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jeudi, 10 janvier 2013

Autour du Chat noir

Le musée de Montmartre présente une exposition unique sur un des lieux mythiques de Montmartre, le cabaret du Chat Noir.Exposition, Autour du Chat noir, Musée de Montmartre

Le Chat Noir, fondé en 1881 par Rodolphe Salis à Montmartre est le premier cabaret littéraire, artistique et musical d’avant-garde à Paris.

L’exposition évoque l’atmosphère d’innovation et d’improvisation, littéraire, artistique et musicale du Chat Noir au travers de plus de 300 œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec, Edouard Vuillard, Théophile-Alexandre Steinlen, Adolphe Willette, des Nabis et des Symbolistes.
On peut y admirer une reconstitution du théâtre d’ombres et des accompagnements musicaux (Bruant, Yvette Guilbert, Monique Morelli).

Dès son ouverture en 1881, le cabaret du Chat Noir fondé par Rodolphe Salis fut le rendez- vous des avant-gardes artistiques et littéraires à Paris comme les Hydropathes et les Zutistes, précurseurs des Dadaïstes.

Cette exposition comprend plus de 300 tableaux, aquarelles, dessins, estampes, affiches et les exceptionnelles silhouettes en zinc du théâtre d’ombres, provenant principalement de collections privées qui n’ont jamais été présentées au public en France..

À la fin de 1881, les Hydropathes, s’installèrent à Montmartre et firent du Chat Noir, tout récemment ouvert par Rodolphe Salis, leur quartier général. Montmartre devint alors, aux dépens du Quartier latin, le principal théâtre des activités modernistes.
Présenté à l’époque comme un « cabaret de style Louis XIII fondé par un fumiste », le premier Chat Noir ouvrit ses portes en novembre 1881, au 84, boulevard Rochechouart, en lieu et place d’un ancien bureau de poste. Le cabaret, assez petit, se composait de deux pièces étroites en enfilade, qui pouvaient à peine contenir une trentaine de personnes.

Sous la direction de Salis, et grâce au talent des écrivains et des artistes, Le Chat Noir et son journal furent bientôt une incroyable réussite, tant populaire que financière. En juin 1885, Salis fut en mesure de transférer son cabaret dans un beau bâtiment de trois étages élégamment meublé de la rue Victor-Massé , situé à quelques pas de l’ancien Chat Noir, qui fut, quant à lui, repris par le chansonnier Aristide Bruant et rebaptisé Le Mirliton. À l’entrée de ce second Chat noir se trouvait une pancarte jaune et noire qui exhortait le passant à être « moderne ! »
Exposition, Autour du Chat noir, Musée de MontmartreLe Chat Noir fit beaucoup pour le monde artistique parisien, sa contribution la plus importante et la plus reconnue fut sans doute son formidable théâtre d’ombres, créé en 1886 par Henri Rivière et Henry Somm dont on peut admirer les superbes silhouettes en zinc

Avant de s’installer (avec son cabaret le Mirliton) en 1885 à l’emplacement du premier Chat Noir, Bruant composa sa célèbre chanson sur l’air occitan Aqueros Montagnos, (août 1884)

Je cherche fortune, Autour du Chat Noir
Au clair de la lune, À Montmartre !
Je cherche fortune, Autour du Chat Noir
Au clair de la lune, À Montmartre, le soir.

 

Une salle est dédiée au thème du cirque et des fêtes foraines comme on le trouvait au cirque Fernando et dans les rues de Montmartre. Les peintures de clown tel que Footit et Chocolat rendent compte de la fascination que les artistes avaient pour les spectacles populaires et pour les représentations des marginaux.

Des estampes, des affiches, des peintures et des dessins représentent les artistes populaires tels que Yvette Guilbert, Loïe Fuller et la Belle Otero, qui accompagnent en musique les cafés-concerts.

Une salle présente des artistes comme la Goulue qui ont attiré les personnalités et le public de masse dans les salles de danse de Montmartre comme le mythique Moulin Rouge. La réputation de Montmartre s’est installée dans les années 1900. Les œuvres présentées confirment la prédiction de Rodolphe Salis qui disait que « tout le monde finirait par venir à Montmartre ».

 Des estampes, des affiches, des peintures et des dessins représentent les artistes populaires tels que Yvette Guilbert, Loïe Fuller et la Belle Otero, qui accompagnent en musique les cafés-concerts.

Exposition, Autour du Chat noir, Musée de Montmartre
Musée de Montmartre - 12, rue Cortot 75018 Paris Téléphone : 01 49 25 89 39 - Fax : 01 46 06 30 75 infos@museedemontmartre.fr
Ouvert tous les jours de 10h à 18h

Théophile Alexandre Steinlen, Affiche de la tournée du Chat Noir, Lithographie 58.5 x 79 cm Collection musée de Montmartre © DR
Anonyme, Pour ailleurs : le socialisme, Zinc, 118 x 147.5 cm, Collection musée de Montmartre © DR
M. Balda, Le Cabaret du Chat Noir, Sans date Huile sur toile 30.5 x 38.5 cm Collection musée de Montmartre © DR
Pierre Vidal, couverture Pour la vie à Montmartre, 1897 Lithographie 20 x 27.5 cm Collection privée © DR

lundi, 07 janvier 2013

Avec armes et bagages ... dans un mouchoir de poche

 Avec cette exposition, le musée de l’Armée. invite le grand public à suivre un parcours surprenant dans le quotidien du soldat, et celle de la société française dans son ensemble, aux XIXe et XXe siècles, au gré des multiples avatars d’un objet étonnant et méconnu, trivial et raffiné : le carré de textile imprimé, appelé aussi, selon les époques et les usages, mouchoir ou foulard.

Mouchoir de cou, mouchoir de poche, imprimé ou finement brodé, en cotonnade légère ou en soie... il renvoie aujourd’hui une image surannée. Si le terme « mouchoir » n’est plus usité par nos contemporains que dans son acception la plus triviale, cette exposition vise à remettre sur le devant de la scène ce carré de textile.

Il est carré car, dès 1784: les lettres patentes du Roi imposent la forme carrée comme un standard pour la production manufacturière des mouchoirs.

Tour à tour mouchoir et tableau, pansement et accessoire de mode, bonnet de nuit improvisé ou baluchon de fortune, le carré est, un objet riche de sens, témoin matériel de l’esprit d’une époque.

L’exposition réunit 60 carrés en tissu imprimé, du plus modeste au plus luxueux, accompagnés de plus de 200 pièces de collection(peintures d’histoire, dessins, estampes, photographies, cartes postales, armes, pièces d’uniformes et objets du quotidien) pour comprendre cet objet « multi-fonction »

« Les connaissances utiles »
Les thèmes traités sont proches du quotidien ; on propose ainsi des recettes ou des astuces indispensables à la tenue d’un ménage : cuisine, jardinage, hygiène, médecine etc. Support didactique, entre l’almanach et le manuel, le mouchoir pénètre ainsi l’univers domestique, avant d’intéresser l’Armée

Exposition, Mouchoirs avec armes et bagages dans un mouchoir de poche, Musée de l'Armée

 

Les conscrits - qui pour la plupart ne savent ni lire ni écrire - bénéficient par son intermédiaire des connaissances à acquérir.

Sur ces mouchoirs d’instructions se déploient des impératifs et consignes divers : apprendre sa géographie, cirer ses chaussures, démonter un fusil ou soigner un blessé.

 

La forme triangulaire est particulièrement appréciée car elle permet de faire des bandages.

Exposition, Mouchoirs avec armes et bagages dans un mouchoir de poche, Musée de l'Armée

 

 

 



On peut voir notamment , datant de la guerre de 14 des foulards jeux de dames et d’échecs ainsi que les foulards imprimés de cartes géographiques que portaient sur eux, pendant la seconde guerre mondiale, les Alliés parachutés sur la France.

La tradition militaire est toujours attachée au mouchoir comme support d’instruction et de commémoration. Il accompagne les soldats sur les nouveaux théâtres d’opérations.

 

Exposition, Mouchoirs avec armes et bagages dans un mouchoir de poche, Musée de l'Armée

 

 

 




Ce mouchoir a été distribué à tous les membres du 3e Rei pour Noël 2007. Les motifs reprennent les gestes emblématiques que peuvent être amené à effectuer ces soldats : reconnaître la faune et la flore, conseils pour le bivouac, rappel des règles de sécurité et de santé etc.


Le carré imprimé du XIXe siècle reste une parure populaire, au début du XXe siècle la haute société se l’approprie, le modifie et le magnifie.
Entre les deux guerres, il devient pochette pour les hommes et foulard en soie aux multiples usages pour les femmes. Particulièrement adapté aux activités et aux divertissements chics d’une élite urbaine, il complète la tenue de la sportswoman élégante.

En 1937, la maison Hermès lance le fameux carré, qui offre des exemples de mise en scène de motifs historiques ou militaires
Exposition, Mouchoirs avec armes et bagages dans un mouchoir de poche, Musée de l'Armée

 

Les sources d’inspiration de cette iconographie sont puisées dans les traditions équestres de la maison, ainsi que dans la collection privée d’Émile Hermès.Exposition, Mouchoirs avec armes et bagages dans un mouchoir de poche, Musée de l'Armée

 

 

 

Il s’impose comme la référence du foulard raffiné, en soie imprimée de motifs variés.












Avec armes et bagages.... dans un mouchoir de poche
Jusqu’au 13 janvier 2013,
Musée de l’Armée Hôtel national des Invalides -
de 10h à 17h
www.invalides.org/ExpoArmesetbagages

Mouchoir d’instruction n°8 : La Revue de détail Atelier Buquet / Manufacture Renault Mouchoir imprimé sur coton France, Rouen, 1884Paris, musée de l’Armée © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMNGP / Emilie Cambier
Mouchoir pansement anglais
: Bandage for First Aid in Accident Mouchoir imprimé sur coton Angleterre, vers 1880 - Mulhouse, musée de l’Impression sur étoffes © David Soyer / musée de l’Impression sur étoffes, Mulhouse
Mouchoir d’instruction
: Le 3e Régiment étranger d’infanterie Adjudant Pelote Mouchoir imprimé sur tissu synthétique - Guyane, 2007 Paris, musée de l’Armée © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMNGP / Emilie Cambier
Dolman de trompette des guides de la Garde impériale Drap de laine France, Second Empire Paris, musée de l’Armée © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMNGP / Emilie Cambier
Brandebourgs Carré de soie Hermès
Collection du Conservatoire des Créations Hermès Dessin Cathy Latham-Audibert, 1972 © Hermès Paris 2012 / crédit photo Studio des Fleurs


 

 

 

 

 

jeudi, 03 janvier 2013

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

L'affaire Dussaert
Philippe Dussaert (1947-1989) est à l'origine du mouvement vacuiste dans les années 80. Peggy d'Argenson galeriste, critique d'art, a exposé et promu son oeuvre. Et c'est la rencontre entre cette femme et l'auteur de la pièce Jacques Mougenot, qui a fait naître l'idée de ce spectacle. Et quel spectacle! Drôle, brillant, fin, astucieux.
Jacques Mougenot également comédien raconte avec subtilité, et sous forme de théâtre conférence, l'histoire de ce peintre. Notamment la vente publique de sa dernière oeuvre qui a suscité bien des remous.. Rien est-il une oeuvre d'art? Une question que l'art contemporain avec parfois ses dérives et ses escroqueries peut entraîner.
En tout cas de ce rien, Jacques Mougenot en a tiré un texte qui est tout sauf du rien. La richesse des mots et la truculence du langage sont au rendez-vous. Et l'on rit de bon coeur des réponses qu'apporte cet homme à nous les profanes. Ce n'est d'ailleurs pas pour " rien" que ce spectacle a obtenu le prix Philippe Avron décerné pour la première fois par la Fédération des festivals d'humour et la SACD. Que l'on apprécie ou pas l'art contemporain, il faut impérativement aller savourer l'affaire Dussaert..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d'infos:
Théâtre des Mathurins 36 rue des Mathurins
Métro : Havre Caumartin

15:22 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dussaert, rien, humour