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samedi, 06 novembre 2021

Chick Corea par Ludovic Florin

Chic-Corea.jpgEditions du Layeur

 

Un livre magnifique (le premier en langue française sur ce pianiste), tant sur le plan références que sur le plan artistique. Englobant l’intégralité des enregistrements de Chick Coréa,  il est joliment illustré de l’ensemble des pochettes des albums auxquels cet artiste a participés. L’auteur Ludovic Morin musicologue nous invite à découvrir des facettes ignorées de Chick Coréa pianiste, claviériste, percussioniste, leader et compositeur étatsunien, et nous donne des informations nous permettant de mieux connaître ses particularités, ce qui fait son talent et les gens avec il a travaillé. Notamment avec Miles Davis et la création de «  Return For Ever ». En 1968, après la haute réussite de « Now he sings », il intègre le groupe de cette légende du jazz… « Jamais auparavant, une formation n’avait fait entendre ce genre de musique : agrégation de funs et de free, d’explorations electroniques et de groove.  Une maîtrise et un lâcher prise absolus « assure Ludovic Florin. Pour ses participations aux albums en leader de Wayne Shortel, il se présente en tant que batteur et percussionniste. Ce grand musicien a travaillé avec Keith Jarrett, Bela Fleck, Herbie Hancock, Joe Farell , Joe Henderson., Roy Haynes, Miroslav Vitous. Son duo avec Gary Burton est un des,  si ce n’est le plus long pour un tel format de l’histoire du jaz

Mort le 10 février 2021 des suites d’un cancer foudroyant, la flûte occupe une place singulière dans son expression musicale.  En 1965, il travaille avec Herbie Mann, un flûtiste renommé. Il sera aussi employé comme trompettiste par Blue Mitchell. S’étant d’abord préoccupé de musiques latines et de jazz issus du bop, il effectue un virage en 1971 avec un retour au mélodisme et au tempo complet. Ses lectures de L.Ron Hubbard et son engagement sociologique l’aident  de trouver un sens dans son rapport à la musique.

Entre 71 et 76 , il crée plusieurs courtes pièces «  Children’s Songs » basées sur les qualités enfantines qu’il apprécie. Il se rapproche alors de nombreux compositeurs classiques.

Un exercice qu’il aime tout particulièrement : les portraits musicaux. « On place un siège à côté du piano et plusieurs volontaires se succèdent sur scène, ne sachant pas exactement ce qui va arriver. Je regarde la manière avec laquelle ils marchent, comment ils sont habillés. Je leur demande leur prénom et ensuite, j’essaie de dresser leur portrait en improvisant. « 

L’auteur qui donne des précisions sur ses projets musicaux, explique que sa qualité jubilatoire porté à  un niveau de contrôle supérieur incarne sa particularité. Et que sa philosophie de vie est fondée sur la joie et la communication.

Chick Coréa qui a découvert Mozart  à 42 ans, n’a cessé de développer les échanges à deux pianos. Il a toujours eu un faible pour les cuivres et les cordes.

A partir  de 1967, il s'évertuera à accentuer sa touche espagnole au point d’en faire un signe distinctif. « Un récent voyage en Europe a réactivé mon intérêt pour la musique de flamenco et m’a conduit vers une complète nouvelle prise de conscience de mon amour pour cette musique à parité avec les musiques d’Amérique Latine et d’Afrique. »

Une phrase de sa part me donne envie de terminer là-dessus : «   Nous les musiciens et les artistes sommes l’antidote aux maux du monde. Nous sommes les seuls capables de mettre fin à la guerre et à la cruauté parce que nous faisons chanter et danser les gens » En effet, quoi de plus apaisant pour les sens que de les régaler avec une musique que l’on aime et qui vous fait du bien à l’âme…

Agnès Figueras-Lenattier

 

10:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

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