Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 19 février 2017

Du dessin au tableau au siècle de Rembrandt

 Comment le dessin peut servir de fondement à la peinture, c'est le thème que propose cette magnifique exposition. 21 tableaux et une centaine de dessins sont réunis dans les salles de la fondation Custodia et retracent le siècle d'or hollandais. (XVIIè siècle). Pour les artistes hollandais, la formation commençait par l'apprentissage du dessin, et l'on peut s'en apercevoir ici, en admirant les esquisses préliminaires et les dessins de construction d'environ quarante des plus grands peintres hollandais.

Sont exposés tous les genres picturaux (paysages, natures mortes, études de nus, de paysannes, de mains, portraits…) et à travers ces œuvres on se rend compte des nombreuses techniques dont se servaient ces peintres pour créer leurs peintures.

Rembrandt avait recours à très peu de feuilles préparatoires, et avait coutume de dessiner directement sur le support définitif. Mais pour son somptueux tableau " Saint Jean Baptiste prêchant", il avait utilisé au moins 6 feuilles préparatoires et 3 sont exposées ici. C'est donc très savoureux d'observer la finesse de ces dessins dont une sanguine. Autre magnifique tableau en grisaille de Rembrandt qui vaut vraiment le détour : " Joseph racontant ses songes" sujet biblique tiré du livre de la Genèse.

Peuvent se contempler avec ravissement des études comme celles d'Adrian Van Ostade pour son tableau "Portrait d'une famille" même si elles ne correspondent pas vraiment à l'œuvre finale. Ou encore les dessins d'architecture réalisés par Pier Jansz Saenredam à la règle et au compas pour réaliser ses intérieurs d'église.

Autres peintres présents Abraham Bloemaert avec " Tête de vieillard tournée vers la droite, le dessin étant presque plus joli que le tableau. Ruisdal et son " Panorama du port et de l'If", Saftleven et son " étude "Chasseur endormi" exécutée à la pierre noire et au lavis gris. Le joli ricordo (dessin fait après un tableau pour de nouvelles versions de l'œuvre) de Caspar Netscher pour " Jeune femme avec un perroquet". Dans la dernière salle Barholomeus Breenbergh un " Nu masculin allongé " fusain huilé et craie blanche sur papier bleu avec accentuation du modelé. Là au contraire une grande fidélité au tableau " Venus pleurant la mort d'Adonis peut s'entrevoir.

En corrélation avec l'exposition a été édité un épais et inédit catalogue savamment illustré avec une 1ère vraie étude passionnante sur le sujet. 3 essais constituent ce bel ouvrage englobant également des analyses sur les artistes et un fort rappel des dessins préparatoires.

Bref, un gros travail a été effectué, que ce soit côté exposition ou côté écriture, et ce serait dommage de louper cette riche initiative…
Agnès Figueras

Plus d'infos

Fondation Custodia 121 rue de Lille

Métro : Assemblée nationale

10:28 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessins, peintures, hollande

lundi, 26 octobre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

On a mangé le chameau de Monsieur Hollande

Basé sur une histoire vraie, ce spectacle a été écrit par Berty Cadilhac. Ce dernier qui a également fait la mise en scène explique : " Quand j'ai lu dans la presse l'article relatant cet incident, j'ai eu l'impression de découvrir le résumé d'une comédie loufoque." Après avoir lu plusieurs papiers sur ce sujet, histoire de se convaincre qu'il s'agissait bien d'un fait réel, il a tout de suite perçu le potentiel comique de l'histoire. Cela donne effectivement une pièce amusante et joliment interprétée.

Voici l'histoire : En 2013, le président malien offre à Monsieur Hollande suite à sa visite à Tombouctou un chameau, symbole de l'amitié franco malienne. Avant d'être envoyé en France, l'animal est confié à une famille locale qui va le manger sous forme de tajine. L'auteur au moyen d'un texte astucieux, imagine comment cet épisode gênant pour la diplomatie française va être géré par l'Elysée. Au sein du Ministère de la défense, cinq personnages quelques peu caricaturaux se démènent sur scène essayant de trouver la meilleure solution pour éviter que cet incident ne se transforme en une sérieuse crise diplomatique. Ceci d'autant plus que la presse locale est au courant… C'est une pauvre stagiaire ayant à son actif huit ans d'études qui va se voir confier le dossier. Jusqu'à ce que toute l'équipe, sur la demande du Ministre de la défense, chargé d'annoncer la nouvelle, se retrouve à l'Elysée dans le bureau du Président de la République… Un moment savoureux..

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos Théâtre Daunou 7, rue Daunou

Métro : Opéra