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vendredi, 27 mai 2005

Inauguration de la place Eugène Claudius-Petit

Aujourd'hui, vendredi 27 mai 2005, à 11 h, Bertrand Delanoë, Maire de Paris, inaugurera la place Eugène Claudius-Petit. François Bayrou, Président de l'UDF, assistera à la cérémonie.

Cette nouvelle place se situe avenue de la Sibelle, au centre de la ZAC Alésia-Montsouris (on y accède : soit par le 5ter, rue d'Alésia, soit par l'avenue Reille).

A cette occasion, Yves Ogé, conseiller d'arrondissement, qui a bien connu Eugène Claudius-Petit, a rédigé le texte suivant. Nous nous permettons, en hommage à Eugène Claudius-Petit, de le diffuser.

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Vendredi 27 mai, l'un de nos aînés, notre ami Eugène Claudius-Petit, doit enfin recevoir l'hommage qui lui est dû avec l'inauguration d'une place à son nom dans le 14e arrondissement de Paris.

Eugène Claudius-Petit (1907-1989) a été l'un de ces hommes qui ont marqué aussi bien la Résistance que les années qui ont suivi la Libération. Il fut toute sa vie un homme d'idéal et de volonté. Apprenti ébéniste à douze ans, il devient professeur de dessin.

Résistant actif de la première heure, il est l'un des principaux dirigeants du réseau Franc-Tireur, qu'il représente au Conseil National de la Résistance. Il siège par la suite aux Assemblées constituantes d'Alger et de Paris.

Remarqué par la force de ses convictions, il est élu député de la Loire en 1946. Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme (1948-53), il est également Maire de Firminy (Loire), où il accueille l'architecte Le Corbusier.

Homme de convictions, Eugène Claudius-Petit était un homme libre dans ses combats politiques : il n'hésitait pas à remettre en jeu son mandat de député ou son poste ministériel, ce qu'il fit plusieurs fois. En septembre 1954 notamment, il démissionne du poste de Ministre du Travail, qu'il occupe dans le Gouvernement Mendès-France, en raison de l'échec du projet de Communauté Européenne de Défense (CED).

Elu député de Paris (14e arrondissement) en 1973, il perd son siège en 1978, à la suite d'un désaccord avec Jacques Chirac, maire de Paris.

Homme d'idéal, Eugène Claudius-Petit, humaniste, profondément chrétien, était à l'écoute des autres. Il était passionné par tout ce qui pouvait améliorer les conditions de vie de ses compatriotes. Ses actions d'homme politique ou de militant sont le reflet de cet idéal, aussi bien à la présidence de la SONACOTRA, organisme chargé de construire des logements pour les Français musulmans d'Algérie, qu'au Fonds de Ré-établissement des Personnes Déplacées, dépendant du Conseil de l'Europe. A 80 ans, il tenait encore une permanence téléphonique anonyme pour aider à vivre ceux qui n'en avaient plus le courage.

Merci encore, cher Claudius, pour ce que tu as donné à tous par ta chaleureuse présence et ton exemple.

Yves Ogé.


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Les anciens habitants du 14e arrondissement se souviendront également que Eugène Claudius-Petit était membre de l'UDSR sous la IVe République.

Battu dans la Loire et à Firminy, il se fit élire député à Paris en 1973 avec l'étiquette CDS/réformateur.

Resté fidèle jusqu'à sa mort au CDS, il était reconnu comme un orateur hors pair. Il était également connu pour ses positions originales et à contre-courant (au sein du CDS).

En 1978 (sa permanence se trouvait rue Sarrette, près de l'avenue du Général Leclerc), il avait été classé "premier" par le magazine LE POINT pour son travail de parlementaire. Il avait été devancé par Yves Lancien dans la primaire de mars 1978 et s'était retiré au deuxième tour (il faut dire qu'au premier tour, un candidat PR, Chr. Pelège, s'était présenté contre lui, candidature qui avait été favorisée à l'époque par Jacques Chirac...).

Voilà pour l'histoire et la petite histoire... Le 14e peut maintenant lui rendre honneur.

Jean-Louis






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