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lundi, 24 octobre 2005

Sommes-nous en train de nous faire pigeonner ?

A l'heure où la campagne se doit de rentrer les poules dans leur casier et de mettre les canards au froid, que risque t'on dans notre micro-climat parisien ? Sans vouloir en rajouter sur la psychose liée au virus H5N1 de la grippe aviaire (67 morts en 2 ans Worldwide contre 2500 par an en France pour la grippe « classique»), vous n'êtes pas sans remarquer que nos compagnons ailés, les pigeons, loin de se porter bien sont un peu trop nombreux dans le 14e.

Les mesures prises par la municipalité sont en ce point symptomatique d'une logique et des parallèles pourraient être facilement trouvés :

Afin de maîtriser la population de ces volatiles, l'installation de pigeonniers rue Vercingétorix a été entreprise pour qu'un ramassage des oeufs y soit effectué pour limiter les naissances. La création de ces pigeonniers donne ainsi l'image d'un problème pris en compte, et de solutions prises en total respect avec la nature. Or, prendre en compte un problème nécessite par la suite de le comprendre. Cette logique de prévention n'engendre qu'un appel d'air puisque le pigeon de campagne ou de banlieue trouvant ainsi un emplacement propice à sa nidification sera incité à migrer vers le centre des villes. Lorsque celui ci aura compris la raison de son échec à sa reproduction il ne fera que partir pour aller chercher un autre endroit pour nicher, mais toujours en ville. Il laissera alors sa place à un nouveau pigeon venu d'outre périf. L'INRA de Rennes, et notamment Philippe Clergeau, chercheur spécialiste du sujet, a clairement démontré l'impact extrêmement négatif de l'installation de ces pigeonniers (voir à ce titre l'article de MonPuteaux.com relatif aux pigeonniers locaux...).

Les conditions de vie urbaines du pigeon étant très dégradées, l'augmentation de sa population ne fait que réduire son état sanitaire. Le pigeon se retrouve victime de cette installation, l'habitant se retrouve couvert de fientes, et la mairie se glorifie d'apporter une solution à tous...

Seule initiative fructueuse vis à vis des invasions de colombidé : communiquer sur l'interdiction faite de nourrir ces pigeons. Faudra-t-il attendre d'entendre les pigeons tousser pour que chacun comprenne l'enjeu ?

Pascal

Plus d’info :
+ Coût d’un Pigeonnier 20 000 €.
+ Frais d’entretien annuel 9 000€   (nettoyage, entretien, ramassage des œufs, graines …)

 

Commentaires

Je ne sais pas si les pigeonniers sont la meillieurs façons de reguler les pigeons, par contre je vois tout les jours des gens qui les nourrissent dans le 14 . Je peux vous dire qu'avec l'argents qui pourraient être recoltés via les PV (la communication ne fontionne pas , la repression fonctionne),comme pour les dejections cannines, qui servent aussi de nouritures aux pigeons, on pourrait nettement reduire ces nuisances.

Écrit par : Stef | lundi, 24 octobre 2005

A force de faire jouer sans cesse le sacro-saint "principe de précaution", on en arrivera à une ville stérile, sans moineaux, sans pigeons, sans chiens, sans clochards.... Il suffit de voir les petites piques installées sur certains murets (de banques notamment) qui visent à empêcher les gens de s'asseoir. Il n'y aura plus de nuisances... mais il n'y aura plus de vie non plus!

Écrit par : denken | lundi, 24 octobre 2005

à noter, un article interressant aujourd'hui dans le quotidien gratuit 20minutes de Magali Gruet, qui m'a par ailleurs contacté à ce sujet. http://www.20minutes.fr/journal/recherche/valid_recherche.php?ipage=0&rech=pigeon

vous y verrez comment Mr Jack-Yves Bohbot se fait avoir comme une palombe...

Écrit par : Pascal | mardi, 25 octobre 2005

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