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jeudi, 23 mai 2024

Lettre à Nathalie Tauziat

Merci déjà dans un premier temps de m'avoir donné la possibilité de m'adresser à toi. Ca fait; vraiment du bien de se confier et de ne plus se sentir totalement seule dans le milieu du tennis. Merci, merci. Quoi qu'il en soit j'ai la joie de t'apprendre que je suis ambidextre. C'est un vrai bonheur de faire un revers à deux mains de la main gauche, et de sentir proche de Chris Evert. Je vais pouvoir maintenant faire coup gauche  coup à droite. Le peu que j'ai essayé c'est grisant. Essaye, on sait jamais tu l'es peut-être aussi. J'imagine que tout le monde va essayer dans le tennis mais bon peu importe. Maintenant je me fous de tout, je suis dans mon trip, le reste m'importe vraiment peu.  Quelle petite victoire encore. Je pense à toi et à ta finale de Wimbledon contre Novotna. Quel dommage mais tu n'y as pas assez cru peut-être. En tout cas, tu as une très belle carrière t je t'en félicite. Ca me fait tellement plaisir d'avoir une petite revanche sur Dominguez, j'avoue que ça me procure une satisfaction que j'ai du mal à définir. Et par là-même avec les deux autres. Bon maintenant je vais aller faire des haltères tranquillement et continuer mes contractions du périnée. Mais j'ai mal à la tête de tout ça, c'est si fort. Avant de commencer les haltères, je vais déjà digérer ça. 

Un de ces jours, je vais aller voir Martine Lardy qui a été ta coach à un moment donné et qui maintenant est dans le sport et la culture, ce qui me correspond bien. J'aimerais l'interviewer sur son métier de maintenant et sur ce qu'elle a fait avec toi. A plus tard. 

dimanche, 19 mai 2024

La fin des médias

Depuis trois ans maintenant, Didier Kaisserian très bon joueur de tennis a décidé d’arrêter d’écouter tout ce qui se rapporte aux médias. Il vit dans un  monde illusoire où la poésie est reine.  Comme moi depuis peu. C’est un bon ami de Nicolas Sarkozy, et dans ce monde apparaît un Nicolas Sarkozy méconnaissable. Ill connaît pas mal cet homme politique, et prétend qu’il a été victime d’une véritable cabale et que dans la vie il n’est pas comme ça. J’aimerais bien entrer dans ce monde là où la politique aurait un autre visage et où les coups bas disparaitraient au profit d’attitudes fair-play et élégantes . Et où le tennis changerait de visage aussi. Plus de matches truqués, plus de dopage, un bon esprit entre les joueurs et joueuses, des arbitres qui ne seraient plus soudoyés, plus de magouilles avec les sponsors, plus de joueurs achetés . Bref un tennis propre, où seul le talent interviendrait. Les joueurs et joueuses pourraient entamer des débats sur de nombreux sujets, et  les tournois comporteraient des lectures de poésie, des conférences sur la peinture et autres. A cette occasion, je cherche un club où se déroulerait un tournoi que j’organiserai entre des artistes de tous les milieux jouant au tennis.  La finale verrait s’affronter Patrice Beust ancien n°1 français contre le vainqueur du tournoi.  Une fois l’épreuve terminée, Patrice qui joue bien du piano pourrait faire un petit concert. J’aurais bien invité Gilles Simon qui lui aussi joue bien du piano à se joindre à nous, mais vu l’attitude méprisante qu’il a eue à mon égard il n’aura pas cet honneur. Quant à Noah, il est trop cher pour moi. Je n’ai pas les moyens de me payer une telle star… 

 

 

Mon poème sur ce monde illusoire :

 

Entre mon tennis thérapie

Et mon monde sans média

Je pratique un tennis pur, cristallin

`qui m’incite à la création poétique

 

 

J’ai envie de parler d’une raquette avec les mots de Baudelaire

D’une balle avec la logorrhée de Châteaubriand 

Et des chaussures de tennis avec la philosophie d’Hermann Hesse

Écrivain dont j’aime me gaver à merci

 

Dans ce monde illusoire car dépourvu de guerre, de haine

De violence, de racisme, d’anti-sémitisme, le tennis prend toute 

Sa dimension. Le poète Aimé Cesare me prend par la main

Et nous discutons de tout sauf des bassesses de ce monde.

 

Les vers de Rimbaud chantent dans le cordage de ma raquette

Plus de pédophiles, plus de tueurs en série , plus de viols

Plus de pervers. Le tennis devient le reflet d’un monde sans nuages

D’un soleil éclatant de beauté et de diverses merveilles artistiques

 

Dans ce monde là on s’entraide, on profite de la balle pour avoir 

des conversations riches et interessantes 

Et surtout on oublie la laideur, l’injustice et tout

Ce qui peut entraver la paix

 

Mais bien sûr c’est une utopie

Que jamais le monde du tennis ne connaîtra

Mais ca fait du bien de l’imaginer quand on fait 

une volée  de coup droit

Ca dope!…

 

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

Lettre à Boris Cyrulnik

Je viens d'écrire pour moi une lettre à Boris Cyrulnik avec mes idées qui peuvent compéter les siennes et qui sont inédites.  Il peut très bien m'anéantir car il est puissant ou au contraire choisir de m'aider. Je lui enverrai la semaine prochaine. 

Agnès Figueras-Lenattier

samedi, 18 mai 2024

Un monde illusoire

Un monde illusoire

 

Entre mon tennis thérapie

Et mon monde sans média

Je pratique un tennis pur, crsitallin

`qui m’incite à la création poétique

 

 

J’ai envie de parler d’une raquette avec les mots de Baudelaire

D’une balle avec la logorrhée de Châteaubriand 

Et des chaussures de tennis avec la philosophie d’Hermann Hesse

Écrivain dont j’aime me gaver à merci

 

Dans ce monde illusoire car dépourvu de guerre, de haine

De violence, de racisme, d’anti-sémitisme, le tennis prend toute 

Sa dimension. Le poète Aimé Cesare me prend par la main

Et nous discutons de tout sauf des bassesses de ce monde.

 

Les vers de Rimbaud chantent dans le cordage de ma raquette

Plus de pédophiles, plus de tueurs en survie, plus de viols

Plus de pervers. Le tennis devient le reflet d’un monde sans nuages

D’un soleil éclatant de beauté et de diverses merveilles artistiques

 

Dans ce monde là on s’entraide, on profite de la balle pour avoir 

des conversations riches et interessantes 

Et surtout on oublie la laideur, l’injustice et tout

Ce qui peut entraver la paix

 

Mais bien sûr c’est une utopie

Que jamais le monde du tennis ne connaîtra

Mais ca fait du bien de l’imaginer quand on fait 

une volée  de coup droit

Ca dope!…

Un monde illusoire

Un monde illusoire

 

Entre mon tennis thérapie

Et mon monde sans média

Je pratique un tennis pur, crsitallin

`qui m’incite à la création poétique

 

 

J’ai envie de parler d’une raquette avec les mots de Baudelaire

D’une balle avec la logorrhée de Châteaubriand 

Et des chaussures de tennis avec la philosophie d’Hermann Hesse

Écrivain dont j’aime me gaver à merci

 

Dans ce monde illusoire car dépourvu de guerre, de haine

De violence, de racisme, d’anti-sémitisme, le tennis prend toute 

Sa dimension. Le poète Aimé Cesare me prend par la main

Et nous discutons de tout sauf des bassesses de ce monde.

 

Les vers de Rimbaud chantent dans le cordage de ma raquette

Plus de pédophiles, plus de tueurs en survie, plus de viols

Plus de pervers. Le tennis devient le reflet d’un monde sans nuages

D’un soleil éclatant de beauté et de diverses merveilles artistiques

 

Dans ce monde là on s’entraide, on profite de la balle pour avoir 

des conversations riches et interessantes 

Et surtout on oublie la laideur, l’injustice et tout

Ce qui peut entraver la paix

 

Mais bien sûr c’est une utopie

Que jamais le monde du tennis ne connaîtra

Mais ca fait du bien de l’imaginer quand on fait 

une volée  de coup droit

Ca dope!…

Pour Saint-Anne et son personnel

Pour Messieurs les psychiatres

 

 

 

 J’ai été dans vos locaux plusieurs fois et dans d’autres également

Ces séjours où j’ai regretté ma raquette m’ont valu une véritable ennui

Je n’ai pu frapper la balle, et cela m’a littéralement frustrée. Et pourtant

Un terrain de tennis est à votre disposition

 

 

J’aurais rêvé faire quelques coups droits croisés

Et je pense que d’autres patients auraient été ravis de se joindre à moi

Nous aurions formé une petite équipe heureuse d’apprendre les rudiments du tennis 

Et d’imaginer que nous affrontions, Djokovic, Swiatek ou Federer

 

 

Mon bras droit qui a du subir une très longue opération chirurgicale

A autant souffert que mes dents

Un homme politique a parlé des sans dents , c’est presque mon cas

Heureusement une espèce de magicien a su leur redonner vie

Mais dans quelques années ce magicien devra recommencer

 

Quant au bras il est très peiné de ne pouvoir s’exprimer sur un terrain de tennis

Il en a pris son parti et a trouvé une forme de guérison car il est créatif, inventif

Et sait tirer parti positivement des échecs

Le sort que mes dents et mon bras ont un coût à la fois psychologique et financier

Et je vous en fait part

C’est votre conscience qui va travailler. Quelle conclusion allez-vous en tirer?

Merci de m’informer à ce sujet.

 Je suis un numéro parmi tant d’autres, j’ai recouvré ma liberté après plusieurs permissions

Et j’ai beaucoup apprécié vos pyjama

 J’ai même demandé à une couturière de me faire le même

Je dors tous les soirs avec, ca me rappelle le bon vieux temps

 

Pauvre terrain de tennis qui ne sert à rien, il est bien malheureux tout seul dans son coin./ 

 

J’aimerais tellement le consoler, il me fait pitié

Quant aux patients cela pourrait les égayer

Cela leur éviterait d’être toute la journée devant la télé

Et ce serait plus judicieux de se servir d’une raquette que d’une cigarette

Compagne de vos lieux.

 

Je vous laisse à vos réflexions et peut-être en arriverez vous à une remise en question…

 

De la part d'une zombie des années antérieures . Il y a la nuit des morts vivants, pourrait s’ajouter le défilé de mode des zombies. Ce film  pourrait avoir une palme d’or au Festival de Cannes

 

 

Conversation imaginaire avec Serena

Il est trois heures du matin, je suis chez mes cousins et je n’arrive pas à dormir. Et dans ces cas là quand je suis trop sur les nerfs, il m’arrive souvent de faire du vélo pour chasser toutes les idées négatives qui m’envahissent l’esprit.  Et j’en ai encore parfois.  Or là je ne peux pas me défouler, car n’étant pas chez moi, cela ne fait pas partie de la bienséance ni des règles d’usage que de pédaler au milieu de la nuit.  Quant à aller courir, j’y ai pensé.  Mais figure toi que c’est près de l’endroit où deux filles ont été assassinées par un violeur en série.  Et celui-ci fait la une des journaux depuis plus d’une semaine. Il faut avouer que c’est un personnage si passionnant que la presse a raison de lui accorder tant de crédit.  Bref mieux vaut s’abstenir de tout commentaire.  En tout cas ce qui est sûr c’est que je n’arrive pas à dormir et que je ne sais comment faire pour me débarrasser de ce cerveau bouillant où les idées destructrices fourmillent.  Or je n’ai aucune envie de prendre ces saloperies de somnifères; ça ronge le cerveau.  Et soudain je me mets à penser à l’intense correspondance d’August Strindberg et je me dis pourquoi pas t’écrire.  J’aurais adoré correspondre ainsi mais malheureusement je n’ai jamais trouvé de répondant. Ce n’est pas grave tu es là et j’ai déjà parcouru une bonne partie de ton livre.  Et cette lecture me donne envie de me confier à toi. Par moment j’en ai gros sur le coeur et certains mots me font du bien. J’ai toujours adoré les mots, ils ont un grand pouvoir sur moi.  Ce que tu dis sur la peur me plaît. Elle est inutile et les champions ne craignent rien. Et ça fait du bien, ça dope. Mais ça me rappelle les fois où j’ai eu peur justement, et où j’ai joué petit bras. C’est horrible comme sensation, on a le bras qui tremble et on n’ose plus frapper.  C’est ça qui fait la différence. Les plus grandes joueuses savent maîtriser leurs nerfs et dominer cette peur.  Toi, tu fais partie d cette race là, moi pas.  Moi, ce qui me libère de ma peur c’est d’écrire et c’est là que je pratique le meilleur tennis de ma vie, le tennis intellectuel.

Je suis en train de penser à tous ces hommes qui ont traversé ma vie et qui m’ont fait tant de mal. Et il y en a beaucoup.  Et je te comprends lorsque tu évoques ta première expérience amoureuse, ce Monsieur Untel que tu ne veux pas citer.  Et tu as raison, cent fois raison, ce serait vraiment leur faire trop d’honneur  à ces vauriens.  Tu as aussi raison c’est dégueulasse ce qu’il t’a fait et l’ingratitude est très difficile à supporter.  Mais je t’admire t’avoir su dépasser tout ça.  Ta rage a été la plus forte et t’a permis de gagner quatre grands chelems.  J’aimerais bien que ma rage à moi soit aussi profitable  et me permette d’écrire quatre best-sellers!… 

Ton histoire n’a rien à voir avec la mienne, et tu as pu revoir cet homme.  Et tu t’es rendue compte que finalement il n’était pas si méchant que ça.  Moi c’est tout le contraire. Je voulais renouer avec eux mais ils ont fui. Ils ne m’ont pas permis d’oublier le passé.  Mais Messieurs vous ne m’avez pas eu, et je reviens la tête haute. Je suis récompensé car j’ai trouvé l’homme de ma vie et ma fille est un. Petit bijou de joliesse, de gentillesse, de sensibilité et de vivacité d’esprit.  Je suis fière d’elle car elle n’a pas flanché et je lui tire mon chapeau.

Maintenant, c’est à moi de t’écouter. La mort de ta soeur a été terrible pour toi, et tu n’as plus été capable de jouer au tennis. Tu as du en baver entre ce décès et cette perte d’envie de jouer au tennis.  Le terrible vide a du te ronger pendant un bon moment, mais comme tu es une championne tu as pu rebondir.  Moi, c’est le contraire. C’est parce que j’avais arrêté le tennis que j’ai vécu le trou noir après la mort de mon bébé.  Il me manquait les endorphines pour remonter petit à petit la pente. Comme quoi même entre deux joueuses, la vision du tennis peut varier. Après je me suis remise au jogging, pour essayer de lutter contre tout ce que je subissais. Et grâce à cette dépense physique, j’ai repris goût à la vie….

Un point commun entre nous c’est le fait que si tu n’avais pas joué au tennis, tu aurais aimé être actrice. Moi aussi quelque part. J’ai juste pris quelques cours, mais j’ai réalisé la similitude entre les deux.  En tant que joueuse j’avais besoin de me préparer psychologiquement pour mon match, et en tant que comédienne si je puis utiliser ce mot là, j’avais aussi besoin qu’on me laisse seule afin que le personnage que j’interprète m’habite naturellement. Pour moi, c’est le même stress, mais en revanche au tennis je ne pensais pas tellement au public alors qu’au théâtre si au moins au début. En fait, les deux disciplines sont complémentaires, et c’est très bien de faire les deux.  Lorsque je jouais au tennis, j’ai vécu des états seconds extraordinaires et je sais qu »au théâtre quand on est à fond dans un rôle c’est la même chose. Je le devine et les comédiens me l’ont confirmé.  J’aimerais d’ailleurs ressentir un jour cet état second sur scène. Ce qui est similaire aussi c’est le fait de dépasser la douleur. Dans le sport, on arrive à l’oublier quitte à la retrouver dès que la compétition est finie.  Au théâtre on peut paraît-il avoir 40 de fièvre et jouer sans en ressentir les effets.  Et après les ressentir fortement. Je dois dire que le peu de théâtre que j’ai fait m’a donné la même impression que le tennis à savoir une remise en question de soi à chaque fois. Je n’étais jamais la même sur scène, et jamais non plus la même sur un court.  Ca dépendait si j’avais bien dormi, si j’étais de bonne ou mauvaise humeur, si j’avais des problèmes, si tout allait bien dans ma vie.  Et puis ça dépendait de mon partenaire avec une adaptation en fonction de sa personnalité.  Au tennis, je ne jouais pas non plus de la même façon si mon adversaire était une attaquante ou si au contraire elle renvoyait.  Avant mes cours, je me demandais toujours si j’allais être bonne ou pas et au tennis aussi.  Il arrivait d’ ailleurs que je me sente en pleine forme avant et finalement de mal jouer.  Et inversement.  Au théâtre ça doit être pareil.  Ce qui m’a handicapé dans le tennis, c’est mon manque de confiance en moi et le doute permanent qui m’a envahie.  Il faudrait que j’arrive à ne pas me poser trop de questions, et mon jeu devrait être surtout instinctif. Sinon je perds mes moyens comme cela a été le cas au tennis. Et j’ai constaté la même chose au théâtre. J’étais bien meilleure si je ne me posais pas de questions et si c’était l’instinct qui dominait.

Je connais moins les sensations que procure un sport collectif, même si j’ai fait des matches par équipe. Mais il ,existe forcement des similitudes entre sport et théâtre. Par exemple, se retrouver à jouer dans une troupe de théâtre et jouer au football dans une équipe.  Le plaisir de partager une belle victoire sportive ou de partager une pièce à succès. Ou au contraire de vivre ensemble un échec. 

Tu dis aussi ne pas croire au hasard, moi non plus.  Je pense que tu étais programmée pour gagner quatre grands chelems et moi pour devenir écrivain.  J’ai d’ailleurs eu un flash à 14 ans. Alors que je lisais Anatole France chez des amis quelqu’un m’a dit que je serai écrivain. Yannick Noah avec qui j’ai discuté m’a dit aussi qu’il pensait avoir été programmé pour cela. Sans compter son expérience avec son père. As-tu eu des rêves prémonitoires concernant le tennis?  Nathalie Tauziat m’a affirmée en avoir eu.  Quant à moi, il m’est arrivé des choses bizarres. Une fois alors que je me promenais en jogging, une tache de sang est apparue sur mon pantalon et a disparu peu de temps près. Une autre fois, j’ai interviewé un écrivain et après l’entretien ma jupe avait du sang. Bizarre tu ne trouves pas?  En tout cas, j’ai bien l’intention d’écrire un livre sur tout ça. 

Tu as été au Kenya et tu as mangé du crocodile et de l’autruche. Quel goût ça? Remarque il y a bien des pays en Amérique latine où l’on mange des insectes.  Ce qui m’intrigue c’est que tu sois témoin de Jéhovah. En effet, j’ai rencontré un couple qui a été complètement détruit par ce mouvement et pour moi c’est un mouvement dangereux. J’ai la lettre d’une de leurs filles, et elle est plutôt significative. Mais bon on en reparlera si tu veux. L’argent semble passer après la victoire pour toi puisque tu affirmes qu’il arrive que l’on soit obligé de t’envoyer le chèque. Moi aussi je suis capable d’écrire des pages sans rien toucher. Et quand un beau chèque arrive il faut avouer que ça fait bien plaisir quand même. C’est d’ailleurs une question que je me suis toujours posée. Quel pourcentage  a l’importance de l’argent dans la carrière d’une joueuse ? Tant de questions restées en suspens, il faudra y remédier. 

Tu éprouves le besoin de te sentir belle pour jouer au tennis. Je te comprends. Quand on se trouve moche, ce qui peut arriver à tout le monde ce n’est pas très stimulant.  On n’a pas envie de renverser des montagnes  comme quand on se sent belle. Je ne sais pas comment ça se passe pour toi. Mais si on me dit que je n’ai pas de beaux cheveux, que mon nez n’est pas harmonieux, que j’ai mauvaise mine, ce n’est pas très revigorant.  Surtout pour quelqu’un comme moi qui a tendance à douter. Mais bon trop de confiance ce n’est pas bon non plus  car on se relâche.  A ce propos, il y a une chose que j’aimerais savoir si ce n’est pas trop indiscret c’est ce qui concerne ta vie sexuelle. Je ne te demande pas d’en dire beaucoup car je respecte ton intimité. Je voudrais juste savoir si tu as des rapports avant de jouer.  Et les règles est-ce qu’elles te perturbent lors d’une compétition?  As-tu parfois des propositions de lesbiennes? Cela m’est arrivée au moment où l’homosexualité commençait à envahir le circuit. Je suis tout sauf homosexuelle et l’idée d’embrasser une fille ne m’attire pas du tout. Mais en revanche, je me suis toujours demandée ce qu pouvait ressentir un homme en touchant une poitrine. Et j’aurais aimé être un homme pour le savoir. De même que je voudrais savoir si la jouissance clitoridienne ressemble à celle de la jouissance masculine. Il faudrait engager un débat là-dessus.  Mais rassure toi je ne te ferai pas de proposition, j’aime trop les hommes pour tomber là-dedans.

Je comprends ta révolte en ce qui concerne la presse. La preuve, ils ont osé te traiter de grosse vache. J’avoue que ça ne doit pas faire plaisir. Ils sont tellement méchants et souvent ils n’y connaissent rien au tennis.  Et puis soit ils disent tous le même chose, soit ils piquent les idées.

Quant à la pression des médias ça doit être très dur à vivre. ? C’est assez incroyable celui qui t’a menacé d’annuler ton contrat si tu jouais mal. Je comprends que certains aient du mal à résister à la tentation du dopage. D’ailleurs, André Agassi dans son livre ne fait que confirmer  ce qui st sous-jacent. On n’est pas dupes.  Et moi, je le trouve très courageux d’avoir lancé ce sujet qui est plutôt grave vu les dégâts que ça peut causer sur la santé. Quant à sa perruque je m’en contrefiche. Il pourrait ne pas mettre de slip que ça me ferait ni chaud ni froid.  Passons maintenant aux matches arrangés. On en a parlé récemment. Cela doit être la même chose dans le tennis.  Qui sait?

 Voilà je crois avoir à peu près tout dit. Je voulais te dire que c’est bien de penser à ton pays et à ce qu’il a subi. Tu l’exprimes en disant qu’il n’y a rien de plus difficile, rien. «  Lèves-toi dis-tu et remplis la fierté le coeur de tes ancêtres ». Quant au racisme ce n’est pas beau, tu as raison. En ce qui me concerne, j’ai envie de parler du camp de Dachau. Sur place, je me suis sentie tellement mal que je n’ai pas pu aller jusqu’au bout.

   Je t’en ai dit ds choses, je ne sais pas pourquoi en fait. Sans doute parce que j’avais besoin d’être comprise. Quand je ne me sens pas bien, je me réfugie dans les livre, et ça me réconforte. Quand je discute avec des écrivains qui pensent comme moi, ça me fait chaud au coeur. Et là c’était toi. Je te laisse et peut-être aurons-nous l’occasion de nous rencontrer. Au fait, ton journal tu me l’enverras?…

A Monsieur Macron

Avec votre petit jeu vous avez voulu m'humilier mais c'est raté. Je n'ai pas honte et c'est la nature. jusqu'à présent je n'ai pas entrepris les démarches pour me soigner et j'ai décidé de le faire il y a peu de temps. Vous avez voulu gâcher cette entreprise ce n'est pas grave je recommencerai plus tard.  Par contre j'aurai honte de gagner un match truqué et vous en tant que Monsieur Macron qui faites des choses dégueulasses c'est vous qui devriez avoir honte. Je vous salue très fortement. Madame Figueras-Lenattier

Bataille avec soi-même

Incontinence foetale, je vais te mater

Je suis déjà sur la bonne piste

C’est psychologique et je le sais

Mais encore faut-il que l’esprit veuille bien gagner la partie

En tout cas il est motivé et fait ses exercices très régulièrement

 

Le naturel c’est mieux que la sonde qui peut donner des allergies

Ou provoquer de grosses douleurs en pénétrant dans le vagin

Soit disant les études scientifiques disent que c’est plus efficace avec la sonde

 

En tout cas en France le psychologique n’a pas beaucoup de place

Et il faut toujours une cause organique

J’ai commencé à en être atteinte lorsque j’ai débuté mon roman autobiographique avec de nombreuses variations. Ces derniers temps j’ai commencé des soins avec une série d’exercices .

Je m’en sers maintenant quand je le sens et c’est souvent en lien avec des événements de ma vie.

Là aussi c’est comme si j’expurgeais le mal. 

Je peux presque prouver chez les autres je ne sais pas 

Que chez moi c’est psychologique.

Ainsi je suis en pleine libération créative

Je me guéris à ma façon et pour la première fois de ma vie

Pendant une semaine j’ai eu de l’incontinence tous les jours

Et depuis plus rien

Cela ne veut pas dire que la partie est forcément gagnée

Comme au tennis il peut y avoir la peur de gagner

Mais je vais lutter de toutes mes forces pour y arriver

 

Incontinence foetale je te lance un défi

J’espère que tu ne vas pas me trahir 

Je t’en voudrais à mort

Mon orgueil est là il veut triompher et défendre la cause du psychologique

Et ses effets sur l’être humain

 

Voilà le message est passé, attendons de voir ce qui va se passer…

 

Agnès Figueras-Lenattier

Le nez de Gogol

Gogol et son nez

 

 

Gogol a parlé du nez dans une de ses nouvelles 

Je vais m’empresser de le suivre

Messieurs et dames de l’Académie de poésie de Paris

Qu’en pensez-vous? Il paraît qu’il est pas terrible

 

Bien sûr ce n’est pas celui de Grâce Kelly ou de Pénélope Cruz

Mais c’est le nez Figueras

Celui de mon père que les femmes trouvent bel homme

Il s’est longtemps baladé » en hôpital psychiatrique

Et il a subi de terribles traumatismes

En fonction des médicaments ingurgités

Il changeait de forme.

Si c’était du prozac il grossissait

Si c’était de l’aldol il maigrissait

Avec toutes ces transformations il a fini par acquérir

Sa forme définitive. A vous messieurs les jurés de voter 

et de dire quelle note il obtient

Je ne veux pas le savoir

Votre vote est secret

Mais il sera classé aux archives de la bibliothèque nationale

Quant à moi je le garde, j’y suis attachée, il m’accompagne 

Depuis des années et il me permet une complicité avec mon père

Que personne ne pourra détruire…

 

Agnès Figueras-Lenattier