Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 13 juin 2011

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Love Letters 

 

A l’heure où Internet a mis presque fin à «  l’épistolaire », il était intéressant d’aller voir ce spectacle. Il raconte une correspondance entre Alexa et Thomas qui a commencé alors qu’ils avaient 8 ans. Et par la suite, ils n’ont jamais cessé de s’écrire. Et les voilà sur scène âgés d’une soixantaine d’années relisant pour nous les milliers de phrases qu’ils se sont adressées. Paroles d’écoliers, d’adolescents amoureux, d’adultes évoquant leur vie de famille, leur métier. Lui qui est tombé sous le charme d’Alexa alors qu’elle portait un affreux costume marin est devenu un républicain libéral se battant pour le droit des femmes. Elle qui petit dessinait tout le temps, notamment un kangourou sautant au-dessus d’un verre de jus d’orange ou un pot de chambre est devenue peintre. Que d’années ont passé et la complicité qui les unit, les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre sont dépeints avec charme, tendresse, humour, et authentique simplicité. Tous deux font preuve d’une personnalité bien à eux. Elle est très nature, parfois un peu provocante et incisive verbalement. Lui est plus posé, plus doux. Cette pièce qui comporte à la fin un petit coup de théâtre a été traduite en plus de trente langues. Elle a valu à son auteur A.R. Gurney habitant à New York une renommée internationale. Et c’est vrai que dans un monde où le virtuel détient un pouvoir important l’idée est séduisante. On retourne à une ère antérieure où les êtres humains avaient  beaucoup plus recours au papier à lettre pour communiquer et confier leurs états d’âme. Autre époque qui peut en laisser certains nostalgiques et que A.R. Gurney a su faire ressurgir avec talent. Rien n’empêche d’ailleurs les quelques nostalgiques de rêver encore qu’ils reçoivent de belles lettres d’amour. C’est un peu habité par cette douce mélancolie que l’on ressort de cette attrayante soirée.. Le spectacle se joue jusqu’au 2 juillet et sera repris au Festival off d’Avignon du 8 au 31 juillet..

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d’infos

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre Dame des Champs

Métro : Vavin ou Notre-Dame-des-Champs