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jeudi, 15 mai 2014

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Passion simple

 

Saint-Augustin disait «  Celui qui se perd dans sa passion, perd moins que celui qui perd sa passion ». Une citation en accord avec Annie Ernaux auteur de «  Passion simple »,  et détentrice en 1984 du prix Renaudot pour son livre «  La place ».

Ce spectacle intelligemment mis en scène par Jeanne Champagne, et joliment interprété par Annie Matheron, nous plonge au cœur d’une passion où toutes les actions de l’héroïne sont en lien avec A l’homme qu’elle aime. Les petits plaisirs de la vie quotidienne lui importent peu, et elle n’a pas d’autre avenir que le prochain coup de fil, ou la future rencontre. Elle en arrive même à éviter l’aspirateur ou le sèche-cheveux, afin de ne pas louper un appel de son amoureux.. L’absence de l’être aimé est ici sublimé, et décuple le désir. Jusqu’à selon les propres termes de l’héroïne, faire l’amour à en tituber de fatigue, et aspirer au désoeuvrement total.

Marie Matheron, blonde, cheveux mi-longs, robe noire, est sensuelle à souhait. Son corps gracieux, et sa belle voix grave s’harmonisent agréablement. Et laissent filtrer sur scène l’anesthésie physique et mentale que lui procure cet amour obsessionnel. Ses sensations à la fois teintées d’extase et de souffrance sont finement analysées. La force de cette passion est là, bien présente, et l’on est complètement happé par le jeu de la comédienne et les mots de l’auteur. Une vraie jubilation pour le spectateur..

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d’infos

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-des-Champs

Métro : Vavin, Notre-Dame-des-Champs

10:47 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : passion, absence, désir

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