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mardi, 28 juin 2005

Alexandre le Bienheureux ?

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Il s'appelle Jean-Marie. Nous vous parlions de lui au mois de décembre dernier. Il faisait froid et il était déjà là, au pied de la bibliothèque Georges Brassens, à deux pas de la Mairie.

Il a aujourd'hui les honneurs d'un bref article et d'une photo en page 3 du Nouvel Obs Paris. Début de l'article ? "Alexandre le Bienheureux, un SDF de 36 ans..." On doute que le journaliste ait jamais vu le sympathique film de Yves Robert avec Philippe Noiret. Car dans ce film, Alexandre vit bien tranquillement au chaud. Il a son chez soi et semble surtout victime de sa paresse et de son caractère débonnaire... Alors cette accroche facile, qui accrédite l'idée du clodo content de son sort, pénard dans la rue avec son barda, c'est agaçant et déplacé.

Dans le 14e, Jean-Marie cherche du travail et un appartement. Depuis l'hiver dernier, il a du faire piquer son chien parce qu'on lui avait abimé dans une bagarre. Il dit qu'avec l'aide des médias, de Pierre Castagnou et de Michel-Roland Charvot, il devrait s'en sortir prochainement. C'est tout le bonheur qu'on lui souhaite.

Pierre

Commentaires

La position que vous prenez est certainement la plus charitable , socialement correcte. Alors permettez moi d'apportez ma touche politiquement incorrecte :
Lorsque l'entrée à la bibliothèque G Brassens deviens difficile ( ma poussette heurtant le matelas 190x140 de notre ami, puis heurtant la cuisine voire le salon du sus-nommé ( il faut dire que JM était bien installé , il ne manquait que le toit et les murs ) ), et lorsque aller au marché villemain devient difficile sans les feuilles de menthe serties au fond des narines (là le trottoir face à la caserne des pompiers est sur une dizaine de m² l'habitat de plusieurs sdf et ce depuis plusieurs années ) , on peut se poser des questions sur les raisons de leur infortune (lié à des évenement personnels mais aussi sans aucun doute à la société que nous formons) ainsi que sur la motivation de ces personnes.
Il existe des structures, des aides, des centres d'accueil non ?
et pourtant 10 000 SDF à paris. ( ceci dit , total respect devant les personnes qui oeuvrent pour les sdf)

Que JM soit motivé pour trouver et travail et domicile est une bonne chose (d'autant qu'à la différence de ses co-situationnaires de la caserne des pompiers, JM était agréable et poli )

Écrit par : Pascal | mardi, 28 juin 2005

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