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jeudi, 31 mai 2018

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Légende d'une vie

 Etre le "fils de", tel est le thème de " Légende d'une vie" adapté et traduit par Caroline Rainette. Cette pièce fait partie des 8 pièces de théâtre qu'a écrites Stefan Zweig. Elles sont beaucoup moins connues que ses nouvelles et biographies et c'est un vrai plaisir de découvrir quelque chose de nouveau le concernant. Même si c'est une adaptation, on devine que l'auteur maîtrise aussi très bien ce style d'écriture.

Dans la première partie, Friedrich fils du grand poète Karl Amadeus Franck doit présenter au public sa première œuvre. Mais il n'est pas du tout serein, et se sent " tout petit" comparé à son père adulé de tous et considéré comme irréprochable. En tout cas, la femme de Karl Amadeus Franck et la biographe du poète nommée Clarisse ont tout fait pour que cette réputation d'homme remarquable lui colle à la peau. Au point de mourir effrontément.

Or dans un deuxième temps, tout en discutant avec Clarisse, Friedrich va se rendre compte que son père n'est pas celui que l'on croit. Ce qui va le soulager, et lui permettre de créer sa propre identité.
Comme d'habitude chez Stefan Zweig, l'analyse psychologique des personnages est savamment étudié : profondeur des sentiments et des caractères, description raffinée des forces et faiblesses, paradoxe des comportements. Mais élément rare chez ce romancier, l'histoire ne se termine pas par un échec…

Les deux comédiens ( Caroline Rainette et Lennie Coindeaux) dotés d'une voix agréable, possèdent de la force dans leur interprétation, articulent bien, et cela donne un spectacle de  bonne qualité par lequel on se laisse facilement happer. Stefan Zweig est bien représenté, et c'est un moment savoureux. Les admirateurs de l'écrivain seront particulièrement satisfaits…

Agnès Figueras-Lenattier

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-des-Champs

Métro : Notre-Dame-des-Champs, Vavin

18:47 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : père, fils, découverte

samedi, 12 mai 2018

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Mon Lou

 Lorsqu'il aperçut Louise de Coligny à Nice, Guillaume Apollinaire fut immédiatement séduit. Mais il commença par subir une rebuffade, et croyant l'affaire compromise, il s'engagea le 6 décembre 1914 dans les troupes françaises à Nîmes. Or Louise de Coligny qu'il surnommait " Lou" le rejoint, et s'amorce alors pendant une semaine une véritable passion amoureuse…

De cette relation sont nés des écrits ( "Lettre à Lou", et " Poèmes à Lou"), et c'est cette correspondance qui est ici mise en scène avec originalité par Christian Pageault. La comédienne Moana Ferre interprète à tour de rôle le poète et Lou. Et c'est poignant dans le paradoxe car l'interprétation dégage à la fois de la pudeur et en même temps une grande sensualité allié à un texte érotique et plein de lyrisme.

Relisant avec empressement les lettres de son amant, Lou semble prendre un plaisir extatique à cette lecture. Le visage comme illuminé, elle nous dévoile quelques-uns des sobriquets dont l'écrivain l'affuble : " Jasmin de grâce", " tubéreuse de Nice". Ensuite, micro en main, puis peignant, elle lui répond avec grâce.

Après une période d'amour fou, d'idéalisation, c'est la description de l'atmosphère des tranchées et l'affadissement des sentiments. Pour accompagner cette baisse, un écran qui relate l'ambiance de la guerre, et accentue le côté plus distant du jeu de l'actrice. La musique de Sati ajoute du charme au spectacle, et Moana Ferre possède un vrai talent de comédienne. " C'était selon ses dires le personnage de Lou qui l'intéressait tout particulièrement, et elle a réussi son pari. En effet, cette femme qui a été infirmière sur le front, qui portait des pantalons et a eu plein d'amants, revit avec brio sur scène. On est happé…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-des-Champs

Métro : Rue Notre-Dame-des-Champs, Vavin

14:55 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 01 mai 2018

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Leandre clown "Rien à dire"

 Clown catalan, Léandre Ribera, réputé internationalement s'inspire notamment du cinéma muet et du mime. Au cours de son spectacle; on trouve de tout : poésie, humour, burlesque, et un brin de merveilleux et de magie.

Dans un décor constitué d'une porte et de quatre meubles, tout ce qu'il trouve est l'occasion pour lui de donner libre cours à ses fantaisies. Et ce n'est pas l'imagination qui lui manque! Vêtu d'un ample costume couleur claire, et évoluant sur un sol rempli de chaussettes jaunes, il a aussi l'art de faire participer le public et d'installer une belle complicité avec lui. Aussi bien enfants qu'adultes d'ailleurs.

Une musique parfois douce, parfois plus rythmée accompagne ses facéties et les jeux de lumière complètent agréablement ce spectacle gai, amusant et adroitement mis en scène. Bref, petits et grands y trouveront leur compte…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Du 15 au 20 mai

Théâtre du 13ème art Centre commercial Italie

Métro : Place d'Italie

 

10:58 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)