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dimanche, 13 avril 2008

Avenue du Général Leclerc : Pierre Castagnou interpelle le Préfet de Police

Le Conseil d'arrondissement se réunira demain, lundi 14 avril 2008. A l’ordre du jour : la désignation de représentants dans plusieurs instances locales (Centre d’action sociale de la ville de Paris, conseils d’établissements des collèges et lycées, conseils d’école, Conservatoire de Musique...).

Mais le point le plus saillant et attendu de cet ordre du jour est le vœu que présentera Pierre Castagnou, Maire du 14e, pour demander au Préfet de Police le réaménagement de l’avenue du Général Leclerc. L’avenue est empruntée quotidiennement par 45 600 voitures et camions. Bruit, pollution, accidents… Son réaménagement est très attendu et figurait - en terme synthétiques - au programme de Pierre Castagnou.

...L'axe relève cependant de la compétence de la Préfecture de Police qui a toujours opposé une fin de non recevoir aux propositions d’aménagement de la Ville, en évoquant le chantier du tramway. Celui-ci étant terminé, Pierre Castagnou espère bien obtenir enfin le feu vert du Préfet de Police.

L'occasion pour Paris14.info d'inviter les lecteurs qui sont favorables à ce projet de réaménagement urbain à venir le soutenir nombreux lundi soir puisque - nous vous le rappelons - la séance est publique et les habitants qui le souhaitent peuvent poser au Maire une question relative à l'ordre du jour. Il convient simplement de lui transmettre en début de séance une demande d'intervention...

Pierre

Plus d'info :
+ Télécharger l'ordre du jour (format .pdf) complet de ce Conseil d'arrondissement.

jeudi, 21 février 2008

Les élections, un moment d'audace à saisir

Ne serait-il pas temps de profiter des débats des élections municipales qui approchent, pour parler de l'avenir de cette grande ville ? Sommes-nous condamnés à perpétuité à une bureaucratie multiple (communale, départementale, préfectorale...), au manque d'argent, et au manque d'ambition pour des secteurs non rentables comme pour le parc immobilier scolaire ?

Deux manières de procéder. On ne dit rien, on ferme les yeux et tout recommence - on se satisfait des gestionnaires, qui font leur travail avec leurs certitudes - puis le calme règnera. Un immobilisme incompatible avec des débats qui feraient du bruit .

Ou alors on se questionne sur la gestion publique, et on tente de répondre à une mise en adéquation des besoins et des attributions des moyens. Comment gérer sur le long terme du patrimoine immobilier public par exemple ? Sachons qu'aucun des budgets alloués aux délégations Parisiennes ne peut être transversal, et qui ne peuvent pas s'adapter avec souplesse et ponctuellement aux besoins (cette notion n'existe pas en France) ; sachons aussi qu'une simplification administrative générale signifierait une autonomie locale, avec la peur de nouvelles inégalités (comme si il n'y en avait pas actuellement).

C'est un débat à ouvrir sur la gestion de Paris à la fois commune et département, hautement centralisé mais paradoxalement divisé en 20 entités. Un débat sur un Paris qui s'agrandirait au delà du périphérique, mais qui paradoxalement aussi devra être moins pesant en gestion et plus efficace dans son action : c'est en quelque sorte une révolution administrative à laquelle il serait naturel de penser, car Paris vit avec ses voisins, et la remise en question de ses frontières arrivera inévitablement.

Regardons avant les municipales les bâtiments des écoles, porte-drapeaux du respect à laquelle l'Ecole a droit (surtout par ceux qui s'en réclament à chaque instant), regardons les ces vielles dames de Jules Ferry comme une chance urbaine pour l'avenir - et non un passif budgétaire. Notre Ville doit offrir aux enseignants et aux enfants une place au premier rang, notre Ville doit investir avec générosité et humilité dans l'avenir de ses enfants ; même si les retombées ne seront jamais immédiatement perçues. Les élections à Paris, c'est un moment d'audace à saisir, une audace sur des questions de fond, des questions d'avenir à poser aux candidats.

Dan

 

vendredi, 18 janvier 2008

Regards sur le Grand Paris : Jean-Christophe Lagarde (3)

Interview de Jean-Christophe Lagarde, député Nouveau Centre de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis (Bobigny-Drancy) et maire de Drancy.

Part. 5
Le Grand Paris : problème de gouvernance ou d'urbanisme et d'architecture ?

Part. 6
Que souhaitent apporter les élus du Nouveau Centre au débat sur le Grand Paris ?

Pierre

Plus d'info :
+ Propos recueillis par Pierre Vallet pour www.grandparis2014.com.

mardi, 15 janvier 2008

Regards sur le Grand Paris : Jean-Christophe Lagarde (2)

Interview de Jean-Christophe Lagarde, député Nouveau Centre de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis (Bobigny-Drancy) et maire de Drancy.

Part. 3
Quelle feuille de route vers le Grand Paris ?

Part. 4
Drancy fait-elle partie du Grand Paris ?

Pierre

Plus d'info :
+  Propos recueillis par Pierre Vallet pour le site www.GrandParis2014.com.

vendredi, 11 janvier 2008

Regards sur le Grand Paris : Jean-Christophe Lagarde

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le Président de la République a relancé le débat sur le Grand Paris, une réflexion sur la gouvernance et l'urbanisme dans notre Capitale qui n'est pas neutre pour un arrondissement "frontalier" comme le XIVe arrondissement.

Interview de Jean-Christophe Lagarde, député Nouveau Centre de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis et maire de Drancy.

Part. 1

Quelle vision du Grand Paris ?

Part. 2

Quelles nouvelles compétences pour les communes du Grand Paris ?

Pierre

Plus d'info :
+ Participez au débat sur le Grand Paris. Faîtes vos proposition sur le site www.grandparis2014.com.

jeudi, 25 octobre 2007

Regards sur le (Grenelle de l'Environnement et le) Plan Climat : Jean-Louis Borloo

Une vingtaine de blogueurs rassemblés autour de Jean-Louis Borloo pour une conversarion à bâtons rompus sur le Grenelle de l'Environnement.

L'occasion pour Paris14.info de questionner le Ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables sur le Plan Climat et le Grand Paris...

Plus d'info :
+ Nos regards sur le Plan Climat... Alice Benoit, René Dutrey, Nathalie Kosciusko-Morizet... A consulter dans nos archives du mois d'octobre et de septembre.

mercredi, 24 octobre 2007

Quel nom pour le Grand Paris ?

...C'est une question qui n'est pas neutre. Il s'agit de fédérer sous une même bannière un grand nombre de petites ou moyennes communes qui bordent la Capitale. Personne ne veut heurter personne et l'imagination va bon train.

Nous vous proposons donc en écho à la question de Jean-Paul Chapon (Parisestsabanlieue) un sondage express dans notre colonne de droite ci-contre...

Pierre

Plus d'info :
+ ...Et si vous souhaitez faire une proposition plus créative, étayée de surcroît, vous êtes sur un blog, vous avez la parole...

mardi, 23 octobre 2007

Regards sur le Plan Climat : Jean-Louis Borloo

...Demain. Et pour le moment, juste une petite photo souvenir :-)

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lundi, 24 septembre 2007

Yves Lion, la Mecque de l'Urbanisme

Nous étions vendredi dernier à l'école d'architecture Paris Val-de-Seine pour une conférence sur le Grand Paris, à l'écoute d'Yves Lion. 

Pour mémoire, c'est l'architecte français, Yves Lion, qui a remporté le projet d’extension de la ville sacrée islamique. Les solutions de logement proposées visent à créer un lien nouveau entre le cœur et la périphérie d’une agglomération, qui peut accueillir jusqu’à 1, 3 milliard de pèlerins.

Une centaine de gratte-ciel serviront à aménager quelque 4,5 millions de m2 de résidences et un grand "canyon" piétonnier les reliera à l’espace public de prière. Ce chantier devrait être alors le plus grand au monde... Il lui a valu entre autres réalisations de recevoir le Grand Prix d'Urbanisme 2007.

A noter, l'atelier d'Yves Lion et de ses associés (parmi lesquels Claire Piguet, Isabelle Chlabovitch...) est situé rue Didot et est en passe de devenir l'un des gros employeurs du XIVe arrondissement... Nous devrions interviewer Yves Lion très prochainement.

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Crédit photo : Catherine Simonet, Agence Louka

Pierre

Plus d'info :
+ Le site internet de l'Ateliers Lion.

vendredi, 20 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. III)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier.

Part. III : logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...

Paris 14 (P14) : Nous allons aborder le thème du logement social. La Ville de Paris finance 4000 logements sociaux chaque année, le chiffre couramment évoqué est celui de 100.000 demandeurs de logements sociaux, près de 5000 pour le seul 14ème arrondissement. Quelle est la durée moyenne d'attente pour un logement social ? Faut-il attendre plus de 10 ans ?

Pierre Castagnou (PC) : La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est d’abord le très faible taux de rotation : 4% sur Paris et 2,5% sur le 14ème arrondissement. Donc il y a peu de logements qui se libèrent.

La Ville construit beaucoup. Elle rachète aussi des immeubles privés pour les transformer en logements sociaux. Dans l’arrondissement, nous avons aussi 3 projets de maison relais pour les personnes en grandes difficultés sociales. Jamais autant n’a été fait en matière de logement. Mais il faut que tout le monde s’y mette. Le problème du logement n’est pas que parisien, il est aussi francilien. Trop de villes refusent de construire des logements sociaux !

P14 : Vous dites que l’un des problèmes dans le 14ème c’est le faible taux de rotation. Mais la Ville achète dans le 16e où le taux est encore plus faible. Ma question c’est le problème n’est-il pas le droit au logement social à vie ? On vous donne à l’âge de 30 ans un logement correspondant à vos besoins familiaux. 40 ans plus tard, vos besoins ont évolué mais vous êtes toujours dans le même appartement…

PC : Quand la situation du locataire évolue mais qu’il souhaite rester dans son logement, on ne peut pas non plus lui dire « vous dépassez le plafond, donc vous quittez » ! La loi prévoit des surloyers.
La Ville, par l’intermédiaire des bailleurs sociaux comme l’OPAC, développe les échanges de logements  pour que par exemple les foyers où il n’y a plus d’enfants, puissent trouver un logement plus adapté et laisser leur appartement à une nouvelle famille.  C’est une politique nouvelle mais elle n’est pas aisée à mettre en oeuvre. Les gens sont attachés à leur logement, leur immeuble, leur quartier…

P14 : Combien de logements sont réellement disponibles sur les 4000 logements financés par la Ville ? Le chiffre de 1200 est avancé…

PC : Dans le 14e, la grande majorité des logements financés sont des logements construits et non acquis, soit les deux tiers. Dans l’arrondissement, sur le millier de logements sociaux nouveaux financés sur 2001-2008, 650 relèvent de la construction neuve et 365 de l’acquisition.

P14 : Il y a une situation d’urgence absolue : au sein de la commission transparente d’attribution, comment fait-on le tri ?

PC : Il y a 4600 demandeurs de logements dans le 14ème. En raison du très faible taux de rotation, à peine 80 logements peuvent être proposés par an. Et il est déjà arrivé que certains mois aucun logement ne puisse être proposé… Après, la commission examine selon les critères qu’elle a définis, et sélectionne (ce qui n’est pas facile) trois demandeurs par logement avec un ordre de priorité. Puis c’est le bailleur, et non la commission, qui attribue.

Mais il faut être réaliste : la crise du logement n’est pas que parisienne. Elle est nationale. Il y a trois millions de personnes en France qui sont mal logées, ou pas logées du tout. Emmaüs reconnaît dans son rapport annuel l’effort fait par la Ville de Paris. Mais Paris n’est pas en mesure, à elle seule, de résoudre le problème du logement à Paris. Dans ce domaine, il faut une impulsion très forte, une politique très volontariste de l’Etat ; il faut une mobilisation des collectivités locales, et s’agissant de Paris, c’est en associant les communes limitrophes qu’on pourra mieux répondre à une vraie politique foncière. Il a fallu toute l’énergie de Jean Paul Huchon pour obtenir le feu vert de l’Etat afin de créer une agence foncière Régionale.

Il faut lutter contre la spéculation immobilière et contrôler la hausse des loyers. Dans une ville comme Paris c’est essentiel. Il faut aussi utiliser le droit de réquisition. Dans le passé ça a été fait par des gouvernements de gauche, ceux de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin. Marie-Noëlle Lienemann, alors ministre du logement, avait réquisitionné le 26 rue de la Tombe Issoire où l’on avait fait des travaux pour loger provisoirement des familles en difficulté.

Cela sera l’un des thèmes majeurs des campagnes présidentielle et des législative. En tant qu’homme de gauche, j’ai trouvé invraisemblable que l'Abbé Pierre ait été obligé de faire un deuxième appel après son premier appel de 1954. Et 50 ans après, on est toujours dans la même situation, même pire ! Ce n’est pas acceptable. Cet hiver, Médecins Sans Frontières a distribué des tentes au sans-abri pour attirer l’attention sur ce grave problème.

P14 : Dans la rue du Commandeur, il y a des bureaux vides… ?

PC : Il s’agit d’un immeuble privé. Nous avons souhaité le racheter mais le prix était trop élevé. Finalement, c’est le siège national de l’UCPA qui s’y est installé.
Le 14e va dépasser en 2006 20 % de logements sociaux. D’ici la fin de la mandature, l’arrondissement comptera plus de 7% de logements sociaux supplémentaires.

P14 : La loi SRU oblige à 20 % de logements sociaux : faut-il aller au-delà de la loi ? Faut-il s’arrêter là ?

PC : La loi est destinée à contraindre les communes qui ne le font pas à construire des logements sociaux. Sur Paris, chacun a pu constater la résistance de certains maires, dont certains ne se gênent pas pour faire la leçon, à construire des logements sociaux dans leur arrondissement où ces 20% sont très loin d’être atteints. 20% est un minimum. Nous devons être en mesure d’apporter une réponse aux demandeurs de logements sociaux. Paris va aussi plus loin. Le PLU impose 25 % de logements sociaux dans les programmes de construction neuves.

Bien sur, il ne s’agit pas de construire n'importe où, n'importe comment. Mais les programmes de logements sociaux sont aujourd’hui de belle qualité architecturale. Il y a aussi le problème des ventes à la découpe qui touchent beaucoup d’immeubles à Paris et dans le 14ème, comme rue du Commandant Mouchotte, où finalement le propriétaire à renoncé à vendre après que la Ville ait annoncé qu’elle entendait acheter.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre entretien lundi avec la question des sans-abri.

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Les commentaires...

In fine, Pierre Castagnou ne conteste pas nos chiffres. Si 4000 logements sociaux sont financés chaque année, un peu plus de 1000 seulement sont disponibles. Un chiffre en baisse par rapport aux années Tibéri. Si "jamais autant n'a été fait en matière de logement", jamais les résultats obtenus n'ont été aussi dérisoires et Bertrand Delanoë, en poursuivant à Paris une politique du logement social qui avait pourtant déjà fait les preuves de son inefficacité, devra assumer pleinement cette crise qui aura conduit l'Abbé Pierre à un nouvel appel...

Et pour cause, comme le relève le Maire du XIVe arrondissement, la question du logement social n'est pas parisienne mais francilienne. Personne ne semble pourtant se décider à changer d'échelle. Pourtant, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon ont entre leurs mains de nombreux leviers... Mais tout ce qui pourrait nous rapprocher d'un Grand Paris renforce l'un et affaibli l'autre...

Il faudra également avoir le courage politique de s'attaquer au scandale du logement social à vie qui annihile toute marge de manoeuvre en autorisant des personnes qui n'en n'ont plus la nécessité de bénéficier d'une solidarité qui n'est pour eux qu'un élément de confort. Les surloyers ne sont pas ou peu appliqués. Il faudra donc remettre totalement à plat le système d'attribution des logements sociaux et ce, au plan régional.

Sur un sujet aussi sensible, l'Etat, partie prenante, ne pourra rester en dehors d'une négociation d'ampleur. Prendra-t-il  l'initiative d'une conférence régionale du logement social ?

Pierre Vallet