samedi, 02 septembre 2023
Poèmes divers
Naissance
Un jour, pourquoi ce jour
La lumière nous est née
Dans cet énorme four
Qu'est l'indéterminé
Alors c'est l'enfance
Période de clémence
Où tout est une danse
Où tout semble immense
Arrive l'ère d'adolescence
Où l'on rêve de transcendance
Mais l'esprit enfourche le chemin de la vérité
Car il découvre ce qu'est l'humanité
Ame noble et pure ne désespère pas
Aime encore, toujours, ne t'arrête pas
L'amour est le chant de la nuit
Et fait de nous de grands amis
Va vers l'amitié, cette joie, cette fulguration
Nage loin des bassesses et des vilénies
Souris, chante, hais l'aversion,
Et tu ne connaîtras plus les terribles avanies
Ne retiens pas ton esprit, laisse le vagabonder
Qu’il pense à l’amour, fruit de la sérénité,
Qu’il écoute ce que le temple dit aux vieux ponts,
`C’est la parole belle et magique : aimons
Profondeur
Profondeur qui es tu, où vas-tu, que veux-tu?
Désires-tu me plonger dans le gouffre, le néantt?
Vas-t’en, ôtes-toi de ma vue, jette toi dans la rue
Je te hais, pars vite, ou je ne verrai plus les ans
Pourquoi vins-tu m’obséder et me ronger l’esprit?
Tu me griffes et je subis ton charme carnassier
Tu vis, tu chatouilles, tu ensorcelles et dans la vie
Tu nous condamnes à ne jamais être rassasié
Vilaine creature, je te hais, tu es si noir
Parmi cet univers de bois, de feux, de guirlands,
Tu portes chaque jour ta robe de tous les soirs
Tu raisonnes comme un clairon et tu es mon guide
Par toi, mon esprit s’enfuit et souffre pour revenir
Il converse avec la supériorité et ne sait plus où
Il e nest, il se fait dévorer et sans cesse banner,
Il n’a plus de force, il est enfoncé dans la boue
Esprit, reviens je ne peux vivre sans toi
Je te supplie de revenir, viens chauffer mon bois,
Ne repars pas dans ce monde où tout se taiit,
Je te possède, tu es à moi pour l’éternité…
Nostalgie
Tout le passé s'enfuit, tout s'oublie si vite
Les souvenirs sont fragiles comme l'étincelle d'une bougie
Au moindre coup de vent ils chancellent et se précipitent
Et quand la porte claque ils s'affadissent et se meurent dans le gris
Le moment présent est une goutte d'eau que l'on doit boire
Avidement et férocement pour oublier la fatidique fuite du temps
Le cercle du bonheur est friable, c'est un véritable échappatoire
Il fau s'y accrocher et mordre à pleines dents
Ne marchons pas à tâtons comme un aveugle vers le bonheur
Roulons, déambulons et franchissons l'infranchissable
Et notre esprit sera souverain après un très dur labeur
Les miasmes seront estompés sous une rafale ineffable
Gloire à toi joie, tout s'oublie si vite, tout
Doux tourbillon, promène-nous dans des sphères extraordinaires
Et que le repos qui trouble notre âme reste à nous
Même durement laisse un peu en paix nos auxiliaires
Souvenir
Souvenir parabole de la vie et du malheur
Tu rends les cœurs fugitifs et tu encercles l'amour
Dans un rayon d'incertitudes et de pleurs
Car tu es l'infini du soleil et fruit du toujours
Souvenir, souvenir, puissance non binaire
Subjectivité repoussée et objectivité démodée
Horizon où tout s'enfuit, où rien n'est similaire
Tu as la joie pour toi et tu vis seulement l'été
Plénitude et repos de l'âme dans ce souvenir
Qui ressuscite après une longue convalescence
Guérite où se noient les blessures et les tirs
Anaphore où plus rien ne viendra troubler les sens
Vase de cristal et de porcelaine au brillant éclat
Où se mire l'ombre de la noblesse et de l'amour
Prison de la fatalité qui ne viendra pas
Chanter ses louanges et crier sa détresse.
Lassitude
La lassitude est la source de la haine, de l'oubli
Tout est noyé dans un océan noir et indomptable
Et rien n'est là pour rallumer la grande bougie
Qui éclaire le bonheur et qui rend affable
L'illusion et le rêve sont des jouets néfastes
Auxquels on s'accroche comme de misérables parias
Et la vague qui nous entoure n'a plus de faste
La porte est close et ne plus dire : elle ria
Tout déambule, tout court et l'on ne peut rien changer
L'apanage de la vie est un cerf volant que l'on voit voler
Et qui s'enfuit comme un homme rejeté, banni par la foule
Comme de grands alizés poussés par l'énorme houle
Illusion je te hais et tu m'obsèdes toujours
Comédie, théâtre, duperie s'entremêlent curieusement
Dans un tourbillon qui font le bonsoir, le bonjour
Et rien n'est plus pernicieux que la changement
L'incompris
Il était beau, cet homme sauvage et distant
Il enduisait son corps d'un baume ennoblissant
Il avait le regard perçant et l'allure omnisciente
C'était un dandy du ciel qui cherchait une porte
C'était l'étranger, le surhomme de tous les siècles
Il venait chercher la vérité sur cette terre si futile
Il venait nous guérir et prêcher son bel oracle
Mais on l'écrasait tellement il nous était hostile
Sa lumière fut écrasée par l'amas des préjugés
Son cœur fut brisé par la haine et le mépris
Son intelligence si belle n'atteignit jamais son apogée
Il voulait la vérité et fut puni : Il fut meurtri
Superficialité
Superficialité qui entoure le monde, miroir du factice
Soleil surnaturel, vase d'artifice et de mensonge
Le chemin qui mène à la franchise et qui enlève tout vice
Est bien loin de cette planète qui n'est qu'une terrible fange
Je hais la fourberie et tout ce qui nuit à la profondeur
La surface est l'ennemi cruel qui ronge la race humaine
Et rien n'est plus facile sans le sérieux labeur
Que le sarcasme si l'on ne sait ce qu'est la haine
L'incertitude, l'ignorance sont les rois du royaume de l'âme
Ils gouvernent avec aisance et portent l'horrible couronne
De la pitié, ils sont fiers, ils se pavanent
Et enlèvent à l'homme tout le fruit de l'aumône
Mendicité qui sous l'amas des préjugés devient vil
N'ai pas honte de déployer tes ailes puissantes
Pauvreté si méprisée, si bannie, gardes ton fil
Et montre à l'opulence comme tu bois et tu chantes
L’Ami
Ami tu as jeté en moi le secret du calme et de la sérénité
Tes yeux clairs et d'une pureté infinie donnent à mon cœur
Une richesse douce et bonne, tu portes en toi l'aménité,
L'amour est entré en moi et je n'ai plus de rancœur
Ton allure désinvolte et noble éclaire mes pensées
Ton visage tendre et frais appelle mes caresses et mes baisers
Tout en toi exige ma tendresse, ami, je t'aime et
Depuis la découverte de tes yeux, je connais la félicité
Tu es l'océan dans lequel je nage et je me noie
Ton regard profond me donne des frissons et des élans
Ineffables de bonheur, ma sensibilité a ouvert son toit
Je suis si bien, bien aimé, je n'entends que ton doux chant
Louange à toi pour toujours, cri de détresse oublié
Haine surannée, mépris hai, ténèbres effacées
Des notions de l'esprit, bouleversement complet
D'une admiration et du désir ardent d'un baiser toujours pensé
Complication
Complication ennemie de l'amitié et de la paix
Et prélude de la violence et de l'agressivité
Tu n'es qu'un fléau pour l'humanité, je te hais
Satanique aimant qui électrifie les passionnés.
Ensorceleur impénitent dévastateur et rongeur
Paravent de l'inconscient et prison de la vérité
Je te méprise et je crie grand malheur
A quiconque voudra s'aventurer à t'estimer
Tu engendres la fatidique et cruelle contradiction`
Qui serpente dans nos cœurs comme une faction
Qui révolte les âmes neutres et prêtes à l'inaction
La brèche ne se colmate pas, elle subit l'évolution.
Amour
Amour ravageur et destructeur de l'inconscient
On lutte avec lui la nuit, le jour on l'oublie
Amour profond, long et patient comme le temps
Rien ne devient plus inconcevable que la vie
Apparence, carapace, divers appâts de l'amour
Souvenir immuable qui hante la maison du cœur
Liaison et conjonction des esprits pour toujours
Ame éprise d'une autre âme, d'une autre heure
Amour régénérateur de l'âme, soleil glacé
Qui refroidit l'amitié, soleil noir de la vie
Séisme qui bouleverse les projets élaborés
Par sa collision d'images et de magie
La vie
Oui, amie te voilà encore dans une nouvelle peau
Encore plus riche, aimant de nouveau la vie
Avec une admiration pour tout ce qui est beau
Ayant envie de tout dire à tes fidèles amis
Tu as soif de tout, de tout connaître
Même l'amour, je dirais surtout cela
Et bien cette merveilleuse chose va naître
Bientôt, il suffit de faire un pas, voilà
Comme tu es belle, toi, la vie, je t'aime
Tu es riche, tu es plein d'éclat et de grandeur
J'ai envie de sonder ta profondeur, emmène
Moi avec toi, au-dessus de tout même de la peur
Tu en as le pouvoir, je le veux, car je t'aime
Tu es ma vraie amie, tu es ma joie
Et même sous les plus grands anathèmes
Je saurai me défendre car j'ai trouvé la foi
Aimer
L'amour est la perle de la vie, le paravent
Derrière lequel se cachent toutes les bassesses
C'est la lumière qui fait de vous un paon
C'est une fontaine qui garde intacte votre jeunesse
L'amour est un prestidigitateur qui nous ensorcelle
On est accroché à des amarres merveilleuses
On bute, on valse parmi les ribambelles
Le naufrage n'est plus qu'une joie ambitieuse
La nature est un miroir, un reflet chaud
Où tout s'entremêle, où tout sourit
L'orage, la tempête sont cachés sous un rideau
De soie, on est protégé par un puissant abri
Amour, fruit magique de la vraie vérité
Entoure-moi pour toujours, reste près de moi
Ténèbres, cruels ennemis, faites preuve d'un peu de pitié
Que le jour s'infiltre et qu'il règne comme un grand roi.
Les saisons corporelles
Qu’il est bon de courir au printemps les jambes légères
De marcher vaillamment l’été comme une berbère
De sentir avidement l’odeur de la rose et du blé
Et de flirter intensément avec l’enivrante liberté
L’hiver, le corps est plus engourdi
Il suffit les affres d’un froid midi
Mais avec quelle joie malgré tout
J’aime tenir une raquette par le bout
Quant à l’automne prisme du physique
Les feuilles colorées me donnent envie
De contempler les belles maniques
Que les boxeurs utilisent à l’infini
Jouissance
La musique coule en moi au gré
Elle m’appelle dans sa douce forêt
Je suis ivre de sa divine présence
Et roucoule tel un pigeon en transe.
Wagner m’emplit de sa litanie
Dvorak me berce à l’infini
Tchaïkovsky me prend la main
Tous ces airs sont mon tocsin
Alma Malher est là apprêtée,
Avec elle, je vieillis joliment bien
Et me sens comme Le Titien
Montant au ciel avec ses mélopées
Famille
Création père, fille, petite fille
C’est ainsi que vit ma famille,
Avec ses bottes et sa charmille,
Dans les flots serrés des écoutilles
Poèmes à jamais sacrés,
De ce trio à jamais chanté,
Où se noie la belle inspiration
Et les dons cumulés de la passion
Mon père, ma fille dans ma hotte
Si joliment versatile et littéraire
Dont les écrits nullement atrabilaires
Se noient dans une belle motte.
Le théâtre et ses charmes
Ecouter une pièce de théâtre
Est comme un albâtre
Qui me fait tourner la tête
Dans un joyeux quartet
Une douce et joyeuse tornade
De mots délicieux emplit la salle
Les comédiens dans une belle sérénade
Ecoutent les conseils de Jacques Lassalle
J’aime l’ambiance semi tamisée
Qui ruisselle dans mon cerveau
Il est comme galvanisé
Dans de multiples cerceaux
Se gaver du chant de Shakespeare
Ou de la joyeuse litanie de Molière
Fait parfois largement sourire
Ou bien c’est parfois le contraire
Qui ignore les bienfaits du théâtre
Et de l’ambiance savoureuse des planches
Est comme un ignorant pâtre
Démuni de l’attrait de ses manches
Que vive l’ensorcelant théâtre
Mais aussi la culture tout court
Que j’aime voir avec amour
En la présence du divin s’ébattre
HOPITAL PSYCHIATRIQUE
Vélo, toi qui m’a tant servi,
Pourquoi me nargues-tu ainsi,
En hôpital psychiatrique c’est défendu
Et il faut t’éloigner de ma vue
Là-bas il faut obéir
Si tel n’est pas le cas,
Le vélo coincé dans une tirelire
M’oblige à subir ton grabat.
Et pourtant tu m’aurais tant servi
A oublier totalement ce salgimondis
Les médecins sont sans pitié
Et pas question d’être amnistié.
Hôpital tu me pourchasses encore
Mais je vais bientôt oublier ton décor
Jamais plus tu ne m’attraperas
Et dans tes filets plus d’appâts…
Ne t’inquiète surtout pas,
Je vais prendre une belle revanche,
Maintenant je suis une pervenche
Libre et oubliant ton magma
Endroit putride, malsain
Qui ronge les cœurs et les mains,
Tu n’es qu’une belle saloperie,
Et ne te veux pas comme mari.
Oui, je préfère pédaler
Que de me retrouver en toi,
Et pas question d’être l’oie
Qui se prive de se rebéller.
Je vais te laisser tuer
Le cerveau des autres
Et m’en aller loin de tes huées
Et sauver les pauvres.
Adieu, adieu, je te hais
Jusqu’au fond des ténèbres,
Je préfère le cheval et son harnais
Et veut carrément t’envoyer paître…
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