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Comédien formé au conservatoire municipal  d'Avignon, Pascal Henry est également conteur pour les enfants dès la maternelle. Après avoir croisé la route de gens importants dans le milieu, notamment Jean Marais, grâce à qui il a pu faire de la figuration et en vivre pendant deux ans, il a travaillé avec le dramaturge et universitaire Michel Vinaver. " Cette collaboration m'a énormément apporté au point de vue expérience de théâtre et perception de mon travail d'acteur. "

Actuellement, il partage son temps entre Avignon et Paris, et joue aussi bien du classique que du moderne. Côté conte, qu'il soit de son propre cru ou d'autres auteurs, il travaille également dans les écoles et  bibliothèques parisiennes. Pour arriver à capter l'attention des enfants, il utilise énormément la musique et plusieurs instruments au cours d'un spectacle. Le personnage du clown est également un support efficace pour lui...

Ayant travaillé dans sa carrière aussi bien le côté très physique du théâtre, que le texte, il se prépare à jouer masqué au mois de mars, un texte de l'Italien très connu à son époque, Edmondo Amicis (1846-1908),  sur les effets psychologiques du vin.  Pourquoi un masque? " C'est un objet inerte sur lequel on va pouvoir projeter beaucoup de choses qui a la particularité d'être hyper théâtral. De plus, ce sont deux forces que j'ai explorées : un fort  travail de jeu physique et de l'autre le travail du texte.  Et je veux faire se confronter ces deux techniques à priori contraires. Le théâtre d'improvisation et le théâtre basé sur l'écriture où tout est hyper précis. C'est mon défi... "

" Quand j'ai lu le texte il y a très longtemps, j'ai bien ri car je suis assez sensible à l'humour. Mais la vie a fait que j'ai un peu oublié ce texte. Malgré tout je le relisais régulièrement sans trouver le déclic. Et c'est en 2020 que l'idée d'en faire quelque chose m'a habité. C'est un long texte assez moraliste en forme de conférence réalisée à l'occasion d'un symposium sur le vin qui selon moi traite du rapport à l'illusion de l'ivresse.  Est-elle plutôt positive ou négative?  Je l'ai lu et relu des dizaines et des dizaines de fois, ai commencé à travailler à haute voix, ai coupé petit à petit à peu près la moitié, ai fait quelques petites modifications, et aussi de petits rajouts. Parfois, c'est un peu irrespectueux... J'ai fait deux avant-premières avec des retours très positifs. Cela m'a rassuré et donné confiance. Je me rends compte à quel point le texte touche. Je le pressentais et les réactions du public ont confirmé ce que je pensais."

Selon lui, c'est un texte très intéressant pour des lycéens, des étudiants car il est littéraire et fait découvrir un auteur méconnu en France.  Autre raison à ses yeux : "Le travail du masque étant totalement à contre-courant de ce qui se fait aujourd'hui, beaucoup de jeunes pourraient découvrir cette manière de faire du théâtre. "Et puis, le sujet les concerne quand on voit comment ils vont parfois dans les excès d'alcool... Ma fille qui fait des études de médecine m'a raconté les soirées entre étudiants; c'est assez incroyable. "

Spectacle le samedi 11 mars à 21h au centre Mandapa 6 rue Wurtz Paris 13

Agnès Figueras-Lenattier