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samedi, 29 janvier 2005

Paris Accordéon Forever

Pour les amoureux de l'accordéon (et les curieux), il est dans le 14e une adresse à connaître ! Avant de vous la révéler, petit résumé de l'origine ou de l'histoire de l'accordéon...

L'instrument est né en 1829 à Vienne en Autriche. Si, depuis sa naissance, il a toujours été au centre des fêtes et des divertissements en tout genre, il a connu un passage à vide dans les décénnies 80-90. Mais depuis quelques années, il retrouve une seconde jeunesse et toute sa vitalité au travers d'instruments de concert adoptés aujourd'hui par des musiciens accomplis comme Alain Abott, Grand Prix de Rome. Je suis certaine qu'en citant quelques noms célèbres comme Aldo Romano, Yvette Horner, André Vershuren, Armand Lassagne, Marcel Azola, Joss Baselli, Gus Viseur, Clifton Chernier, Jo Privat pour ne citer qu'eux, vous avez un air de musette en tête !

Que dire sur l'instrument et son histoire ?

Le mot "accordéon" apparaît de façon régulière vers la fin du XIXème siècle et sa popularité est immense. Il sert à jouer des transcriptions d'œuvres pour clavier (orgue ou piano). Instrument à vent comme l'harmonica ou l'harmonium, le son est produit par un système d'anches libres (languette fine et élastique en bois introduite dans l'embouchure de certains instruments à vent). L'accordéon traditionnel le plus fréquemment utilisé a été associé à la musique ethnique, folklorique et populaire. Début 1900, Paris verra la vogue de l'instrument qui prend des proportions gigantesques. Il sera, au XXème siècle, l'un des instruments les plus joués au monde.

Puis, l'"Harmonica" de Paolo Soprani (1897) est vite baptisé accordéon "chromatique" en raison de ses claviers et, par opposition, tous les autres modèles seront des accordéons "diatoniques". Il bouleverse les traditions et ceux qu'attire la musique "classique", n'hésiterons pas à le choisir car ils le trouvent irremplaçable. En 1907, grâce à Giovani Gagliardi, excellent instrumentiste, l'accordéon devient l'instrument dont tout Montmartre parle, c'est-à-dire les habitués du Bateau-Lavoir, du Lapin-Agile ou du Moulin-de-la-Galette.

Après 1910, l'instrument acquiert un grand prestige auprès d'un public nouveau. De la salle de danse, il passe dans les bals des "gens de maison", dans les petits orchestres, en soliste dans les cafés, dans les spectacles et les salons. Les Harmonies du Nord de la France et Belges vont donner un essor inattendu à l'accordéon. La vogue de l'accordéon tient alors du délire ! Après la Première Guerre, la fameuse polka "Perles de Cristal, de Humel est jouée pour la première fois. L'accordéon est partout et il s'intègre dans les orchestres de jazz et de tango nouveaux venus.

Quant à la musique, saviez-vous que le "genre musette" tire ses origines d'un instrument très ancien : la musette ? Tout a commencé au XIXème siècle par les bals auvergnats de Paris, animés par des joueurs de cabrettes (famille des cornemuses) aussi appelées musette d'où l'appellation de "bal à la musette". Mais l'accordéon n'y a pas encore droit de cité bien au contraire. Plus tard les Auvergnats se mirent à l'accordéon "diatonique". Citons entre autres Bouscatel dont le café "Le Chalet" devient le centre attractif de la rue de Lappe (… le monde entier va chez Bousca …). Le Bousca de la rue de Lappe continuera à faire la joie des danseurs de musette jusqu'en 1950. Emile Vacher (1883-1969) est l'une des figures les plus originales du monde de l'accordéon, il sera le premier à mettre des javas à son répertoire.

En fait, le "bal musette" existe depuis 1715 au travers des bals masqués, des cabarets, des guinguettes où l'on venait se distraire au son du violon, de la vielle, de la musette accompagnés parfois d'un piston ou d'une clarinette et puis au fil du temps d'autres instruments vendront s'incorporer : le banjo, la guitare et une batterie de jazz. De nouvelles formations introduiront la clarinette, la trompette, le saxophone mais l'accordéon reste le centre de ces ensembles qui, sans lui, ne seraient plus "musette.

L'accordéon se prête à tous les répertoires : musique classique et contemporaine, traditionnelle, jazz. Le "Carrefour Mondial de l'Accordéon de Montmagny (Canada) en est la démonstration (http://accordeon.montmagny.com) ou, plus près, la "Rencontre Européenne de l'Accordéon" à Chartes (www.rencontre-accordeon.com). A consulter aussi "Trad Magazine (www.tradmagazine.com).

En tout cas, une adresse à ne pas manquer : "Paris Accordéon" au 80 de la rue Daguerre.
La boutique existe depuis 1944 grâce à Alfred Marceau Magnier son fondateur puis en 1962 le jeune Patrick Quichaud y entre pour la première fois … Vous trouverez la suite de l'histoire sur le site www.parisaccordeon.com mais que cela ne vous empêche pas de pousser la porte de cette sympathique boutique jaune à la belle enseigne où vous serez accueilli par le non moins sympathique et chaleureux Patrick Quichaud, le spécialiste assisté de son équipe. Vous trouverez là une ambiance, des informations, des trésors, vous entendrez quelques notes et ferez certainement des découvertes. Si vous voulez acheter un instrument il n'y a que l'embarras du choix et un service après-vente comme seuls les passionnés savent en offrir. Alors, n'hésitez surtout pas !

Nicole

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