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mardi, 11 août 2009

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Panne de télé
Bouleversement au sein d'une famille : la télévision tombe en panne. " Comment allons-nous faire"? se demande le mari, la femme , et leur fille de 18 ans? Soudain alors que la mère jette un oeil vers l'immeuble d'en face, là voilà attirée par une grande télévision fonctionnant à plein tube. Une attirance qui va lui donner des idées. Et de fil en aiguille, l'intêret pour les habitants d'en face va se substituer à l'addiction pour le petit écran. D'abord un peu seule à s'interesser à ce petit monde, elle va progressivement sous l'oeil un peu interloqué de sa fille contaminer son mari. Passant des journées continues avec ses jumelles à scruter l'immeuble d'en face, elle en arrivera à totalement  oublier les tâches ménagères et à repasser la nuit. Et d'après les dires de son mari à devenir un "condensé femelle" de l'immeuble d'en face... Jusqu'au jour où un rebondissement viendra perturber les agissements du couple leur faisant jouer le rôle inverse.Une situation qui les entraînera vers une sorte de mégalomanie narcissique. L'auteur Laurence Jyl dépeint avec  humour et de manière satirique la dépendance à la télé qui avec le sevrage peut parfois entraîner des conduites un peu  abracadabrantes et déraisonnables. Les acteurs (Patrice Laffont, Virginie Pradal, Laure Mathurier) en compagnie d'une mise en scène alerte de Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé sont naturels, simples et amusants. Leur jeu permet à l'histoire d'évoluer de plus en plus vers la folie des grandeurs, et l'illusion d'être le centre du monde. La fille ( Laure Mathurier ) mignonne et sexy incarne bien une jeune femme spontanée dotée d' un regard plus de spectatrice que d'actrice face à la situation qui se présente à ses yeux. Cette pièce un brin explosive nous offre la possibilité de porter un regard critique sur notre propre cas et ceux de nos contemporains. On a tous nos addictions et même si ce n'est pas forcément à la télévision celles-ci peuvent nous faire perdre un certain contrôle de nous-même..Un bon point pour l'auteur qui d'une façon ou d'une autre nous invite à une forme d'auto-dérision..
Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :
Théâtre Daunou 7 rue Daunou
Métro : Opéra