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vendredi, 26 janvier 2018

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Les virtuoses 

Même si au tout début, le spectacle semble s'orienter vers un peu trop de facéties burlesques, il monte en puissance et en qualité. On assiste alors à une magnifique prestation, avec des numéros étonnants et nantis d'une véritable énergie physique.
Deux frères ( Mathias et Julien Cadez), pianistes avertis, élégamment habillés (costume noir, chemise blanche, nœud papillon) et aux cheveux quelque peu hirsutes se disputent la primeur au piano.

Leur agilité manuelle fait plaisir à voir, et leur attitude souvent clownesque donne de la gaîté et de la ferveur à la soirée. Ils jouent au piano dans toutes les positions, avec même une tête en bas sur les touches du piano.

Faisant par moment littéralement les "fous" et laissant libre cours à leur créativité, les voilà aussi magiciens. Leur père est d'ailleurs prestidigitateur, et cela se voit, ils ont du être élevés en compagnie de cet art, car ils le pratiquent avec un naturel déconcertant.

On a même le droit à un numéro de claquettes, et le répertoire musical est grandiose. On passe de " Love Story" à " La danse hongroise" de Brahms jusqu'aux compositions de Mozart ou de Debussy. Deux hommes en tenue de groom (Clément Goblet; Loïc Marles) complètent agréablement le tableau…

Bref, c'est un enchantement que de voir ces deux jeunes artistes se donner à fond devant nos yeux avec humour et vivacité. C'est varié, imaginatif, poétique, et l'on sort de là revigoré et d'une humeur joyeuse. Un vrai délice!...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos

Théâtre Fontaine 10 rue Pierre Fontaine

Métro : Blanche, Saint-Georges

 

mercredi, 04 novembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

On achève bien les anges- Elégies

En ce moment, on peut admirer le nouveau spectacle du grand écuyer Bartabas. Le voilà d'ailleurs revenu sur scène, après trois ans d'absence. C'est sa complicité avec le chanteur américain Tom Waits dont la voix accompagne toute la soirée qui lui a donné envie de revenir.

Les cavaliers sont des anges, et des clowns jouant chacun d'un instrument différent défilent autour de la piste.  Un  clown boucher confiseur hèle le public, et représente la préoccupation majeure qu'a Bartabas pour la question du sacrifice des animaux.  " C'est sa manière à lui de faire passer un message, et d'évoquer un sujet qui lui tient particulièrement à cœur… Non végétarien, il se demande d'ailleurs s'il ne va pas le devenir, car cela lui pose un problème éthique, voire philosophique.

Bartabas revient avec son beau cheval Le Caravage qu'il appelle son stradivarius. Plein d'aisance et de prestance, il interprète en fonction des scènes, un cavalier saôul, aveugle et vacillant.

Une atmosphère de cirque emplit cet endroit, et la mise en scène est grandiose et contrastée. La gaité des clowns se mêle astucieusement au côté plus noir du spectacle, avec notamment  la présence de squelettes sur les chevaux.

La fin est magnifique,  avec la courte mais majestueuse  apparition de Majestic, pur sang blanc, qui au galop fait le tour de la scène remplie de mousse. Cela donne d'ailleurs envie de voir comme dans " Calacas"  l'avant dernier spectacle de Bartabas, les chevaux tourner davantage, à vitesse variée, autour de la piste. Mais cette fois-ci Bartabas en a décidé autrement, ce qui peut éventuellement faire naître un regret chez certains . Mais malgré tout, cela n'enlève rien au charme du spectacle et à l'humour qui parfois s'en dégage. C'est encore une fois un bel hommage au cheval et à toute son élégance…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre équestre Zingaro 176 avenue Jean Jaurès Aubervilliers

Métro : Fort d'Aubervilliers

 

 

 

 

16:02 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bartabas, anges, clowns