-s ? Alors rejoignez notre galerie de portraits de lecteurs (en vacances ?)... Faisons connaissance ! :-) A noter, la présence d'une fonction "commentaire". Alors si vous avez envie de nous en dire un peu plus sur vous, le XIVe que vous aimez, vos coups de coeur, etc., n'hésitez pas à vous auto-présenter !

Camille

Plus d'info :
+ Le résultat ? Visitez notre galerie de portraits :-)
+ Ami(e)s nudistes, ne perdez pas de vue le caractère familial de ce site... Nous serions désolé de devoir effacer vos photos. Merci de votre compréhension !
+ Notre rubrique Insolite...

vendredi, 07 juillet 2006

Agnès Varda à la Fondation Cartier

Du 18 juin au 8 octobre 2006, la Fondation Cartier pour l’art contemporain invite Agnès Varda à envahir ses espaces d’exposition. L’ÎLE ET ELLE regroupe des installations pour la plupart créées pour l’occasion et ayant toutes pour point de départ l’Île de Noirmoutier, où l’artiste séjourne régulièrement. Cinéaste depuis 1954, Agnès Varda est notamment la réalisatrice de Cléo de 5 à 7 (1961), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1990), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000). Depuis 2003, elle remet en jeu sa pratique de cinéaste dans de nouveaux dispositifs.

Un livre accompagne l’exposition L’ÎLE ET ELLE. Carnet de notes ou catalogue en préparation, il fait voir les lieux et les gens de l’Île de Noirmoutier qui ont inspiré Agnès Varda. Plus que dans l’île, on circule dans l’esprit vagabond de l’artiste… entre mélancolie et bonne humeur.

À un entrelacs de textes, photographies, maquettes d’installation et images collectionnées s’ajoutent des dessins de son complice Christophe Vallaux qui a su la croquer en plein travail.

medium_agnes_varda_fondation_carti.jpgCinéaste inclassable, Agnès Varda bouleverse dès son premier film tous les codes établis du cinéma traditionnel. Née en 1928 d’un père grec et d’une mère française, elle passe son enfance à Bruxelles. Elle quitte, en 1940, la Belgique bombardée pour rejoindre Sète puis, plus tard, «monte» à Paris où elle étudie à la Sorbonne et à l’École du Louvre. Elle obtient un CAP de photographie et rejoint en 1949 le Festival d’Avignon de Jean Vilar, puis le Théâtre National Populaire, en tant que photographe.

En 1954, elle écrit et réalise son premier film, La Pointe Courte, annonçant par ses audaces formelles la révolution de la Nouvelle Vague. Elle alterne, au long de sa carrière, courts et longs métrages, fictions et documentaires. Depuis quelques années, avec la présentation de Patatutopia sur trois écrans à la Biennale de Venise en 2003, et une exposition à Paris en 2005 à la Galerie Martine Aboucaya, elle décline sa pratique de cinéaste dans des installations vidéo. Elle passe ainsi du domaine du cinéma à celui des arts plastiques.

Mais laissons la parole à la cinéaste...

"J’aime beaucoup la définition du mot île telle qu’apprise à l’école primaire : une étendue de terre entourée d’eau de tous côtés. À Noirmoutier, l’eau, c’est l’océan. J’ai travaillé sur place, comme les peintres sur le motif. Cette île, que Jacques Demy m’a fait découvrir dans les années 60, m’offre des paysages, des décors et des ciels qui m’inspirent autant que les situations locales et les personnes qui y vivent. Plaisirs des découvertes ou surprises amenées par les touristes et campeurs en été. Plaisirs aussi de la solitude et de la mélancolie.

Habitant depuis longtemps la rue Daguerre, à cinq minutes du boulevard Raspail, rien ne me fait plus plaisir que de venir à pied exposer dans mon quartier, à la Fondation Cartier."

Agnès Varda, 2006

Camille

Plus d'info :
+ La Fondation Cartier pour l’art contemporain est ouverte au public tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 20h. Droit d’entrée : 6,50 €, tarif réduit* : 4,50 €
+ Fondation Cartier - 261, boulevard Raspail 75014 Paris - tél +33 (0)1 42 18 56 50 fax +33 (0)1 42 18 56 52
Métro Raspail ou Denfert-Rochereau – Bus 38, 68, 88, 91 – RER B: Denfert-Rochereau.

mercredi, 05 juillet 2006

Editions Montparnasse : interview de Renaud Delourme

Ce mois-ci notre invité ciné, c’est Renaud Delourme, directeur des Editions Montparnasse, située à deux pas de l'avenue du Général Leclerc... Interview (*) :

Jive (P14) : Comment devient-on producteur de DVD, et comment est né ce choix ?

Renaud Delourme (RD) : Par goût pour le documentaire et le cinéma évidement, mais aussi avec le sentiment, surtout pour le documentaire, qu’il fallait sortir les programmes de la banalisation des systèmes télévisés de « flux ». Le support VHS puis DVD crée le sentiment de « l’objet » unique. A nous d’en décrire les qualités puis par notre travail d’édition de le rendre visible et accessible.

P14 : Depuis combien de temps êtes-vous installé dans le XIVe arrondissement de Paris et pourquoi cet arrondissement ?

RD : Nous étions à l’origine en 1988 boulevard du Montparnasse côté 6e arrondissement... C’était devenu trop petit. Nous voulions rester dans le quartier. Nous avons cherché pendant un an et en 1998 nous avons  découvert ce lieu, Villa Coeur de Vey, une ancienne imprimerie. C’était tout ce que nous cherchions : un local ouvert sur deux étages, convivial, paisible dans un quartier commerçant et vivant. Agnès Varda m’a envoyé l’an dernier une vieille carte postale ou au début du siècle il y avait là une ferme avec des vaches laitières. On y achetait son lait tous les jours !

P14 : Sur quel film avez -vous travaillé en premier et quelle est votre ligne éditoriale ?

RD : Sur des grands classiques du cinéma français et américains, pour n’en citer que deux Citizen Kane et la Règle du Jeu, sur un grand documentaire aussi, De Nuremberg à Nuremberg de Frédéric Rossif et Philippe Meyer. Cela résume notre politique éditoriale « populaire et de qualité »

medium_renaud_delourme_editions_montparnasse.JPG

P14 : Comment choisissez vous les films que vous éditez ?

RD : Par goût !

P14 : Combien de titres avez-vous déjà sortis ?

RD : Près de 1000, le catalogue actuel doit compter 600 titres en exploitation.

P14 : Concrètement comment travaillez vous ? Quels sont les titres dont vous êtes le plus fier ?

RD : De Nuremberg à de Nuremberg évidement, parce que personne ne croyait que cela pouvait devenir un best seller, et que le film est formidable, la collection sur l’art d’Alain Jaubert , Palettes. Nous en avons commencé l’édition en 1990. La série débutait, elle était inconnue. Les huit premiers titres passaient à minuit sur France 3 et le samedi dans la fenêtre de la Sept. C’est à partir d’un article dans Télérama d’Olivier Cena, que j’ai regardé les films, pris l’édition et lancé ce qui est devenu l’encyclopédie sur l’art incontournable, 50 films passionnants. Pour moi une manière étonnante en partant de l’histoire d’une œuvre de remonter jusqu’à l’essence du tableau, le replacer dans son contexte personnel, historique. Le contraire de l’indigestion, le regard personnalisé, vivant. Cela a changé ma façon d’aller au musée.

P14 : Quels sont vos regrets ? (je pense notamment la captive aux yeux clairs qui malgré la version longue inédite était une copie désastreuse) ?

RD : C’est un film merveilleux, une ambiance d’aventure. Le dvd restitue cela. Nous n’avions pas les mêmes durées entre la copie restaurée et la version longue. On a mis les deux versions, une version totalement restaurée et l’originale dans son état actuel. Je comprends que certains le regrettent. L’économie de cette édition demeure déficitaire, on a voulu offrir le choix au spectateur.

P14 : Cette année on a vu 3 belles éditions « la règle du Jeu » et le chien Andalou et King Kong pensez vous sortir encore des choses prestigieuses en 2006 ?

RD : Oui, La Chose d’un autre Monde « The Thing » dont on crédite son prestigieux producteur Howard Hawks d’en être aussi le réalisateur. Un grand classique du cinéma français, Drôle de drame de Marcel Carmé avec Louis Jouvet , et une intégrale Flaherty.

P14 : Pour en revenir à la Règle du jeu pourquoi ne trouve -t’on pas d’interview de Paulette Dubost qui  est la dernière grande dame du cinéma toujours en activité à près de 90 ans ? 

RD : Je ne sais pas. Le collector est incroyablement riche néanmoins, avec des analyses fortes d’Olivier Curchod, de Jean Douchet, des documents d’archives rares où Jean Renoir revient 27 ans plus tard au Château de la Colinière et y confronte ses souvenirs de tournage avec Marcel Dalio (film réalisé par Jacques Rivette), un livret d’accompagnement, des montages d’entretiens avec Claude Chabrol, Noémie Lvovsky. La presse a salué l’édition et nous avons été élu meilleur dvd collector de l’année par le Syndicat de la Critique. On ne peut pas imaginer les compléments comme une « masse », ou il faudrait tout avoir ce qui serait à la fois impossible et ridicule. Je  suis contre l’idée de faire du « marketing remplissage » , de submerger le spectateur. On choisit, on sélectionne, on met en lumière en fonction des matériaux dont on dispose et d’une cohérence globale. Olivier Curchod, spécialiste de La Règle du jeu  est formidable, à lui tout seul il apporte presque le nécessaire de compréhension du film…

P14 : Quels sont les projets, les futurs grands titres ?

RD : The Staircase  (Soupçons) de Jean-Xavier de Lestrade (Oscar du meilleur documentaire en 2002 pour Un coupable idéal), une sidérante série documentaire sur le procès d’un riche écrivain accusé du meurtre de sa femme en Caroline du nord aux Etats-Unis. Construit comme un thriller palpitant, The Staircase n’est pas un e fiction mais la réalité : 18 mois d’enquête folle fractionnés en 8 épisodes de 45 minutes mais avec un vrai verdict à l’arrivée. L’intégralité de la série (avec 1h30 de compléments) sort en coffret  dvd et vod le 5 juillet. A voir absolument.

P14 : Comment est née l’idée de réaliser le projet « La terre vue du Ciel » d’après le livre de Yann Arthus Bertrand ?

RD : La force des photos, la passion des regards, l’idée que ces photos nous amenaient à reconsidérer la terre et son avenir.

P14 : Pensez vous renouveler l’expérience de réalisateur ?

RD : Oui, si j’ai le temps un jour

P14 : Votre prise de conscience de l’état de la planète est- elle née de la découverte du livre de Yann Arthus Bertrand ? Avez vous quelques conseils écologiques de base à donner à nos lecteurs ?

RD : Ceux du bon sens et de la responsabilité. On n’échappera pas à la prise de conscience individuelle. On se réfugie trop souvent derrière l’idée que c’est aux autres de se charger de résoudre le problème de nos vies quotidiennes. C’est faux. La Terre est à nous, nous sommes responsables de son devenir, pour nous et les générations futures.

P14 : Comment jugez vous la politique des verts à Paris et plus précisément dans le 14ème ?

RD : Je trouve que l’on doit se concentrer sur les problèmes d’environnement exclusivement, cela touche tous les monde, rassemblera plus facilement l’ensemble des français à l’avenir. Sinon il y a des idées très positives sur l’automobile, la pollution, le tri sélectif…

P14 : Pourriez-vous expliquer en quelques mots la VOD et pourquoi vous y croyez autant ?

RD : C’est internet qui me paraît passionnant. Un outil qui révolutionne la communication, nos habitudes de consommation, nos modes de fonctionnement  pour le meilleur et pour le pire… nous chercherons à trouver le meilleur … la VOD (video on demand, soit le téléchargement payant à la vente de films, documentaires via internet) permet de télécharger un film de manière quasi spontanée et instantanée. L’internet permet en même temps d’avoir accès à une somme d’informations non négligeables, documentation conséquente, extraits, bande annonce. On peut même créer des mini site VOD par exemple, mettre à la disposition du public des documents inédits autour d’une oeuvre, faire découvrir des extraits d’un programme, permettre de n’acheter (pour 3 ou 5 euros) que le premier épisode d’une série par exemple.

P14 : Enfin pour finir quels sont vos endroits favoris dans le XIVe arrondissement ?

RD : La place devant la mairie, et les rues autour, la villa Adrienne hélas maintenant inaccessible, les petites rues entre l’avenue du général Leclerc et l’avenue René Coty, plein d’autres endroits…


Propos recueillis par Jive Juillet 2006
pour Paris14info

Plus d'info :
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