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dimanche, 08 mars 2009

bartelby

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè"

Toute ma vie, j'ai lu à voix haute (à voix autre) explique l'écrivain Daniel Pennac. Il fallait bien que ça finisse sur la scène d'un théâtre. Et c'est ainsi qu'on le découvre tous les soirs lisant la nouvelle de l'américain Herman Melville " Bartelby" qui le hante  depuis des années et qu'il a adapté d'après la traduction de Pierre Leyris.  Et il y a de quoi être effectivement hanté car ce conte est  captivant de par l'atmosphère qu'il dégage. L'histoire est la suivante : Bartelby est employé comme scribe chez un notaire de Wall Street. Mystérieux, il oppose au monde une résistance passive et étrange déclenchant autour de lui  des dégradations de plus en plus importantes. Seul et enfermé dans son monde, il finira par se laisser mourir de faim. Sur une  jolie musique du compositeur britannique Benjamin Britten, Daniel Pennac lit ce texte comme un vrai comédien. D'une voix bien distincte, aux tonalités variées, il ressuscite la magie du texte et restitue bien le rapport entre ces deux personnages tous les deux isolés. Bartelby qui refuse sans cesse de rentrer dans le jeu des hommes ne serait-ce qu'en employant sa fameuse phrase énigmatique " Je préfererais pas" et son employeur qui tente par tous les moyens de briser le refus de son interlocuteur. Il règne  dans cette nouvelle une ambiance que Daniel Pennac arrive à rendre amusante. C'est beau, touchant et plein de profondeur.
Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos:
Pépinière Théatre 7 rue Louis Le Grand
Métro : Opéra