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mercredi, 14 juin 2006

Le PLU enfin adopté… à la minorité

En débat depuis fort longtemps, le projet phare de la mandature de Bertrand Delanoë a du plier mardi sous les différentes visions de Paris qu’en ont chaque groupe parlementaire. Plus ou moins de logements sociaux, plus ou moins de bureaux, un Paris plus ou moins densifié par un COS variable, des espaces verts plus ou moins respectés, un bâtit ancien plus ou moins protégé…

Ce qui a donné après enquête publique et tractations en tous genres, un vote au Conseil de Paris définitif… et plus ou moins bof ! 50 contres (UMP), 33 abstentions (UDF + Verts) et 70 pour (PS, MRC, PCF). Le PLU s’en est sorti sans emporter la majorité de votes favorables. La carte politique de la capitale a-t-elle changée ? Il faut constater que le PLU n’a pas fait l’unanimité, et sur bien des sujets (sensibles), la norme politique n’est plus de rigueur.

L’exemple du jardin Ste Perrine (Paris 16ème) est révélateur. A l’intérieur de cet EVIP (Espace Vert Intérieur Protégé), la Ville de Paris (par le PS) soutenait la construction d’une résidence de logements sociaux pour infirmières. Ce jardin étant classé en EVIP, donc protégé dans le PLU, les élus de l’UMP s’y sont fortement opposés, ainsi que le groupe des Verts pour lesquels un EVIP est synonyme de non constructibilité et de protection forte. Sur un amendement, Verts et UMP ont ainsi eu gain de cause, au grand dam des ordonnateurs du PLU, de l’AP-HP et donc de Bertrand Delanoë lui-même.

Sur les rares parcelles de terrain que préemptera la Ville, on pourra désormais résumer le PLU comme suit : 35% de bureaux, 15% de locaux d’activité, 20% de locaux d’équipement, 30% de logements, dont 15% en logements sociaux. Un équilibrage, né après bien des écartèlements, qui engage Paris sur la décennie à venir. Un équilibrage qui veut vouloir tout faire quand il n’y a plus de terrain : finalement, qui s’en satisfait ?

Dan

Plus d'info :
+ Un peu de recul ? Notre fil d'actu PLU.

samedi, 03 juin 2006

Plan Local d'Urbanisme : une majorité sous pression

Le projet de Plan Local d'Urbanisme devrait être adopté lors des prochaines séances du Conseil de Paris (les 12 et 13 juin prochain). Ce document, déterminant pour notre "vivre ensemble", continue à faire l'objet d'un très vif débat. Le groupe des Verts, mené par René Dutrey (1er adjoint auprès de notre Maire du XIVe), a fait monter la pression d'un cran en menaçant de ne pas voter en l'état un projet qui réserverait encore trop d'espace aux bureaux... L'opposition UMP-UDF se retrouverait ainsi en position de voir l'un des projets majeurs de la mandature de Bertrand Delanoë désavoué.

...Du côté associatif, cela bouge également. Dans notre arrondissement, la très active association Monts14 nous adresse via son Président Patrice Maire un communiqué de presse. En voici le contenu :

Communiqué de presse inter-associations

La Ville de Paris veut faire passer le COS de 3 à 4,2 !

La Commission d'enquête sur le PLU juge impératif d'augmenter le COS de 20% pour les logements sociaux et de 20% pour les logements HQE, à "Haute qualité environnementale". Ceci revient à autoriser des COS de 4,2 au lieu de 3 dans le projet soumis à enquête publique ! La Ville de Paris s'apprête à suivre cet avis.

Paris est pourtant l'une des villes européennes les plus densément peuplées. Elle a déjà perdu de son attrait lors des grandes opérations d'aménagement qui ont eu lieu depuis les années 70 et qui ont abouti à une uniformisation du bâti dans les arrondissements périphériques, dans le 13e, le 14e, le 19e, le 20e…  Il subsiste aujourd'hui quelques séquences du tissu urbain faubourien datant du 19e siècle qui contribuent à faire le charme de la capitale, à en faire l'une des villes les plus visitées au monde. Elles risquent de disparaître…

Ce sacrifice ne permettra aucunement de résoudre les difficultés à se loger à Paris. Nous avons de multiples exemples de petites opérations initiées par des personnes très riches cherchant à avoir davantage d'espace…   et à s'enrichir davantage par la même occasion.

Dans certains arrondissements, comme le 14e, les rues visées par cette augmentation du COS sont celles où subsiste le milieu le plus populaire, dans d'autres, comme le 18e, à Montmartre, c'est un patrimoine particulièrement attachant qui risque d'être dénaturé. Paradoxalement, l'augmentation du COS contribuera à chasser ce dernier milieu populaire ou cette mémoire du vieux Paris, pour le seul profit de quelques familles très riches !

Les Parisiens sont pour le patrimoine !

En 2004, lorsque le Maire de Paris avait envoyé aux Parisiens un questionnaire sur le PLU, 120 000 personnes avaient répondu et 93% avaient jugé important, voire très important, de préserver les petits immeubles des anciens villages de Paris.

En 2005, lors de l'enquête publique, près de 1500 demandes portaient sur des préservations à la parcelle aboutissant à faire baisser la densité. Il n'y avait que 65 observations sur le COS, dont 25 voulaient l'augmenter, 30 le jugeaient satisfaisant ou déjà élevé et 10 seulement suggéraient de l'augmenter en cas de logements sociaux.
Les Parisiens sont contre l'augmentation du COS. La Commission d'enquête a outrepassé son rôle, elle parle en son nom propre, sans tenir compte de l'enquête publique et de l'avis des Parisiens.

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Habitants du XIVe, vous avez consulté ce document ? Donnez-nous votre sentiment, vos analyses...

Pierre

Plus d'info :
+ Vous avez trouvé des Plans mais vous trouvez leur interprétation difficile ? La Ville de Paris vous propose une animation qui vous permettra de mieux comprendre les nombreuses cartes mises à votre disposition. Bon, maintenant, vous devriez peut-être commencer par le lexique...