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mardi, 28 janvier 2020

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du 14ème

" Toulouse Lautrec chez Maxim's", et " Jacqueline Kennedy, la Dame en rose"

Au théâtre Maxim's, un endroit enchanteur où l'on ressent une certaine griserie, se jouent en ce moment deux spectacles très différents mais tout aussi attractifs. L'un "Toulouse-Lautrec chez Maxim's" , l'autre "Jacqueline Kennedy, la dame en rose" ont été écrits et mis en scène par le dynamique et jovial Gérard Chambre.

Le décor du 1er étage comprenant un magnifique bar anglais, est réservé aux spectateurs de Toulouse-Lautrec, tandis que que ceux de Jacqueline Kennedy ont le plaisir de goûter le charme du rez-de-chaussée. L'idéal puisque les deux spectacles se jouent à la suite, est d'assister aux deux. C'est un vrai plaisir pour les yeux et l'ouïe avec une équipe harmonieuse , gaie et entraînante.

Pour "Toulouse-Lautrec chez Maxim's", Véronique Fourcaud et Gérard Chambre chantent avec une certaine sensualité et coquinerie des chansons amusantes et veloutées accompagnés par un artiste de renom Toulouse Lautrec( Fabrice Coccito) " la star" du Moulin Rouge qui parle notamment de son ami Erik Satie et de son pouvoir auprès des femmes… Sa complicité avec "La Goulue"n'a pas été oubliée…

Quant à "Jacqueline Kennedy la dame en rose", Gérard Chambre a repris des musiques de différentes époques et y a mêlé de jolies paroles, en référence à l'époque de Jacqueline Kennedy, dont le mari disait d'elle qu'elle "apportait de l'élégance à sa présidence". Cette comédie musicale ponctuée de quelques danses permet de mieux se familiariser avec certains épisodes de la vie de cette femme, qui a perdu deux enfants et qui prenait des cours de sirtaki.

Bref, on passe plus de deux heures à observer avec une certaine volupté, cette troupe de qualité qui sait avec un certain brio exploiter la beauté du cadre de chez Maxim's où sont venus Proust, Guitry, Cocteau, Diagilev… . Il serait donc dommage de passer à côté de ces deux soirées que l'on peut aussi goûter en deux fois…

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos

Théâtre chez Maxim's  3rue Royale

Tous les lundis à 19h et 20h30

Métro : Concorde

 

10:47 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 janvier 2020

Violaine Arsac

En ce moment au théâtre 13 jardin ( 103 A Bd Auguste Blanqui) se joue la pièce " Les passagers de l'aube", un très bon spectacle qui évoque pour la première fois sur scène le spirituel. Elle s'est jouée trois années de suite au festival d'Avignon remportant un gros succès et se joue pour la première fois à Paris jusqu'au 9 février. Ensuite aura lieu en mars, avril une tournée en province. Violaine Larsac l'auteur et également la metteur en scène s'explique sur son travail. Ancienne comédienne, c'est sa première pièce de théâtre en tant qu'auteur, et sa quatrième mise en scène.

 

" Les passagers de l'aube " est votre première pièce. Quel en est exactement le sujet?

C'est l'histoire de Noé un jeune interne brillant, cartésien, très rationnel en dernière année de neurochirurgie qui est en train de boucler sa thèse sur le cerveau. Or, il va être confronté à un cas d'expérience de mort imminente contredisant quelque peu le sujet de sa thèse. Au départ, il prend cet exemple comme quelque chose d'un peu loufoque, et va éprouver l'envie de s'y intéresser pour démontrer que c'est une imposture. Ainsi pourra t-il avancer tranquillement sur sa thèse. Mais finalement, il va mettre le doigt dans l'engrenage et se rendre compte que ce cas est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît et que l'on ne peut en parler scientifiquement en deux temps trois mouvements. Tout ceci va mettre en péril son avenir professionnel, ses relations et va même provoquer une dispute avec sa femme... L'ensemble de son monde et de ses certitudes va vaciller…

 

Pourquoi traiter de ce thème? C'est un sujet auquel vous êtes sensible?

J'ai lu beaucoup de choses là-dessus, écouté des vidéos, et j'ai trouvé ce domaine étonnant, questionnant. Je me suis dit que c'était un sujet qui n'avait jamais été traité au théâtre, et j'ai eu le souhait de le faire. De manière générale, le spirituel est quelque chose qui m'interpelle.

 

Lorsque vous avez écrit cette pièce aviez-vous déjà toute l'histoire ou est-ce venu progressivement? D'autre part l'intention de la mettre en scène était-elle déjà présente?

J'avais le début et la fin, et j'ai commencé par écrire toute la trame avant de construire les dialogues. J'ai créé toute mon histoire, tous les rebondissements et une fois la grille et toute la structure mises en place, j'ai  rédigé la pièce à proprement parler. Oui, quand j'ai écrit la pièce, j'avais déjà les images de la mise en scène. Peut-être même avant; tout est très mêlé…

 

Ecrire une pièce de théâtre a t-il été difficile?

Non. J'avais beaucoup travaillé en amont sur la recherche, donc l'écriture en elle-même m'a paru très agréable et j'ai d'ailleurs recommencé depuis car cela m'a beaucoup plu. Cela demande bien sûr beaucoup de travail, mais c'est un exercice que j'ai trouvé jouissif. En outre, j'avais déjà eu l'occasion de me frotter à l'écriture scénique même si je n'avais jamais écrit une pièce en entier. Et puis, il se trouve qu'il y a quelques années j'avais suivi un stage d'écriture de scénario donc de dramaturgie. Et c'est vrai que je me suis un peu replongée là-dedans, pour être vraiment le plus proche possible de ce que l'on doit observer comme règles lors de l'écriture d'une pièce de théâtre…

 

Pourquoi ce titre? L'avez-vous trouvé facilement?
Oh non, j'ai mis beaucoup de temps à le trouver. "Les passagers" car selon moi on est tous des passagers et de plus, cela a également un lien avec un rebondissement présent à la fin de la pièce. Quant à " l'aube", cela fait référence à la lumière…

 

Pour cette mise en scène des " passagers de l'aube" qu'avez-vous voulu dégager comme message?

D'une part quelque chose d'assez suggestif impliquant que le décor fait allusion aux différents lieux plus qu'il ne les représente de façon complètement réaliste. Et puis le deuxième axe du travail a été basé sur le travail physique. J'ai d'ailleurs fait appel à un chorégraphe qui sait très bien faire bouger les comédiens qui ne sont pas danseurs. J'avais vraiment envie que les corps soient présents et qu'ils puissent à un moment donné prendre le relais des mots afin que l'on ne soit pas uniquement dans l'intellect et que l'émotion puisse aussi avoir sa part.

 

Connaissiez-vous déjà les quatre comédiens?

J'en connaissais déjà deux, et les deux autres je les avais remarqués lors d'un spectacle. Les quatre avaient déjà vu mon travail, ce qui était plus facile pour engager une collaboration. Tous les quatre sont assez magiques. Ils s'entendent très bien et cela se ressent beaucoup sur le plateau. Il règne une très belle énergie collective.

 

Comment s'est déroulé le processus de la mise en scène c'est à dire au niveau du décor, des costumes et des répétitions en général?

J'avais déjà en tête une idée très précise de ce que je voulais faire, ce qui a facilité le bon déroulement des répétitions... On a travaillé tout de suite avec les blouses des médecins. On a mis le décor dès la première répétition. Comme les éléments, les accessoires et les costumes circulent, il fallait anticiper dès le départ. Pour les autres tenues, on a travaillé assez tard avec. Lorsque l'on participe au festival d'Avignon, on doit avoir recours à un décor assez léger qui s'installe et s'enlève en 10 minutes. Dans cette pièce, le décor prend quand même de la place, mais les éléments restent faciles à monter et à démonter.

 

Côté spectateurs quelles sont les réflexions qui vous ont fait le plus plaisir?
Le fait que l'on me dise que les quatre comédiens sont vraiment formidables. Après, les compliments sur mon texte. Puis les remarques comme quoi la mise en scène est très fluide.  On a vraiment fait en sorte qu'elle le soit même si c'est un travail qui ne se voit pas forcément. Enfin ce qui est touchant également, c'est l'émotion des gens avec encore les larmes aux yeux à la sortie

 

Le monde scientifique a t-il été beaucoup présent?

Oui, pas mal de médecins, d'infirmiers (ères) ont assisté à la représentation et ont été très contents. C'était intéressant pour nous d'avoir des retours positifs de leur part. J'avais d'ailleurs demandé à un médecin de relire ma pièce car je voulais m'assurer que tous les propos étaient exacts.

 

Votre spectacle s'est joué dans plusieurs pays étrangers. Y a t-il un pays où vous aimeriez qu'il soit à l'affiche?
Le Canada car je pense que les Canadiens sont très ouverts à toutes ces problématiques et qu'ils seraient assez sensibles à cette pièce. Et puis c'est un pays sympathique à mes yeux et j'aimerais beaucoup discuter avec des Canadiens.

 

Vous avez donc écrit une deuxième pièce. Quelle est l'histoire?

C'est une pièce intitulée " La dernière lettre" sur la justice et en particulier sur la justice réparatrice. Sur ces associations qui mettent en rapport les familles des condamnés avec les familles des victimes pour essayer de voir comment l'on peut trouver une solution pour arriver à une résilience. C'est l'histoire d'une femme qui reçoit une lettre du condamné pour le meurtre de son mari avec cette impossible correspondance entre les deux. Cela pose la question de savoir si la justice est uniquement là pour condamner et mettre en prison ou si elle peut aussi faire naître des situations réparatrices… La pièce se jouera au Festival d'Avignon 2020…

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

 

 

12:49 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 17 janvier 2020

Biennale d'art flamenco

Du 26 janvier au 13 février 2020, aura lieu au Théâtre National de Chaillot la 4ème biennale d'art flamenco proposée également conjointement à la Biennale de Séville. Proposant un panorama le plus diversifié possible des flamencos ( huit spectacles endiablés) , elle réunit des artistes d'univers et de cultures en apparence très éloignés.

Parmi ces artistes : Anna Moralès ex-soliste du ballet flamenco d'Andalousie et détentrice du prix Geraldillo de la meilleure danseuse 2018 avec à ses côtés un trio de musiciens et le danseur José Manuel Alvarez. Olga Pericet allongée à même une table qui manie castagnettes aussi bien que la bata de Cola… Ou encore le duo Marie-Agnès Gillot et Andres Marin aidés du batteur Didier Ambact et du contrebassiste Bruno Chevillon.

`Bref, un superbe panel mettant à l'honneur cette magnifique et sensuelle danse qu'est le flamenco...

mercredi, 15 janvier 2020

Hair, The Musical

En ce moment dans le 6ème arrondissement parisien, se joue la célèbre comédie musicale " Hair" composée en 1967 par Galt Mac Dermot qui a notamment lancé la carrière de Julien Clerc. Sont mis en scène de jeunes hippies vivant à New York en pleine guerre du Vietnam. Leur souhait est de vivre au sein d'un monde sans consumérisme, sans racisme et sans militantisme...

Cette histoire où se profile l'image de la contestation des années 60 a fait scandale à un moment donné à cause entre autre de son irrévérence. Adaptée au cinéma par Milos Forman, cette pièce a fait le tour de L'Europe et est présente au MPAA Saint-Germain jusqu'au samedi 18 janvier. En anglais avec sous titres en français…

4 rue Félibien Métro : Mabillon

 

22:41 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 10 janvier 2020

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du 14ème

Rosa Luxemburg Kabarett

Qui était Rosa Luxemburg née à Zanosc le 5 mars 1871 et morte assassinée par " Les Corps francs" ,futurs nazis du temps de l'Allemagne hitlhérienne, lors de la répression de la révolution spartakiste. Ce portrait entremêlé de musique, de chansons, de scènes dialoguées composé par Viviane Théophilidès qui signe également la mise en scène nous donne l'occasion d'en apprendre davantage sur cette femme surnommé " L'aigle " par Lénine..

5 acteurs dont une chanteuse à la voix limpide et forte ( paroles en allemand et guitare en fin de spectacle) et une jolie musicienne au piano réalisent ici un travail de mémoire collective et sont réunis pour faire parler cette révolutionnaire, pacifiste fondatrice du 1er parti communiste allemand.
Sur un plateau quasiment dénué de tout décor, Rosa Luxembourg est bien là et le début de son apparition commence lors de son discours sur le but final lorsqu'elle a 27 ans. " Le mouvement n'est rien, c'est le but final qui est tout" déclare t-elle avec détermination.
Dans cette pièce, l'auteur a volontairement inclus des anachronismes, permettant un itinéraire entre passé et présent, nous rendant ainsi plus proche de cette femme qui craignait avant tout le dogmatisme et ne se séparait jamais de l'écrivain Goethe.

Léo Joguiches qu'elle rencontre au " Groupe des pairs" englobant des émigrés révolutionnaires polonais jouera un grand rôle dans sa vie privée et publique. Ensemble, ils créeront " La cause ouvrière" que Rosa Luxemburg rédigera avant de partir pour l'Allemagne en 1898.

Partisane de toujours dire la vérité, Rosa Luxemburg avant de mourir, prononcera cette phrase bien représentative de sa ténacité : " J'étais, je suis, je serai"… A Aubervilliers, un immeuble du quartier du Landy porte son nom…

Riche et complet, ce " spectacle-cabaret" est un bel hommage à Rosa Luxemburg et donne envie d'en savoir plus sur elle. Bravo à cette équipe qui a accompli un beau travail collectif…

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos :

Théâtre les Déchargeurs rue des Déchargeurs

Métro : Châtelet

dimanche, 05 janvier 2020

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du 14ème

Léonard de Vinci

Un petit bijou cette pièce de Brigitte Kernel et Sylvia Roux réalisée d'après le roman de Brigitte Kernel sélectionné par la librairie du Louvre et le Clos-Lucé dans le cadre de la granbde rétrospective Léonard de Vinci.

Tout y est : un texte intéressant, une belle interprétation avec une diction quasiment parfaite et des émotions en pagaille, un décor artistique et créatif, un éclairage bien adapté à la mise en scène elle-même pleine de joliesse…

Tout commence lorsque Léonard à 9 ans et qu'il est élevé par un père tyrannique et violent. Puis c'est le grand-père qui prend le relais. Celui-ci est cultivé, amène et va inciter son petit fils à s'élever spirituellement et à exploiter ses nombreuses qualités.

Léonard va donc s'épanouir intellectuellement et trouver une certaine tranquillité d'esprit en observant la nature et en débutant dans ses inventions. Très curieux des chauve-souris, des animaux fantastiques, il va se confier à son ami intime : un grand cahier noir. Il va y dépeindre ses pensées, ses observations, et parler de sa grande attirance pour le dessin et l'anatomie. On le verra même évoquer sa technique quant à la fabrication de sa palette. C'est instructif, poétique, et la douce et agréable musique qui accompagne le tout apporte encore plus de féérie. Vraiment un régal!...Le dimanche à 17h jusqu'au 25 janvier
Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos :

Studio Hebertot 78 bis bd des Batignolles

Métro : Rome, Villiers

 

 

 

 

14:18 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)