Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 20 avril 2024

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès

_89B0159CREDITJulien_Piffaut.jpgMusic Hall Colette

Léna Bréban, Cléo Sénial. Deux femmes au talent incontestable qui viennent de le confirmer avec cet hommage poétique et virevoltant de l’écrivain Colette. 

Sous forme de music-hall, Clé Sonia chanteuse, comédienne, effeuilleuse, dirigée par Léna Bréban nous fait revivre au moyen d’un jeu très physique, varié, des moments de la vie de cette femme qui n’avait peur de rien.  On passe avec une extrême facilité du Moulin Rouge à L’Académie Française et Cléo avec ses tenues à la fois sobres et provocantes nous enchante.  On imagine bien Colette dans sa maison d’enfance contempler les oiseaux, manger des mûres et des framboises usage.  La série des Claudine exploitée à fond par son mari Willy est bien sûr évoquée. 

Librement inspirée la vie de Colette, ce spectacle osé et voluptueux est mis en scène par Léna dans un esprit très créatif. La complicité de ces deux femmes accompagnée par une musique énergique et tout à fait adaptée à l’atmosphère du moment émoustille nos sens et ravit nos yeux. Bravo à elles deux!… 

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d’infos

Théâtre Tristan Bernard 64 rue du Rocher Paris 8ème

Métro : Saint-Lazare, Villiers

mercredi, 17 avril 2024

Hicham El Mehdi

Hicham El Medhi Photo Xavier Morize 2C5A7190.jpg

 

  Hicham El Mehdi est adjoint aux sports à la marie d’Auxerre, ville titrée  « Ville active, ville sportive ». «  On a eu le deuxième laurier de cette distinction explique Hicham El Mehdi et l'on va travailler pour obtenir le troisième. Ceci grâce à nos associations d'une part et d'autre part à notre travail en tant qu’élus qui consiste à mettre en place des événements sportifs destinés à faire rayonner le territoire »… Notre politique est ambitieuse et ne s’arrête devant rien »…

Lors de cet interview, Hicham El Mehdi nous raconte l’axe de sa politique sportive, son travail avant, pendant et après les Jeux  Olympiques. … 

 

 

Dans votre jeunesse vous avez fait pas mal de sport notamment du badminton et du hand ball. Qu’en avez-vous retiré? 

Il se trouve que j’ai pratiqué ces deux sports collectifs mais j’ai un attrait particulier pour tous les sports.  La ville d’Auxerre est connue surtout pour le foot mais bouger fait partie de l’ADN des Auxerrois.  J’ai pu le constater avec ma délégation et au travers des différentes responsabilités qui m’incombent.  Cette passion du sport, je l’ai depuis tout petit. J’ai connu le hand et le badminton au collège, j’ai fait les championnats de France de badminton, j’ai joué en sélection de l’Yonne en hand ball. Je suis né à Auxerre dans le quartier Sainte-Geneviève, un quartier un peu  difficile, et l’activité physique nous a permis de sortir un peu de ces ghettos. D’apprendre des valeurs de respect, d’amitié.  On jouait aussi souvent au foot, et cela m’a fait du bien et m’a permis de bien tourner et de grandir. Je me suis fixé des objectifs dans ma jeunesse et c’est ce que j’essaye de véhiculer aujourd’hui quand je vais justement dans ces quartiers. Etant passé par là, je suis conscient que l’on peut accomplir de belles choses par le biais du sport que ce soit pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes.  C’est une notion à laquelle je tiens beaucoup. 

 

 

Au sein de la Mairie, il y a un directeur des sports de la culture et de la vie associative Thierry Créteur, et , un responsable des sports Christophe Caillet. Quel est votre rôle exact?

Mon rôle en tant qu’élu, c’est de mettre en place une politique sportive. D’ailleurs la première personne que j’ai rencontrée lorsque j’ai pris ma délégation, c’était Thierry Créteur le directeur des sports. Il m’a fait un point sur ce qui avait déjà été réalisé avant moi, notamment un projet sportif territorial qui fonctionne bien.  Je l’ai étudié et me suis adapté. Je n’ai pas dit « Je suis le nouvel élu, j’oublie tout, et on repart à zéro. De bonnes choses sont présentes dans ce projet et je les ai ajoutées à ma politique qui aujourd’hui rencontre un certain succès.  Quatre axes composent mon plan global : L’accompagnement financier et technique des associations, le sport santé avec aussi le sport adapté et le handisport, le sport pour tous, et enfin le sport événementiel avec l’AJA, un grand club qui fait rayonner le territoire. En plus  de ces quatre pôles, nous avons  travaillé sur la troisième étape du Paris Nice, le championnat de France militaire de rugby, le championnat de France para tennis adapté et le championnat de France de pétanque.  Tout cet ensemble met bien en valeur le territoire et la ville d’Auxerre. 

 

`Comment développez-vous le sport santé?

Des créneaux sont déjà mis en place et l’on a même dédié un gymnase uniquement au sport santé le gymnase bienvenue Martin. On est une des rares villes à l’avoir fait.  Nos éducateurs formés spécialement dans ce domaine, vont pouvoir encadrer des personnes qui ont soit subi une opération, soit qui ont des problèmes d’obésité. Tout cela en collaboration avec des médecins et le Comité départemental olympique et sportif.  Nous suivons régulièrement une quinzaine de personnes avec un carnet où l’on note l’évolution de leur état.   Nous travaillons aussi sur le sport adapté et le handi sport .  Nous avons financé l’achat de fauteuils roulants, ce qui permet à des personnes valides de se mettre à la place des personnes porteuses d’un handicap et de faire des matches en fauteuil roulant.  Nous avons  aussi procuré des fauteuils roulants au stade auxerrois handi basket, et  d’autres projets sont à venir.. 

 

 

Au niveau des seniors que mettez-vous en place?

Des activités sportives via notre site ville d’Auxerre. Quelque chose de doux comme par exemple le yoga . Nous avons  la chance aussi d’avoir un beau site La Coulée Verte qui permet d’organiser des randonnées pour les séniors. Des créneaux existent et l’on propose les services d‘éducateurs formés, tout cela gratuitement. 

 

La ville d’Auxerre n’est pas une ville très jeune!

Effectivement, comme nous n'avons  pas de faculté, beaucoup de jeunes à partir de l’âge de 18 ans s’en vont. Notre objectif c’est de les maintenir et l’on travaille sur un projet de campus connecté . C’est aussi un problème côté sport  car nos meilleurs jeunes partent faire leurs études à Dijon et abandonnent donc leur club. C’est important de travailler sur ce campus et également pour garder nos jeunes au sein des associations. 

 

Auxerre englobe beaucoup d’installations sportives. Pas facile financièrement d’entretenir tout ça!

Oui c’est un héritage dont nous sommes très fiers mais effectivement l’entretien coûte très cher. Mais on ne baisse pas les bras pour autant et l’on continue également  malgré la période difficile que l’on traverse à subventionner les associations.  Après le Covid, nous aurions  pu stopper  les subventions  car pendant 1 an aucune activité n’a été mise en place. Notre persévérance  a fonctionné et la plupart des associations ont réussi à se relever. Et puis nous investissons également dans de nouvelles installations. Deux millions 4 ont été investis pour la piste d’athlétisme Guy Drut  qui sera inaugurée au mois de mai.

 

Vous préoccupez-vous du sport à l’école?

On le développe dans le cadre de la semaine olympique . On a fait venir les écoles sur plusieurs jours , des interventions ont eu lieu  avec l’été sportif et on a amené les élèves à l’Arbre sec pour participer à des activités sportives lors d’une Olympiade.  Des joueurs de l’AJA sont venus à la fin pour remettre les récompenses. C’est très important effectivement de se préoccuper de ce domaine là également. 

 

Des événements sportifs réguliers ont lieu à Auxerre. Pourriez-vous en parler!

La corrida est la course de fin d’année avec plus de 600 à 700 participants organisée par le comité départemental de sport adapté. C’est lui qui pilote cet événement là avec l’aide d’associations comme l’ASPTT, L’AJA marathon, et le stade auxerrois.  C’est important qu'existe un soutien logistique parce qu’on investit quand même 15.000 euros.  C’est un événement attendu, qui fonctionne plutôt bien et les  participants ont été plus nombreux que l’année dernière.  Autre événement : le Trail de la Coulée verte au mois de mars.C’est un événement que j’ai mis en place car quand j’ai pris mes fonctions, le bruit courait  qu’il manquait des courses, des événements sportifs portés par la ville.  C’est un parcours qui fait le tour d’Auxerre  dans un cadre vert très emprunté par les auxerrois soit pour marcher, soit pour courir. 

 

Vous avez donc organisé la journée de la 3ème étape  Paris Nice!

Une belle réussite, j’ai envie de dire car nous avons conduit  les auxerrois autour de cette dynamique  là.  C’était un contre la montre avec un cahier des charges très précis qui a constitué un bel exercice en vue des JO en terme de sécurité, de travail collectif. Le challenge a été réussi  et nous sommes très fier de cet événement là. Nous avons répondu de la meilleure des manières avec des habitants heureux d’avoir pu assister à cette journée. Ce succès nous permet de nous positionner dans les deux ans à venir sur le tour de France que ce soit femme ou homme. La seule chose sur laquelle nous n’avons pas pu trop avoir la main c’est sur l’organisation d’un village d’animations. Peu de monde s’est rendu là et les gens étaient plutôt de l’autre côté sur l’arrivée.

 

La flamme olympique va passer dans votre ville le 11 juillet!

Oui, nous avons cette chance. C’est le département qui pilote cette opération, et qui a positionné le territoire sur cet enjeu là. Nous sommes très contents, et nous  travaillons depuis plusieurs mois sur une dynamique sportive et culturelle.  Avec notamment une exposition sur les JO à l’abbaye Saint_germain et des initiatives à venir. 

 

 Quels sont les événements que vous avez mis en place spécialement pour les JO

Avant l’événement, nous invitons les associations à l’abbaye Saint-Germain pour leur présenter la flamme olympique. Nous avons  proposé à chacune de travailler sur une animation. Elles sont très motivées et commencent à le faire avec à la clé un projet.  Je sais que les plus jeunes de l’AJA  vont escorter la flamme en sortant de l’Abbé Deschamps.  Nous allons regrouper toutes les propositions , et les mettre en place à travers le parcours de la flamme olympique. Pendant les JO, nous allons faire vivre une animation sur les quais car la flamme arrive par le parc Roscoff rive droite de l’Yonne et envisageons une animation musicale rive gauche.  Ce sera une grande fête appelée « Quai en folie ».  L’espace d’une nuit tous les gymnases vont ouvrir ce qui va permettre aux associations d’avoir de la visibilité. Les auxerrois pourront dans n’importe quel gymnase pratiquer une activité sportive toute la nuit. Pour l’après Jo, nous analyserons  comment les valeurs de l’olympisme pourront rester  gravés dans la mémoire de chacun, en englobant aussi les jeunes.  Des interventions dans les écoles auront lieu pour expliquer ce que nous avons  fait, et parler de l’histoire des JO.  C’est je pense le meilleur héritage que l’on pourra laisser. 

 

Qu’espérez-vous que ces JO vont apporter à la ville? 

Du rayonnement, faire parler de la ville, et emporter tous les auxerrois autour des valeurs de l’olympisme.  Que tout le monde puisse faire du sport, les jeunes, moins jeunes, seniors et tous ceux qui ont des  difficultés d’ordre divers. 

 

Quel genre de liens entretenez-vous avec les habitants? 

Je vois les gens directement à travers les assemblées générales que les associations mettent en place. Je suis un élu accessible, beaucoup ont mon numéro de téléphone. Je peux aussi  les croiser dans la rue et  discuter avec eux .  Je vais souvent voir les entraînements, les matches et j’assiste aussi aux remises de récompense. Parfois il m’arrive d’avoir des demandes pour un rendez-vous.  Et le meilleur des intermédiaires c’est le cabinet qui fait le relais directement….

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

20:05 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 10 avril 2024

Daniel Pangrazi

IMG-20240203-WA0001.jpgPhoto Chantal Toledano du photo club d'Auxerre

Daniel Pangrazi ancienne maîtresse d’école, est, comédienne, metteur en scène, directrice d’une compagnie« Le Taltrac »et préside l’association «Les amis du théâtre d’Auxerre".. Actuellement l’essentiel de son travail c’est d’organiser des lectures théâtralisées « Les lectures apéritives »en lien avec les spectacles du théâtre. Ce n’est pas parce que je suis présidente que je m’adonne à ce travail. Quand j’étais juste membre, j’animais déjà ce genre d'activités.  Ce qui m’intéresse c’est de collaborer avec des gens de tous niveaux, et le côté pédagogique me plaît vraiment beaucoup.  La musique?  Par exemple pour Tchékov, nous avons collaboré autour du piano de l’AMJ, 5 musiciens sont venus faire des intermèdes. Pour le sujet sur les femmes artistes, une clarinettiste était présente. C’est vraiment quelque chose que j’aimerais developper au sein des lectures. « 

Chargée également de la promotion, Daniel Pangrazi écrit aux amis du théâtre avant chaque spectacle, avec une petite explication.Elle les  invite à ne pas oublier cette date, à venir pour telle ou telle raison. Elle s’occupe également de promouvoir l’oeuvre de la poète Marie-Noël. Au mois de septembre lors du Forum des associations, nous  militons  pendant une journée avec la maison Marie Noël, la société des sciences. »  Elle aimerait que l’oeuvre de cette poète soit célébrée ailleurs que dans l’Yonne… 

 

 

 

Comment est née l’association des amis du théâtre d’Auxerre?

Elle a démarré car le directeur du théâtre de l’époque nommé dans la municipalité n’était pas un vrai directeur dans le sens où on l’entend aujourd’hui. Après des années et des années de gestion strictement municipale, il a été décidé que le directeur du théâtre choisirait lui-même sa programmation et adopterait une politique culturelle. Jusqu’alors, les interventions émanaient de tournées déja toutes prêtes, et ce n’est pas le directeur qui choisissait telle ou telle troupe. Quand jean-Luc Le Carpentier le nouveau directeur est arrivé, il s’est senti bien seul pour tout faire notamment dans sa quête de nouveaux abonnés. Des abonnés s’interessant au théâtre et pas uniquement de boulevard. Il a alors fait appel à des spectateurs passionnés de théâtre pour créer avec lui «Les amis du théâtre d’Auxerre. C’est ainsi que l’association a débuté avec un but réellement militant destiné à motiver des personnes pour se rendre au théâtre.  Je suis devenue membre et les directeurs se sont succédé jusqu’à l’arrivée de notre directeur actuel Pierre Kechkéguian.               . 

 

 

 

Quelles ont été les premières initiatives ? 

Dès le départ, les amis du théâtre ont organisé des lectures ouvertes au public, gratuites. Une revue a vu le jour présentant les spectacles de la saison. On a gardé ces mêmes objectifs en souhaitant leur donner de plus en plus d’ampleur et en mettant en place des opérations gratuites de toutes sortes.  Actuellement, nous  avons ce que l’on appelle des lectures apéritives que je dirige, qui se donnent juste avant un spectacle et qui impliquent davantage de personnel. Auparavant, elles étaient liées à la programmation du théâtre mais se déroulaient en dehors du spectacle.  Hormis cet événement, ont lieu chaque année les rencontres de théâtre amateur «Les scènes d’automne », le dernier week-end de septembre. Les compagnies, la 12ème édition cette année, viennent gratuitement et nous les sélectionnons essentiellement en fonction de leur qualité. Sont prises en compte, celles que l’on connaît déjà et l’on essaye en plus chaque année de mettre à l’honneur des compagnies qui ne sont jamais venues. Pour la prochaine programmation par exemple, on aura 8 spectacles réalisés par des compagnies venant d’un peu partout. Nous  diversifions et cherchons  à créer des rencontres. On ne voit pas les spectacles avant; c’est surtout du bouche à oreille.  On peut aussi se baser sur des vidéos . Peuvent bien sûr survenir quelques mauvaises surprises, mais aussi d’extraordinaires spectacles.   La saison théâtrale ne commence qu’après ces scènes d’automne et se termine au mois de mai car après le théâtre est réservé pour des écoles de musique, de danse. Pour le directeur il n’était pas question d’accepter des spectacles moyens. Qualité et exigence devaient être au rendez-vous…

 

 

 

Qu’est-ce qu’un spectacle extraordinaire pour vous?

C’est un spectacle qui tout d’un coup réussit dans tous les domaines, de qualité pratiquement professionnelle et qui enthousiasme le public par un remarquable travail de mise en cène, de réflexion sur la lumière, sur le jeu des comédiens. Ce qui motive ces troupes, c’est de jouer dans des conditions professionnelles  avec une équipe vraiment compétente  qui aura déjà tout préparé dans la grande salle ou au studio, lieux magiques par excellence..Cela m’est arrivée d'être sur la scène avec ma compagnie, et c’est un délice de jouer dans ces conditions là.  En tant qu’amateur, on a plutôt l’habitude de se produire dans des salles des fêtes, où il faut tout installer, tout déménager.  Nous sommes  plus des installateurs techniques que des comédiens.  Comme initiatives, nous avons aussi le cinéthéâtre que nous gérons avec l’association « Ciné manie. »  On choisit les films, on se charge de trouver des animateurs, on paye la diffusion des films, même le vidéo projecteur.  Et puis jusqu’ à ces dernières années, on organisait quelque chose de vraiment intéressant mais qui a été  suspendu à cause d'un coût financier trop important. Nous  mettions en place un événement de printemps, une journée exceptionnelle avec un thème précis. Le dernier c’était « amoureuses ». Auparavant on avait travaillé sur l’humour, ou le poisson d’avril. On invitait des clubs de danse, de théâtre, des élèves du conservatoire de musique, d’arts plastiques, des gens de tout milieu et de tout art venaient présenter leur création.». C’était énorme à organiser mais vraiment fabuleux. Les dix dernières années, je demandais aux artistes  de présenter des spectacles de 15 mn maximum ce  ce qui donnait des patchworks complètement étonnants. C’était une façon de faire venir un public au sein du théâtre avec toujours l’espoir qu’ils reviendraient au moins pour les événements gratuits.

 

 

 

Quel est le contenu de votre  journal intitulé «  Publics »? 

Il présente nos lectures, le ciné club, certains spectacles que l’on décide de mettre en avant.  C’est une incitation à aller au théâtre.  Pour les spectacles, on apporte des éclairages différents, et l’on distribue le journal le jour du spectacle. Il constitue un complément au programme de la soirée dans lequel le metteur en scène parle de son spectacle. On y parle d’autre chose, de l’auteur. Avant il y avait trois éditions par saison. Maintenant c’est un semestriel de 8 pages. Nous avons environ 290 adhérents qui payent 14 euros à l’année et nous arrivons bien à nous en sortir financièrement. Nous sommes totalement indépendants et nous n’avons pas besoin de chercher des sponsors.

 

 

Quel est le rôle des adhérents? 

Certains spectateurs adhèrent surtout pour avoir des réductions pour les spectacles au cours de l'année et d’autres s’investissent davantage par exemple en posant des affiches, en accueillant le public.Les membres actifs, une douzaine environ choisissent de faire partie du Conseil d’administration.. Pour l’organisation des lectures apéritives, si l’on veut faire partie du groupe pas de problèmes, mais il faut bosser.  Les amis du théâtre sont toujours prêts à aider, et c’est dans ce vivier que l’on puise pour faire des lectures, organiser des événements. Mais c’est malgré tout difficile de trouver des gens ayant envie de s’investir pour les autres. A un moment donné, le Conseil d’administration frôlait les 30 personnes, actuellement nous avons du mal à en recruter 12.  L’individualisme, est typique de notre époque.  Je pense que les jeunes sont capables de réinventer du collectif mais pas dans cette branche là. En outre, Auxerre n’est pas une ville universitaire donc le potentiel de jeunes est limité.

 

 

Qui sont vos partenaires?

Nous avons bossé avec les gens du "Mouv Art" au mois d’octobre. Ils ont fait tout un festival sur le textile, avec des expos dans toute la ville.A l’occasion d’un événement sur Colette, nous avons joué dans un petit restaurant « Sido » sur la place de la cathédrale. Nous travaillons avec la galerie  In Situ,  la petite vitesse,  la galerie Saint-Germain. Ce qui est primordial, c’est qu’il y ait du plaisir pour nous et que ce plaisir soit partagé. Nous commençons également à être sollicité pour aller donner nos lectures ailleurs qui sont de très bonne qualité et très appréciées un peu partout

Agnès Figueras-Lenattier.…