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jeudi, 19 décembre 2019

Galerie la Véhémence

La Galerie La Véhémence ( 81 bd Longchamp à Marseille )  mène une réflexion sur des œuvres picturales par le biais de leurs activations et leurs résonnances dans l’espace d’exposition. Elle s’oriente vers une recherche curatoriale autour du corps sujet, du corps de l’image, du corps de l’artiste. Autour d’oeuvres d’artistes reconnus et émergents, la Véhémence présentera à travers une programmation annuelle d’expositions collectives, le fond du peintre Bernard Dufour par une ré-activation de l’oeuvre.

Pour sa première exposition, cette galerie, présente un corpus d’oeuvres modernes et contemporaines, où l’empreinte du réel passe par la surface du corps. Ici, il devient surface tangible d’un visible. Partant du postulat de Jean-Luc Nancy, «Le corps est un lieu. Je suis partout où est mon corps. Mon corps est dans mes écrits. Une écriture, une pensée, c’est un corps », La Véhémence propose une lecture du corps sujet, du corps de l’image, et du corps réactivé. À travers Faire corps , quatre artistes dialoguent et proposent des pièces allant de l’apparition, du relevé, de la présence du corps. Également présence du corps de l’artiste, où le geste intervient ici en tant que partie prenante du processus de création. Réactivant les clichés-verres de Bernard Dufour, La Véhémence accentue la mise en évidence des liens autour de l’appropriation des techniques du médium pictural par les artistes. Partant de la transparence de l’image, Mana Kikuta utilise le collodion humide afin d’en faire émerger une forme, par la superposition des images pour transcrire l’épaisseur de la mémoire, son activation et son oubli. À l’inverse, Tao Douay part du noir de l’image pour donner présence à la lumière des corps qui y apparaissent et font la matière de l’image. Au creux de la matière, Myriam Mechita dresse dans le charbon et dans la terre, des tracés, des sculptures, des corps fragmentés restitués de ses expériences et prélèvements du réel. Dans ces appropriations différentes des techniques picturales, les oeuvres se croisent pour révéler un dialogue où les techniques et les écritures traversent l’espace d’exposition afin de donner corps à l’empreinte, sa surface et sa profondeur. 

Exposition du 31 Janvier au 19 Avril 2020 Du Jeudi au Dimanche - de 14h à 20h, et sur RDV Inauguration le 31 Janvier 2020 - 18h30 à 21h30

07:37 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 10 décembre 2019

L'idiot " DVD

Editions Doriane Films

Adapter au cinéma " L'idiot" de Dostoievski œuvre de 900 pages était un défi de grande ampleur. Georges Lampin d'abord assistant réalisateur puis producteur a osé ce pari. C'était ambitieux, et le résultat s'avère mitigé. D'ailleurs, les critiques de l'époque lui ont reproché et c'est assez vrai de ne pas avoir su ou pu exprimer toute la profondeur du roman. Il a fallu que ce cinéaste coupe, coupe, et pas évident donc de sélectionner les passages à garder et à éliminer…

Ceci dit, les acteurs sont convaincants notamment la belle et élégante Edwige Feuillère et Gérard Philippe qui après ce rôle continuera dans la même direction : tourner dans des films en costume adaptés de chefs-d'œuvre de la littérature romanesque. Il est ici brillant, incarnant un homme plein de naïveté, de douceur, d'aménité et sans grande consistance. La scène où il donne rendez-vous à Aglaé une des filles du général Epantchine est pleine d'esthétisme et de romantisme. Les costumes sont beaux ainsi que les décors qui permettent d'avoir un aperçu de la ville de Saint-Pétersbourg pendant une fête russe.

Un reproche cependant à adresser à Gérard Philippe qui n'est pas encore tout à fait au sommet de son art : une diction pas toujours parfaite, et une voix trop faible à certains moments. C'est d'ailleurs ce que lui a fait remarquer l'ingénieur du son qui lui a demandé lors d'une séquence de parler plus fort. Et Gérard Philippe de lui rétorquer qu'il ne suivrait pas ce conseil pas car c'est ainsi qu'il le sentait... Le lendemain, l'ingénieur du son fera amende honorable reconnaissant que Gérard Philippe avait raison. Or, ce n'est pas si évident. Il aurait sûrement semblé plus judicieux qu'il élève un peu la voix. Cela semble en effet manquer un peu de professionnalisme.. Ce n'est qu'un argument qui peut bien sûr être contredit…

Avec ce DVD est joint un petit carnet très intéressant sur Gérard Philippe, éclairant sur sa personnalité d'après des témoignages de personnes l'ayant côtoyé, sur sa préparation pour le rôle et le contexte de l'époque…  L'ensemble est enrichissant et historique quant à la carrière de Gérard Philippe…

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

lundi, 02 décembre 2019

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du 14ème

Je m'appelle Erik Satie comme tout le monde

En ce moment et encore tout le mois de décembre, a lieu au théâtre de la Contrescarpe une fiction originale et surprenante sur Erik Satie dont on connaît la relation amoureuse avec la peintre Suzanne Valadon. Celui qui l'incarne est un ancien pensionnaire de la Comédie Française Elliot Jenicot qui fait preuve d'aisance et d'agilité, et le représente bien avec sa singularité, sa folle fantaisie. On le voit, toujours en quête de son parapluie, évoquer ses moments passés au " Chat noir", sa relation avec Debussy, Ravel, Picasso et son duo avec la jeune Anaïs Yazit, infirmière, est convaincant. En fond sonore, quelques airs du compositeur, et durant la pièce, sur écran, des illustrations amusantes de Suki. Un mélange intéressant, où expression corporelle, nostalgie et affectivité s'entremêlent laissant découvrir quelques aspects peu connus de la vie du musicien. Le texte de Laetitia Gonzalbes également metteur en scène de ce spectacle a de l'attrait et la mise en scène bien que laissant planer sur le plateau une histoire pas toujours très gaie, emporte le spectateur vers une certaine légèreté… Habile et singulier!...

Agnès Figueras-Lenattier

Théâtre de la Contrescarpe 5 rue Blainville

Métro : Cardinal Lemoine, Monge