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lundi, 24 mars 2014

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Voltaire Rousseau

 

Belles prestations que celles de Jean-Paul Farré et de Jean-Luc Moreau qui interprètent respectivement Voltaire et Rousseau d’après un texte fictif de Jean-François Prévand.
La pièce se situe en 1765. Rousseau vient rendre visite à Voltaire dans sa propriété à Ferney et se présente avec un bouquet de chardons d’Ecosse.  Un pamphlet anonyme «  Sentiment des citoyens » l’a fait bannir pour avoir abandonné ses 5 enfants à l’hôpital public. Et il veut savoir si c’est Voltaire l’auteur de ce pamphlet.  Au fur et à mesure de la discussion d’abord placide et conviviale, les deux philosophes vont se disputer de manière de plus en plus virulente, chacun développant ses arguments avec fougue et passion. On les entend parler d’éducation, de Dieu, de liberté, de théâtre.. L’interprétation et la mise en scène sont réalisées de telle manière que la progression dans le désaccord est très bien menée. Rousseau habillé en caftan qui au début est plutôt calme et flegmatique, va petit à petit se révolter, et tenter de se disculper.  Voltaire vêtu d’un costume, et plutôt moralisateur, arrogant et quelque peu méprisant, va le faire sortir de ses gonds et le mettre en face de ses contradictions.  Vont naître alors de ces deux hommes des idées diamétralement opposées, et la richesse des propos va régaler le spectateur.  C’est un face à face détonnant, plein d’esprit  et de malice qu’il ne faut pas manquer d’aller écouter..

Agnès Figueras-lenattier

Plius d’infos :

Théâtre de poche Montparnasse 75 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse bienvenüe

 

 

jeudi, 06 mars 2014

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Moi, Baudelaire

 

Baudelaire en chair et en os, c’est ce que réussit à nous faire croire le comédien Chris Orlandi, auteur et metteur en scène de ce spectacle enchanteur et plein d’intérêt. Pour réaliser ce beau travail, il a fait près d’un an de recherche, passant des biographies de Wikipédia, aux lettres les plus intimes du poète.

Nous sommes en 1865. Baudelaire 44 ans,  revient de Belgique, malade (la syphilis le ronge) , ruiné, et mourra 2 ans plus tard. Enfant, il rêvait d’être pape ou comédien, et le voilà se livrant à un véritable jeu d’acteur, racontant sa vie en un face à face avec le public. Et pendant qu’il se livre à cette confession, il en profite pour nous dire avec brio des extraits de ses poèmes.

C’est un Baudelaire plein de sincérité et de naturel que l’on retrouve ici avec son côté perfectionniste, rebelle, excessif, amoureux des femmes et qui aimait choquer. «  Il disait « ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est le plaisir aristocratique de déplaire »..

C’est avec un réel plaisir que l’on écoute Chris Orlandi qui chaque soir se maquille pendant une heure avant de nous faire revivre de manière éclatante les  souvenirs de ce merveilleux poète, critique d’art, traducteur d’Edgar Poe.  Une vraie performance  qui ne peut que réjouir les admirateurs de Baudelaire..

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d’infos :

Théâtre de Nesle 8 rue de Nesle

Métro : Odéon