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Petit Montrouge: Un condensé de la gestion de B. Delanoe?

Inutile et déplacé sur ce blog de dresser un bilan de la gestion municipale actuelle, l’échec à la candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2012 en est pour moi hélàs la triste et symbolique illustration.

Le but de mon propos est d’attirer votre attention sur le quotidien des habitants du quartier « Petit Montrouge ». Tous les reproches que l’on peut formuler à l’encontre du Maire de Paris sont ici exacerbés :

- circulation devenue infernale - avec en corollaire une pollution accrue - par le rétrécissement des voies,
- enclavement et paupérisation du quartier par des plans de circulation aberrants voire dangereux (sens uniques dignes du célèbre sketch de Raymond Devos, pistes cyclables à contre-sens ou servant de stationnement aux livreurs en tous genres, fermeture annoncée du tunnel de l’avenue du Maine et modification de la circulation place de Catalogne…),
- travaux pharaoniques et coûteux du tramway alors que l’on venait à peine d’achever la construction des couloirs de bus sur les boulevards des maréchaux et que la voie ferrée de la petite ceinture nous « tendait les bras »,
- trottoirs encombrés de détritus et de déjections canines en permanence (belle image de Paris pour les touristes !) qui sont à peine nettoyés, les travaux cités plus haut servant de fallacieux prétexte à la voirie pour ne pas faire son travail,
- destruction du patrimoine architectural industriel du quartier (ateliers, imprimeries…) alors que Londres ou Rome savent si bien les réhabiliter,
- préemption de parcelles cadastrales acquises au plus fort de l’inflation immobilière puis que l’on laisse ensuite en jachère depuis plus de cinq ans,
- projets de création d’un immeuble d’habitations à caractère social et d’un centre de réinsertion tous deux situés rue Morère, alors que le secteur compte déjà plus de 30% d’immeubles HLM et deux foyers de réinsertion (« Emmaüs » et « «l’Oasis ») situés à deux pas, rue de Coulmiers et rue Poirier de Narçay et qui sont malheureusement à l’origine de nombreuses interventions policières nocturnes…

Il semblerait que la municipalité veuille faire passer en force ces projets sociaux juste avant l’échéance de 2008, alors que nous manquons cruellement de crèches et de jardins d’enfants dans le secteur ou encore de centres d’accueil pour personnes âgées comme partout en France.

Ainsi alors que nous vivions dans un secteur à ensembles architecturaux homogènes protégés (EAHP) et où se mélangaient harmonieusement des citoyens d’horizon social différent, l’équipe actuellement en place a réussi l’exploit de dénaturer tout un quartier. Elle risque surtout par sa politique "du tout social" dans le secteur de le déséquilibrer et de décevoir la population .

Suis-je le seul à voir tout en noir? Ou partagez-vous mes impressions? Qu'en pensez-vous?

Écrit par : Frédéric Bismut | mardi, 11 avril 2006

Je suis d'accord avec votre bilan. Je pense qu'il faut en rajouter. En effet, lors des conseils d'arrondissements l'attribution des subventions de fonctionnement se font à la tête du client. Si vous n'épousez pas leurs idées, ils vous donnent des miettes et favorisent celles de leur bord avec une très grande générosité. Les premiers discriminants se sont eux. Nous savons tous que les socialistes sont des personnes sectaires. Il est temps de réagir et de s'unir pour les booster hors de la mairie. De la patience, nous avons deux ans. La victoire se profile. Willy

Écrit par : willy | mercredi, 12 avril 2006

faut-il rappeler que "ces travaux pharaoniques du tramway" ont été décidé par la mandature précédente, donc par l'opposition actuelle, à une époque certes où la seule préoccupation de ses membres n'était pas la critique systématique de la politique municipale, mais une analyse un peu plus raisonnée de l'avenir de Paris et de sa politique de transport.
J'ai un peu de mal avec ce terme de pharaonique appliqué à tout travaux de grande ampleur (surtout quand en préambule est regretté l'échec de la candidature de Paris aux JO). Et cette confusion entre les nuisances temporaires liées à ces travaux (bruits et saleté) et leur finalité.
Quant au choix de la petite ceinture qui "nous tendait les bras", j'ai l'impression que les choses ne sont pas non plus si simples...
Pour passer régulièrement sur la petite ceinture, j'ai du mal à croire qu'elle aurait été exploitable en l'état, donc sans travaux coûteux, génants pour les riverains, sans parler que dans ce cas les nuisances pour les riverains auraient été durables, avec le passage des trains à quelques mètres de leur fenêtre.
Par ailleurs, en terme d'accessibilité, tant pour les personnes âgées ou les personnes à mobilité réduite, son caractère souterrain n'arrangeait pas les choses. Sans compter l'éloignement de la petite ceinture des lignes de métro présentes sur les maréchaux, qui auraient réduit son utilité.

Écrit par : ariane | vendredi, 14 avril 2006