dimanche, 25 septembre 2022
Van Gogh
Deux frères pour une vie
Un beau travail réalisé par Ghislain Geiger et Julien Séchaud, à la fois auteurs, metteurs en scène et interprètes. C’est à l’occasion d’une visite en 2019 du Van Gogh Muséum à Amsterdam que l’idée de ce spectacle leur est venue. Notamment lorsqu’ils ont découvert la correspondance entre Van Gogh et son frère qui les a beaucoup touchés. Travailler sur plus de 650 lettres n’a pas duêtre de tout repos mais le résultat en tout cas est convaincant…
C’est en musique que le spectacle commence avec un Théo moustachu et marchant à l’aide d’une canne. Il parle assez paisiblement à Vincent jusqu’au moment où celui-ci évoque son amour déçu pour sa cousine. C’est vraiment à ce moment là que le spectacle prend vraiment une allure théâtrale et devient intéressant. La différence de vie et de tempérament entre les deux frères s’accentue, et l’on assiste à un duo qui prend toute sa force sur le plateau. Tout le côté paradoxal et complexe de Vincent surnommé « Le fou roux » est bien traduit.
L’épisode entre Van Gogh n’est bien évidemment pas oublié ni non plus la découverte du Docteur Gachet. Ni l’allusion au tableau « La vigne rouge » seul tableau de Vincent que Théo est arrivé à vendre.
Pour ceux qui aiment et connaissent un peu la vie de Van Gogh c’est un petit rappel concernant les épisodes de sa vie. Pour les plus novices c’est plus instructif.
Un très bon moment de théâtre avec un bon choix de musique, un décor de circonstance, et une mise en scène qui passe bien…
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d’infos :
Le Guichet Montparnasse 15 rue du Maine 75014 Paris
Métro : Edgar Quinet
16:50 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théo, vincent van gogh, correspondance
lundi, 13 juin 2011
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Love Letters
A l’heure où Internet a mis presque fin à « l’épistolaire », il était intéressant d’aller voir ce spectacle. Il raconte une correspondance entre Alexa et Thomas qui a commencé alors qu’ils avaient 8 ans. Et par la suite, ils n’ont jamais cessé de s’écrire. Et les voilà sur scène âgés d’une soixantaine d’années relisant pour nous les milliers de phrases qu’ils se sont adressées. Paroles d’écoliers, d’adolescents amoureux, d’adultes évoquant leur vie de famille, leur métier. Lui qui est tombé sous le charme d’Alexa alors qu’elle portait un affreux costume marin est devenu un républicain libéral se battant pour le droit des femmes. Elle qui petit dessinait tout le temps, notamment un kangourou sautant au-dessus d’un verre de jus d’orange ou un pot de chambre est devenue peintre. Que d’années ont passé et la complicité qui les unit, les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre sont dépeints avec charme, tendresse, humour, et authentique simplicité. Tous deux font preuve d’une personnalité bien à eux. Elle est très nature, parfois un peu provocante et incisive verbalement. Lui est plus posé, plus doux. Cette pièce qui comporte à la fin un petit coup de théâtre a été traduite en plus de trente langues. Elle a valu à son auteur A.R. Gurney habitant à New York une renommée internationale. Et c’est vrai que dans un monde où le virtuel détient un pouvoir important l’idée est séduisante. On retourne à une ère antérieure où les êtres humains avaient beaucoup plus recours au papier à lettre pour communiquer et confier leurs états d’âme. Autre époque qui peut en laisser certains nostalgiques et que A.R. Gurney a su faire ressurgir avec talent. Rien n’empêche d’ailleurs les quelques nostalgiques de rêver encore qu’ils reçoivent de belles lettres d’amour. C’est un peu habité par cette douce mélancolie que l’on ressort de cette attrayante soirée.. Le spectacle se joue jusqu’au 2 juillet et sera repris au Festival off d’Avignon du 8 au 31 juillet..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d’infos
Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre Dame des Champs
Métro : Vavin ou Notre-Dame-des-Champs
12:57 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : correspondance, alexa, thomas