Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 14 août 2005

Le petit commerce va-t-il disparaître de Paris ?

medium_boucherie_rue_alphonse_daudet.jpg

...Une nouvelle boucherie, celle de Monsieur Egon, 19 rue Alphonse Daudet, vient de fermer dans le 14e arrondissement (a-t-il pris sa retraite ?). C'est dommage. Avec son café, sa boulangerie, sa librairie, son marchand de vin, son coiffeur, son club de foot (si, si...) et bientôt ses deux arbres (plantation prévue à l'automne), il y avait tout pour faire de ce bout de quartier à l'angle de la rue Leneveux (voir le plan du quartier) une vraie petite place de village.

Allez, la boutique n'est pas encore reloué, nous pouvons toujours espérer... Mais cette disparition au compte-goutte de nos commerces traditionnels de bouche a de quoi inquiéter celles et ceux qui restent attachés à "l'esprit village" du 14e arrondissement... Les chiffres 2002-2003 de l'Atelier parisien d'urbanisme sur le petit commerce à Paris n'étaient déjà pas très réjouissants et il semble que le phénomène s'accentue - et a minima se poursuive. Il n'y aurait plus qu'une soixantaine de poissonneries dans Paris et nous nous faisons malheureusement l'écho de nouvelles fermetures...

Alors nous vous posons la question : les petits commerces de proximité vont-ils disparaître de Paris ? Avez-vous des idées pour les sauver ? Vous êtes sur un blog, vous avez la parole...

Pierre

Plus d'info :
+ Notre fil d'actu "Commerce de proximité".

Commentaires

Votre article concernant la disparition du petit commerce à Paris se fait l'écho de l'une des préoccupations majeures des Parisiens.
Et c'est grâce à une concertation très étroite avec les Parisiens au travers des conseils de quartier, des conseils d'arrondissement, que les élus ont constatés que la protection du commerce à Paris a une réelle importance aux yeux de ses habitants. L'activité commerciale n'est-elle pas, il est vrai, un élément majeur de l'animation de nos quartiers ?
Dès lors, la Mairie de Paris, à la fois soucieuse de tenir compte de l'avis des Parisiens, et de favoriser l'activité commerciale de Paris a fait le choix très exigeant de défendre, de protéger et de developper la richesse et la diversité de l'offre de commerce.

Des actions ont ainsi été proposées dans le cadre du PLU qui devrait être définitivement adopté au 1er semestre2006 par le Conseil de Paris

En voici le résumé :
- sur 250 km de rues parisiennes les plus commerçantes, les commerces et artisanats existants ne pourront être transformés en logements ou en lieux de stokage.
- sur 21 km de voies parisiennes, véritables “rues-marchés”, comprises dans ces 250 km, une protection particulière aura pour objet de préserver l’artisanat et en particulier l’artisanat de bouche.
- sur un linéaire de18 km de voies, toujours comprises dans les 250 km et qui jouent un rôle important au plan parisien, sera proposé la création systématique des locaux d’activité en pied d’immeuble.
- Les sites des grands magasins (Rivoli, Haussmann) ne pourront être convertis en bureaux.
- Enfin, pour garantir la présence à Paris des artisans, sur 29 sites d’artisanat ou d’industrie (situés dans les 10e, 11e, 12e et 20e arrondissements), toute transformation en une autre destination sera interdite.

Cette action en faveur du commerce sera complétée par différents dispositifs pour lutter contre le développement de l’entreposage,
souvent lié à la monoactivité, et pour répondre aux besoins des professions libérales :
- Les entrepôts ne pourront plus être créés dans des immeubles comportant des logements ; il en sera de même pour les immeubles difficilement accessibles aux livraisons.
- Pour aider les professions libérales à trouver des locaux, le projet de PLU privilégiera leur accueil dans des locaux en pied d’immeubles,
situés en dehors des 250 km de voies, où le commerce et l’artisanat seront protégés.

Il est important de noter que ces nouvelles mesures concerneront :

- Plus d’1 commerce de détail sur 2
- 58 % du commerce de détail alimentaire
- environ 1 commerce sur 2 lié à l’équipement de la maison, à la culture, à la santé-beauté, au bricolage
- 43 % des cafés et restaurants parisiens

On le voit bien, les solutions proposées, à travers le PLU, servent avant tout l'ntérêt général. Par exemple, l'achat de locaux commerciaux, surtout lors d'une première installation est pratiquement impossible à Paris aujourd'hui à cause des effets de la spéculation et c'est bien en prenant des mesures contre cette spéculation que la municipalité va rendre à nouveau possible ce type d'acquisition.

Ces mesures vont dans le bon sens et devrait vous rassurer même si, on en est bien conscient elles ne régleront pas tout. Elles devraient néanmoins permettre de stopper l'accentuation du phénomène de disparition du petit commerce démontré par l'étude 2002-2003 de l'APUR.
Pour plus d'information sur les voies du 14ème où s'appliquent des mesures de protection du commerce ou de l'artisanat (article 2.3 et 2.2 du règlement de la zone urbaine générale), je vous invite à visiter le lien suivant http://www.v2asp.paris.fr/fr/urbanisme/PLU/Atlas_PLU/LSSO.pdf sur le site de la Ville.

Écrit par : Laurent | dimanche, 14 août 2005

S'il est vrai que le PLU proposé par la Ville tente par des moyens légalistes et publics d'enrayer l'hémoragie des petits commerces, son action ne saurait être que très partielle.

On ne peut pas s'en plaindre, mais on pourrait espérer un peu plus de compassion vis à vis des petits commerçants qui ne vont pas bien, et qui ne pourront continuer à survivre encore longtemps. Comme par exemple ceux qui subissent durant trois ans la construction du Tramway. Et pour ceux qui ont du mal à s'en sortir, pourquoi ne pas réclamer une baisse sur la taxe professionelle pour les petits commerces de proximité, au nom de "l'action sociale" qu'ils engendrent... Pourquoi pas dans certains cas précis une mise en place d'un système d'aides comme il y en a pour des associations...

De plus, des boutiques disponibles (et il y en a beaucoup), ne veulent pas dire plus de petits commerces : la Ville devrait réfléchir à la manière d'inciter les commerçants à s'installer dans les locaux vides.

Donc merci, Laurent, de nous donner le point de vue municipal, mais cela ne saurait répondre à la problématique de la situation, car un petit commerçant ne s'occupe pas de l'intéret public, mais du sien. Les solutions viendront peut être au cas par cas lors de discussions entre les habitants, les commerçants et les élus autour des Conseils de quartiers.

Écrit par : dan | lundi, 15 août 2005

je m'intéresse à la vie du petit commerce
il faut le préserver
j'ai peur qu'il disparaisse car il est malmené

Écrit par : lamy martine | vendredi, 03 février 2006

On ne sait plus à quel saint se vouer, petits commerces en berne pouvoir d'achat au ras des paquerettes. Bien sur se cotoie le monde du luxe ostentatoire et le petit commerce de proximité. pendant que les uns achètent à prix exorbitants les autres survivent à peine.
Tout n'st que pouvoir par l'argent les individus n'ont plus d'existence, il ne reste qu'à courber l'échine en attendant des jours meilleurs.

Écrit par : eric | lundi, 11 juin 2007

Bonjour,

Je pense que tous les secteurs d'activités ne doivent plus se contenter que d'une seule source de revenus. Internet permet de développer d'autres alternatives. C'est une des meilleures manières de faire face pour développer son chiffre d'affaires. De plus il ne faut plus se trouver isolé. Le développement des réseaux est impératif. De plus vous avez l'aide des partenaires du réseaux. Essayez et vous y trouverez votre compte. Contactez moi pour en discuter.
Au plaisir
Michel

Écrit par : Delhommé | vendredi, 05 février 2010

Les commentaires sont fermés.