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jeudi, 19 mai 2005

Puces de Vanves : stop ou encore ?

A défaut d'attirer les foules, le débat sur les puces de Vanves du dernier Conseil d'arrondissement a intéressé au plus haut point certains anonymes dispersés dans le public.

...Voici donc un compte-rendu tout chaud de la délibération DDEE 2005-11 (wahou, quelle précision...) qui nous a été adressé par Andrea. Mais de quoi s'agit-il ? De la survie des puces de Vanves tout simplement...

Nous vous livrons donc ce compte-rendu dans son intégralité. Une lecture certes un peu fastidieuse, mais qui permettra à celles et ceux qui n'ont jamais assisté à un Conseil d'arrondissement de mieux se rendre compte de la teneur très pragmatique et concrète des débats...

Julie

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Compte-rendu de la délibération DDEE 2005-11 - Conseil d’Arrondissement - Mairie du 14e - 09/05/05
...Par Andrea.


Teneur de la délibération : « Autorisation à Monsieur le Maire de Paris de procéder aux actes préparatoires pour le renouvellement de la délégation de service public relative à la gestion du marché aux puces et du square aux artistes de la Porte de Vanves. »
Rapporteur : Madame Marie-Louise PADOVANI

Ouverture du débat du Conseil d'arrondissement.

M. Pierre Castagnou, Maire du 14e arrondissement, intervient tout d'abord pour donner un cadre général. Il précise que la rumeur qui court, selon laquelle il serait partisan de la suppression du marché aux puces, est une « fausse rumeur ». Il n’a jamais demandé une telle suppression et « ne la demandera jamais ». Loin de lui, en effet, de nier l’apport du marché aux puces, qui a « toute sa place dans la vie de l’arrondissement », et qui est aussi profitable « aux Parisiens, aux Franciliens, aux Français et aux Etrangers ». Il ajoute que la rumeur a été « colportée par une certaine association de commerçants, qui est à l’origine de l’article de Paris-Match », et se réfère à l’article publié dans cet hebdomadaire le 17/03/05, pour lequel la journaliste n’a même pas pris la peine de venir le voir.
De plus, il s’étonne que Paris-Match « ne respecte pas la loi qui lui donne un droit de réponse ». Il a en effet adressé au journal un article de la même longueur que celui qui l’incriminait, mais Paris-Match n’en a publié (dans le numéro suivant) que « deux ou trois phrases ». Non satisfait, il a l’intention « d'informer régulièrement la population du quartier » sur les décisions qui seront prises pour le marché.

Ceci étant dit, Pierre Castagnou précise que le marché génère néanmoins « un certain nombre de nuisances aux yeux des riverains », « nuisances anciennes » qui plus est. Le but de la Mairie du 14e est de « réduire ces nuisances ».

Le renouvellement prochain de la délégation de service public sera l’occasion pour améliorer la situation.

D’autre part, le marché s’inscrit dans le projet de renouvellement urbain, sur plusieurs années, qui prévoit entre autres une requalification de l’avenue de la Porte de Vanves (voir le plan du quartier). Il insiste enfin sur le fait que le marché aux puces est « une activité commerciale ».

Mme Padovani (majorité) prend ensuite la parole et « s’associe au plaidoyer » du Maire. La « finalité de la Mairie du 14e » est en effet que « la pérennisation du marché soit assurée ». La Mairie est « extrêmement attachée à la prospérité de ce marché si particulier », « seules vraies puces parisiennes ». Mais si Madame Padovani juge le bilan de la gestion de l’actuel délégataire « globalement positif », les candidats qui se présenteront au moment du nouveau contrat de délégation, devront faire des propositions pour résoudre les « problèmes qui persistent : la propreté, le stationnement, le respect du périmètre. »

Au cours de son intervention, Madame Padovani précise que le nouveau contrat de délégation aura une durée augmentée : soit 5 ans. Le contrat actuel, qui aurait dû prendre fin le 31/12/05, sera « vraisemblablement prolongé de 2-3 mois, les services de la Ville ayant pris du retard ».

Pour remédier aux différents problèmes évoqués, Madame Padovani propose un amendement à l’art. 3 de l’actuel contrat de délégation, portant sur 4 points :
- « réalisation d’aménagements de la voirie : obstacles au sol délimitant précisément le périmètre du marché ».
- « renforcement des contrôles pour le respect du périmètre : inspecteurs intervenant au nom de la Ville ».
- « réduction notable des volants : qui prendront le statut d’abonnés ».
- « association étroite de la Mairie du 14e dans la rédaction du nouveau règlement ».

Elle demande, appuyée par M. Castagnou, que les changements se fassent « en concertation avec les services et tous les partenaires concernés », et que la Mairie du 14e ait « un rôle moteur dans cette concertation ». M. Castagnou constate en effet qu’« il arrive très souvent que nous [ndlr : la Mairie du 14e] soyons mis devant le fait accompli ». Il rappelle que le Conseil d’Arrondissement a un « pouvoir uniquement consultatif », mais que, une fois ce projet de délibération adopté par le Conseil d’Arrondissement, il prendra la parole dans le prochain Conseil de Paris pour le défendre.

Mme Bellenger (majorité) prend ensuite la parole. Elle déplore les « dysfonctionnements liés à l’actuelle gestion (de la part) du délégataire ». Elle dit qu’il existe des « difficultés liées à l’emplacement » : proximité du Lycée François Villon et autres infrastructures sur l’avenue M. Sangnier. Elle dit qu’il n’a « jamais été question de déplacement dans cette assemblée » et que la possibilité de déplacement avait seulement été évoquée dans le cadre des grands travaux. Elle souhaite qu’il y ait « enfin concertation avec l’ensemble des partenaires, se réunissant autour d’une table pour étudier les différents scénarii dans le cadre du projet de renouvellement du territoire ». Elle souhaite aussi « rendre transparent le périmètre actuel du marché ». C’est « très simple à mettre en place » : au moyen de « petites pastilles en laiton – comme rue de la Gaîté ». Elle demande enfin de « retirer le paragraphe demandant des aménagements temporaires ».

Mme Catala (opposition) intervient pour demander de « prendre des mesures afin d'éliminer les nuisances pour les riverains » dans cet espace habité « très dense ». Il est difficile, dit-elle, « d’accéder aux bureaux de vote du lycée F. Villon ». « Plus maintenant » lui répond M. Castagnou.

Mme Catala demande s’il est « imaginable que le marché soit déplacé sur la couverture du périphérique ». M. Castagnou répond qu’elle devrait savoir « qu'il est prévu pour la dalle, en accord avec la population, les conseils de quartier, les associations, un jardin public de 7000 m² ». Mme Catala propose que l'amendement de Mme Padovani soit amélioré des commentaires de Mme Bellenger.

M. Jarousseau (majorité) intervient en disant qu’il a été « interpellé par nombreuses institutions » concernant les nuisances. Et que celles-ci concernent aussi des lieux « à côté » du marché, comme par exemple l’école de l’avenue Maurice d’Ocagne (voir le plan du quartier) devant laquelle « viennent déballer le samedi matin des marchands sauvages ». Il rappelle (en le regrettant) que le lycée François Villon est « fermé le samedi matin depuis de nombreuses années à cause de l’impraticabilité due au marché aux puces ».

M. Bedossa (opposition) souligne que l’alinéa 3 du projet d’aménagement du quartier évoque une « possibilité de déplacement du marché aux puces et du square des artistes ». M. Castagnou répond que si déplacement il y aura, ce sera « sans modifier substantiellement le périmètre du marché », que c’est « la localisation actuelle qui sera prise en compte », et que cela se fera « dans le cadre de la convention qui va être signée avec le nouveau délégataire ».

Mme Padovani répond ensuite que le Service du Développement Economique et de l’Emploi a commandé (en passant par Mme Cohen-Solal) une « étude pour évaluer les conséquences du déplacement du marché aux puces », et que le résultat de cette étude « n’est pas favorable au déplacement ». M. Castagnou conclut en disant que « si jamais demain un déplacement était envisagé, le Conseil d’Arrondissement serait saisi ».

L’amendement est adopté à la majorité (Geneviève Bellenger et Romain Paris votant contre, Monsieur Bedossa s’abstenant).

Andrea

Commentaires

Comme quoi, sur un sujet de terrain (comme aussi pour la constitution européenne), les partis politiques ne sont pas représentatifs des èxigences locales, et se disputent en interne.

Il vaut mieux être pragmatique que dogmatique. Avec plus d'éthique ! Sinon on pique !

Écrit par : Dan | jeudi, 19 mai 2005

De quelles nuisances la mairie accuse-t-elle ce Marché aux Puces ?

Le connaissez-vous ?
Et pourtant il a été créé dans les années 1920,
son calme, son atmosphère bon enfant me ravissent et je ne suis pas la seule.

Plus de 300 brocanteurs y « déballent »,
des acheteurs de tous horizons et de toutes classes sociales s’y côtoient.
C’est un endroit unique, par sa population cosmopolite et multicolore, par la diversité des marchandises proposées
depuis les objets utilitaires à quelques euros jusqu’aux bibelots et meubles anciens.

Je le fréquente régulièrement il a un côté un peu "province" sous ses arbres.

Nuisances : "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage....."

Écrit par : Mauricette DUPUIS | vendredi, 20 mai 2005

Toujours mon dada, les Puces de Vanves...

En ce moment il s'y vend un livre de photos superbes réalisées par un photographe qui a pris le parti de ce marché....

Le livre (30 €) mérite de figurer dans ceux que vous recommandez, il n'y a pas que "des images" il y a aussi des textes qui apportent un éclairage différent sur ce marché.

Et dans le domaine des nouveautés :

Un B L O G

www.pucesdevanves.typepad.com

Destiné à tous ceux qui sont curieux et qui veulent se rendre compte par eux même de la réalité de ce marché.

Peut-être un jour figurera-t-il dans vos liens

Le 14° on-line ?

Écrit par : mauricette dupuis | mardi, 28 juin 2005

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