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vendredi, 10 octobre 2008

La maison de Coluche (suite)

Suite à notre article en date du 8 octobre sur le devenir de la "maison de Coluche", nous recevons ce commentaire de Jean-Paul Millet. Nous le publions afin de lui donner une visibilité équivalente à celle de notre article.

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Cette maison appartient depuis plusieurs générations à la famille de mon épouse qui en a hérité récemment. Coluche en a été locataire. Ma famille y habite depuis plus de 20 ans et nous comptons bien y rester. Derrière la maison, il y a des hangars en très mauvais état. Ils ont été construits lorsque le site était un laboratoire pharmaceutique. Coluche s’en servit de salle de jeux.

L’opération consiste à construire à la place des hangars 4 logements. Un architecte a étudié un projet et a préparé un dossier de permis de construire respectant strictement les règles du PLU. Après plusieurs modifications demandées par les services instructeurs de la Ville, une demande de permis a été déposée selon la procédure règlementaire habituelle.

La mairie du 14e, comme pour tous les permis de construire, a été consultée pour avis. L’architecte des Bâtiments de France et tous les services compétents ont également été consultés. Le permis a été délivré par la mairie de Paris début septembre. Depuis cette date, un panneau est apposé sur le site précisant le projet et proposant aux personnes qui le souhaitent d’examiner le dossier boulevard Morland ! Dans cette affaire, mon épouse agit comme tous les particuliers faisant construire.

Jean-Paul Millet

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Dont acte. Nous ne cherchions nullement dans notre article à mettre en question la probité de tel ou telle.

Les questions soulevées par ce permis de démolir / construire restent cependant :
- quid du devenir de ce lieu - de mémoire, n'en déplaise ou nuise à son propriétaire ? Il ne s'agit du reste pas du sort du logement de Jean-Paul Millet mais de ceux qu'il entend faire construire... Serait-il possible d'envisager qu'un ou plusieurs de ces logements bénéficient d'une destination en cohérence avec l'oeuvre de Coluche ?
- Et au-delà de cette question du devenir, peut-on imaginer qu'un particulier lambda, qui aurait souhaiter mener un projet immobilier sur ce site, fût-il modeste, eût pu transformer ce lieu sans voir son projet amendé par une majorité socialiste afin d'honorer la mémoire d'une grande figure comme celle de Coluche ? Si la réponse est non...

Pierre Vallet

Commentaires

Ne connaissant pas les tenants et les aboutissants de cette affaire, je ne permettrais pas de juger mais je voudrais quand même émettre mon opinion.

Comme beaucoup de gens, je ne suis pas au sens littéral un "admirateur" de Coluche -je pense que ce mot n'aurait pas vraiment eu de sens pour lui- mais je crois sincèrement qu'une personnalité comme Coluche manque réellement -cruellement?- au paysage audio-visuel français d'aujourd'hui. De plus, en ce début de 21e siècle un peu dépité, je crois qu'un symbole comme Coluche n'est pas une mauvaise chose à saisir.

Je comprends complètement que s'agissant d'une propriété privée chacun est libre d'en disposer comme bon lui semble, mais n'y-aurait-il pas la place à un compromis? Et qu'on puisse peut-être rêver que certains symboles vivent au-delà de certaines conceptions plus "terre-à-terre"?

Ainsi comme apparemment il y a plusieurs hangars disponibles, ne serait-il pas possible d'envisager d'y implanter, entre autres, un Resto du Coeur? Et pourquoi pas lancer un débat public?...

Écrit par : Alexandre Rambaud | samedi, 11 octobre 2008

C'est le problème bien connu d'être juge et partie...ou quand la fonction d'élu croise les intérêts particuliers. Classique. Comme l'histoire d'un quartier vert qu'une ancienne élue avait fait construire autour de chez elle...

Écrit par : Olivier | samedi, 25 octobre 2008

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