samedi, 17 décembre 2022
Poèmes divers
HOPITAL PSYCHIATRIQUE
Vélo, toi qui m’a tant servi,
Pourquoi me nargues-tu ainsi,
En hôpital psychiatrique c’est défendu
Et il faut t’éloigner de ma vue
Là-bas il faut obéir
Si tel n’est pas le cas,
Le vélo coincé dans une tirelire
M’oblige à subir ton grabat.
Et pourtant tu m’aurais tant servi
A oublier totalement ce salgimondis
Les médecins sont sans pitié
Et pas question d’être amnistié.
Hôpital tu me pourchasses encore
Mais je vais bientôt oublier ton décor
Jamais plus tu ne m’attraperas
Et dans tes filets plus d’appâts…
Ne t’inquiète surtout pas,
Je vais prendre une belle revanche,
Maintenant je suis une pervenche
Libre et oubliant ton magma
Endroit putride, malsain
Qui ronge les cœurs et les mains,
Tu n’es qu’une belle saloperie,
Et ne te veux pas comme mari.
Oui, je préfère pédaler
Que de me retrouver en toi,
Et pas question d’être l’oie
Qui se prive de se rebéller.
Je vais te laisser tuer
Le cerveau des autres
Et m’en aller loin de tes huées
Et sauver les pauvres.
Adieu, adieu, je te hais
Jusqu’au fond des ténèbres,
Je préfère le cheval et son harnais
Et veut carrément t’envoyer paître…
BLANC ET NOIR
Papa, je pense à toi
C’est Noah qui t’a insulté
Mais pour moi tu es roi
Je t’aime de toute mon intensité
Quel est ce flot de haine
Entre les partis politiques
Tous sont comme des teignes
On dirait qu’ils ont des tiques
Mélanchon ça saigne contre Le Pen
Hidalgo déverse sa bile contre Dati
Et je me sens comme une reine
Qui aimerait que tous soient amis
Gandhi ou es-tu niché
J’admire ton passé
Tu représentes la paix
Et j’aime ton harnais
Terminé la violence
En faveur de la tolérance
Que la solidarité s’installe
Dans la liesse générale
Que la guerre en finisse
Que le racisme disparaisse
Que l’amour on le pétrisse
Au sein d’une grande messe
Je n’ai qu’un mot à dire et à redire : PAIX
LES SAISONS CORPORELLES
Qu’il est bon de courir au printemps les jambes légères
De marcher vaillamment l’été comme une berbère
De sentir avidement l’odeur de la rose et du blé
Et de flirter intensément avec l’enivrante liberté
L’hiver, le corps est plus engourdi
Il suffit les affres d’un froid midi
Mais avec quelle joie malgré tout
J’aime tenir une raquette par le bout
Quant à l’automne prisme du physique
Les feuilles colorées me donnent envie
De contempler les belles maniques
Que les boxeurs utilisent à l’infini
JOUISSANCE
La musique coule en moi au gré
Elle m’appelle dans sa douce forêt
Je suis ivre de sa divine présence
Et roucoule tel un pigeon en transe.
Wagner m’emplit de sa litanie
Dvorak me berce à l’infini
Tchaïkovsky me prend la main
Tous ces airs sont mon tocsin
Alma Malher est là apprêtée,
Avec elle, je vieillis joliment bien
Et me sens comme Le Titien
Montant au ciel avec ses mélopées
FAMILLE
Création père, fille, petite fille
C’est ainsi que vit ma famille,
Avec ses bottes et sa charmille,
Dans les flots serrés des écoutilles
Poèmes à jamais sacrés,
De ce trio à jamais chanté,
Où se noie la belle inspiration
Et les dons cumulés de la passion
Mon père, ma fille dans ma hotte
Si joliment versatile et littéraire
Dont les écrits nullement atrabilaires
Se noient dans une belle motte.
TENNIS FAUTEUIL
Le tennis en fauteuil moule
l’ocre de la terre battue
Stephane Houdet et sa houle
Rêve d’être le grand élu
La balle rebondit deux fois
Dans un grand et fameux émoi
Les joueurs et leurs partitions
déroulent leurs belles chansons
C’est un jeu bien différent
Où personne ne ment
Chaque joueur donne ce qu’li a
Sans le moindre trépas
Le jeu ne manque pas d’allure
C’est du tennis en pâture
Où de charmants félins
Laissent faire leur instinct
Cette esthétique est un empire
Où j’aime en tout me blottir
Je suis comme une bergère ravie
Qui choisit ses moutons favoris
Le handicap s’amoncelle
Tel une belle hirondelle
Qui émigre avec son revers
Afin de fuir le rude hiver
Mise au point du handi tennis
Et du handi sport en général
Tous deux possèdent un charme fatal
qui répand l’image de joyeux Adonis…
LE THEATRE ET SES CHARMES
Ecouter une pièce de théâtre
Est comme un albâtre
Qui me fait tourner la tête
Dans un joyeux quartet
Une douce et joyeuse tornade
De mots délicieux emplit la salle
Les comédiens dans une belle sérénade
Ecoutent les conseils de Jacques Lassalle
J’aime l’ambiance semi tamisée
Qui ruisselle dans mon cerveau
Il est comme galvanisé
Dans de multiples cerceaux
Se gaver du chant de Shakespeare
Ou de la joyeuse litanie de Molière
Fait parfois largement sourire
Ou bien c’est parfois le contraire
Qui ignore les bienfaits du théâtre
Et de l’ambiance savoureuse des planches
Est comme un ignorant pâtre
Démuni de l’attrait de ses manches
Que vive l’ensorcelant théâtre
Mais aussi la culture tout court
Que j’aime voir avec amour
En la présence du divin s’ébattre
Agnès Figueras-Lenattier
18:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
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