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vendredi, 29 février 2008

Quelle école primaire dans 10 ans ?

Un problème de gestion des bâtiments scolaires, par manque de budgets et d'ambition, commence à se poser sérieusement, un peu partout comme aussi dans le 14ème.

Si la gestion immobilière publique n'est pas arrivée au stade de l'urgence (comme une norme de sécurité à respecter), c'est une montagne administrative qui s'oppose à toute espérance. L'escalade de l'Everest pour envisager quelques améliorations de la belle et vieille demeure de Jules Ferry.

Les demandes répétées des chefs d'établissements sont chaque année analysées par l'administration dans sa visite d'architecture. Considérées comme plus ou moins prioritaires par les affaires scolaires de la Ville, qui prennent bonne note (où "l'antériorité de la demande n'est en rien un facteur de priorité"), un service administratif spécifique sera en charge d'émettre un devis, honnête par son montant mais impossible à définir dans le temps ; celui-ci sera incorporé au budget prévisionnel de l'ensemble des travaux des écoles de l'arrondissement, par ordre de priorité.

Mais là, le politique n'offre pas de budget suffisant... donc l'élu local doit faire ses choix. En règle générale, il s'en félicite, en organise son ramage, car ça n'aurait jamais été fait si il n'était pas là. Pour les 3/4 (voir toutes) les demandes sont reportées aux années suivantes, tout dépend du budget de la Ville et des pressions des autres écoles du secteur. L'objectif est cadré : le souci de l'élu local, donc le choix politique (ce serait logique si il ne s'agissait pas de l'avenir des enfants des écoles X ou Y). Il y a ainsi les choix de l'élu local, et ceux des enseignants et des chefs d'établissements. Parfois les mêmes, parfois pas.

 

Dans le cas où tout s'est mis à fonctionner, les budgets ont cette particularité à Paris, d'être validés par deux votes - au moins, ce sont parfois trois votes - un au Conseil de Paris puis un autre en Mairie d'arrondissement (souvent retour au Conseil de Paris). Les appels d'offres, les prévisions de travaux... avec les mois (voir les années), tout se prépare... Mais les travaux ne peuvent se réaliser que durant des vacances scolaires (souvent d'été), or il faut déménager les centres de loisirs... et les entreprises sont rares en été. Comptez donc quelques années pour que cette machinerie s'occupe des locaux de vos enfants (ils seront devenus adultes entre temps).

La question qui se pose est : la gestion (des conditions d'enseignement offertes par la Ville de Paris) pourra-t-elle évoluer si personne ne se remet en question ? Il faudra pourtant bien gérer au 21ème siècle différemment qu'au 20ème ou qu'au 19ème : ce seront d'autres besoins, d'autres temps, et d'autres urgences. Peut être pour éviter la fuite des bons élèves. Peut être pour éviter le désastre d'une ghettoïsation urbaine, ou d'un élitisme social. Qui va poser ces questions à la veille des municipales ?

Dan

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