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mardi, 17 janvier 2006

Ecole Prisse d'avennes : la valse des institutrices

Ce matin, les enfants de CE2 de l'école Prisse d'Avennes pleurent… Au milieu de l’année scolaire, l’Académie de Paris se joue des institutrices, les déplace de poste en poste, sans motiver de quelque argument que ce soit. Une enseignante en CE2 sur cette école va donc être remplacée dans la journée, au mépris de tous, d’elle-même en premier lieu, de sa remplaçante en second lieu qui ne demande pas à venir, et des enfants surtout qui comme toujours sont les victimes expiatoires d’une Académie de Paris qui a à en rapprendre à Kafka.

Enfants victimes et tristes car ils se sont attachés à leur institutrice - depuis une rentrée ...mouvementée. Mais victimes surtout car deux classes de CE2 travaillaient ensemble, et que ce travail commun important est désormais entièrement remis en question.

Vincent Jarousseau (adjoint au Maire pour les affaires scolaires) a ainsi pris ce matin contact avec l’Inspectrice d’Académie, et nous fait part de son désarroi : « Il s'agit d'un d'une mesure évidemment absurde. J'ai vu ce matin l'inspectrice de secteur, Madame Vauthier qui m'a apporté quelques informations complémentaires, qui ne justifient en rien cette décision. Elle ne comprend pas la logique de cette décision. Aussi, a t-elle cet après-midi une réunion à l'Académie, où elle compte intervenir pour demander le maintien de l'actuelle enseignante. De mon côté, j'ai adressé un message à l'Inspecteur d'Académie en ce sens ».

L'école s'était portée volontaire pour les PPRE (Programmes Personnalisés de Réussite Educative), et ce travail en terme de qualité d'enseignement s’était mis en place pour des matières comme l'histoire, l'anglais, la géographie, les dictées et la géométrie. Ce sont ainsi cinquante et un enfants, qui n'avaient pas besoin d'être pénalisés particulièrement dans l’apprentissage des matières les plus importantes, qui arriveront chez eux ce soir désemparés. Comment peut-on parler d'enseignement qualitatif si l'administration s’assoit sur ses propres projets, et s'amuse à remplacer les institutrices en cours d'année scolaire ? Les enseignants, les enfants, et leurs parents ont de quoi pleurer.

Dan

Commentaires

Il est effectivement difficile de comprendre la motivation de l'Académie de Paris. L'enseignante en place souhaite rester et sa remplaçante n'est pas volontaire pour venir dans le 14ème arrondissement.

Ceci étant, j'ai bon espoir que l'Académie revienne sur sa décision. La suite dans les heures qui viennent.

Écrit par : vincent Jarousseau | mardi, 17 janvier 2006

La suite du feuilleton n'est pas glorieuse : http://vincent-jarousseau.blogspot.com/2006/01/ecole-prisse-davennes-la-valse-des_18.html

Écrit par : Vincent Jarousseau | mercredi, 18 janvier 2006

Les enfants sont ainsi obligés d'avaler le changement d'enseignante, sans raison, et allons après leur expliquer la logique des adultes... ou de l'administration (là, on me dira qu'il y a l'ENA).

Sans même espérer ou prétendre à un quelconque (re)changement, les parents FCPE demanderont des explications au Rectorat, au nom des autres parents, histoire de montrer aux administrateurs fonctionnaires de l'Académie que l'école n'est pas un monde virtuel...

Même Kafka n'avait pas inventé ce concept, il aura fallu attendre le 21ème siècle.

Écrit par : Dan | mercredi, 18 janvier 2006

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