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mercredi, 09 mars 2005

A vélo, vélo et demie...

Un petit peu de math pour commencer. Quand on passe de 3 à 4 c'est une augmentation de 33%, de 2 à 3, 50% et de 1 à 2, 100%. Pourtant, à chaque fois, nous n'avons qu'ajouté qu'une unité. 3 +1 = 4, 2+1 = 3, 1+1 = 2. Une unité, ce n'est pas spectaculaire et c'est pourquoi les communicants préfèrent, ô combien, les pourcentages qui permettent d'oublier les chiffres.

C'est le cas de la pratique du vélo à Paris. Avant toute chose, et pour ne pas être taxé d'ostracisme envers les pratiquants de la bicyclette, je tiens à préciser que je suis un fervent adepte du vélo et que j'aime bien me déplacer de cette manière dans Paris. Pour aller plus vite et quand la distance n'excède pas 10 kilomètres aller-retour. Non pas que la distance me fasse peur – mes sorties à vélo dans la vallée de Chevreuse sont beaucoup plus longues – mais au-delà, les transports en commun ou la voiture sont plus rapides. Mais revenons à notre vélo, salué comme le mode de transport de l'avenir, écologique, économique, pratique, mieux que le bus ou le tramway.

Il paraît que les adeptes du vélo à Paris sont en augmentation de 50% par rapport à 2002, et ce, grâce sans doute, aux magnifiques aménagements mis à leur disposition par la Ville de Paris (pistes cyclables, voies de bus, parkings pour 2-roues, contre-sens…). Combien sont-ils donc ces adeptes du vélo, ces citoyens des temps futurs, ces chouchous des municipalités, ces privilégiés du PDU ou autre PLU ? Très nombreux certainement, compte-tenu de l'argent public dépensé pour créer toute cette infrastructure qui leur est dédiée. C'est une question que se pose aussi la ville de Paris puisqu'elle a mis en place un système de comptage sur 32 ponts de Paris et 6 autres points précis (rue de Rivoli, avenue Daumesnil, boulevard de Sébastopol, boulevard Saint-Germain, boulevard Henri IV et quai de Jemmapes).

En 2002, 25794 vélos étaient ainsi dénombrés. En 2003, ils étaient 35067, soit 9273 de plus. Une augmentation de 36% ! En 2004, ils sont 38691, 50% de plus. Le parisien devient cycliste, le pari est gagné ! Il suffisait de faire des aménagements cyclables ! Remarquez que nous avons gagné 12897 adeptes en 2 ans, c'est plus 50% mais cela ne représente qu'une population de 38691 personnes. A mettre en rapport avec les 9,14 millions d'usagers transportés chaque jour par la RATP et les 2 millions 125 000 parisiens. On oublie tout à coup les plus 50% pour remarquer que le cycliste est une espèce rare et c'est sans doute pour ça qu'elle est choyée.

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