dimanche, 20 avril 2008
Aimé Césaire, le poête
C'est dimanche, voici quelques lignes d'Aimé Césaire, disparu cette semaine :
Tam-tam de nuit
train d'okapis facile aux pleurs
la rivière aux doigts charnus fouille dans le cheveu des pierres
mille lunes
miroirs tournants
mille morsures de diamants
mille langues sans oraison
fièvre
entrelacs d'archet caché à la remorque
des mains de pierre chatouillant l'ombre des songes plongés
Chantre de la négritude (un concept inventé dans les années 1935), Maire de Fort de France de 1945 à 2001, Césaire a obtenu en 1946 la départementalisation de la Martinique (de la Guadeloupe et de la Guyane également). Il a oeuvré toute sa vie à la préservation de la culture Martiniquaise, un véritable travail de mémoire, qui bénéficiera à construire l'identité de nombreuses générations à venir, en Martinique et ailleurs, et qui lui vaut un vibrant hommage.
Dan
+ : Permettez-moi de partager ma tristesse avec nos amis de coeur Martiniquais.
+ : Si Ségolène Royal le voit déjà au Panthéon, les poêmes d'Aimé Césaire sont de véritables trésors de la littérature Française, à (re)découvrir en particulier pour le Cahier d'un retour au pays natal, chef d'oeuvre qu'il achèvera en 1938.
+ : La mort d'Aimé Césaire tombe au moment où la communauté juive célèbre sa pâque (pessah en hébreux), qui commémore la sortie du peuple hébreux de l'esclavage. On n'en finira peut être jamais avec l'esclavage, et nous sommes invités par cette coïncidence, à rester vigilants et éveillés.
05:40 Publié dans Culture, Education, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Aimé Césaire