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mercredi, 30 mars 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Je l'appelais Monsieur Cocteau

 

Délicieux moment que cette soirée consacrée à Jean Cocteau, un homme très mince, à l'allure juvénile selon Carole Weisweiller l'auteur de ce spectacle. Cette dernière a bien connu le personnage, puisque pendant dix années, il a vécu dans la villa de sa mère située à Saint-Jean Cap Ferrat. Son point de vue est d'autant plus riche qu'elle l'a connu enfant, adolescente et jeune femme…

Adaptée pour la scène par la talentueuse Bérengère Dautun, cette pièce nous fait revivre les dernières années du poète. Tandis que Bérengère Dautun dit le texte, l'ombre de Cocteau se profile par le biais d'un jeune comédien Guillaume Bienvenu.

Qu'apprend-on sur Cocteau? Bien des choses. Par exemple que c'était tout sauf un homme d'argent. Qu'il vouait un véritable culte à l'amitié, et que durant sa vie il n'a jamais cessé de donner.
C'est un bel hommage à cet homme qui détestait la haine, et qui estimait que la véritable intelligence est celle du cœur. " Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour " déclarait-il, et c'est effectivement une belle preuve d'amour envers le poète que nous montrent ici Carole Weisweiller et l'ensemble de l'équipe ayant participé à la mise en scène de ce spectacle...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Studio Hebertot 78 bis Bd des Batignolles

Métro : Villiers, Rome

18:10 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 mars 2016

Cahiers Colette " Colette animale"

La société des amis de Colette a édité fin 2015 le 36ème numéro des "Cahiers Colette" préfacé par la philosophe Elisabeth de Fontenay. Il s'agit cette fois-ci de " Colette animale" où l'on se rend compte de la place particulière de l'écrivain dans la réflexion sur les animaux et leurs implications morales. Dans son œuvre, elle s'est servie surtout des chiens et des chats pour faire ressortir des vérités qu'elle ne pouvait révéler autrement. Si l'on risque une image, l'on peut affirmer qu'ils lui servirent en quelque sorte de psychiatre. Elle dira dans "La naissance d'un jour " : " Je n'ai plus envie de me marier avec personne, mais je rêve encore que j'épouse un grand chat".

Profondément engagée dans la défense des animaux, elle déclarait en 1914 : " La condition des bêtes encagées, si l'on s'y arrête est un tourment pour l'esprit."

Ce nouveau cahier englobant de belles photos de l'écrivain en compagnie de chiens et de chats est un ouvrage bien intéressant ponctué de différents points de vue d'écrivains sur la romancière. On peut également lire sa correspondance intime à la fin de sa vie avec son médecin Marthe Lamy. Celle-ci assistera à l'hôpital américain de Neuilly à l'embaumement du corps de sa patiente…

Autre texte révélateur de Colette et de sa relation avec les animaux : la retranscription de la conférence " Les bêtes et nous" qu'elle a prononcée au café Excelsior le 18 février 1914. Anecdotes, souvenirs, descriptions croustillantes, affluent pour notre plus grand plaisir. Citons par exemple pour finir ces quelques phrases : " ... vous ne nierez pas que nos bêtes ont un sens très éveillé du ridicule : voyez la mine vexée du chien qu'on coiffe d'un bonnet, ou d'un chat qui vient de rater le bouchon dansant au bout d'une ficelle!...

Agnès Figueras-Lenattier

 

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10:30 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colette, animaux, relation

mardi, 08 mars 2016

Quelque part dans le temps (DVD)

Quelque part dans le temps DVD

Un jeune écrivain Richard Collier est abordé par une femme âgée qui lui susurre ces paroles quelque peu étranges : "Reviens-moi je t'en prie". Huit ans plus tard, séjournant dans un hôtel très réputé, il tombe sur le portrait de cette vieille dame. C'est alors qu'il va se replonger dans le passé 68 ans en arrière, et se rémémorer des souvenirs datant du début du XXè siècle. Sur une magnifique musique de Sergueï Rachmaninov (rhapsodie sur le thème de Paganini), une atmosphère emplie de romantisme se déploie sous nos yeux captivés et enchantés par l'imaginaire magique de ce film réalisé par Jeannot Szwarc. La progression vers le passé, est réalisée avec finesse, et la lumière différente entre les années antérieures et le présent accentue la beauté et la pureté des sentiments. Un seul baiser entraînera une véritable passion pleine de délicatesse et de magnificence. Mais le retour à la vie actuelle se révélera difficile aussi bien pour les personnages de l'histoire que pour les spectateurs… C'est tendre, émouvant, merveilleusement interprété par Christopher Reeve et la jolie Jane Seymour, et actuellement on ne voit plus beaucoup de films de cet acabit. Mal accepté à sa sortie, ce film tiré d'un roman de Richard Matheson mérite un hommage, et ce serait dommage de passer à côté…

Agnès Figueras-Lenattier

mardi, 01 mars 2016

Modigliani au musée du LAM

 

Tout près de Lille, ville qui fut d'abord une île aux multiples canaux et qui devint française lors du règne de Louis XIV, se trouve la ville de Villeneuve d'Ascq. Celle-ci dotée d'une belle mairie et d'une splendide église abrite en ce moment une exposition sur Modigliani (1884-1920). Lors de cette rétrospective, on peut observer l'importance de la sculpture dans l'œuvre du peintre avec notamment ses premières cariatides inspirées de l'Egypte antique. L'art khmer l'influença également.

Après les années de guerre, il se remet surtout à faire des portraits tout à fait novateurs. Trois artistes de l'Europe centrale Moïse Kisling, Pinchus Krémègne et tout particulièrement Chaïm Soutine occupent une place importante dans sa vie. Aidé dès 1916, par le poète d'origine polonaise Léopold Zborowski, il peint aussi bien des personnalités du monde de l'art que des anonymes. Jeanne Hébuterne la mère de sa fille fait partie de ses modèles privilégiés. Sa vie fut constituée de seulement 12 ans de création, mais quelle belle exploitation de ce laps de temps finalement assez court. Il meurt le 24 janvier à 36 ans d'une méningite tuberculeuse. Jeanne de nouveau enceinte, met fin à ses jours 2 jours après…

Parmi les œuvres exposées au Musée du Lam, le portrait de Zborowski, de Roger Dutilleul qui achètera plusieurs tableaux du peintre. Des têtes de femme, de magnifiques nus, et de jolies peintures comme la " jeune fille brune assise" ou la " femme assise à la robe bleue"..

Dans cette exposition, le style bien particulier de Modigliani se profile nettement. C'est surtout l'artiste plus que l'homme que l'on découvre ici avec des aspects cachés de son œuvre... L'on voit les influences qu'ils a subies particulièrement celle de Cézanne, et les diverses aides dont il a bénéficiées.

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos : 
Le LAM 1 Allée du Musée à Villeneuve d'Ascq

0320196868