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dimanche, 06 juin 2021

Patrick Flodrops

flodrops,jeu d'échecs,confessionsArbitre et juge-arbitre de tennis reconnu, Patrick Flodrops est le premier à être descendu de sa chaise pour juger une trace. Bon joueur de tennis, mais aussi d’échec, possédant 5,6 échiquiers chez lui, il s’exprime sur le sujet dans cet entretien.

 

Vous êtes un bon joueur d’échec. A quelle occasion avez-vous débuté dans ce jeu ?

J’ai commencé grâce à mon père comme presque tous les jeunes. Il m’a encouragé à essayer en m’affirmant que ce jeu était assez facile.  C’est vrai qu’au départ, déplacer les pièces n’est pas très compliqué. Mais par la suite, l’on s’aperçoit des difficultés, car il faut connaître beaucoup de choses. L’apprentissage est très long. Au tennis quelqu’un de doué arrive en trois mois à faire des échanges alors qu’aux échecs pas du tout. Si l’on bouge mal les pièces, on se fait massacrer. Vers 15,16 ans j’ai participé à des compétitions à droite à gauche, puis  j’ai complètement arrêté pour me tourner vers des jeux qui me faisaient davantage de bien comme le bridge ou le tennis. . A 50 ans, j’ai repris pour voir ce que ça pouvait donner. Je ne suis ni très fort, ni très mauvais. On peut m’assimiler à un classement 0 au tennis.

 

Quelle a été votre évolution ?

Je n’étais pas trop maladroit donc j’ai assez vite progressé. Je gagnais des tournois dans ma catégorie et je prenais beaucoup de plaisir à le faire.  J’ai été au Cap D’agde, à Rouen et je progressais, progressais. Jusqu’au moment où j’ai atteint mon plafond de verre c’est-à-dire le maximum de ce que je pouvais faire. On veut encore progresser, mais on ne peut plus. Je me suis rendu compte qu’il me fallait déployer un énorme effort pour encore améliorer mon niveau.  Le tennis s’est alors substitué aux échecs.

 

Que pouvez-vous dire sur votre niveau ?

Je connais le jeu, je peux en parler et dépasse le simple échiquier. Je suis au courant de l’histoire du jeu, des grands champions, suis bien impliqué dans cet univers, mais pour franchir un cap supplémentaire, il aurait fallu un investissement vraiment considérable. Au bout d’un moment, on se décourage. Les 100 meilleurs joueurs du monde sont assez seuls et ont peu d’amis et la plupart ont moins de 35 ans. Des coaches techniques   étudient les parties, les habitudes de l’adversaire. Mais les joueurs d’échecs ne vivent vraiment que pour ça.

 

Mais c’est valable pour le haut niveau de manière générale !

Oui, mais l’ambiance est plus ou moins joyeuse. Au tennis c’était plutôt plaisant et je me suis vraiment régalé pendant 23 ans. La vie d’arbitre ou de juge-arbitre est assez agréable tandis que les échecs se déroulent au sein d’un milieu très fermé. C’est un point sur lequel j’insiste mais les joueurs sont tellement passionnés qu’ils acceptent la situation…

 

Pourquoi parlez-vous de sports qui font du bien ? Les échecs ne sont pas dans ce cas là ?

Effectivement, ce n’est pas un sport très convivial et l’on se dit à peine bonjour. On tend la main sans regarder son adversaire, et pendant toute la partie on ne s’adresse pas un mot, on a le regard braqué sur l’échiquier. Une fois la partie finie c’est la même chose. Ce n’est pas fait pour les rapports sociaux, et de plus très peu de femmes jouent aux échecs. En France, on compte 150 grands maîtres internationaux (GMI) dont juste deux femmes qui mesurent 1M90 pour 80 kilos et qui ont une moustache.  Ceci tient au fait que le but du  jeu n’est pas de se distraire, ni de se détendre. Cela n’a d’ailleurs rien à voir avec la compétition car que ce soit au tennis ou au bridge on peut s’amuser ; aux échecs pas du tout. C’est  un jeu ingrat et assez rébarbatif. Ma mère à 85 ans jouait au bridge 2,3 fois par semaine et cela se passait super bien. Ce qui n’aurait jamais pu être  possible aux échecs. Mais  depuis 10 ans, nous avons un champion du monde d’échecs extrêmement charismatique. Un norvégien qui s’appelle Magnus Carlsen. 30 ans, beau, marié, sympa et qui parle volontiers à la presse et que je trouve génial.

 

Il déteint donc un peu par rapport aux autres !

Oui, même à la table. Lors d’une partie, l’on a droit à 5 minutes et on les gère comme l’on veut. Au bout de ce laps de temps assez court, si la partie n’est  ni gagnée  ni perdue, c’est terminé quoi qu’il arrive. Personnellement, j’aime les parties qui durent 10 minutes, mais certains font des parties de 2H30. Pour les championnats du monde, Magnus Carlsen prend son temps, ce qui stupéfie tout le monde. Il regarde en l’air, à droite, à gauche et commence à jouer. Il consomme déjà 30 secondes et c’est sympathique.  Il sourit aux gens qu’il reconnaît dans l’assistance ; il est exceptionnel. Contrairement au bridge qui s’est arrêté avec la pandémie, les  championnats d’échecs se multiplient sur Internet.

 

Vous dites qu’il n’y a pas de femmes. Pourtant il y a un championnat du monde féminin !

Oui, avec même une jeune femme très brillante Judith Polgar qui est bulgare. Elle est très forte et en plus elle est charmante. Mais sur les licenciés français à peu près 3% sont des femmes. Dans un club, c’est le désert côté féminin. La femme est plutôt au bar en train de servir un coca.

 

Votre femme joue t-elle ?  Et vos enfants ?

Ma femme et ma fille jamais. Elles ne voulaient pas entendre parler de ce jeu. .En revanche, avec mon fils , je joue  souvent. A 74 ans, j’ai des petits-enfants dont 3 garçons qui sont passionnés. Ce n’est pas moi qui les ai poussés mais eux qui ont vite éprouvé l’envie de jouer.  Mais mes deux petites filles se désintéressent complètement de cette activité.

 

C’est une activité qui exige des qualités pouvant servir dans la vie !

Absolument. Mais ce n’est pas l’intelligence qui prime même s’il ne faut pas être un âne absolu. Le meilleur joueur du monde n’est pas forcément quelqu’un d’extrêmement intelligent et s’il l’est c’est un hasard. En revanche, cela demande une concentration extrême et une vision esthétique de la position des pièces sur l’échiquier. Le très bon joueur se dit « Est-ce que mes pièces sont dans une bonne position ou est-ce que c’est nébuleux ? Il faut que ce soit clair et bien présenté. Cela fait partie des douze premiers coups qui consistent à a assembler les pièces de manière esthétique

 

En quoi l’esthétique joue t-elle contre l’adversaire ?
Le fait de bien disposer ses pièces sur l’échiquier donne une meilleure vision pour la suite. Chaque pièce a une efficacité et le joueur moyen n’en est pas vraiment conscient alors que le bon joueur est gêné si l’harmonie n’est pas respectée.

 

Après se met en place une stratégie !

Oui, mais avant tout c’est une question de concentration, et il ne faut pas se faire bouffer inutilement un cheval. Il faut bien observer et anticiper les éventuelles menaces de l’adversaire et faire très attention. Le distrait ne joue pas bien. Le  joueur de tennis champion de France juniors Denis Grozdanovitch par exemple, possédait un bon niveau et toutes les qualités pour réussir, mais il était parfois un peu ailleurs, un peu artiste et par moments il se prenait une banane sans comprendre pourquoi.  Il existe trois phases : les douze premiers coups, le milieu de partie où grâce à une bonne esthétique, on met en place une tactique afin de menacer le roi à terme et la fin de partie qui réclame un très gros travail. Il reste alors peu de pièces et il faut savoir aller au bout sans perdre la face. C’est assez difficile…

 

Avez-vous joué contre Denis Grozdanovitch ?

Oui souvent. Il était prof de tennis au TC16 club de tennis dont j’ai été président, et parmi les activités proposées, il y avait des échecs. Pour comparer avec le tennis, il avait à peu près le niveau d’un -4/6. Je perdais dans 60% des cas.

 

Et au tennis ?

Je l’ai souvent affronté vers l’âge de 40,50 ans, ce n’était plus le grand Grozdanovitch. Ses petites finesses marchaient moins bien, et il était plus facile à aborder. Il s’en fichait un peu. Mais il était très fort. Il lobait quand il fallait et faisait tout d’un coup une amortie sans que l’on comprenne  d’où elle venait. Il était doué.

 

Les différences et les similitudes entre le combat aux échecs et le combat tennistique ?

La grande différence c’est qu’au tennis, il faut courir, se dépenser, aller chercher la balle alors qu’au échecs c’est totalement cérébral. Je ressentais qu’au tennis contre Grozdanovitch, je pouvais gagner plus que perdre car je courais partout. . Contre lui, les parties longues je perdais toujours . Il avait le temps de réfléchir. Mais les parties courtes, j’arrivais à le battre.

 

Comment se passe un tournoi d’échec en compétition ?
Prenons par exemple le très grand tournoi du Cap d’Agde. D’abord on s’inscrit, on décline son classement comme au tennis, on donne son numéro de licence et puis on se présente à l’heure demandée dans une grande contenant une centaine d’échiquiers. On s’assied par exemple à l’échiquier n°96 et l’on se retrouve en face d’un individu que l’on ne connaît pas et l’on attaque la partie quand l’arbitre dit top. On déclenche l’horloge. A part les parties courtes ; il faut souvent cogiter pendant 5 heures.  De ce fait, l’adversaire disparaît souvent pour fumer ou boire un coca. Ceci 10,12 fois et le joueur de loin,  regarde s’il a appuyé sur l’horloge, revient nonchalamment, réfléchit un quart d’heure, joue… On peut sortir comme l’on veut car on ne peut pas bénéficier d’aides extérieures. Même si un ami vient, on ne peut lui décrire la situation. Il faudrait une photo de l’échiquier. Pendant que l’autre réfléchit, tu fais ce que tu veux. L’horloge ne fonctionne pas dans ces cas là.

 

Mais il est possible de tricher !

Oui, et les gens n’imaginent pas comment cela se passe. Tous les ans, on démasque 2,3 tricheurs à haut niveau. A petit niveau, il y en a beaucoup plus. Qu’est-ce que tricher aux échecs ? C’est avoir dans l’oreille un petit écouteur et puis quelqu’un qui vous donne des conseils en feuilletant un livre. Mais c’est quand même difficile. L’astuce c’est d’avoir recours à un spectateur qui se balade en regardant les parties et en retirant des informations utiles.. Et ils adoptent un code comme les gens qui parlent le  langage des signes. On détecte les tricheurs car ils font des coups trop merveilleux. En plus depuis 5 ans, la machine bat l’homme .Le seul qui peut gagner c’est Carlsen. . Par exemple au jeu de go aucun homme depuis 10 ans ne peut battre l’ordinateur, au bridge au contraire aucun ordinateur ne peut battre l’homme. Carlsen pour battre l’ordinateur ne fait que des coups anormaux pour déstabiliser l’ordinateur ce qui fait que l’intelligence artificielle de l’ordinateur ne fonctionne plus. Il gagne une fois sur deux.

 

Des compétitions aussi bien pour les pros que pour les amateurs ?

On peut imaginer en rêvant qu’un amateur soit champion du monde. Comme si un 15/4 gagnait Roland Garros. Ce n’est pas comme au golf où avec ta licence tu joues comme tu veux et tant mieux pour toi si ça marche. Un amateur aux échecs ne peut pas gagner plus de 1500 dollars. Carlsen ne s’inscrit que s’il peut gagner 500.000 euros. Je pense que le plus qu’il ait gagné c’est 1 million d’euros un tournoi très important en Hollande. Chez les femmes ? 10 fois moins !... C’est lui qui a fait progresser la machine car avant les candidats  (à peu près  200 millions de joueurs dans le monde, la France étant mal classée dans la hiérarchie) , étaient sous payés.. Un très bon français est 5ème mondial et le reste est moyen. Il s’est classé second au tournoi des candidats mais aurait pu être premier. C’est un gros tournoi entre les 8 meilleurs joueurs du monde à l’exception du tenant du titre.

 

Comment se déroulent les compétitions mixtes ?

Toute femme peut jouer un tournoi open et dans les grands tournois s’inscrit qui veut. Parfois dans le lot, se trouve une femme et en général elle est très forte. Judith Polgar a abandonné les tournois exclusivement féminins, car elle ne trouvait pas d’adversaires à sa mesure. Elle a été  50ème mondiale, ce qui est formidable. Cette femme avait une jumelle et toutes deux avaient un père enseignant. Quand elles sont nées, le champagne a coulé à flots et le père était dans un coin en train de pleurer. Tout le monde lui a demandé pourquoi et il a expliqué  «  Que vais-je faire de mes deux filles » ?   Personne ne pouvait répondre.  Un des convives a proposé de mettre dans une urne trois possibilités : mathématiciennes, musiciennes ou joueuses d’échec, cette dernière suggestion étant plutôt destinée à en rire.  Et le tirage au sort a été les échecs. Le père était lui-même un bon joueur et il a  transformé sa maison de 2 étages, englobant 5,6 chambres en un échiquier géant. Tous les meubles étaient en forme de cheval, de fou au autres pièces . La petite Judith a commencé à pousser les pièces sur la moquette à 2 ans. Et elle devenue à 16 ans grand maître international. C’est une des plus jeunes de l’histoire et elle a été 8 fois championne du monde dames, puis est passé chez les hommes. Elle n’a pas démérité du tout et a été bien respectée. Le père était surtout un excellent enseignant. Il voulait démontrer qu’il pouvait faire d’un enfant ce qu’il voulait à condition qu’on lui confie complètement. La mère était d’accord donc tout allait bien.  La jumelle a été championne du monde quand sa sœur a démissionné pour aller chez les hommes.

 

Il faut être très concentré aux échecs. Que pouvez-vous dire comparé à la concentration sur un court de tennis ?

Aux échecs, le silence est absolu pendant 3,4 heures.  C’est vraiment une église où il n’y a pas de prêtre qui raconte sa vie. C’est très particulier. Des arbitres  veillent même à cela Au tennis, il y a les applaudissent qui décontractent un peu l’ambiance et c’est agréable pour le joueur. Ce n’est pas la même ambiance.

 

Avez-vous déjà été arbitre aux échecs ?

Non, je ne connais pas très bien les procédures. Pour être arbitre à bon niveau, c’est comme au tennis si jamais la balle heurte un oiseau, il faut savoir quoi faire. Aussi si jamais la balle passe à travers le filet. En tant qu’arbitre de tennis, je connaissais tout. Médicaments, boissons, publicités… C’est pareil aux échecs, l’arbitre connait tout.

 

`Le dopage existe sûrement !

Oui, des amphétamines ; ça tourne un peu mais pas trop.. La cocaïne aide dans ce genre de situation, mais au bout d’un moment l’effet change. Au début on est très concentré en défiant le monde entier et au bout d’une demi-heure on dort et l’on n’est pas bien. 

 

Au niveau des classements ?

C’est mesuré par la système Elo créé par Monsieur Elo. Il a trouvé un système très bien fait . Le N°1 mondial vient d’atteindre 2800 elo. Personnellement, ; j’en ai 1400, 1500.  Un débutant commence à 50 elo. Il y a une échelle et comme au tennis le  Numéro 1,2.

 

Faites-vous partie d’un club ?
Non. Car contrairement à beaucoup de gens, je n’aime pas du tout les matches par équipe. En revanche,  j’en ai créé un mais on n’est pas encore décidé à l’homologuer ; ça va dépendre de la motivation de chacun. Nous sommes une quinzaine. J’aime le golf car l’on est responsable  de soi-même et j’aime les échecs pour la même raison. Au bridge, on a un partenaire, c’est déjà un peu un sport d’équipe et en plus très convivial. Je choisis mes partenaires et c’est un vrai bonheur…

Savez-vous si parmi les grands joueurs et joueuses de tennis, il y a de bons joueurs d’échec ?

Je crois que Djokovic se débrouille assez bien. Disons 15/2. D’ailleurs, il n’y a pas un serbe ou un croate qui ne joue pas bien aux échecs. C’est un pays très fort comme les Russes. Quand on va à Moscou, on voit très souvent dans la rue deux hommes les mains dans les poches qui se baladent dans les rues en jouant aux échecs dans leur tête l’un contre l’autre. Ils disent E2, E4, la position des pièces sur l’échiquier jusqu’à ce qu’ils gagnent. Ils jouent à l’aveugle, ce que l’on pourrait faire au bridge. Première série pique au bridge, je pouvais très bien rejouer toutes les parties que j’avais jouées la semaine d’avant. J’avais toutes les cartes dans ma tête. Ma mère à 82 ans se souvenait sans effort de toutes les cartes qu’elle avait eu dans l’après-midi. Pourtant, ce n’était pas une spécialiste de ce genre de choses. La fonction créée l’organe comme on dit. Quelqu’un qui se met au bridge et qui pense avoir une mémoire un peu déficiente de toute manière, au bout d’un an, se souviendra de toutes les cartes de l’après-midi.  On les mémorise sous forme d’image et sans être fort, ça s’inscrit tout seul. C’est valable pour tous les joueurs à partir de 15/4 pour 2,3 jours. Avec ma femme 1ère série cœur quand on rentrait d’un tournoi de bridge dans la voiture, on se racontait les tours de donne à la carte près. 30 donnes quand ce n’était pas 60. Aux échecs, certains joueurs se souviennent de toutes les pièces qu’ils ont joué. De vrais machines…

 

Il paraîtrait que les jeunes qui jouent aux échecs obtiennent de meilleurs résultats scolaires !

C’est vrai. Le fait qu’ils soient obligés pour bien jouer d’être très concentrés les rend meilleurs en maths. Le bridge fait aussi beaucoup de bien aux jeunes, je le constate avec mes petits enfants .

 

Avez-vous lu les livres de Xavier Tartakover ?

Oui. C’est un très ancien joueur qui a été champion du monde et qui a trouvé des techniques très efficaces. Il a écrit un excellent bouquin lu par énormément de joueurs. Il raconte les erreurs à ne pas commettre comme le coup du berger.. Par exemple ne pas mettre son pion à tel endroit, des choses de ce style. C’est facile à lire, très pédagogique. C’est la bible des joueurs d’échec.

 

Côté spectacle avez-vous vu des parties qui vous ont marqué ?

Une partie mémorable c’est la finale du championnat du monde à Reykavic en 1972 qui a duré trois mois. C’est la première fois qu’un étranger en l’occurrence américain se retrouvait contre l’Union Soviétique. Un match dantesque et toute la Russie était derrière son joueur  Joshua Waitzkin . Le joueur américain Bobby Fischer était un génie et l’ambiance terrifiante. Le président des Etats-Unis a dû s’en mêler pour que Fischer continue. La qualité était phénoménale et finalement c’est l’Américain qui a gagné. L’union soviétique était en berne ; pire que la mort de Staline.

 

Et des films que vous auriez vus ?

En général, les films sur les échecs sont très mauvais car pour augmenter le suspens, l’ambiance est faussée. Dans le « Gambit de la reine » sur Netflix  la jeune fille regarde son adversaire au fond des yeux et réciproquement. C’est une erreur et ça ne traduit pas du tout la réalité. Ceci dit, la série est très bonne et l’actrice très performante. Le "7ème sceau de Bergmann" ? Là encore, la scène n’est pas très bien filmée et ça ne se passa jamais ainsi…

 

Et « le joueur d’échec de Stefan Zweig ?

C’est un livre incontournable, un grand livre. Il met en place de vraies émotions et les soucis qui  habitent les joueurs. D’ailleurs, Stefan Zweig jouait très bien lui-même…

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

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