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vendredi, 09 mars 2007

Abattage d'arbres au Square du Chanoine Viollet (suite)

En réaction à l'article de Marie-Françoise, publié le 1er mars dernier (Adieu au Cèdre), René Dutrey, 1er adjoint (Vert) au Maire du XIVe - notamment en charge des espaces verts - nous adresse les précisions suivantes...

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Vos lecteurs ont souhaité réagir à l’abattage des arbres au sein du square du Chanoine Viollet. Voici un certain nombre d’éléments de réponse que je souhaitais vous apporter.

Depuis lundi 26 février, des travaux d’abattages ont été entrepris. Ils concernent 4 arbres un érable, 2 noyers du Caucase et le grand cèdre, comme le précise le panneau d’information placé dans le square. Il est necessaire de revenir sur l’histoire de ce jardin pour mieux comprendre comment les bûcherons de la Ville de Paris ont été amenés à procéder à ces abattages.

En effet, en 1999, la grande tempête frappe lourdement ce jardin. Plusieurs arbres tombent. D’autres encore doivent être abattus pour des raisons de sécurité évidentes. Enfin, certains sujets présentent des signes de fragilité. En ce qui concerne, ces derniers sujets les reponsables des Parcs et Jardins, en accord avec la Mairie du 14e, décident en 2001 de surseoir à tout abattage. Les arbres sont des êtres vivants, qui quand "malades", "fragilisés" ont besoin de temps pour se remettre. Malheureusement, il arrive aussi que cette situation se dégrade et que les arbres soient en fin de vie. Il devient alors urgent de les abattre.

Aujourd’hui, les 4 arbres abattus sont dans ce cas de figure. Les noyers du Caucase : ces arbres ont été très fragilisés par la tempête. Par ailleurs, ces arbres sont des arbres originaires des forêts humides et ils ont beaucoup trop souffert du manque de précipitations au cours des ces trois dernières années (-25% en moyenne).

Le cèdre : cet arbre magnifique a quant à lui connu différents problèmes. Plus fragile du fait de la tempête, il a été attaqué par une maladie qui le ronge de l’intérieur. Peu à peu, le système racinaire et l’aubier pourrissent. Le cèdre a malheureusement aussi été la victime d’une entreprise qui a travaillé lors de la rénovation du square. Peu soucieuse des conséquences, des employés d’une entreprise privée ont sectionnés des racines de l’arbre. Cela l’a handicapé de deux points de vue, en réduisant sa capacité à s’alimenter en eau mais aussi e, restreignant son ancrage au sol. En cumulant tous ces handicaps, l’arbre pouvait tomber à la moindre rafale de vent trop importante.

La sécurité des habitués du jardin était en cause car cet arbre était placé juste à coté de l’aire de jeux pour enfants, et il n’était pas question de prendre le moindre risque

L’érable : là aussi, le sytème racinaire était atteint de pourriture. Même si cela ne se voit pas à l’oeil nu, un arbre atteint de ce type de maladie est rapidement extrèmement dangeureux. Les effets de la pourriture racinaire ne se voit que tardivement sur le haut du tronc ou les branches de l’arbre. C’est pourquoi les arbres sont surveillés de près par les ingénieurs des Parcs et Jardins. Une fois le système racinaire attaqué, l’arbre présente un risque de chute élevé.
Il n’est jamais agréable, ni populaire, d’abattre un arbre. Seules les raisons de sécurité peuvent motiver une telle décision.

Bien évidemment, les arbres abattus seront remplacés. En l’occurence, 3 Paulownias Impériaux, 1 Erable Plane et 1 Orme en Cépée seront plantés. Ces arbres proviennent des pépinières de la ville.

Par ailleurs, en début d’année, 5 autres sujets ont été plantés dans le jardin en réponse à la demande du conseil de quartier Pernety et de l’association du "square du Chanoine Viollet". Il est certain que ces arbres ne sont pas aussi impressionants par leur taille que les arbres abattus ces derniers jours. Seuls des sujets d’une dizaine d’année au maximum peuvent être plantés. Ils mettront un certain temps à pousser. Encore une fois, les arbres sont des êtres vivants, il faut leur laisser le temps de grandir et s’épanouir.

En conclusion, je pense que la restructuration du Chanoine Viollet en terme de - pelouse accessible, d’aire de jeux pour enfants et adolescents, de dynamique du jardin partagé et de qualité des végétaux plantés - est une réussite. Cette restructuration a permis de planter plus d’arbres qu’il n’en existait auparvant. Alors, un peu de patience, dans quelques années le chanoine Viollet aura retrouvé, son aspect de petite forêt au cœur du quartier !

Voici les éléments que je souhaitais vous apporter.

René Dutrey

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