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Cette exposition présente pour la première fois des photographies issues d’un fonds unique en son genre, celui de la bibliothèque Marguerite Durand. Elle nous raconte les femmes à la conquête de leurs libertés. Portraits, photographies d’art et photographies documentaires nous invitent à découvrir quelques-unes des grandes aventures collectives de la vie des femmes des XIX^ème et XX^ème siècles, marquées par des figures singulières, célèbres ou anonymes.

 Ce sont 150 ans d’histoire des femmes qui nous sont racontées à travers ce fonds photographique méconnu. Les quelques 200 photographies rendent compte de l’ampleur chronologique de la collection de la bibliothèque Marguerite Durand dans les domaines principaux des conquêtes des femmes, à la lumière de l’histoire des arts, de la littérature, du sport et bien sûr de la photographie.

Depuis les revendications des pionnières à la Belle Epoque, la reconnaissance publique des célébrités du monde des arts, du spectacle et des lettres, l’accès aux métiers dits masculins, jusqu’aux combats politiques, des Communardes aux militantes du MLF, l’exposition propose une traversée de plus d’un siècle de révolution de la vie des femmes.

Nous découvrons que la ligue française pour le droit des Femmes occupe une des « baraques du Jour de l’An » Bd de Sébastopol du 20 12 13 au 04 01 14, elle y vend des affiches brochures cartes postales broches buvards jouets de propagande anti alcoolique, cray o n s et savons féministes, lingerie fabriquée par une coopérative de femmes attirent les passant et valent  à la Ligne l’honneur de la presse et même du cinematographe.

La collection de Marguerite Durand, pionnière parmi les militantes pour le droit des femmes à la Belle Epoque, première patronne de presse en France, fondatrice du journal La Fronde, entièrement rédigé et administré par des femmes. Afin de témoigner de leur apport comme actrices de l’histoire, elle créa un fonds de documentation spécialement consacré aux femmes.

Qui sans elle se souviendrait de Séverine une des premières femmes journaliste professionnelle, de Madeleine Pelletier qui porte le costume masculin, première femme médecin aliéniste des hopitaux ?
Celle qui déclarait en 1903 que l’élégance était « un devoir qu’une féministe doit s’imposer, ne serait-ce que pour enlever aux hommes superficiels cet argument que le féminisme est l’ennemi du goût et de l’esthétique féminine » était aussi une « frondeuse » qui affichait une double ambition : conserver une trace visible des femmes présentes dans l’espace public, actives dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes et archiver les témoignages de leurs mobilisations militantes.

Commençant par des documents de la Belle Epoque du féminisme et retraçant les débuts laborieux de ces combats, on pourra voir l’autorisation à titre exceptionnel de se présenter à l’agrégation de mathématiques des lycées de garçon délivrée à Adeline Chaumont.
Le Ministre ajoutait « vous ne pourrez toutefois prétendre à un emploi dans les lycées de garçons »

- Portraits de célébrités du monde des arts, du spectacle et des lettres, comédiennes, artistes peintres, musiciennes, écrivaines et militantes qui ont marqué l’histoire des droits des femmes. A noter une photo très peu connue de Camille Claudel et une attendrissante de La Goulue et son chien.

- Les femmes photographes (Germaine Krull, Laure Albin Guillot, Berenice Abbott, Gisèle Freund, Yvonne Chevailier,Edith Gérin, Sabine Weiss, Janine Niepce….) ont (curieusement ?) beaucoup photographié le travail des femmes : ouvrières (femmes au triage et criblage du charbon pendant la guerre de 14/18) sportives, aviatrices, grèves et manifestations, femmes « pionnières » ; années 1980 : femmes exerçant des métiers traditionnellement “masculins” 

Cette exposition témoigne de l’accès des femmes à de nouveaux territoires professionnels et leur présence dans la vie politique : femmes engagées de la Commune : Louise Michel,

Joséphine Marchais blanchisseuse, vivandières des « enfants perdus », résistantes, pacifistes, suffragistes, femmes politiques ; les grands « combats » des femmes des années 1970 aux années 1990, aux années MLF portraits des grandes figures et manifestations diverses, comme celle en 1988 des Infirmières dont le slogan était: « Ni bonne ni conne  ni nonne »

GALERIE DES BIBLIOTHÈQUES / VILLE DE PARIS
22, rue Malher Paris 4^e - jusqu’au 13 mars 2011

A l’occasion de la Journées des femmes, l’exposition est gratuite le 8 mars prochain pour tous les publics