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jeudi, 13 mars 2008

Le salon du livre (dans le 15ème) : un refuge de tolérance

C’est juste à coté de chez nous, Porte de Versailles. Le salon du livre, une manifestation de la culture écrite ou traduite en français, de sa vitalité, de son aptitude à poser des questions contemporaines, à prendre du recul sur les conflits mondiaux, avec l’outil inestimable qu’est la langue française. C'est aussi la fête de la poésie, et un foisonnement de livres pour notre jeunesse, les comptes, les BD. Cet évènement annuel atteste de la vitalité de l'écriture dans le monde, du raisonnement par l'écrit, de la richesse de ceux qui ne pensent pas "comme tout le monde", et puis cette envie de rêver qui est le propre de l'homme.

Chaque année un pays (par ses écrivains) y est invité, comme un encouragement à écrire ses propres problèmes et ses propres rêves, écrits ou traduits dans la langue des Descartes, Voltaire, Rousseau, Hugo, Pagnol, Prévert... C’est un lieu pour échanger en français sur les enjeux et les fondements littéraires, politiques ou philosophiques du monde. Un monde pluriel, souvent antagoniste, aux valeurs dispersées qui se retrouvent par la langue française réunies dans la littérature, la philosophie ou la poésie.

Quel choc j’ai eu d’entendre des pays, musulmans, certains francophones – d’autres non, appeler à boycotter cette rencontre. Les idées politiques de ces pays ne sont-elles pas capables de se distinguer autour d’un livre ? Ces pays sont-ils assez pauvres et obscurantistes pour dénigrer une parole (de paix) ou un écrit (à partager) ? Quel choc j'ai de voir ma langue et ma littérature moderne finir comme otages de conflits internationaux. Ma langue, notre langue, c’est notre mémoire écrite et notre avenir : ne laissons pas la littérature aux obscurantistes de maintenant.

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autodafé de livres au 15ème siècle

 

Cette année, le pays invité d’honneur du salon est Israël (et il y eu déjà la Chine, le Maroc,…) – où de nombreux écrivains pensent et écrivent en français - un pays d'Histoire par sa littérature donc (déjà la bible... !). Evidemment, il y aura toujours des hommes qui préfèreront l’autodafé au respect, ceux qui refuseront leur vie à la connaissance des autres, il y aura toujours partout ceux qui préfèreront la guerre au courage de concevoir une autre culture. Ceux-là boycotteront toujours les grands écrits, la langue française, son Histoire et ses idées de tolérance.

Mais à tous les autres, je leur rappelle leur héritage, Français et généreux, celui en particulier du siècle des lumières, et je ne vois pas ce qui pourra les empêcher d’échanger et de rêver avec des écrivains, poêtes, philosophes, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, en utilisant ce que la France a laissé comme trésor à l’humanité et à l’humanisme : sa Littérature. Quel que soit le pays invité, que l'on me laisse la littérature, française et d'ailleurs, et que les boycotteurs (barbus ou non) aillent au diable. La littérature sera toujours mon refuge en humanisme, elle sera toujours là pour aider le lecteur que je resterai à sortir de l'obscurité ambiante des principes pré-mâchés du salon du vide.

Dan

 

+ le site du salon du livre du 14 au 19 mars est présenté en ligne en cliquant ici. Il y aura de nombreux débats, des rencontres, et aussi 4 salons de lecture.

+ Ne manquez pas l'espace jeunesse (BD, etc...) toujours intéressant, avec cette année les "25 ans du chat".