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vendredi, 29 juin 2007

Pollution atmosphérique à Paris : une vérité qui dérange (3/3)

Nous vous avons proposé récemment un entretien avec Franck Laval (part. I / part. II), Président d'Ecologie Sans Frontière. L'association environnementaliste initie depuis quelques jours une vaste campagne de sensibilisation. Elle a notamment publié une étude dont nous vous avons livré les conclusions.

Au vu de ces résultats, ESF exige qu'un certain nombre de mesures soient prises et notamment :

1) La prise en compte de la station située sur le boulevard périphérique parisien dans le déclenchement des procédures d’alertes.

2) Que le nombre de stations validant le dépassement des seuils de déclenchement soit de deux dont au moins une de fond.

3) La prise en compte des PM10 dans la procédure d’information et d’alerte (voir fiche seuil PM10).

4) Que l’administration régionale suive les recommandations qu’elle a formulées dans le Plan de Protection de l’Atmosphère et mette en place une procédure d’information et d’alerte sur les PM10.

5) Que la procédure d’information et d’alerte sur les PM10 prenne en compte la moyenne sur 24h et non journalière, contrairement à la proposition du PPA.

6) La mise en place d’une étude de caractérisation des PM2.5 et PM10 permettant d’identifier précisément les contributions de chaque émetteur.

7) La réalisation d’analyse de NH3 en sortie de cheminée des usines d’incinération de réévaluer de façon urgente les hypothèses de baisse des concentrations d’ozone estimées dans le PPA.

8) Que les politiques publiques prennent en compte les interactions entre réchauffement climatique et pollution atmosphérique : une diminution uniquement des émissions polluantes ne suffit pas à limiter la pollution à l’ozone
Que soit mis fin au scandale de l’analyse d’aussi peu de COV.

9) La mise en place d’une révision du PPA mettant en place des mesures limitant la pollution particulaire au vu des données minorées présentées dans celui-ci sur les PM10.

10) Une action sur les mesures de PM2,5 au plus vite permettant d’être conforme à la norme européenne.

11) L’ouverture de nouvelles stations trafic dans toute l’agglomération parisienne.

12) De lancer des alertes spécifiques aux populations vivant à proximité des axes de circulation lorsque les niveaux de pollution dépassent certains seuils, ainsi qu’aux automobilistes.

13) Concernant les aéroports : que cesse ces zones de non droit en matière d’analyse de la pollution et qu’après installation de capteur sur toutes les zones aéroportuaires , des procédures d’alertes , et donc de limitation voir d’interdiction du trafic aériens soient imposées par la préfecture en cas de dépassement des seuils.

14) Que la procédure d’information et d’alerte sur les PM10 prenne en compte la moyenne glissante sur 24h et non la moyenne journalière proposée par le PPA.

15) Concernant le Métro parisien : d’avoir accès aux données issues des capteurs de pollution installés dans le réseau sous-terrain du Métro (notamment le capteur la station RER des Halles) et qu'une information claire sur les taux de pollution et les risques encourus soit transmise au usagers du métro par panneaux d’affichage à l’entrée de chaque station.

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Que pensez-vous de ces 15 mesures ? De nombreux acteurs institutionnels (Mairie de Paris, Région, Etat) sont mis en cause. Le débat est ouvert et nous le poursuivrons dans les jours à venir avec un petit sondage express - vous pouvez d'ailleurs nous en suggérer le contenu.

Pierre

Plus d'info :
+ ESF agira pour qu’un seuil d’alerte soit défini dans la prochaine directive cadre européenne et qu’au niveau national le seuil d’information de 50 µg/m3 soit retenu pour les PM10.