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jeudi, 20 octobre 2005

Paris est-elle une ville figée ?

C’est ce que réfute Bertrand Delanoë, par cette exposition au pavillon de l’arsenal (métro Sully-Morland, 4ème arrondissement), mettant au grand jour 37 projets d’aménagements urbains, sélectionnés parmi les 72 qui se trouvent actuellement dans les tiroirs de la Ville de Paris.

 

« Aujourd’hui, l’architecture s’exprime plus dans l’espace public que sur des bâtiments ». Le commentaire d’Alain Bourdin, directeur de l’Institut Français d’Urbanisme n’est pas très encourageant sur la beauté des futures façades d’immeubles, mais nous indique que la réflexion architecturale semble se concentrer sur les concepts globaux d’aménagements urbains. On peut par soi-même s’en faire une petite idée, en allant sentir ce que des architectes comme Jean Nouvel, Rem Khoolas, Christian de Portzamparc, Paul Chemetov, ou Roland Castro nous réservent pour l’avenir.

 

Les lieux à réhabiliter ? Beaugrenelle (avec sa dalle désertée dans le 15ème), Paris nord-est (18-19e entre les portes de la Chapelle et de la Villette), le forum des halles, la porte des Lilas (couverture du périphérique), mais aussi les projets comme Clichy-Batignoles (dans le 17ème, lieu du fameux village fantôme olympique), la Cour du Maroc (dans le 18ème, le long des voies ferrées de la gare de l’est, pour y faire un parc de 42500 m²), ou le site de l’hôpital Laennec (dans le 7ème : logements privés, sociaux et bureau). Au total, 940 hectares à Paris sont actuellement porteurs de projets, soit 10 % du territoire de la capitale.

 

On peut regretter, à l’instar de Patrice Maire dans le dernier numéro de Monts14, que le débat entre les architectes et les associations de défense du patrimoine, qui est déjà difficile en pratique, soit complètement absent d’une telle exposition : « La protection du patrimoine comme la création architecturale ont l’une comme l’autre une légitimité dans la Ville ». Les architectes seront-ils capables de concilier des notions jusqu’alors antagonistes, pour ne plus être eux-mêmes figés dans un modernisme sans âme ?

 

Dan

Commentaires

"..mais nous indique que la réflexion architecturale semble se concentrer sur les concepts globaux d’aménagements urbains..."
.. tchoum!
ah si nous n'avions pas les concepts globaux pour concentrer
l'archiflexion, qu'est-ce qu'on s'ennuierait dans le béton parisien.
C'est le même discours qu'on nous ressort de l'anti-mite tous les trente ans, je ne sais pas vous, mais moi tous ces nombrils sur pattes me font flipper raidesec.

Écrit par : paul | vendredi, 21 octobre 2005

Dans les prochaines décennies, je me demande ce que les générations futures, françaises ou étrangères, auront à visiter dans un Paris statique, de plus en plus sale, enfermé dans une idéologie destructrice, partisane, sans âme ... et où on dit qu'il fait bon vivre avec les embouteillages, la polution et autres diverses nuisances ! Heureusement, je ne serai plus là pour faire le triste constat.

Écrit par : Nicole | vendredi, 21 octobre 2005

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