Paris14.info

C'est intéressant ce genre de diagramme qui compare les coûts pour le patron et le revenu de l'enmplyé. Mais il faut faire attention car on ne parle pas vraiment de la même chose.

Avec son salaire net, l'américain doit encore payer une assurance maladie, une assurance chomage et cotiser pour sa retraite. En plus pour sa retraite, il a intérêt à ce que le fond de pension auquel il cotise ne fasse pas failite entre-temps. Alors que le français a déjà cotisé pour le chomage, la retraite, la sécu et souvent pour la mutuelle complémentaire. Quand on sait le prix des assurances aux États-Unis...

Ce serait intéressant que ces éléments aparraisent pour qu'on puisse vraiment comparer ce qui est comparable.

Écrit par : Jérôme | mercredi, 31 janvier 2007

Je suis assez surpris par la tonalité de votre propos : vous parlez "d'effets de manche plutôt épais" et de "chiffres présentés de manière aussi partiale et biaisée", mais sans le démontrer... Si vous avez des preuves de ce que vous avancez, vous pouvez les porter à notre connaissance sur le blog www.besoindair.fr. Ce sera l'occasion de confronter nos visions respectives.

Écrit par : olivier | jeudi, 01 février 2007

Pardon, j'explicite.

Je parle de la mise en scène et du vocabulaire (le "fardeau fiscal", etc.) que j'ai ressentie comme inutilement démonstratifs...

Idem pour la présentation des chiffres comme le relève le 1er commentaire... Mais je donnerai un autre exemple. Lorsque Mme Parisot présente les niveaux de protection jurdique associées au Contrat de travail dans chaque pays et qu'elle établit une correllation entre ce niveau - selon elle trop élevé en France - et taux de chômage, elle cite pour exemple les Etats-Unis et le Royaume-Uni ou le marché de l'emploi est effectivement très souple ("moins rigide" dit-elle).
Mais elle omet de citer au passage les deux pays les plus proches de la France sur son graphique - Espagne et Suède si ma mémoire est bonne - pays dont les taux de chômage sont beaucoup plus modérés. Alors, la protection dont jouissent les salariés français avec leur CDI est-elle vraiment un obstacle à l'emploi ? Pas d'explication. C'est ce que trouve tendancieux dans sa présentation.

Je pense que les combats du Medef gagneraient à être livrés dans un esprit plus ouvert. Le modèle anglo-saxon, Grâal du patronat français, n'est pas le seul modèle opérant en terme économique. Danemark, Pays-Bas, Suède, Espagne... Il y a d'autres modèles dont la France pourrait s'inspirer et peut-être plus adaptables. L'objectif est que ça marche, non ? Quel est donc l'objectif du Medef dans ses combats ? Faciliter le business en France ou lutter pour les intérêts de ses adhérents ?

Alors, oui, à l'issue de cette réunion, il me semble que le Medef est bel et bien un mouvement patronal animé par un esprit de chapelle. Je n'en ai pas la conviction mais c'est en tout cas ce que pourrait laisser croire une telle mise en scène... C'est dommage car l'esprit entrepreneurial est une belle chose et j'en profite pour rappeler l'initiative www.100000entrepreneurs.com que Paris14.info avait décidé de soutenir lors de la 6e édition de "Paris blogue-t-il ?"...

Écrit par : Pierre Vallet | jeudi, 01 février 2007

Je comprends la remarque de Jérôme. C'est vrai, le salarié américain doit payer ses assurances privées et espérer pour sa retraite que le fonds de pension ne fasse pas faillite.
Mais aujourd'hui le travailleur français s'accroche à un mirage de protection sociale : faute d'une vraie réforme des retraites, qui paiera les retraites du système de répartition dans 20 ans ? A quel taux ? Dans quelles conditions ? Nous savons tous que les conditions actuelles ne seront pas maintenues. Alors ce ne sera peut-être pas la faillite, mais la peau de chagrin !
Sur la santé, que dire des centaines de médicaments déremboursés chaque années sous des motifs divers et variés (médecine de confort, efficacité non prouvée...). Et sans remboursement de l'assurance maladie, pas de remboursement de mutuelle non plus. Chaque année, les cotisations des mutuelles augmentent pour compenser le transfert de charges de l'assurance maladie vers les mutuelles. Parallèlement, pour maintenir un semblant d'équilibre, les prestations diminuent...
Alors est-on si bien protégés que cela ? Et si nos politiques continuent au rythme où ils vont... on va droit dans le mur !
Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez visualiser l'ensemble de l'exercice pédagogique de Laurence Parisot sur le blog de besoin d'air et y débattre à votre guise : http://www.dailymotion.com/video/x12gam_pedagogie-economique-par-l-parisot

Écrit par : Frédéric | samedi, 03 février 2007

@ Pierre Vallet : je découvre votre note aujourd'hui. Vous laissez supposer que l'esprit entrepreneurial n'est pas défendu par le MEDEF et vous citez l'opération nommée "100.000 entrepreneurs".

Permettez-moi d'apporter quelques informations complémentaires :

1) Le MEDEF travaille depuis de longues années pour une meilleure connaissance réciproque entre le monde de l'éducation et celui de l'entreprise à travers une opération exemplaire intitulée "La Semaine Ecole Entreprise". Celle-ci a permis de sensibiliser depuis 1999 plus de 540.000 élèves à l'esprit d'entreprise, notamment à travers les milliers de témoignages de dirigeants d'entreprise. Au-delà de toute passion. Sans publicité ronflante. Au plus près du terrain. A travers toute la France.

2) Si "Paris-blogue-t-il ?" dont vous êtes un des co-organisateurs a soutenu l'opération "100.000 entrepreneurs", il convient de rappeler que vous êtes également membre de l'association Club Horizons - qui a incubée "100.000 entrepreneurs", tout comme Philippe Hayat, qui la porte aujourd'hui. Nier au MEDEF toute implication dans la défense de l'esprit d'entreprise et vouer cette organisation patronale aux gémonies me parait donc une explication un peu "partiale et biaisée" pour expliquer votre engagement.

3) Vous posez la question de savoir "quels sont les objectifs du MEDEF dans ses combats ?" En ce qui concerne la défense de l'esprit d'entreprendre et de la diffusion de l'esprit d'entreprise auprès des plus jeunes, il semble bien que le MEDEF soit assez éloigné de "l'esprit de chapelle" dont vous le taxez. En effet, il est aussi nécessaire de préciser que dans le cadre de son opération "Semaine Ecole - Entreprise", le MEDEF n'a pas hésité à acheter à Philippe Hayat plusieurs milliers d'exemplaires de son dernier livre afin de le distribuer sur l'ensemble de son réseau. Et ce, quelques semaines avant le lancement de l'opération "100.000 entrepreneurs".

4) Je regrette sincèrement de ne pas avoir mis de cravate à votre goût lors de l'Assemblée Générale de l'organisation patronale !

Écrit par : Captain Kirk | vendredi, 16 février 2007

--> Captain Kirk.
...Le Medef a toujours défendu l'esprit entrepreneurial. Pensez-vous qu'à ce titre, il puisse revendiquer une part de responsabilité dans l'excellence française en la matière ?

...540 000 élèves depuis 1999 "Sans publicité ronflante. Au plus près du terrain. A travers toute la France". C'est formidable. "100 000 entrepreneurs" (http://blog.100000entrepreneurs.com/) étant une initiative indépendante très complémentaire - elle vise plus largement à "transmettre la culture d'entreprendre" - et puisque vous ne cultivez pas l'esprit de chapelle, je me réjouis que nous puissions compter sur votre soutien sans faille.

...Les sponsors de "Paris blogue-t-il ?" payent pour apparaître officiellement dans la soirée. "100 000 Entrepreneurs" comme dernièrement la "Fondation Nicolas Hulot" - n'ont pas du payer un centime pour apparaître. Notre soutien était 100% bénévole. Une action réalisée à titre gracieux vous pose un problème ?

...Philippe Hayat comme moi faisons partie du Club Horizons (http://www.club-horizons.com/) qui a incubé l'initiative "100 000 entrepreneurs". Et alors ? Si vous me donnez votre vrai nom, je pourrais également perdre mon temps sur Google pour trouver des infos de notoriété publique. Mais vous me direz qu'une adresse IP est déjà assez rigolote...

...le MEDEF n'a "pas hésité à acheter à Philippe Hayat plusieurs milliers d'exemplaires de son dernier livre afin de le distribuer sur l'ensemble de son réseau." Ecoutez, j'en suis ravi. Ce livre doit être excellent. Et avant, quels supports utilisiez-vous ?

...Je vous invite à relire mon article et mon 1er commentaire. Je ne suis pas si critique que vous le pensez à l'égard du Medef. Je pense même que Laurence Parisot, qui a fait le choix de la pédagogie, va dans la bonne direction. J'ai simplement regretté qu'elle ne valorise que les méthodes anglo-saxonnes et rejette dans ses exemples les pays du Nord de l'Europe. L'une et l'autre solutions semblent donner de bons résultats. Quelle serait la plus adaptée à notre culture nationale ?

Les modèles "nordistes", plus égalitaristes, pourraient peut-être séduire nos compatriotes et être mis en oeuvre plus aisément. Nedevrions-nous pas saisir cette chance de permettre à la France de dépasser des clivages économiques et sociaux archaïques ? Pourrait-on à ce prix retrouver la voie de la réussite ? C'est un choix de société... Le Medef est-il prêt à l'endosser ?

Écrit par : Pierre Vallet | lundi, 19 février 2007