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lundi, 21 février 2005

Commerce de proximité : le bilan 2002-2003

Pour ceux qui s'inquiètent de la survie du petit commerce à Paris, de la mono-activité restauration asiatique (rue Raymond Losserand, rue Poirier de Narçay...) ou d'une présence minimale dans nos quartiers, voici quelques chiffres sur l'évolution du nombre de commerces entre 2002 et 2003. En espérant que 2004 ne confirmera pas les tendances lourdes de cette étude...

Evolution du nombre de commerces entre 2002 et 2003

En Hausse
Supérettes + 39%
Traiteurs asiatiques + 22,8%
Boutiques de souvenirs +20,5%
Articles de sport + 15%
Galeries d'art +11,7%
Petits bazars +10,5%
Opticiens +6,3%
Horlogeries et Bijouteries +3,1%

Stables
Maroquineries et chausseurs +1,7%
Sex-shops +1,7%
Vidéoclubs +1,5%
Antiquités et brocantes +0,4%
Reliure et finition 0%
Habillement –0,9%

En baisse
Pharmacies –1,8%
Supermarchés –2%
Boulangeries –2,4%
Coiffeurs –3,6%
Entreprises du bâtiment –4%
Produits bio –4,6%
Téléphonie –6,5%
Librairies –8,1%
Magasins primeurs –8,4%
Crémeries –9%
Magasins de journaux –10,9%
Garages –11,1%
Alimentation générale –11,8%
Boucheries –12,5%
Parfumeries –12,8%
Poissonneries –13,7%
Quincailleries et drogueries –15,1%
Electroménagers et Radio-TV –16,3%
Papeteries –16,9%
Imprimeries –18,9%

Sources : Apur, l'Atelier parisien d'urbanisme

Malheureusement, dans notre arrondissement, les travaux du tramway contribuent à déstabiliser des commerçants, libraires ou camelots souvent fragilisés...

Camille

Plus d'info :
+ Il y a 80 000 locaux commerciaux à Paris et 3 000 emplacements sur les marchés de la capitale.
+ Vous souhaitez soutenir le commerce de proximité ? Signez la "pétition pour un affichage citoyen" lancée par Paris14.info. Nous espérons à terme que cet affichage permettra aux petits commerçants de quartier de mieux lutter contre les grandes surfaces et leurs envahissantes publicités...


Commentaires

Mais où sont disparus nos commerces d’antan !

Je voudrai revenir sur votre article sur le commerce de proximité, en commençant par quelques commentaires technichoïdes.

Arrondissez les chiffres : nous sommes dans des ordres de grandeur et non dans la précision mathématique. Que signifie un accroissement de 0,4% (antiquité brocante) ?

Que signifie un pourcentage si l’on ignore la base en valeur absolue. Ne pas connaître la valeur antérieure est trompeur car on estime une proportion importante (20 ou 30%) sans connaître la taille de l’univers auquel on se réfère.

Ainsi affirmer, d’une part, que les traiteurs asiatiques sont concentrés rue Raymond Losserand et Poirier de Narcay, et, d’autre part, que leur nombre s’est accru de 22% n’a pas la même signification selon que les trois chinois de Raymond Losserand et de Poirier de Narcay sont devenus quatre ou que les trente sont quarante maintenant.
Ou encore, si tous les asiatiques sont à Raymond Losserand et à Poirier de Narcay qu’elle est la place des commerces asiatiques dans le reste de l’arrondissement ?

Et de plus, quel « amalgame douteux » peut-on faire entre l’ex marchand de journaux vietnamien de la rue Sophie Germain, le traiteur asiatique de la rue Brezin, le kebab évidement turc de général Leclerc et le bazar pakistanais de l’autre rive du général, si ce n’est qu’il sont tous asiatique. S’agit-il de mono-commerce, de monoculture ou de MONOMANIE !

Je commence à trouver des relents franchement racistes dans les attaques répétées contre le mono-commerce et les traiteurs asiatiques.

Mais la véritable catastrophe c’est la disparition des commerces culturels au sens large :
Imprimerie, papeterie, magasins de journaux, librairie et reliure.

Dans ces domaines seules les galeries d’art tirent leur épingle du jeu.

Par ailleurs la réduction des points de vente bios ou des magasins de téléphonie prouve que pour qu’un commerce marche il ne suffit pas que l’activité soit « tendances » mais que le commerçant soit compétent formé motivé et capitalisé !

De plus comme le disait dans les années cinquante Trujillo, l’inventeur du commerce moderne, il n’y a que trois règles qui expliquent le succès commercial :
1- l’emplacement !
2- l’emplacement !
3- l’emplacement !

Après que l’on ait parlé pendant des décennies de « Paris et le désert français » on voudrait réintroduire le désert dans la ville, je n’en veux pour preuve que la froide solitude de notre quartier vert « Hallé/Montbrun ». Après la ville à la campagne et la campagne à la ville, le temps est déjà, le temps est enfin venu de réurbaniser la ville.

On pourrait, pour cela, s’inspirer de la politique mise en œuvre par les bons maires de certains villages reculés de la France profondissime pour créer, dans le quartier dit vert de la rive gauche de général Leclerc des commerces locaux de proximité :
Un bistrot avec une belle trogne,
Un maréchal Ferrant
Une matelassière
Deux lavandières etc.… comme autrefois, comme autrefois !
Une réplique de la Bélière servie par Amélie Poulain
Un Paris comme autrefois : un Paris qui jamais n’existât.

Les rues Vertes, comme Remy Dumoncel par exemple, sont totalement désertifiées.
On disait de Hitler que sa peintures de paysages urbains sans aucun être humain était la manifestation patente de son désordre psychiques, il y a là du blé à moudre pour certains de nos élus.

Mais abandonnons notre désert vert (comme l’enfer du même nom) pour traverser le fleuve amazonien de Général Leclerc, et là, retrouvons la vrai vie, la vraie ville.

Il y a Charles-Victor le restaurant branché qui sait rester simple,
M. Chaussepied le bon boucher, un vrai marchand de vin qui vend du vrai pinard et une librairie de BD qui a la générosité de nous offrir aussi des journaux alors que ferment les kiosques !

Evidement tout cela a un prix :
Un peu de bruit, quelques embouteillages, Sephora, Picard Surgelés, ED et franprix, quelques banques, et des voitures couvertes d’une volée de contredanses dès potron minet. Le bonheur d’avoir, au pied de chez soi de la chaleur et de l’humanité.

Notre quartier est drainé par un grand fleuve tropical, l’avenue du général Leclerc, un grand fleuve avec une rive gauche pour cultiver des carottes, et pour vivre rire et s’amuser,la rive droite de Daguerre à Brézin.

Pour terminer par le commencement, et, pour en revenir à nos traiteurs bouddhistes, si nos « quatorzièmoiss » ne mangeaient pas de nems nos traiteurs asiatiques vendraient des pizzas au caviar.

Vous souvenez-vous de cette publicité encore récente : « Une Pizza au Caviar Monsieur Mario »

Bonne soirée,

Mario LUMBROSO

Écrit par : lumbroso | jeudi, 03 mars 2005

Je partage votre avis.

Les commerces de proximité: en parler toujours... les fréquenter et les faire vivre encore plus !

Achetons toutes nos BD rue Brézin et boycottons la FNAC... Allons au ciné au Mistral et non au Cinécité... Achetons un vélo chez "Gitanes" plutôt qu'au Décathlon.

La rue Dumoncel n'est pas "désertifiée": on y compte baqnue, épicerie, un Ed, une pharmacie, un pressing etc... aucun local n'est à louer et au printemps-été, les catacombes assurent un flux régulier de clients.

Le manque de dynamisme de certains petits commerces est plus lié, à mon avis, à l'offre pléthorique "grandes et surfaces" (Ed, Champion, Monoprix, G20... ) qu'à la "rue verte" (qui va chez son teinturier en voiture?).

Écrit par : Solal | vendredi, 04 mars 2005

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