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mardi, 04 juillet 2017

"Histoire comique" d'Anatole France

Editions l'Aube

 Anatole France prix Nobel de littérature en 1921 nous plonge ici dans l'atmosphère du théâtre. Félicie qui finira par entrer à la Comédie française va se heurter à la mort de l'un de ses prétendants. Un décès qui ne cessera de la hanter, la faisant passer par des sensations multiples et parfois difficiles à vivre...

L'auteur qui dans sa jeunesse a aimé en vain une jeune tragédienne connaît bien le milieu. De ce fait, les dialogues sont savoureux, le style vif et rythmé, et les personnages dépeints avec véracité et finesse. Malgré le titre, on ne peut pas vraiment parler d'une histoire comique, même si c'est divertissant par moment. En outre, l'écriture est telle qu'il peut nous arriver de sourire à la lecture de certains passages. C'est vivant, jamais ennuyeux, et l'on partage avec plaisir la vie mouvementée de ces différents artistes…

Agnès Figueras-Lenattier

16:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : félicie, mort, réactions

dimanche, 29 juin 2014

Cria Cuervos

Trois films cultes pour la 1ère fois en Blu-Ray Disc : "Assurance sur la mort" de Billy Wilder (1944), "Sa majesté des mouches" de Peter Brook (196") et "Cria Cuervos" du réalisateur espagnol Carlo Saura (1976). Cria Cuervos qui a obtenu le prix spécial du Jury, raconte l'histoire de 3 fillettes Irène 11 ans, Anna 8 ans, et Maité 5 qui vivent dans une grande maison au centre de Madrid. Leur mère est décédée, et elles sont entourées de leur père militaire de carrière franquiste, de leur grand-mère paralytique, de leur tante Paulina femme plutôt rigide, et de leur bonne Rosa.

C'est surtout autour d'Ana que se concentre le film qui entretenait une relation privilégiée avec sa mère. Pour combler ce vide, cette petite fille quelque peu introvertie et mystérieuse, va se transporter dans un monde de rêves. Grâce à son imagination et sa sensibilité enfantine, elle va faire revivre le souvenir de sa mère, et s'adresser à elle comme si elle était vivante. Son père personnage peu sympathique, et qui maltraite psychologiquement sa femme, va mourir sous ses yeux, dans les bras de sa maîtresse.

Dans ce film, où l'on peut entendre la célèbre chanson " Porque te vas", la mort plane au-dessus de tous les personnages. Anna a envie de tuer tous ceux qui l'ennuient. Au sein d'une atmosphère un peu morbide, et un monde essentiellement féminin, l'enfance est traitée avec subtilité. Mais, "l'innocence et la naïveté" enfantine ont disparu au profit d'une réalité plus noire et plus douloureuse..En effet, ces trois fillettes et en particulier Ana, portent un jugement assez sévère sur le monde des adultes. Cependant, la fin se termine sur une note plus optimiste, et porteuse d'espoir..

Agnès Figueras-Lenattier

08:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enfance, mort, franquisme, espoir

dimanche, 08 décembre 2013

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Calacas de Bartabas

 

«  Ce qui m’interesse avec Calacas l'inventeur du théâtre équestre, explique Bartabas,  c’est la danse macabre. Une danse de mort, c’est aussi une danse de vie. J’installe tout, comme un carnaval, et après, je laisse le laisse le spectateur voyager dans l’image. C’est l’une des caractéristiques de Calacas (squelette au Mexique). » Voici résumé en quelques mots le dernier spectacle de Bartabas inspiré de la tradition mexicaine de la fête des morts.. L’on pourrait par la même occasion évoquer le poème de Baudelaire «  Danse macabre » dont voici une strophe :

Antinoüs flétris, dandys à face glabre,

Cadavres vernissés, lovelaces chenus,

Le branle universel de la danse macabre

Vous entraîne en des lieux qui ne sont pas connus !

La danse macabre de Bartabas et de Baudelaire se rejoignent pour célébrer avec grâce et beauté la mort reliée à la vie, et les 29 chevaux présents sur la scène du théâtre équestre Zingaro nous entraînent dans un monde plein de force et de majesté.  Avec toute la troupe composée de musiciens, cavaliers, techniciens, la représentation de la mort devient une fête somptueuse et inédite. Tout d’abord, des « chinchineros » (hommes orchestres chiliens) par le biais de tambours qu’ils portent dans le dos, annoncent le début du spectacle. .Ils dansent, sautent avec une grande agilité, et produisent une musique pleine de puissance. Puis, on rentre petit à petit dans un univers plein de magie.  Les morts vivants montent à cheval, des squelettes tournoient suspendus à des fils. Un cavalier tout en noir remue la tête de manière humoristique sur son cheval, un pur sang arabe blanc se met à galoper de toutes ses forces autour du théâtre. Tout cela tourne à un rythme d’enfer et l’on en a plein les yeux..  

Comme le dit Bartabas dans ce spectacle, l’être humain n’a plus que la structure, celui qui ici a l’énergie vitale, c’est le cheval, pas l’homme. Et c’est effectivement un bel hommage rendu aux chevaux dont on peut admirer tout le panache..

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d’infos

Théâtre équestre Zingaro   

  176   Avenue Jean-Jaurès à Aubervilliers

Métro : Fort d’aubervilliers

13:03 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : danse, mort, vie, chevaux