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dimanche, 26 mars 2023

Sylvie Monpoint dermatologue

 

Sylvie MONPOINT portrait.jpgSylvie Monpoint est dermatologue, auteur et conférencière. Elle est également présidente d’une association humanitaire destinée à la scolarisation d’enfants pauvres au Cambodge. Dans ses deux livres «  La peau dévoilée » et «  La peau de sagesse », elle traite d’un sujet peu connu, la spiritualité de la peau…

 

 

Vous dites qu’actuellement en tant que dermatologue vous n’avez plus le temps de rentrer dans la psyché humaine !

Oui autrefois la démographie était plus favorable et les médecins étaient plus nombreux. Si on voulait faire de la médecine holistique, c’était plus facile même si cette approche plus globale de la médecine était moins en vogue que maintenant. Si vous voulez accueillir les patients dans un délai raisonnable, vous avez 10 mn, un quart d’heure devant vous pour réduire les problèmes de cancérologie, de psoriasis… Vous devez vous entourer d’autres personnes, comme des psychologues pour que le patient ne se retrouve dans une approche purement technique.  Cela dit, même si je m’intéresse au psychisme humain, ce domaine dans la dermatologie a été longuement étudié et l’on sait que la peau n’est que le reflet du dedans. Et que lorsque l’on est habité par une souffrance psychologique, ou une maladie intérieure comme les maladies de foie ou de rein, , des signes apparaissent sur la peau. Celle-ci  nous donne donc des éléments sur le plan organique et psychique.  Mais mes recherches sont  autres et reposent sur la dimension spirituelle de la peau.

 

 

Vous avez d’ailleurs écrit à ce propos deux livres le premier « La peau dévoilée » et le deuxième « La peau de sagesse ».

Oui j’ai voulu montrer comment l’homme a utilisé sa peau pour fournir d’autres dimensions, comme sa dimension spirituelle, sa quête de sens. Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce la mort. Et je me suis penchée sur tous les moyens auxquels l’homme a eu recours dans ce but. Et il y en a plusieurs notamment la peau qui sert de messagère. Avec sa peau, l’individu va inscrire des messages à l’attention des Dieux qui vivent autour de lui. Comme les tatouages, les peintures corporelles, la circoncision … La deuxième fonction de la peau se traduit en utilisant la peau comme un autel de rites pour s’attirer la bienveillance des Dieux avec tous les rites de purification. Un troisième élément très intéressant repose sur la dimension symbolique de la peau. Dans les contes, les mythes, elle vient là comme un symbole d’interface d’un milieu extérieur et intérieur. Aussi va t-elle permettre la communication plus intime de l’individu avec ses questionnements essentiels.  Cette dimension symbolique va lui permettre de construire un chemin de sagesse par le biais de  sa peau qui est là comme une coque apparente qui l’isole du monde et qui va lui donner les moyens de se transformer et d’aller vers sa quête intérieure.

 

 

Par exemple dans les mythes, il existe un lien profond entre peau et naissance ou peau et renaissance !

Déjà à la naissance, dans la manière anatomique et organique, le toucher est le premier organe à se développer. Dès la 7ème semaine de vie, il est présent sans que l’embryon ne voit ni  n’entende. La peau est essentielle dans la construction de l’individu. En plus, elle est liée au cerveau et tous deux sont les deux seuls organes qui dérivent de l’ectoderme. Donc, ce qu’il y a de plus externe et de plus interne découle du même feuillet embryonnaire. Et cette place essentielle de la peau dans la construction de l’individu se retrouve également au niveau symbolique. Cette naissance et renaissance par le biais de la peau a été décrite dans beaucoup de traditions notamment en Egypte ou l’on avait coutume de mettre le mort dans une espèce de peau animale afin qu’il accède à une vie nouvelle.  Cela se pratique également dans les initiations tribales ou lorsqu’un enfant passe de l’âge d’enfant à l’adolescence. On va le séparer de sa mère, le dénuder, et le coucher sur une peau animale.

 

 

Vous parlez du toucher très important dans la vie intra-utérine. Comment le stimuler ? Par des caresses du ventre ?

Déjà par la sensation. Chaque mouvement de la mère fait naître une sensation tactile chez l’enfant. On peut aussi effectivement développer ce côté-là en faisant des caresses, en interpellant l’enfant quelque part par le toucher.  Cela va être déterminant pour que l’enfant intègre l’idée qu’il existe un dedans et un dehors, ce qui va être primordial pour sa propre détermination et sa relation aux autres et au monde.

 

 

Comme peau et cerveau sont liés, le fait de stimuler le toucher va-t-il aider à un meilleur développement du cerveau ?

Disons qu’il existe des sensations connexions immédiates entre la peau et le cerveau. C’est d’ailleurs peut-être pour cette raison que Paul Valéry disait que la peau est ce qu’il y a de plus profond en l’homme ».  Toutes les sensations favorables vont produire une sensation de bien-être avec des sécrétions neuro médiatrices dans le cerveau très favorables au développement de l’enfant. Les sensations spirituelles les plus éclairées sont exprimées par le sens du toucher. Par exemple, on dît être touché par la grâce », touché par l’amour ». C’est un sens que l’on ne met pas assez en avant, on n’ose pas, et pourtant c’est par là que s’exprime  le côté le plus subtil des sensations humaines.

 

Dans les mythes on parle de peau retournée !

Oui, on est dans quelque chose de très symbolique. Par exemple, dans les contes la peau du personnage traduit non pas un état physique mais un état intérieur. Ainsi lorsque l’histoire commence avec un vieillard atteint de nombreuses maladies de peau, il va y avoir à un moment donné, un processus où sa peau va lui être retirée ou retournée pour qu’elle devienne une peau pure, merveilleuse, blanche, sans aucune aspérité. Et qui témoigne de la pureté intérieure de l’âme. On retombe dans cette notion de mort du vieil homme qui va aboutir à une renaissance et à un nouvel état. Et le mythe des arracheurs de peau ? Oui cela rejoint un peu la peau retournée. Mais c’est plus compliqué car dans ce mythe là, car dans l’action d’arracher, se trouve une notion de renouvellement, de flux intérieur. On trouve un certain nombre de rites et de mythes dans lesquels le personnage va raviver son état de spiritualité au sein de son état intérieur, par une peau retirée. Si cette peau est perdue, alors l’être humain ne pourra plus être dans cet état divin, deviendra mortel et mourra.  C’est vraiment un symbole de vie, de mort, de renaissance très utilisée.


Vous dites que le tatouage est une pratique très ancienne !

Oui, il a évolué dans son histoire, et n’a plus le sens qu’il avait autrefois. Pour les premiers hommes, c’était véritablement un message à faire passer aux dieux. Les hommes vivaient entourés dans un monde très hostile de la nature, entourés d’esprits eux-mêmes partout, dans le vent, les feuillages…. On retrouve cela dans le chamanisme. Rien n’était séparé.  Les forces spirituelles sont partout y compris sur la peau de l’homme. C’est pour ça que les chasseurs la récupéraient, elle était chargée  des forces de l’animal. 

Les hommes mettaient sur leur tombe des messages qui bien sûr avaient des significations destinées à se repérer  dans le groupe humain. Des significations sociétales. C’était pour parler aux ancêtres, aux esprits de la nature et les attirer dans le bon sens. Les premiers tatouages sont purement spirituels. Particulièrement ces dix dernières années, le tatouage a considérablement évolué. Il y a 35 ans, il était rejeté socialement, et  y avoir recours témoignait d’un caractère un peu rebelle avec une appartenance à un groupe, une opposition. Aujourd’hui il est au contraire très bien accueilli. Je suis allée au salon du tatouage à Montpellier, et j’ai vu des mamans amener leurs enfants et se faire tatouer en famille.  Le tatouage est maintenant devenu un carnet de notes psychologique, on inscrit sur sa peau des éléments de sa vie, sa rencontre avec quelqu’un, la maladie d’un membre de sa famille, des événements psychologiques nous ayant marqué.  Ce n’est plus que très rarement un tatouage spirituel du moins dans nos régions occidentales. On retrouve encore des tatouages assez spirituels dans les pays d’Asie.

 

La scarification ?
C’est exactement la même chose mais avec une forme beaucoup plus puissante. Elle va faire couler le sang  et va laisser un message véritablement indélébile et qui en plus est souffrant. Cela  témoignait également du courage de celui qui acceptait cette pratique et ça entérinait son alliance aux dieux encore plus forte que le tatouage, lui-même plus fort que les peintures corporelles. La scarification entraîne des choses plus profondes avec une véritable remise en question  de son image. Ca relève souvent d’une souffrance psychologique avec prise en charge par des psychiatres. Il existe bien souvent d’autres manifestations notamment anxio dépressives, et rebelles à l’intégration en société.

 

 

Il y a des couleurs de peau en fonction des dieux !

Oui, une autre façon dont l’homme a fait vivre sa spiritualité au travers de la peau c’est en représentant les dieux avec des peaux de différentes couleurs, selon l’aspect du Dieu que l’homme va faire vivre. Si on représente Osiris avec une peau verte, c’est pour montrer l’aspect fécondation de création du monde. Si on représente un Dieu avec une peau rouge, on va penser plutôt à la force d’amour, à la puissance du Dieu. Si on le représente avec une peau blanche, on va parler de lumière.  En Inde, vous avez des dieux de toutes les couleurs, des Bodhisattva avec peaux blanches, rouges, bleues. Même des représentations de vierges, notamment des vierges à la peau blanche, car  le blanc est un symbole de lumière et de pureté.

 

 

Les maladies de peau découlaient de l’action des Dieux !

Tout à fait. Dans les interprétations de la génétique, ont eu lieu des approches scientifiques chez les Grecs, et aussi des approches religieuses notamment dans nos contrées. Jusqu’au Moyen Age, on a interprété la maladie comme étant un message des dieux. Dans ces temps très anciens c’était les dieux qui jouaient un peu avec les humains ; puis un peu plus tard, ce fut considéré comme une mise à l’épreuve de l’homme. Je pense notamment au texte de Job dans la genèse où il va avoir une maladie de peau pour tester sa foi en Dieu. Puis, ce sera carrément une punition, suite à un mauvais comportement, si les maladies souvent contagieuses apparaissent sur la peau et constituent une menace pour les autres..

 

Ce sont d’ailleurs les rois, les prêtres, les moines qui soignaient ces maladies de peau !

Oui parce qu’ils étaient considérés comme des médiateurs entre le ciel et la terre et  porteurs de l’influx divin. De même que les dieux procuraient la maladie c’était ces médiateurs qui pouvaient les soigner. Ils pouvaient par le toucher faire le lien entre le patient et la divinité et donc quelque part conduire à la guérison de l’individu. Ce qui est incroyable c’est que le toucher guérisseur a duré très tard jusqu’au XIXè siècle.  Mais même si le phénomène  a disparu, même si les religions ont perdu de leur importance,, les gens jettent encore des pièces de monnaie dans les fontaines ou boivent certaines eaux, touchent l’arbre sacré. Il existe encore des croyances, des besoins chez l’humain de s’accrocher à quelque chose, pour mettre son espérance quelque part.  Ces gestes témoignent de notre soif de réponses à des questions dont la science moderne ne se préoccupe pas.

 

Et la circoncision ?

Qui est toujours pratiquée et dont il est intéressant d’observer l’approche symbolique. La peau est un voile qu’il va falloir transformer, retourner pour pouvoir accéder à notre intériorité, à notre flamme intérieure et de la même façon, elle représente l’alliance  du peuple juif à son dieu. Ill existe cette dimension symbolique du voile qu’on pourrait approfondir de manière très puissante avec Annick de Soustelle. Quelque chose à retirer pour accéder à la meilleure part de nous-même.  La circoncision est positive, c’est la manière dont on la fait vivre qui peut être extrêmement délétère. Chez les femmes en revanche, c’est seulement pour empêcher les femmes de jouir et cela n’a rien de symbolique.

 

Il y a aussi les ablutions, la purification par l’eau !

 C’est une chose dont on peut faire l’expérience très simplement. Quand on sort du bain ou de chez le coiffeur, on a le sentiment d’être pur, sain. La peau sur laquelle l’eau va passer va décharger à l’intérieur un certain message de bien-être. Il y a la dimension symbolique, c’est-à-dire que si vous voulez vous présenter à votre Dieu, d’abord vous devez vous présenter propre et ensuite pur. Quand vous lavez la peau à l’extérieur par toutes les techniques de purification de l’eau, vous vous mettez dans l’état d’esprit d’essayer de purifier votre être. On retrouve la dimension symbolique de la crucifixion ?

 

La différence par rapport aux huiles ?
C’est un peu différent parce qu’on ne va pas vous faire prendre un bain d’huile. On va juste poser une couche d’huile sur votre peau. L’huile est beaucoup moins fluide que l’eau. L’eau va passer alors que l’huile va marquer son empreinte sur la peau. L’huile que l’on va déposer sur la peau est une huile chargée, donc sacrée. Et qui donc comme la main du prêtre porte l’influx divin. C’est donc cet influx qui va s’imprégner en glissant sur votre peau pour imprégner son message au-dedans.

 

Le vêtement ?

C’est une deuxième peau quelque part et on va le faire vivre un peu de la même manière que la peau. Soit on va inscrire sur le vêtement notre message spirituel, en utilisant par exemple des habits blancs, des habits religieux pour monter le caractère sacré du personnage qui est un médiateur entre le ciel et la terre. Vous avez des manifestations de dévoilement qui sont une manifestation à haute portée spirituelle. Je pense à Saint-François d’Assise un riche bourgeois fils d’un marchand d’étoffe qui lorsqu’il s’opposa à son père et qu’il décida de partir dans une voie religieuse se dénuda en place publique. Le fait de se dénuder signifiait qu’il voulait épouser la pauvreté telle que l’avait prônée le christ.  Donc le vêtement peut tantôt par sa présence, tantôt par son absence témoigner de la spiritualité d’un individu. Le vêtement porté par exemple par le médiateur entre le ciel et la terre  a une couleur qui fait sens, qui n’est d’ailleurs pas la même dans tous les pays. Les bonzes vont être habillés en couleur de lumière ;  chez nous ça va être plutôt le blanc ou le noir. Ce que je veux dire c’est qu’il existe une dimension symbolique du vêtement pour dire une religion.

 

Mais vous dites aussi que l’habit n’a pas tellement d’importance quand on s’adresse directement aux Dieux !

L’habit est une affaire d’hommes et non une affaire divine. C’est une essence et ce qui s’en rapproche le plus c’est le cœur, la peau.  Le vêtement est trop humain, il est potentiellement porteur du désir de l’humain de se rapprocher de son dieu. Les dieux sont représentés soit par une forme anthropomorphique, soit par un symbole. Pas par un habit.



Les grains de beauté étaient une possibilité de faire de la divination ?

Oui, déjà les grains de beauté étaient chargés de sens. Dès qu’il y avait anomalie ce n’était pas par hasard, ça voulait dire quelque chose. Actuellement, on l’attribue à des raisons génétiques, concrètes, médicales  mais pour les traditions anciennes le grain de beauté était chargé de sens sur l’individu. Pendant de nombreuses années on l'a utilisé comme on se servait des étoiles dans le ciel pour faire de la divination. Sauf que pour les étoiles c’était pour dire le destin des peuples alors que les grains de beauté c’était pour dire la propre destinée de l’individu. Je pense qu’à l’heure actuelle c’est en voie d’extinction. Toutes les anomalies de la peau servaient à interpréter. Si vous aviez un angiome, une tache rouge au Moyen Age en période d’inquisition et qu’en plus vous étiez une femme vous étiez forcément une sorcière. C’est vraiment la peau, l’interface entre l’homme et les dieux. Ce qui était déposé sur la peau, c’était un message divin positif ou négatif pour dire quelque chose à cette personne.. Tout cela se lit dans le développement de l’histoire de l’humanité avec une évolution de la pensée humaine…

 

 

Et les lamas ?
Ce qui est extraordinaire c’est qu’ils arrivent effectivement à dépasser le système anatomique et physiologique normal. Ce n’est pas par simple volonté, en se disant l’eau est froide, je vais m’y plonger et me mettre dans la tête qu’elle n’est pas froide. C’est bien plus puissant et ils arrivent à modifier leur paramètre intérieur. Ainsi quand ils se mettent à coucher dans la neige ou à se plonger dans une eau glacée ; ce n’est pas leur cerveau qui dépasse l’épreuve.  Mais la maîtrise de leur corps qui implique que la température intérieure ne baisse pas comme elle devrait par rapport à l’expérience qu’ils vivent. C’est très puissant et cela demande une ascèse et un entraînement de très longue haleine….

 

A l’heure actuelle, le regard sur la peau a totalement changé !

Oui ceci à partir du moment où la peau ne sert plus à communiquer avec le divin, ou avec la profondeur de l’individu. Actuellement, la peau est destinée à son propre regard et à celui d’autrui.  Elle doit être à l’image que les gens veulent donner d’eux-mêmes. Donc une peau parfaite suivant les critères de notre époque qui ne doit surtout pas montrer ce dont  on a le plus peur le vieillissement, donc la ride et l’annonce de la mort. Celle-ci fait très peur, elle est partout cachée et doit disparaître de la peau. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, ce qui est incroyable, nous avons des jeunes femmes de 25 ans qui font des traitements anti-rides.  Je le dis dans mon livre, la peau est devenue une idole car elle n’est plus là pour se diriger vers quelque chose mais pour dissimuler. Elle est devenue un écran…

 

 

Toutes ces crèmes ont-elles une véritable influence sur la peau?

Non, non. La seule crème vraiment efficace c’est l’écran total. Et si vous supprimez le soleil, vous aurez à 60 ans une peau en bien meilleure santé. Le Botox ? Je ne suis pas très branchée esthétique car pour moi le visage d’expression que nous avons est un peu notre carnet de route. Il vaut mieux ajuster son visage avec le sens qu’il livre aux autres plutôt que de vouloir masquer ce qu’il raconte. Je dis souvent à mes patients ayez plutôt recours aux livres de philosophie. Ceci étant, si une personne ne s’accepte pas avec une ride au nez et que tous les matins devant son miroir c’est un drame de se voir ainsi, bien évidemment il faut agir et le botox est une technique comme une autre. En l’accompagnant et en lui disant que cela ne règlera pas ses problèmes personnels et l’avertir qu’il faudra en refaire. Qu’elle peut le faire pour l’instant le temps de faire un travail en parallèle. Elle doit arriver à accepter ce que cette ride lui dit et pourquoi elle le refuse. Si elle arrive à faire ce travail, cela lui rendra sûrement plus service que de dépenser je ne sais combien d’euros…

 

Le Covid a t-il eu une influence sur la peau ?
Oui, une influence majeure sur la peau puisqu’il nous a empêché pendant des mois de nous toucher. Et cela a été très conséquent. Car à partir du moment où les gens ne se sont plus serré la main, ni embrassé, ni n’ont  plus aller voir leurs aînés, ils se sont renfermés sur eux-mêmes. Et il a été difficile même après pendant un ou deux ans de les faire revenir  dans des réunions. A l’heure actuelle, les patients ne vous serrent plus la main, une espèce de distance  s’est faite entre les êtres. Il y a eu bien sûr quelques troubles, quelques éruptions cutanées mais c’est assez anecdotique. Mais surtout, il nous a privés du toucher et a développé une certaine agressivité. Il a été déterminant par rapport à la peau. Des peaux qui se rapprochent, c’est très important pour créer des relations...

Agnes Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

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