jeudi, 17 octobre 2019
Jazz Box Radio International
Tous les mois Agnès Figueras-Lenattier ex sportive de haut niveau (tennis) anime une émission intitulé " Jazz Ace" sur la radio Web " Jazz Box Radio International" qui passe le jeudi et le dimanche à 14h. Elle interroge soit un grand joueur de tennis, soit un musicien, fait un parallèle entre ces deux disciplines. Avec entre les questions, des morceaux de jazz choisis spécialement pour l'occasion par le directeur de la radio Jacques Thévenet. Celui-ci possède une grande culture dans ce domaine et présente d'ailleurs une émission sur cette radio web dédiée au jazz "Jazz box" diffusée tous les jours à 17h. Cette même émission est diffusée sur la bande FM à Radio Aligre depuis Paris tous les samedis à 17h. Et c'est suite à cette aventure sur Radio Aligre que Jacques Thévenet passionné dès sa tendre enfance de radio et de jazz a décidé de prolonger l'aventure en créant cette radio web qui existe depuis 2015. Abyale très connue dans les années 90 dans le disco-funk et d'autres animateurs (trices) de talent y collaborent également….
www.jazzbox-radio.fr
16:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 octobre 2019
Exposition à l'hôpital Saint-Anne :
Rien à voir
"Quand la création échappe au symptôme"
En ce moment et jusqu'au 22 décembre a lieu au Musée d'Art et d'Histoire de l'hôpital Saint-Anne (MAHHSA) une exposition réunissant les tableaux de 13 artistes des années 1960-70 intitulée " Rien à voir quand la création échappe au symptôme". La majorité des œuvres présentées ont été réalisées au sein des ateliers occupationnels et thérapeutiques de l'hôpital et la plupart n'ont encore jamais été exposées.
Cette exposition dont le titre est significatif prolonge le parcours des expositions ayant eu lieu depuis 2017. Il s'agit de contrecarrer la théorie des psychiatres des années 60 qui voyaient à travers ces œuvres des signes expliquant la " pathologie" de l'artiste. Or là, il s'agit justement de se débarrasser de cette interprétation, pour développer une vision plus neutre, faisant appel à ses propres émotions et à ses repères artistiques. Effectivement lorsque l'on regarde ces tableaux avec un œil vierge, l'on peut développer une approche totalement différente qui n'a plus "rien à voir" avec la maladie psychique…
Pour l'occasion est sorti un catalogue en vente notamment à la librairie du Musée sous la direction du docteur Anne-Marie Dubois conservateur du Musée d'Art et d'Histoire de l'hôpital Saint-Anne. Avec la participation de Margaux Pisteur chargée de collection et de Dominique Baliko photographe. Cet ouvrage englobe les œuvres exposées et quelques autres en plus avec un portrait de chaque peintre et une explication de sa technique.
Il explique l'histoire de l'art provenant des personnes ayant traversé un épisode d'ordre psychiatrique avec 3 appellations au cours du temps: art des fous, art brut et art psychopathologique.
C'est à partir de 1950 que les échanges entre psychiatres sur le sujet se sont multipliés avec le premier congrès mondial de psychiatrie à Saint-Anne. En même temps, toujours à Saint-Anne s'est tenue une première exposition internationale d'art psychopathologique rassemblant des œuvres provenant d'hôpitaux psychiatriques et de collections privées du monde entier. Ce sera le début de la collection Saint-Anne qui regroupe à présent près de 1800 œuvres. Grâce à un long travail, le MAHHSA est maintenant reconnu comme le premier musée hospitalier de France…
Agnès Figueras-Lenattier
01:34 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint-anne, art psycopathologique, nouveau regard
lundi, 07 octobre 2019
Avec André Gide DVD
Doriane Films
Pierre Brauberger producteur, distributeur, cinéphile invétéré et Marc Allégret cinéaste avaient l'habitude de déjeuner ensemble chaque dimanche. A cette occasion, dans les derniers mois de 1950 une idée a germé en eux : réaliser un documentaire -hommage à Gide alors très âgé et qui ne voulait être filmé que quand il le sentait. Il mourra d'ailleurs le 21 février 1951 durant le tournage. Le film est alors monté très rapidement dans une version courte de 62 minutes. Puis, remaniement du scénario et version définitive le 21 février 1952 dans les locaux du cinéma Vendôme à Paris.
A présent, le voici en DVD restauré et numérisé par les Films du Panthéon en collaboration avec les films du Jeudi et avec le soutien du CNC. Réalisé par Marc Allégret qui a également écrit le scénario avec Dominique Drouin, le narrateur est Jean Desailly. C'est un témoignage unique sur l'écrivain qui parle de son œuvre et en lit beaucoup de passages au moyen d'une très bonne diction. Visiblement d'après ce que l'on peut constater à travers ce film, c'est qu'André Gide était conscient de son talent. Cela se sent dans la manière dont il lit sa production littéraire. Avec une certaine fierté et emphase. Marc Allégret qui a très bien connu André Gide parle de lui comme quelqu'un qui vivait de façon intense et se passionnait pour tout. C'est effectivement ce qui ressort dans ce film où sa grande curiosité se devine aisément avec notamment son attirance intellectuelle pour tous les milieux. Aimant bouger, une de ses règles de vie est illustrée par cette phrase du poète Keats qu'il aime particulièrement : " Le mouvement imprudent est préférable à la prudente immobilité"…
On le voit avec sa fille, deux de ses petits enfants, qu'il prend plaisir à observer. Observer, oui il aime observer et ceci en toute occasion. Par exemple le comportement de son adversaire lors d'une partie d'échecs… La musique tient une grande place dans sa vie. Ecoutons le parler de Chopin à une jeune musicienne lorsqu'il s'était transformé pour l'occasion en professeur de piano : " J'ai passé avec Chopin plus d'heures que je n'en ai passées avec personne d'autre, avec aucun auteur"…
Très ami avec Paul Valéry, il aura l'occasion de rencontrer Oscar Wilde qui lui fera la réflexion suivante : " Je n'aime pas vos lèvres, elles sont droites comme celles de quelqu'un qui n'a jamais menti"… Roger Martin du Gard est également un de ses grands amis.
Très peu de choses sur ses aventures sentimentales sont relatées à part son amour déçu pour sa cousine. Rien ne filtre par exemple de son homosexualité. Cela manque un peu mais n'enlève rien à l'authenticité de la réalisation.
La langue de Gide est magnifique et le beau timbre de voix de Jean Desailly qui lui aussi dit de belles phrases ajoute au charme de ce film. André Gide est bien là en chair et en os…
Autre DVD sorti récemment et très intéressant également : " Jeanne Starévitch dans " La petite chanteuse" un film de Ladislas Starévicth (1882-1965) assisté d'Irène Starévitch. Ladislas Starévicth est un réalisateur russe d'origine polonaise de films d'animation. Il représente une référence notamment pour Tim Burton, Thierry Gillian ou Wes Anderson...
Agnès Figueras-Lenattier
22:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gide, témoignage, authenticité