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jeudi, 16 septembre 2010

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Solness le constructeur

Henrik Ibsen a écrit cette pièce en 1892 dont voici le sujet. Haivard Solness est un constructeur très célèbre qui a
peur de se faire détrôner par des plus jeunes. Un jour au cours d'une réception, il promet à Hilde une jeune enfant de 12 ans en admiration devant lui de la choisir pour princesse et de lui donner un royaume. Quelques années plus tard ils se rencontrent à nouveau, et Solness se confie à elle. En fait, sa fortune a commencé le jour où un incendie a détruit la maison natale de sa femme tuant leurs deux enfants. Or Solness désirant que cette vieille maison brûle pour pouvoir en construire une nouvelle n'avait pas réparé une fente de la cheminée. Mais en réalité l'incendie provient d'une autre cause ce qui remet en question l'importance de sa responsabilité. Est-elle atténuée ou pas? En tout cas il se sent coupable. Quoi qu'il en soit Hilde aura t-elle son château? Adapté  par Martine Dolleans, ce spectacle est mis en scène par Hans Peter Cloos assisté de Camille Pawlotsky qui contrairement à la majorité considère cette pièce comme une comédie. " Toutes les étiquettes que l'on a pu attribuer par le passé à l'oeuvre d'Ibsen telles que désespérée, sombre, pessimiste, sont à mon sens, erronées. En réalité, Ibsen plonge son regard dans les profondeurs de l'existence humaine avec humour et c'est cet humour même qui le sauve, et nous sauve. On peut lire la pièce, bien sûr comme la tragédie d'un homme, en pleine maturité, au faîte de sa carrière, mais sur le point de tout perdre et  qui s'isole dans une paranoïa autodestructrice. Je préfère la voir plutôt comme une comédie : un homme en pleine crise de la cinquantaine effrayé par l'énergie et la beauté des jeunes qu'il entraîne dans son sillage, perdu entre ses maîtresses et l'exigence de sa femme et qui en plus, tombe raide amoureux d'une femme très jeune, vraiment très jeune"..Hans Peter Cloos a insisté sur le concept du désir, et sa vision de la pièce donne un Jacques Weber à la fois autoritaire, fragile,  séducteur et une Mélanie Doutey (Hilde ) charmeuse et déterminée. Pour sa deuxième apparition  sur les planches, elle ne déçoit pas et donne aisément la réplique à Jacques Weber qui comme à son habitude en impose  par sa présence et sa forte personnalité. Quant aux  autres acteurs( Edith Scob, Jacques Marchand, Thibault Lacroix, Nathalie Niel,
Sava Lolov ),ils sont bien dans la lignée de l'esprit du spectacle. Une soirée intéressante où l'on se laisse charmer par les représentants d'Ibsen ..
Agnès Figueras-Lenattier
Théâtre Hebertot 78 bis Bd des Batignolles
Métro : Rome, Villiers

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